• par PATERSON, Peter D.

    Ce livre traite de la bonne conduite des ruchers en région tropicale, selon les possibilités d'investissement de l'apiculteur. Grâce à de nombreuses années d'observation et d'expérience aux côtés d'apiculteurs de toute l'Afrique et dans son rucher au Kenya, Peter David Paterson décrit avec précision comment réaliser et utiliser le matériel apicole, comment récolter et traiter les produits de la ruche. Dans un langage simple et pédagogique, complété d'une iconographie originale, l'auteur expose les méthodes les plus traditionnelles jusqu'aux techniques les plus avancées de l'apiculture. Cet ouvrage éminemment pratique s'avérera indispensable pour les apiculteurs déjà installés et pour ceux désireux de se lancer dans cette activité.

  • par Atelier Sorcier ASBL

    Synthèse d'un travail entre des professeurs de la Faculté des Sciences agronomiques et l'Atelier Sorcier, Centre d'Expression et de Créativité, cette brochure reprend les réalisations des enfants sur base des explications scientifiques reçues.

    Avant propos (extrait)

    Pour le deuxième numéro de "La science infuse... l'art", l'Atelier Sorcier aborde avec la Faculté universitaire des Sciences agronomiques deux piliers de la nature qui nous entoure : l'arbre et l'eau. Deux éléments fondamentaux du monde vivant et du développement durable mais ici, vus chacun sous un angle bien déterminé, à des échelles opposées (du microscopique à la grandeur nature) dans un objectif artistique précis. Des images réelles expliquées en langage compréhensible mais rigoureux par des scientifiques qui maîtrisent bien leur sujet et qui acceptent le jeu. André Théwis, Recteur de la Faculté universitaire des sciences agronomiques de Gembloux. . Alors que les enfants écoutent, regardent, touchent, interrogent, s'émerveillent, interprètent et recréent à leur façon avec des outils artistiques et l'aide des animatrices. "La science infuse... l'art", un moyen ludique de créativité pour comprendre le monde du vivant et dans ce cas précis, les interactions entre les éléments du vivant. Mieux comprendre et connaître la nature pour mieux la respecter demain en tant que citoyen responsable.

  • Anne Boissière Cet essai entend mettre au jour et dénoncer la tendance dominante à théoriser le jeu à partir des règles, et à organiser les approches autour de dualismes non questionnés, au premier chef du game et du play. Une telle structuration ne s'impose qu’à exclure ou mépriser une phénoménalité pourtant décisive, celle qui engage l’expérience corporelle et spontanée du jeu, et dont l’enfance pourrait être le nom.

    Le geste philosophique consiste ici en une ré-appropriation de cette part vivante du jouer, d’autant plus précieuse qu’elle peut faire défaut. C’est sur fond de cette absence qu’est introduite la conceptualité du pathique : jouer est une activité irréductible, distincte de la connaissance et de la technique. S’y révèle une liberté sensible, liée au mouvement et à la spatialité, qui n’a pas d’équivalent.

    Opter pour le vivant du jeu, c’est mettre l’accent non sur la maîtrise mais sur l’être-saisi, non sur les règles mais sur le rythme, non sur la compétition mais sur les chants et la danse, dans l’horizon de la paix et non de la guerre. C’est dans l’art et non dans la science qu’une telle expérience du jouer est recherchée. La prise en compte de certains aspects du champ contemporain conduit cependant à s’interroger : le jeu, dans sa part vivante et sensible, serait-il en voie de disparition?

    Anne Boissière est Professeure émérite de l’Université de Lille en France, philosophe et membre du Centre d’Étude des Arts Contemporains (CEAC) qu’elle a dirigé de 2008 à 2012. Elle est l’autrice de plusieurs ouvrages : Le mouvement à l’œuvre, entre jeu et art, Sesto San Giovanni, Mimésis, 2018; Chanter Narrer Danser, Contribution à une philosophie du sentir, Sampzon, Delatour France, 2016 ; Musique Mouvement, Paris, Manucius, 2014 ; La pensée musicale de Theodor W. Adorno, l’épique et le temps, Paris, Beauchesne, 2011. Elle a entre autres co-dirigé : avec Mathieu Duplay, Vie, Symbole, Mouvement ; Susanne Langer et la danse, Éditions De l’Incidence, 2012 ; avec Véronique Fabbri, Anne Volvey, Activité artistique et spatialité, Paris, L’Harmattan, 2010; avec Catherine Kintzler, Approche philosophique du geste dansé, de l’improvisation à la performance, Presses Universitaires du Septentrion, 2006.

  • 150 ans après Cumont Textes réunis et édités par Yann Berthelet et Bruno Rochette

    Issu du colloque réuni à l’Université de Liège les 20-21 juin 2018, 150 ans après que Franz Cumont eut reçu de quelque divinité orientale son heureux thème de géniture, cet ouvrage se donne deux objectifs : souligner l’importance de l’historien belge dans le développement d’une approche historique de l’astrologie ; apporter des éclairages sur quelques paradoxes et ambiguïtés dans les relations entre astrologie, astrologues et pouvoir impérial. La première partie contribue à expliquer pourquoi une science aussi suspecte que l’astrologie intéressa autant l’historien des religions qu’était Franz Cumont, en situant ses recherches astrologiques dans l’économie générale de son œuvre et dans l’évolution de sa pensée, puis en mettant en lumière, à travers sa correspondance, son importante entreprise du Catalogus Codicum Astrologorum Graecorum. La deuxième partie évalue le poids paradoxal des signes astrologiques et des astrologues à la cour des empereurs romains : pour quelles raisons les historiens romains exploitèrent-ils si peu les potentialités esthétiques, dramatiques et symboliques des prédictions astrales ? pourquoi le recours aux horoscopes et aux autres signes astrologiques était-il toujours à double tranchant, aussi bien pour les empereurs et les ‘destinés au pouvoir’ que pour les opposants ? était-ce réellement à sa qualité d’expert que Thrasylle, « l’astrologue de Tibère » selon Franz Cumont, devait son influence à la cour impériale ? La troisième partie interroge les contextes dans lesquels des astrologues furent expulsés et les pratiques astrologiques condamnées par le pouvoir impérial : dans quelles circonstances les auteurs anciens évoquent-ils ces condamnations ? les bannissements collectifs des astrologues s’articulent-ils à un schéma répressif récurrent à partir de la mise en place du régime impérial ? Autant de raisons de s’attarder, après Franz Cumont, sur quelques « sottises astrologiques » des empereurs romains, dont l’attachement à l’astrologie est une réalité historique fascinante.

    Spécialiste des institutions politiques et religieuses de la République romaine et du début de l’Empire, Yann Berthelet occupe la Chaire d’Histoire de l’Antiquité gréco-romaine à l’Université de Liège. Il est notamment l’auteur de Gouverner avec les dieux. Autorité, auspices et pouvoir, sous la République romaine et sous Auguste, Paris, Les Belles Lettres, 2015.

    Bruno Rochette est professeur ordinaire de langues et littératures classiques au Département des Sciences de l’Antiquité de l’Université de Liège. Sa spécialité est l’étude du bilinguisme gréco-latin. Sensible aux questions religieuses, il s’intéresse depuis longtemps à l’œuvre de Franz Cumont. Avec le regretté André Motte, il a réédité le livre posthume du savant belge, Lux Perpetua, où l’érudit étudie l’évolution des conceptions des Anciens sur la vie après la mort.

  • par CORNETTE, Bruno et LEBAILLY, Philippe

    Cet ouvrage est le prolongement d'une étude réalisée pour le Ministère de la Région wallonne et l'Union européenne, qui visait à analyser la rentabilité d'un élevage d'autruches en Belgique. La viande d'autruche fraîche fait partie intégrante de l'assortiment des rayons de nos supermarchés depuis quelques années. La demande est en forte croissance. Cette viande concilie gastronomie et diététique par sa faible teneur en graisse, sa haute teneur en protéines et sa grande tendreté. L'approvisionnement du marché européen a essentiellement pour origine l'Afrique du Sud. Cependant depuis les années nonante, on observe une réelle diversification géographique de la production et l'espèce s'acclimate très bien dans les pays à climat tempéré. La Belgique compte actuellement entre 120 et 150 élevages, pour un cheptel estimé à 5000 animaux. Outre la valorisation très prometteuse de la viande, on notera également celle du cuir et, dans une plus faible mesure, celle des plumes. Ce livre s'adresse à un large public : éleveurs, chercheurs, décideurs, acteurs financiers. En particulier, il a pour but d'éclairer le candidat éleveur désireux de s'investir dans l'élevage d'autruches, ce qui implique une bonne connaissance des exigences et de la technicité d'une telle spéculation. Il faut également être conscient du fait que le marché de l'autruche évolue rapidement et devrait aussi connaître des périodes de conjonctures moins favorables. Dans ce cas, les analyses économiques réalisées dans cet ouvrage montrent, en prenant l'exemple d'une ferme élevage-engraissement, qu'une évaluation raisonnée de la rentabilité constitue un préalable à une décision d'investissement.

    Table des matières

    1. Biologie de l'autruche : systématique, morphologie, anatomie et physiologie, habitat naturel et écologie, reproduction. 2. Dispersion de l'autruche dans le monde : historique, la répartition géographique à l'état sauvage, la production mondiale. 3. Les techniques d'élevage : les infrastructures, la reproduction, l'alimentation, les réglementations en vigueur. 4. Les produits de l'élevage : les reproducteurs, le cuir, la viande, les plumes, le tourisme, les éléments relatifs à la législation et à la fiscalité. 5. La rentabilité de l'élevage de l'autruche en Belgique. 6. Conclusions générales. Bibliographie. Annexes.

  • Dumas, Gautier, Barbey d'Aurevilly Par Julie ANSELMINI Bien des écrivains du XIXe siècle ont mené de front activité littéraire et activité critique. Alexandre Dumas père, Théophile Gautier, Jules Barbey d'Aurevilly ont été de ce nombre. Le présent ouvrage examine les stratégies d’énonciation, les scénographies, les postures et discours déployés par ces trois auteurs, ainsi que les interférences esthétiques entre leur œuvre littéraire et leur production critique. Sont interrogées la transformation de la critique littéraire au cours du XIXe siècle et la façon dont ces grands écrivains-critiques ont fait, chacun selon sa voie, évoluer la représentation de cette activité. Pratique d’abord seconde, mais participant de plus en plus d’une écriture moderne. L’ouvrage entend contribuer, du même coup, à repenser les frontières toujours plus poreuses entre critique et littérature.

    Julie ANSELMINI, ancienne élève de l’École normale supérieure (Paris), est professeure de littérature française du XIXe siècle à l’université de Caen Normandie et membre du LASLAR (EA 4256). Spécialiste de Dumas père, à qui elle a consacré plusieurs ouvrages, elle s’intéresse aux liens entre presse et littérature, aux relations entre littérature et critique ainsi qu’aux frontières et aux hiérarchies qui structurent l’univers littéraire.

  • par Michel DELVILLE & Gérald PURNELLE (dirs)

    Créée en 2002, la revue Formes poétiques contemporaines étudie la poésie des XXe et XXIe siècles dans sa dimension formelle. La forme est ici conçue comme ressortissant à l’ensemble des plans qui relèvent de la dimension linguistique, infra-linguistique et/ou visuelle du texte, et qui se prêtent à l’observation et à la description méthodiques. FPC accueille des articles de réflexion et d’analyse scientifique dans des dossiers thématiques, mais aussi des contributions des poètes eux-mêmes.

    L’effacement Louis Armand | David Caplan | Michel Delville | Francis Édeline | Geneviève Guetemme | Daisy Sainsbury | Leah Souffrant | Claus Telge | Kwasu David Tembo |NourbeSe Philip | Jacques Roubaud | Laurine Rousselet | Uljana Wolf

    Parole aux poètes John M. Bennett | Crystal Hurdle | Gian Lombardo | Jane Monson | Élisabeth Waltregny, Michel Delville

  • par GENNOTTE, Vincent et PRIGNON, Christian

    En divers endroits de Wallonie, l'altération de l'intégrité écologique de nos rivières a conduit, par le passé, à la raréfaction de certaines espèces de poissons, en particulier des espèces patrimoniales écologiquement sensibles comme les cyprinidés rhéophiles. Si la qualité physico-chimique et hydromorphologique de l'habitat s'est aujourd'hui améliorée, ou est en voie de retrouver un niveau satisfaisant dans de nombreux cours d'eau, la recolonisation piscicole naturelle est parfois lente et des repeuplements de restauration ou de soutien sont nécessaires pour accélérer ce processus ou le faciliter dans les secteurs les plus isolés.

    La production de juvéniles destinés au repeuplement nécessite la maîtrise de l'ensemble des phases d'élevage : la reproduction des géniteurs, l'élevage larvaire, le grossissement des juvéniles jusqu'à la taille commercialisable, ainsi que la croissance et la maturation sexuelle de poissons captifs constituant des nouveaux stocks de reproducteurs. Après une description de la biologie du barbeau, cet ouvrage aborde les différentes étapes de la production, et envisage la croissance des larves et juvéniles dans des conditions d'élevage et des niveaux d'intensification variés. Rassemblant l'ensemble des connaissances acquises sur l'élevage du barbeau, il constitue un guide technique destiné au pisciculteur intéressé par la production de nouvelles espèces.

  • par GENNOTTE, Vincent et PRIGNON, Christian

    En divers endroits de Wallonie, l'altération de l'intégrité écologique de nos rivières a conduit, par le passé, à la raréfaction de certaines espèces de poissons, en particulier des espèces patrimoniales écologiquement sensibles comme les cyprinidés rhéophiles. Si la qualité physico-chimique et hydromorphologique de l'habitat s'est aujourd'hui améliorée, ou est en voie de retrouver un niveau satisfaisant dans de nombreux cours d'eau, la recolonisation piscicole naturelle est parfois lente et des repeuplements de restauration ou de soutien sont nécessaires pour accélérer ce processus ou le faciliter dans les secteurs les plus isolés.

    La production de juvéniles destinés au repeuplement nécessite la maîtrise de l'ensemble des phases d'élevage : la reproduction des géniteurs, l'élevage larvaire, le grossissement des juvéniles jusqu'à la taille commercialisable, ainsi que la croissance et la maturation sexuelle de poissons captifs constituant des nouveaux stocks de reproducteurs. Après une description de la biologie du hotu, cet ouvrage aborde les différentes étapes de la production, et envisage la croissance des larves et juvéniles dans des conditions d'élevage et des niveaux d'intensification variés. Rassemblant l'ensemble des connaissances acquises sur l'élevage du hotu, il constitue un guide technique destiné au pisciculteur intéressé par la production de nouvelles espèces.

  • Évolutions, passages, ouvertures par Marion COLAS-BLAISE

    Si, dans l'espace francophone, la notion d'énonciation est approchée sous des angles différents, notamment par les linguistiques de l’énonciation et par la sémiotique, en quoi mérite-t-elle d’être réexaminée ? Cet ouvrage propose une vue d’ensemble des inflexions théoriques majeures qu’elle a connues au cours des soixante dernières années, des travaux marquants, en montrant, surtout, comment la sémiotique « postgreimassienne » à la fois prend appui sur la sémiotique développée par Algirdas Julien Greimas et par les chercheurs regroupés autour de lui et explore de nouvelles voies. Fidèle à la vocation interdisciplinaire de la sémiotique, le livre cherche à faire dialoguer la sémiotique avec la linguistique, mais aussi avec la philosophie et l’anthropologie. Le texte comme tout de sens et ses réécritures, mais aussi la textualisation, c’est-à-dire la dynamique à la base du « devenir un texte », avec ses passages et ses transversalités, sont au cœur de la réflexion. Le texte est abordé également du point de vue de sa matérialité et de son support, ainsi que de son statut, par exemple celui de l’œuvre d’art. Tout au long de l’ouvrage, les hypothèses sont mises à l’épreuve de nombreuses études de cas : des textes littéraires (Yann Andréa, Michel Butor), des énoncés syncrétiques (Annie Ernaux et Marc Marie), des tableaux et des collages (Paul Klee, Andy Warhol, Elaine Sturtevant, Cy Twombly), des photographies et compositions (Edward Steichen, Jeff Wall), des hyperphotos (Jean-François Rauzier), des œuvres nanoartistiques (Susumu Nishinaga), un vidéoclip (Rino Stefano Tagliafierro), ou encore des écrits littéraires sur papier imitant les stratégies de l’hypertextualité numérique (Éric Sadin).

    Professeur émérite de linguistique et de sémiotique à l'Université du Luxembourg, Marion Colas-Blaise est l'auteur de nombreuses publications, dans les domaines de la sémiotique théorique, littéraire et visuelle, des linguistiques de l’énonciation, de la stylistique et de l’analyse des discours. Entre autres, elle a codirigé L’énonciation aujourd’hui, un concept clé des sciences du langages (Lambert-Lucas, 2016) et « Re- ». Répétition et reproduction dans les arts et les médias (Mimésis, 2021).

  • édité par Jean-Louis DUMORTIER

    Honte : peine de se sentir inférieur, indigne, insignifiant. Aux yeux d'autrui, ou à ses propres yeux – mais ne sont-ils pas le truchement du regard des autres ? Peine aussi de prendre conscience de l’infériorité, de l’indignité, de l’insignifiance des personnes que l’on aime. J’ai honte de moi, qui ne puis franchir la barre à la hauteur où elle est placée. À la hauteur où, souvent, je l’ai placée moi-même – mais est-ce bien moi qui ai conçu l’idéal auquel je ne puis atteindre ? J’ai honte de toi aussi, que je voudrais plus digne de mon amour : moins mesquin, moins résigné, moins humilié. Tu me fais honte, ils me font honte (quand ce qu’ils font eux-mêmes est parfois plus honteux), je me fais honte surtout. À cause de mes larcins d’enfants, de mes trahisons d’adulte, de mes fuites en avant, dans l’alcool et la hâblerie, dans l’agitation et l’affabulation…

    Et comment surmonter l’épreuve ? Comment échapper au pénible sentiment de petitesse ? Comment exister à taille respectable si l’on ne choisit pas de tirer son épingle du jeu, en allant voir ailleurs si le juge n’est pas moins sévère, ou en se rayant soi-même de la liste des condamnés à honte ? Il y a le mépris – l’illusion de valoir mieux que ceux qui vous dédaignent –, il y a l’aveu d’indignité en espoir d’indulgence, il y a le rabotage du moi idéal, il y a l’oubli de sa honte dans la sauvegarde des honteux, il y a le crime et la chance paradoxale d’échapper aux jugements insupportables en choisissant soi-même la faute dérisoire pour laquelle on sera châtié. Il y a… bien d’autres issues sans doute que celles illustrées dans les romans ici étudiés.

    La honte est une clé de voûte de l’œuvre de Simenon, dont les contributions à ce volume éclairent bien des facettes, toutes laissant transpirer cette idée, qu’à la honte du vécu personnel, l’écriture pourrait bien être un remède.

  • par G. CORMANN & C. LETAWE (éds) Présentation de la revue

    Methis est la revue du groupe Intersection. Elle se donne un double objectif : la discussion, dans un cadre interdisciplinaire, des recherches en cours des doctorants et jeunes docteurs en Philosophie et lettres et en Sciences humaines et sociales de l’Université de Liège et la constitution d'un lieu de publication ouvert pour des dossiers portant sur des thématiques interdisciplinaires. Un tel cadre interdisciplinaire exige, afin d’assurer un échange scientifique rigoureux, que les questions de méthode soient clairement posées et soumises à la perspicacité des regards croisés entre les différentes disciplines.

    Table des matières MethIS 4 Grégory Cormann & Céline Letawe, L’exemple dans la théorie. Regards croisés sur des pratiques de recherche en sciences humaines Sémir Badir, Sémiotique de l’exemple Julien Pieron, Rôle et statut de l’exemple dans l’apprentissage selon Kant Delphine Dori, De l’art médiumnique à l’art brut : l’exemple d’Augustin Lesage Julien Van Beveren, (Pré)textes : perspective didactique sur le dépeçage des textes littéraires à des fins d’exemplification Valérie Stiénon, Le laboratoire du poéticien. Formes et fonctions de l’exemple dans Palimpsestes Tanguy Habrand & Elise Vandeninden, Tel exemple plutôt qu’un autre. Usages de l’illustration de la pratique au discours scientifique Jan Baetens, L’exemple, un mal nécessaire
  • Une histoire pas toujours dorée   par Pierre J. GOOSSENS

    A propos de l’ouvrage : 

    Ce livre a la prétention de vous guider au cours d'un long voyage qui, depuis plus de 5000 ans avant Jésus-Christ jusqu'à ce début du XXIe siècle, vous conduira d'étape en étape à la recherche de l'or et des conditions de sa découverte. Son histoire n'est pas toujours dorée, loin s'en faut...

    D'abord aux mains des rois, des puissants et des chamans, l'or devient vite l'objet de convoitises, de jalousies, de guerres et d'invasions qui agitent le monde jamais très recommandable de malfrats de toutes espèces. Et pourtant, de nos jours encore, il demeure une valeur refuge quand l'équilibre mondial vacille.

    A propos de l’auteur :

    Pierre J. GOOSSENS est Docteur en Sciences géologiques de l’UCL (1965). Depuis lors il mène simultanément deux carrières, l’une académique et l’autre d’expert/consultant, les deux orientées vers la géologie et l’économie minière.

    Sa carrière académique l’amène à enseigner aux Etats Unis de 1971 à 1974, en Birmanie de 1974 à 1977 et en Belgique (Faculté des sciences appliquées, Université de Liège de 1984 à 2004) où il enseigne la géologie et l’économie minière. Il publie plus de cent articles scientifiques et donne 80 conférences/séminaires à travers le monde. En 1977, la société américaine des ingénieurs des mines lui octroie le Robert Peele Memorial Award. Il est membre honoraire de l’Université d’Arts et des Sciences de Rangoon et membre titulaire honoraire de l’Académie Royale d’Outre-Mer de Belgique.

    Comme expert consultant, il travaille pour les Nations Unies en Equateur (1965-69), Haute Volta (1970), Birmanie (1974-77) et Inde (1977-81). Il termine sa carrière avec les Nations Unies comme conseiller technique principal. En 1982, il fonde le Bureau Geological Consultancy (BUGECO) qu’il dirige jusqu’en 2005. En 1988, l’équipe de géologues belges qu’il dirige découvre le gisement d’or de Morilla au Mali.

    REVUE DE PRESSE

    ° S.V., 'L'or, une passion de tout temps', L'Echo, mercredi 19 mars 2014. ° Anne-Laure Mignot, "La fièvre de l'or : une histoire millénaire", Reflexions (SOCIETE/Histoire), site de vulgarisation scientifique de l'Université de Liège, 17 décembre 2013.

  • par V.P. LIOUBINE Résumé indisponible.
  • par Grégory CORMANN (éd.)

    Préambule

    I. Littératures engagées, 1945-1948. Théâtre, littérature, politique

    Dennis Gilbert, Sartre en retraduction. Son « Reportage de France » destiné au public théâtral américain

    Jean-Paul Sartre, Reportage de France

    Andrea Cavazzini, Esthétique et communisme I. Sartre-Bataille : vie bourgeoisie et existence souveraine

    Grégory Cormann, Archives de l’année 1948 : Sartre avec Adorno. Compte-rendu imaginaire

    II. Bibliographie

    III.  Informations

    Colloque du GES

    Manuscrits et archives. Le travail des inédits : Sartre

    Grégory Cormann, Les inédits de Sartre. Bilan prospectif, 2001-2020

    Jean Bourgault, Sur la lecture des manuscrits

    Gautier Dassonneville, De l’hallucination à l’image :  les enjeux de la prise  de mescaline par Sartre.  Sartre et Merleau-Ponty face à la psychologie française des années 1930

    Alexandre Feron, Un manuscrit retrouvé. Les « Entretiens sur le marxisme et l’existen­tialisme » entre Jean-Paul Sartre et Trần Đức Thảo (1949-1950)

    Activités sartriennes

    Nécrologie

    Théâtre

    Actualité de Sartre, médias et divers

    IV. Comptes rendus et recensions critiques

  • par Grégory CORMANN (éd.)

    Préambule

    I. Massimo Recalcati et Sartre Massimo Recalcati, Retour à Sartre

    Chiara Collamati, Répétition en forme de spirale : l’enfance comme matrice de l’historicité. Réflexions à partir de Massimo Recalcati, Ritorno a Jean-Paul Sartre. Esistenza, infanzia e desiderio, Turin, Einaudi, 2021, 258 p.

    Andrea Cavazzini, Notes sur Massimo Recalcati II. Une poétique de l’engagement. Retours sur Sartre, l’existentialisme et Les Temps Modernes dans les années 1960 Andrea Cavazzini, « Les hommes ne demandent qu’à être complétés ». Paul Nizan et la philosophie Esther Demoulin, Sartre est-il un dépossédé ? Retour sur la polémique de l’automne 1966 Grégory Cormann & François Provenzano, L’historicité des Temps Modernes, une poétique du montage. À propos de deux numéros « sans histoire » (1966, 1969) Andrea Cavazzini, Note complémentaire sur Predrag Matvejevitch, Pour une poétique de l’événement, Paris, UGE, 1979 (Esthétique et communisme II) III. Bibliographie IV. Informations Colloque du GES Manuscrits et archives. Saint Genet, comédien et martyr. Bibliographie Activités sartriennes Théâtre Actualité de Sartre, Médias et Divers V. Comptes rendus et recensions critiques
  • par Grégory CORMANN (éd.) Préambule I. Derrida et Bourdieu parlent de Sartre. Portrait avec Sartre à soixante-dix ans. Entretiens, 1999 - 2000 Jacques Derrida, Entretien de Jacques Derrida avec Michel Contat et Jean Birnbaum Pierre Bourdieu, Entretien de Pierre Bourdieu avec Franz Schultheis II. L'Être et le Néant, rétrospectives inédites 1943–1963–2023 Alexandre Koyré, Les courants actuels de la pensée française Andrea Cavazzini, Situations de l’existentialisme ou Sartre devant Koyré Olivier Dubouclez, Michel Tournier, philosophe sartrien inhumaniste Grégory Cormann, Les Sartre de Susan Sontag (Sartre aux États-Unis après 1945, suite) Daniel Giovannangeli, Derrida, Husserl, Sartre et l’origine de la négation III. Bibliographie IV. Informations

    Colloque du GES

    Manuscrits et archives. La nouvelle « Le Mur » et Kant : petite notule philologique

    Activités sartriennes

    Nécrologie

    Théâtre

    Actualité de Sartre, médias et divers

    IV. Comptes rendus et recensions critiques
  • (P.Lit.Lond. 165, Brit.Libr. inv. 137) Édition et traduction d’un papyrus médical grec du Ier siècle

    par Antonio RICCIARDETTO

    Acquis en 1889 par le British Museum, l’Anonyme de Londres est, à ce jour, le plus long papyrus médical grec conservé. Daté du Ier siècle de notre ère et provenant peut-être d’Hermopolis, en MoyenneÉgypte, il contient un texte autographe où sont exposées et discutées de nombreuses théories nosologiques, étiologiques et physiologiques, qui ont pour auteurs au moins vingt-cinq médecins et philosophes, dont peu sont postérieurs au IVe siècle avant notre ère et dont plusieurs sont inconnus par ailleurs. Après une introduction générale sur l’Anonyme de Londres, où sont notamment étudiés les circonstances relatives à la découverte et à l’étude du papyrus, ainsi que ses caractéristiques matérielles et son contenu, le livre présente l’édition critique, accompagnée de la première traduction française, des textes grecs du recto et du verso de ce témoin exceptionnel pour notre connaissance de la médecine et de la librairie antiques. Il est complété par deux bibliographies, l’une, relative aux textes du papyrus, l’autre, générale, par des index, en français et en grec, et par un fascicule de planches.

    Antonio RICCIARDETTO est titulaire d’une Maîtrise en Langues et Littératures Classiques de l’Université de Liège et Aspirant du Fonds National de la Recherche Scientifique. Il prépare actuellement une thèse de doctorat sur les papyrus documentaires grecs de médecine. Poursuivant des recherches dans les domaines de la papyrologie et de l’histoire de la médecine, il est membre du Centre de Documentation de Papyrologie Littéraire (CEDOPAL) de l’Université de Liège, où il collabore à plusieurs projets.

  • Enquêter avec les modes d'existence de Bruno Latour

    par François THOREAU et Ariane D’HOOP (dirs)

    Ce livre relaie plusieurs situations d’enquête. On y croise, pêle-mêle, des projets défendus par des architectes, un lieu de soins psychiatriques en réaménagement, la conception d’un dispositif algorithmique de surveillance, le terrain d’une lutte opposant les mineurs britanniques aux forces de police, un viticulteur aux prises avec les conséquences de l’insaisissable dérèglement climatique, ou encore une artiste cherchant à rendre compte de la fabrique d’images comme pièces à conviction lors d’un procès pour génocide. Toutes ces enquêtes ont pour point commun d’être traversées par des incertitudes sur les entités qui y sont mobilisées. Quels sont leurs gradients de réalité ? Comment qualifier leur qualité d’existence? En quoi ces entités importent-elles dans tel cas précis et quelle différence y font-elles ? Que la situation mette en jeu des processus d’apprentissages automatisés par des machines, les aménagements d’un lieu qui le rendent propice au soin, ou encore l’avènement progressif de formes architecturales, l’enquête s’enrichit à être attentive à de telles entités et à leurs existences fragiles. Pour aborder ces questions vitales, le présent ouvrage s’appuie sur la proposition d’enquête formulée par Bruno Latour dans l’Enquête sur les modes d’existence. Les modes d’existence permettent toutes sortes d’explorations inattendues. Ils amènent à discerner progressivement certaines des puissances d’agir en jeu, qui pourraient si facilement être négligées. Chaque contribution propose, de façon expérimentale, des manières de qualifier les enjeux qui comptent dans chaque situation. Chemin faisant, il s’agit de se rendre attentifs à ne pas piétiner la façon dont ces entités peuplent leurs mondes respectifs et contribuent à en faire des lieux habitables.

    Ariane d’HOOP est docteure en anthropologie (UvA, Amsterdam) et en architecture (ULB, Bruxelles).

    François THOREAU est chercheur postdoctorant (ULiège) et professeur invité (UMons).

    Depuis 2013, ils coordonnent le collectif du « Petit groupe du Grand Gagnage » (P3G), qui réunit des chercheuses.eurs en sciences sociales, en philosophie et en art. Ils explorent en commun des ouvrages d’anthropologie, de ‘sciences studies’ et de philosophie pragmatiste, tout en les reliant aux enquêtes qui les mettent au travail.

  • Pierre BOUDON

    Cet ouvrage représente une démarcation par rapport aux travaux antérieurs de l'auteur ; toutefois, il s'inscrit dans la démarche d'une analyse structurale des « lieux », non plus architecturaux et/ou anthropologiques, mais dans celle d'un principe musical (scansion, tensivité, accords) entendu au sens de la tradition occidentale jusque dans ses expressions les plus contemporaines (Xenakis, Messiaen). L'expression « architectonique » (architecturale, musicale) représente ainsi une telle continuité. Plus largement, cette entreprise s'inscrit dans une sémiotique générale (textualité et iconicité) dont elle participe par de nombreux aspects en ce qu'elle fait appel à de nombreuses considérations (totalisation et modalisations, principalement) dépassant le cadre d'une simple logique de la substance sonore.

    Pierre BOUDON a été professeur titulaire à l’Université de Montréal dans le domaine des sciences de la communication ; il a été chercheur associé au LEAP (Laboratoire d’étude de l’architecture potentielle) près de l’École d’Architecture de l’Université de Montréal. Il est un des fondateurs d’une sémiotique des lieux (revue Communications 27, Paris, 1976) et l’auteur de nombreux articles scientifiques. Ses recherches portent sur l’analyse des formes architecturales et territoriales (Le paradigme de l’architecture [Montréal, 1992], L’architecture des lieux, sémantique de l’édification et du territoire [Infolio, 2013] et sur l’analyse du discours (Le réseau du sens, une approche monadologique pour la compréhension du discours [Berne, deux volumes, 1999, 2002]).

  • Lieux, protagonistes, rôles, enjeuxet stratégies professionnelles par Daniela N. PRINA (éd.)

    L’architecture et l’urbanisme en Belgique au long XIXe siècle. Lieux, protagonistes, rôles, enjeux, et stratégies professionnelles se fixe pour objectif d’explorer les divers aspects de la professionnalisation des architectes belges au cours d’une période cruciale pour la définition de la discipline architecturale, marquée par l’essor industriel du pays, les changements des modes de production, ainsi que par les vicissitudes politiques qui impactent fortement l’identité culturelle du jeune État-nation. Durant cette période riche en changements, où la discipline architecturale est inlassablement soumise à un parcours de révision critique qui influence les curricula des académies et des écoles de dessin fraîchement créées, les architectes commencent à établir de manière plus précise leurs domaines d’actions, les possibilités d’expansion de leurs missions, de même que la recherche d’un équilibre entre élan artistique et connaissance technique. Dépourvus à l’époque d’une définition juridique de leur profession (le diplôme d’architecte étant créé seulement en 1936) leur permettant de se démarquer face à la concurrence des entrepreneurs et des ingénieurs, les architectes recouvrent en effet plusieurs fonctions distinctes. Ils essaient alors de s’organiser par le biais d’une association, la Société Centrale d’Architecture de Belgique, qui, à partir de 1874, joue un rôle clé dans le développement des missions de tutelle de la profession d’architecte, afin de voir clairement reconnues leurs compétences spécifiques par l’état. À travers une série de contributions centrées sur des éléments variés de la pratique architecturale, allant de la gestion du chantier de projet à la restauration, de la circulation et transmission de la culture architecturale à la relation entre formation et profession, cet ouvrage permet de découvrir de nombreuses facettes du travail des architectes belges au cours du long XIXe siècle.

    Daniela N. Prina (Université Libre de Bruxelles), est docteur en histoire de l’architecture. Elle a publié de nombreux essais et articles sur des figures, épisodes et problématiques inhérents aux XIXe et XXe siècles, approfondissant des thématiques liées à l’architecture et à la ville, aux relations entre profession et formation didactique, et aux liens entre architecture et design.
  • Analyse comparée de la Belgique, la France et le Canada

    par Céline PAROTTE

    Que faire de nos déchets hautement radioactifs ? Comment gérer ces objets toxiques à la fois pour l’homme et l’environnement, dont la durée de vie s’étend sur des milliers, voire des millions d’années ? Au cours des trois dernières décennies, les institutions chargées de gérer les déchets nucléaires ont organisé de nombreuses consultations publiques sur le sujet. Plus récemment, ces dispositifs se sont ouverts à des acteurs jusqu’alors exclus du processus de décision, comme les représentants du monde associatif, de la vie politique locale ou encore des citoyens dits « ordinaires ». Que retenir de ces expériences ? En quoi ont-ils contribué à modifier la gestion des déchets hautement radioactifs ? Contestés, stockés ou simplement oubliés, les déchets nucléaires ont une vie politique que cet ouvrage se propose d’analyser en comparant leur situation en Belgique, en France et au Canada, de 1990 à nos jours. S’appuyant sur des auteurs comme Michel Foucault ou Sheila Jasanoff, il analyse les échecs et les succès de trois politiques publiques de gestion qui ont chacune mené au choix d’enterrer les déchets nucléaires. Le livre dévoile les différentes stratégies déployées dans le temps tant par les autorités publiques que par les producteurs de déchets et en questionne les limites. Il met aussi en évidence les résistances et le pouvoir d’action des populations concernées par les projets d’enfouissement. Au fil des pages, c’est à l’élaboration d’un véritable art de gouverner que l’on assiste : on découvre l’association systématique du déchet hautement radioactif à une option pour sa gestion de long terme, mais aussi la difficulté pour les experts de rester indépendants lorsqu’il s’agit d’évaluer dans la durée un projet controversé, ou encore les types de savoirs qui influencent, de manière inégale, les décisions politiques aux niveaux national et local. Ce faisant, l’ouvrage décrypte les rapports de force qui sous-tendront les décisions durant les années à venir, que ce soit sur le type de déchets à enterrer et le mode de dépôt à imaginer, sur la capacité d’action des populations concernées et des experts embarqués dans le futur, ou sur les évaluations et les contrôles encore à opérer. Et si l’art de gouverner les déchets hautement radioactifs était l’art d’expérimenter ?

    Céline PAROTTE est Docteure en sciences politiques et sociales au Centre de recherches Spiral de l’Université de Liège. Elle mène des recherches sur des projets technologiques controversés depuis 2009.

  • Actes des colloques 8.2 et 8.3, XIVe Congrès de l’UISPP, Liège (2-8 septembre 2001) par Marylise LEJEUNE & Anne-Catherine WELTE (dir) Avant-propos

    I. colloque 8.2 : L’art pariétal paléolithique dans son contexte naturel Architecture de l’art pariétal paléolithique | Denis Vialou Quelques réflexions sur le rôle de la paroi rocheuse dans l’art du Paléolithique supérieur | Marylise Lejeune Dialogue avec la paroi : cas des représentations paléolithiques de la grotte ornée Mayenne- Sciences ( Thorigné-en-Charente, Mayenne) | Romain Pigeaud La grotte ornée de Cussac Le Buisson-de-Cadouin (Dordogne) | Norbert Aujoulat, Jean-Michel Geneste, Christian Archambeau, Marc Delluc, Henry Duday & Dominique Gambier Marsoulas : une grotte ornée dans son contexte culturel | Carole Fritz & Gilles Tosello Grotte Chauvet-Pont d’ Arc : approche structurelle et comparative du Panneau des Chevaux | Gilles Tosello & Carole Fritz L’art à l’Abri Pataud (les Eyzies, Dordogne) | Brigitte & Gilles Delluc Les représentations paléolithiques de salmonidés : mise en lumière de phénomènes culturels par l’analyse statistique des caractères formels | Pierre Citerne Kraft und Aggression. Existe-t-il un message de « force » et d’« agressivité » dans l’art Paléolithique ? | Jordi Serangeli Peut-on attribuer des œuvres du Paléolithique supérieur ? | Marc Groenen, Didier Martens & Pierre Szapu II. colloque 8.3 : Art mobilier paléolithique supérieur en Europe occidental La « magie de la chasse »: étude d’une gravure magdalénienne sur bois de renne provenant de l’abri classique de Laugerie-Basse (Les Eyzies-de-Tayac, Dordogne) dans la collection Christy du British Muséum, Londres | Carole Rivenq Évolution stratigraphique des actions non utilitaires dans le Magdalénien supérieur de Roc-la-Tour I | Colette & Jean-Georges Rozoy L’art mobilier sur pierre de l’abri Gandil à Bruniquel (Tarn-et-Garonne, France) : étude synthétique | Edmée Ladier L’art mobilier non classique de la grotte magdalénienne de Bédeilhac (Ariège) | Georges Sauvet Un atelier magdalénien de sculpture de la stéatite au Rocher de la Caille (Loire) ? | Sophie A. de Beaune Aux origines de la représentation : les statuettes paléolithiques de l’Italie centrale et méridionale | Daniela Zampetti & F. Alhaique L’art mobilier sur pierre du versant sud des Pyrénées : les blocs gravés de la grotte d’Abauntz | Pilar Utrilla, Carlos Mazo, Maria Cruz Sopena, Rafael Domingo & Olaia Nagore L’art mobilier magdalénien de Moravie (République Tchèque). Les relations avec l’art mobilier français | Martina Laznickova Les concepts artistiques des représentations féminines dans les habitats du Paléolithique supérieur récent en Europe orientale en comparaison avec ceux du Magdalénien moyen en Europe occidentale | Lioudmila Iakovleva L’art mobilier du Magdalénien supérieur des sites de la vallée de l’Aveyron et d’Europe centrale : relations et/ou convergences ? Anne-Catherine Welté & Georges-Noël Lambert L’art paléolithique dans son système culturel : essais de corrélations. I. Chronologie, « Styles » et « Cultures » | François Djindjian Originalité spiritualiste des prêtres préhistoriens quant aux interprétations sur l’art mobilier en France (1864 – 1950) | Fanny Defrance

  • par Marie VOURC’H Table des matières

    Introduction Présentation générale : Art rupestre, environnement et archéologie La recherche en art rupestre scandinave Contexte environnemental : géographie, géologie et conditions climatiques Contextes archéologiques Synthèse Description des sites et inventaire général Finnmark Troms et Nordland Trøndelag Norrland Étude des gravures et peintures : iconographie et diffusions Caractères généraux Les figures anthropomorphes Les figures de bateaux Les figures animales Éléments de la culture matérielle représentés dans les gravures Empreintes (gravées) de pas et de mains Les motifs non figuratifs : géométriques et non identifiables Les cupules Organisation spatiale et intégration du support Interprétations : iconographie, symboles, mythes et réalité Contribution de l’analyse technologique à l’étude des gravures rupestres du site de Hjemmeluft/Jiebmaluokta, Alta (Finnmark) Moyens d’analyse Paramètres connus ou supposés Expérimentation et résultats Comparaison des piquetages expérimentaux avec les piquetages de Hjemmeluft, Alta Conclusions Conclusion Lexique thématique trilingue Bibliographie

  • par Rebecca MILLER, Paul HAESAERTS, Marcel OTTE (dir.) Table des matières

    Contexte naturel Localisation et description du site de Maisières-Canal | R. Miller Stratigraphie | P. Haesaerts & R. Miller Maisières-Canal : Les dates radiocarbone | P. Haesaerts & F. Damblon L’Occupation Aurignacienne La structure de l’ensemble lithique aurignacien | R. Miller, D. Flas & A. Guillaume Intégrité et répartition spatiale de l’ensemble aurignacien | R. Miller Analyse technologique et spatiale des remontages | R. Miller Technologie du débitage laminaire | D. Flas Technologie du débitage lamellaire | D. Flas et B. Jacobs Le rôle de Maisières-Canal dans l’économie lithique régionale | R. Miller L’atelier de débitage de Maisières dans le contexte de l’Aurignacien du Nord-Ouest de l’Europe | D. Flas L’Occupation Gravettienne L’occupation gravettienne de l’Atelier de Taille de la Berge Nord-Est | R. Miller & D. Flas

  • par Marcel OTTE, Sonia SHIDRANG, Damien FLAS (eds)

    Table of content

    Remerciements Introduction | M. Otte & S. Shidrang The 1960s excavations at Yafteh Cave | F. Hole The Baradostian Sequence of Yafteh cave A typo-technological lithic analysis based on the Hole and Flannery collection | J.-G. Bordes & S. Shidrang Les fouilles 2005-2008 à Yafteh et la chronologie radiocarbone | N. Zwyns, D. Flas, S. Shidrang & M. Otte Les vestiges techniques en pierre taillée | M. Otte The Upper Paleolithic faunal remains from Yafteh cave (central Zagros), 2005 campaign. A preliminary study | M. Mashkour, V. Radu, A. Mohased & J. Darvish The Earlier Upper Palaeolithic: A View from the Southern Levant | A. Belfer-Cohen & N. Goring-Morris The Early Upper Paleolithic of the Caucasus in the West Eurasian Context | L.V. Golovanova & V.B. Doronichev Conclusion | M. Otte

  • par Marcel OTTE & Janusz K. KOZLOWSKI
    Table des matières Remerciements Préface Shanidar Warwasi Yafteh Pa Sangar Eshkaft-e Gavi Shekaft-i Ghad-i Barm-i Shur Sefid Ab Kara Kamar Comparaisons Conclusions Bibliographie
  • par Marcel OTTE, Vasile CHIRICA & Paul HAESAERTS (dir.) Résumé indisponible.
  • Traduction, introduction et notes par Willy Burguet par Francesco SANSOVINO

    En 1550 Francesco Sansovino, à l’aube de sa carrière d’écrivain et d’éditeur, entreprend de révéler à ses concitoyens les mystères du corps humain. Il publie à Venise, en langue vulgaire et dans un format réduit, un traité d’anatomie qu’il intitule L’Edificio del corpo humano en hommage à son père l’architecte Jacopo Sansovino. Ce sera un des premiers livres de poche de notre société occidentale, un ouvrage de vulgarisation qui témoigne de la volonté de diffuser au Cinquecento les fruits de l’humanisme et de la science dans un large public, celui qui ne maîtrise pas le latin, la langue des lettrés et des savants. La traduction commentée du texte original rend compte des connaissances anatomiques de l’époque et d’une série de concepts insolites censés expliquer le fonctionnement de notre organisme, le rôle des humeurs et des esprits, la capricieuse évacuation des résidus, la théorie vitaliste, la circulation veineuse à rebours, la chaleur du cœur et la froideur du cerveau, la nocivité du coït, la malédiction des menstrues, l’influence des planètes sur la grossesse et les performances des dératés, un ensemble étonnant d’idées reçues, remontant aux temps galéno-hippocratiques et dont certaines sont encore vivaces de nos jours.

    Willy BURGUET est né en 1940 à Dison. Ex interniste et spécialiste en médecine nucléaire au CHU de Liège, il est membre de la Société Dante Alighieri et a fréquenté les Universités pour Étrangers de Sienne et de Pérouse. Élève de la Faculté de Philosophie et Lettres de l’Université de Liège, il a participé à diverses initiatives du service de langue et littérature italienne moderne et contemporaine. Il a publié en 2018 chez Nerosubianco Da Trotula a Vesalio. Itinerari della medicina in Italia.

  • Choix de documents traduits et commentés par Jean A. STRAUS Après la conquête de l’Égypte par Alexandre (hiver 332-331 av. J.-C.), de nombreux hellénophones s’installent dans le pays, espérant y trouver la réussite. Ils apportent avec eux leur langue et leur mode de vie. L’esclavage fait partie de celui-ci. La mort de Cléopâtre en 30 av. J.-C. entraîne l’annexion du pays par Rome. Des Romains s’établissent en Égypte, mais le latin y est infiniment moins utilisé que le grec, langue pratiquée par l’élite romaine. Ces Romains emploient aussi les esclaves. Grecs, Romains et même Égyptiens rédigent sur papyrus et ostraca (tessons de céramique ou éclats de pierre), en grec ou en latin, une série de documents variés, officiels ou privés, dans lesquels apparaissent des esclaves. Dans ce livre, l’auteur présente un choix de ces documents écrits entre 30 av. J.-C. et 400 apr. J.-C. Ces documents illustrent de manière originale la vie des esclaves dans l’Égypte romaine sous les titres suivants : devenir esclave, changer de maître, l’esclave utilisé, l’esclave contribuable, l’esclave différent, l’esclave malfaiteur, l’esclave maltraité ou puni, l’esclave fugitif, l’esclave et ses maîtres, cesser d’être esclave. Chaque document est traduit et accompagné d’un commentaire qui en permet une bonne compréhension. Jean A. Straus est licencié en histoire ancienne de l’Université de Liège et docteur en histoire de l’École Pratique des Hautes Études de Paris. Il enseigne la papyrologie documentaire à l’Université de Liège. Il est l’auteur de nombreux articles et d’un livre sur l’esclavage dans l’Égypte romaine : L’achat et la vente des esclaves dans l’Égypte romaine. Contribution papyrologique à l’étude de l’esclavage dans une province orientale de l’empire romain (Munich-Leipzig, 2004).
  • (P.Monts.Roca III, inv. 162 → - 165 ↓) Édition, traduction et analyse contextuelle d’un récit latin conservé sur papyrus par Tatiana BERG

    Figure phare de la dynastie des Antonins, Hadrien (117-138) n’a cessé de fasciner au cours des âges : empereur voyageur et plutôt pacifiste, homme érudit et lettré, mais aussi insaisissable, il a suscité, selon les lieux, les époques et les auteurs, autant de louanges que d’anathèmes. Ainsi apparaît-il dans des œuvres de natures très diverses, parmi lesquelles a été identifié depuis peu un petit récit en prose latine, dont l’unique copie fait partie d’un codex composite égyptien de papyrus daté de la seconde moitié du IVe s. et conservé à l’Abbaye de Montserrat : l’Hadrianus. Publié pour la première fois en 2010, à Barcelone, avec traduction anglaise, ce texte court, corrompu, d’interprétation difficile, mais riche d’informations, intrigue à plus d’un titre. Le présent ouvrage propose une nouvelle édition de l’Hadrianus de Montserrat, accompagnée de sa première traduction française et de l’analyse de divers aspects du texte et du codex qui le contient : sont ainsi abordés tant l’analyse codicologique et paléographique du texte, que ses caractéristiques linguistiques et son genre littéraire. Combinée à l’examen des autres parties du codex, l’étude du récit latin s’avère utile pour en identifier le contexte de production et les objectifs d’utilisation, et s’interroge enfin sur la présence d’Hadrien dans un objet bibliologique copié, plus de deux siècles après sa mort, dans un milieu chrétien. Elle devrait donc intéresser maints lecteurs dans de nombreux domaines de recherche, qu’ils étudient le latin tardif, l’histoire d’Hadrien ou celle de la ville de Cologne, qui y est évoquée, ou encore l’exil dans le monde romain et, plus généralement, la représentation littéraire des empereurs romains.

    Tatiana BERG est titulaire d’un Master en Langues et Littératures Classiques à finalité spécialisée en papyrologie de l’Université de Liège. Elle est membre du Centre de Documentation de Papyrologie Littéraire (CEDOPAL), où elle collabore actuellement à plusieurs projets, comme la transcription diplomatique du papyrus grec contenant le traité Sur l’exil de Favorinos d’Arles (P.Vat.Gr. inv. 11 = MP³ 455).
  • Problématiques, objets, concepts, méthodes, enjeux, débats par Marc ANGENOT Présentation du volume

    L’histoire des idées bénéficie d’une pleine légitimité universitaire dans les mondes anglo-américain et germanique. Dans le monde de langue française au contraire, c’est une sorte de terrain vague où l’on aperçoit des passants, des squatters, des occupants sans titre. On n’y rencontre guère en tout cas de travaux de confrontation des méthodes et présupposés de cette discipline répudiée par la plupart des historiens « ordinaires ». Le présent ouvrage cherche à combler cette lacune. Ni traité, ni manuel, il aborde un vaste ensemble de questions, confronte les démarches des uns et des autres, expose les termes de controverses récurrentes. L’auteur y aborde la « vieille » question, déclinée de cent façons, du rôle des idées dans l’histoire. Genre hybride, l’histoire des idées combine historicisation et typologies, et opère sur le produit de vastes enquêtes d’archives. Mais elle comporte aussi, explicitement dans bien des cas, une intention polémique jointe à un engagement personnel, la présence d’un sujet qui interpelle ses contemporains par passé interposé.

    Notice de l'auteur

    Marc ANGENOT est professeur émérite de l’Université McGill de Montréal, titulaire de la Chaire James-McGill d’étude du discours social et membre de la Société royale du Canada. Il est l’auteur de quelque trente ouvrages d’histoire des idées, d’analyse du discours et de rhétorique de l’argumentation dont, parmi les titres récents, Dialogues de sourds, traité de rhétorique antilogique (2008), En quoi sommes-nous encore pieux ? (2009), El discurso social (2010), Rhétorique de la confiance et de l’autorité (2013) et Les dehors de la littérature (2013).

  • Actes du colloque international de Liège (4-7 décembre 1986) par Henry P. SCHWARCZ (coord.) Résumé indisponible.
  • Actes du colloque international de Liège (4-7 décembre 1986) par Erik TRINKAUS (coord.) Résumé indisponible.
  • par Sémir BADIR & Maria Giulia DONDERO (dirs)

    L’image peut-elle nier ? La question est en apparence toute simple et attendrait une réponse catégorique, oui ou non. Si pourtant, dans le présent ouvrage, des linguistes, des sémioticiens, des philosophes, des spécialistes des arts visuels et audiovisuels se sont penchés sur cette question, c’est qu’en réalité tout fait problème en elle. Car répondre à une telle question, cela consisterait d’abord à déterminer les conditions dans lesquelles elle se pose. Qu’appelle-t-on « nier » et qu’appelle-t-on « image » ? Et selon quel corpus d’images ? Peut-on donner une réponse unique à la diversité de ses domaines d’usage : les arts, les religions et les sciences, ainsi que de ses genres (portrait, nature morte, etc.) ? Les contributeurs du présent volume explorent différentes sortes de supports médiatiques et d’objets visuels : expériences picturales contemporaines, photographie, films, peinture chinoise, mais aussi peinture religieuse médiévale, pictographies esquimaudes de la fin du XIXe siècle ou hiéroglyphes égyptiens. Une première partie, intitulée « L’énonciation en image », explore les relations entre la négation dans l’image et la théorie de l’énonciation comme celle-ci est revisitée par la sémiotique contemporaine. Une seconde, ayant pour titre « Du langage verbal aux images », s’attache à des comparaisons entre les sens de la négation dans différentes langues et grammaires et leurs cultures visuelles respectives. Les comparaisons inévitables avec d’autres lieux d’exercice de la négation — à savoir les langages formels et les langues verbales — et l’examen des transferts conceptuels non moins indispensables que ces comparaisons suscitent mettent ainsi à l’épreuve d’une question le statut ontologique de l’image.

    Sémir BADIR, maître de recherches du FNRS à l’Université de Liège, est un linguiste spécialisé en sémiotique. Son projet intellectuel est celui d’une épistémologie conforme aux pratiques discursives du savoir. Son dernier ouvrage : Épistémologie sémiotique. La théorie du langage de Louis Hjelmslev (2014).

    Maria Giulia DONDERO, chercheure qualifiée du FNRS à l’Université de Liège, est spécialiste de sémiotique et rhétorique visuelle. Son dernier ouvrage : Des images à problèmes. Le sens du visuel à l’épreuve de l’image scientifique (avec J. Fontanille), Limoges, 2012.

  • Définitions, enjeux et perspectives par Sophie WINTGENS, Geoffrey GRANDJEAN et Stéphanie VANHAEREN (dir.)  A propos de l’ouvrage

    Ces dernières années, l’analyse et les pratiques de la sécurité et de l’insécurité ont fortement évolué sous l’influence de plusieurs facteurs fortement imbriqués, tels que le déclin de la souveraineté nationale, l’accroissement de l’intensité des interactions transnationales ou encore l’éclatement conflictuel sous-tendu par des dynamiques identitaires. Ces constats et les représentations qui leur sont associées ont enjoint un réexamen de la manière dont la sécurité et l’insécurité se pensent et se pratiquent. Inscrit au cœur de ce double questionnement contemporain, cet ouvrage met en question la définition et les enjeux liés aux dynamiques actuelles d’(in)sécurité tout en proposant de nouvelles perspectives. Privilégiant les études empiriques et les approches originales en termes de politique interne et/ou externe, il repose sur trois axes de recherche transversaux : la (re)définition des concepts de sécurité et d’insécurité à l’heure de la globalisation ; les enjeux inhérents aux pratiques (in)sécuritaires et aux sentiments d’(in)sécurité qui les fondent ; les réponses à apporter aux questions de sécurité et d’insécurité. Complémentaire aux analyses disciplinaires classiques de ces objets de recherche en Science politique, cet ouvrage livre un regard neuf sur des thématiques plus que jamais d’actualité.

    A propos des auteurs

    Sophie WINTGENS est maître de conférences au sein du Département de Science politique de l’Université de Liège. Elle est également chercheuse au Center for International Relations Studies (CEFIR) et chercheuse invitée au Centre d’études et de recherches internationales (CERI) de Sciences Po Paris.

    Geoffrey GRANDJEAN est chargé de cours au sein du Département de Science politique de l’Université de Liège.

    Licenciée en Criminologie (2006), Stéphanie VANHAEREN est attachée de recherche au sein du Département de Science Politique de l’Université de Liège (Gouvernance et société).

  • par COLLECTIF

    Numéro 3 : L’institution de la sémiotique : recherche, enseignement, professions Après avoir traité du « contenu » et de l’« environnement » actuels du projet sémiotique dans ses deux premiers numéros, la revue propose, dans ce troisième numéro, une investigation de nature socio-institutionnelle. À l’heure actuelle, une étude institutionnelle de la discipline manque encore. Il est sans doute significatif qu’aucune contribution historique n’envisage cet aspect des choses et que la réflexion épistémologique en la matière élude systématiquement la question de ses propres déterminations sociales. Or, il paraît évident que ces déterminations ont un impact sur les orientations du programme scientifique. L’objectif de ce dossier est de les mettre au jour. Une première section envisage la portée de la sémiotique hors de ses ancrages universitaires traditionnels. Les métiers de la sémiotique sont effet aujourd’hui toujours plus variés, du marketing à l’architecture, en passant par la « psycho-sémiotique » et les médias. Pour tous ces domaines, on peut se demander quels profils d’acteurs se recommandent de la sémiotique, en quelle proportion, et avec quels bénéfices. On peut aussi plus globalement s’interroger sur le(s) rôle(s) citoyen(s) de la sémiotique : quels apports représente-t-elle pour la société civile ; quelle est sa place dans la formation intellectuelle générale des hommes et des femmes d’aujourd’hui ? La deuxième section est centrée sur l’enseignement de la discipline, les formes de son intégration dans les cursus d’étude (au Brésil, en France), mais aussi la rhétorique spécifique par laquelle elle se diffuse en manuels auprès des étudiants ou du public non spécialisé. Il va de soi que ces ancrages pédagogiques sont étroitement liés à des ancrages géographiques. La troisième section choisit plus particulièrement de mettre en lumière les spécificités structurelles de telle ou telle zone du paysage sémiotique international. Enfin, des témoignages adoptant cette fois un point de vue individuel (et assumé comme tel) permettront d’incarner les différentes tendances décrites aux points précédents dans des trajectoires particulières : qui fait de la sémiotique ? dans quel cadre institutionnel ? avec qui comme voisins ? avec quelle formation intellectuelle de départ et selon quel itinéraire ? quelle justification la sémiotique trouve-t-elle dans ce parcours ? quels objectifs sert-elle / a-t-elle servi ? Voilà la série des questions qui ont animé la réalisation de ce dossier.

    Issue 3: The Institution of Semiotics: Research, Teaching, Professions After having covered the “system” and the “environment” existing at present as regards the semiotic project in the first two issues, the current issue of this journal, the third, now proposes an investigation in social and institutional terms. At the present time we still lack an extensive institutional study of the discipline. It is undoubtedly significant that no historical contribution has focused on this aspect of things and that epistemological reflection of the matter has avoided focusing in a systematic way on the question of its own social determinations. It appears evident that these determinations have an effect on the orientations of the scientific programme. The objective of the present examination is to bring these to light. The first section considers the possible range of semiotics beyond the traditional mainstays of university study. Occupations involving semiotics are in fact today more varied than formerly, extending from marketing to architecture, and including “psycho-semiotics” and media studies. In all these areas, one may ask what sorts of actors are apt for semiotics, in what proportion, and with what positive results. One may also in a more global manner ask questions about the role(s) played by semiotics in civil society: what contribution does it offer civil society; what is its place in general intellectual instruction for men and women of today? A second section is focused on teaching in the discipline, the forms of its integration into programmes of study (in Brazil, in France), and also on the specific rhetoric through which it is diffused, in manuals for students or for non-specialists. It goes without saying that these pedagogical foci are closely linked to geographical considerations. The third section concentrates more particularly on displaying structural specificities of one or another zone of the international landscape of semiotics. Finally, testimony given this time from an individual point of view (and assumed as such) allow us to give examples of different tendencies described in preceding sections, proceeding along particular trajectories: who does semiotics? In what institutional context? Working beside what neighbours? In connection with what intellectual preparation, what point of departure, in accordance with what plan going forward? What justification does semiotics obtain along this path? What objectives serve or are served by it? This is the series of questions that has motivated the realisation of the present investigation.

    Table des matières

    Dossier

    1. Les sémiotiques, une pratique sociale Jean-Marie Klinkenberg, Ce que la sémiotique fait à la société, et inversement Bernard Darras, Qui sont les sémioticiens et que font-ils ? Enquête sur leurs relations avec le design et des médias 

    2. Enseigner les sémiotiques Carolina Lindenberg Lemos, Jean Cristtus Portela, Mariana Luz Pessoa de Barros, Le soin de la formation. L’institutionnalisation de la sémiotique au Brésil François Provenzano, Institutiones semioticæ. L’enseignement des manuels

    3. Variations géographiques Diana Luz Pessoa De Barros, Directions et rôles de la sémiotique en Amérique du sud. Premières réflexions Raúl Dorra, María Isabel Filinich, Iván Ruiz, Luisa Ruiz Moreno, María Luisa Solís Zepeda, Trajectoire et perspectives du Programme de Sémiotique et Études de la Signification (SeS)   Marcel Danesi, The Institutionalization of Semiotics in North America 

    4. Traversées Eero Tarasti, Can Semiotics be Organized? Observations over a 40-year Period    Anne Hénault, L’héritage de Greimas entre mission et projet   Ivan Darrault-Harris, La psychosémiotique. Naissance, adolescence et maturité institutionnelles Xóchitl Arias Gonzalez, La sémiotique, le design et les autres. Concours de circonstances ou concours de compétences ?

    Varia Nicole Pignier, La transposition des textes sur papier vers les supports numériques mobiles. Quels enjeux sémiotiques ? Anna Ambra Zaghetto, Musical Visual Vernacular. How the deaf people translate the sound vibrations into the sign language. An example from Italy Claudio Paolucci, Sens et cognition. La narrativité entre sémiotique et sciences cognitives

  • Althusser, Foucault, Sartre par Hervé OULC’HEN

    L’« Homme » ou la « structure », la « philosophie du sujet » ou la « philosophie du concept » : ces oppositions balisées dans le cadre de la « querelle de l’humanisme » ont la dent dure. Elles contribuent à surdéterminer la manière dont nous héritons, aujourd’hui encore, de la vie intellectuelle des années soixante. Ce livre se situe délibérément après cette querelle : à rebours des polémiques convenues et des dialogues de sourds, il propose une reconstruction dialogique du problème de la pratique et de son primat supposé sur la théorie, comme enjeu commun à trois auteurs réputés incompatibles : Althusser, Foucault et Sartre. Privilégiant le caractère intempestif des thèses à la systématicité des œuvres, l’ouvrage suit le fil conducteur des rapports entre pratique et structure, prenant la forme d’une « théorie des ensembles pratiques ».

    Le dialogue ainsi reconstruit accorde une importance toute particulière à la critique par Althusser des philosophies de la praxis constituante — parmi lesquelles la Critique de la raison dialectique de Sartre occupe une place majeure — au profit d’une analyse structurale des pratiques constituées. Ce geste althussérien a un coût, qui consiste à écarter l’ancrage historique et empirique des pratiques au profit d’une théorie de l’histoire comme « procès sans sujet ».

    Foucault et Sartre se démarquent nettement du traitement althussérien de l’intelligibilité des pratiques. Il s’agit pour eux de sonder l’intelligibilité des pratiques à même le concret : celui des archives de pratiques passées chez Foucault, celui de la dialectique comme logique de l’action en cours chez Sartre. Contre l’idée galvaudée d’un Sartre vieillissant parmi ses contemporains, s’ouvre alors la possibilité d’un véritable dialogue entre Foucault, Sartre, et les sciences sociales sur la question d’une histoire politique de la vérité, qui contribue à remanier en profondeur les rapports entre théorie et pratique.

    Hervé OULC’HEN est docteur en philosophie et chercheur associé à l’Université de Liège. Ses travaux portent sur les pensées dialectiques de l’histoire après-guerre (Sartre, Théorie critique), en dialogue avec Foucault et le structuralisme. Il est l’auteur de Sartre et le colonialisme : la critique d’un système (La Digitale, 2015).

  • Médiation esthétique et énonciation éditoriale par Pascal DURAND et Christine SERVAIS (dirs)

    On sait, depuis Mallarmé, que « rien n’aura eu lieu que le lieu » et, depuis McLuhan, que « le message c’est le médium ». Les supports de l’inscription n’en sont pas moins demeurés les parents pauvres des études littéraires et artistiques : envisagés, au mieux, pour les effets de cadrage qu’ils exercent sur les oeuvres, ou bien réduits, trop souvent, au niveau de substrats fonctionnels. Les sciences de la communication en ont fait en revanche leur objet principal, à travers la notion de « médium » et l’analyse des discours, des œuvres et des pratiques en contexte. Objet pour elles à trois dimensions : symbolique, technique et sociale. Le renouvellement des technologies esthétiques, la labilité des frontières au sein de l’univers numérique, la circulation accrue des contenus d’un média à d’autres appellent, en ce sens, à porter une attention plus grande non seulement aux supports en tant que tels, mais surtout à la variété et à l’étendue de leurs « interventions ». C’est à quoi s’emploient les spécialistes ici réunis : de la poésie à l’architecture, du cinéma et du théâtre à l’espace urbain, de l’énonciation éditoriale aux dispositifs du jeu vidéo.

    Pascal DURAND et Christine SERVAIS enseignent tous deux au sein du Département de Communication de la Faculté de Philosophie et Lettres de l’Université de Liège.

    Contributions de Julie Delbouille, Pascal Durand, Nancy Delhalle, Tanguy Habrand, Pierre-Yves Hurel, Bernard Lamizet, Bertrand Legendre, Guy Lelong, Marc-Emmanuel Mélon, Didier Plassard, Christine Servais et Marie-Ève Thérenty.

  • par Olivier le BUSSY- Préfacier : Véronique DE KEYSER

    Au regard de l’histoire agitée du « Vieux continent », le projet de construction européenne était une utopie. Elle a accouché d’un succès et a contribué à faire de l’Union européenne un des endroits les plus prospères au monde.  Depuis une dizaine d’années cependant, l’édifice européen est ébranlé par une série de crises (économiques, financières, de la migration, politiques, ...) alors qu’il doit, dans le même temps, trouver sa place dans un monde en plein bouleversement géopolitique. Les tensions internes qui la traversent aujourd’hui mettent au jour une réalité longtemps impensée : la désintégration européenne pourrait se produire. Le pire n’est pas inévitable. À condition que les Européens s’attellent, avec conviction, à poursuivre et perfectionner leur projet commun inachevé.

    Diplômé de l’ULiège, Olivier LE BUSSY est journaliste au quotidien La Libre Belgique depuis 1998, il y couvre les affaires européennes depuis une dizaine d’années et est, à ce titre, un observateur attentif et passionné de l’évolution du projet européen.

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