• Premier volume Introduction Sources L’administration matérielle L’administration organique par PÂQUES, Michel BLOC 3 du grade de Bachelier en Droit BLOC d’aménagement au Master en Droit (à finalité) 
  • Guide technique par BOLDRINI, Sylvie ; BRACKE, Charles ; DAÏNOU, Kasso ; VERMEULEN, Cédric ; FÉTIVEAU, Judicaël ; NGOY SHUTCHA, Mylor et DOUCET, Jean-Louis

    L'agroforesterie est un mode de gestion durable des sols. Elle associe dans le temps ou dans l'espace des arbres avec des cultures et/ou l'élevage. Grâce à cette association, des interactions positives se créent entre les différentes composantes du système. Par exemple, l'introduction d'arbres fixateurs d'azote bénéficie aux cultures vivrières en jouant le rôle d'engrais vert.

    L'agroforesterie d'arbres dans une parcelle de culture apporte également d'autres avantages : - ils facilitent la pénétration de l'eau dans le sol, - ils permettent de lutter contre l'érosion, - ils puisent les éléments nutritifs en profondeur et les rendent disponibles en surface pour les cultures, - ils jouent le rôle de brise-vent, - ils peuvent apporter de l'ombrage en saison sèche, - ils peuvent fournir des fruits comestibles, du miel, du bois d’œuvre, du bois de chauffe, des produits médicinaux, etc.

    L'agroforesterie est au cœur du projet "Agroforêts pour le développement de Kipushi", AFODEK, qui a été mis en œuvre entre décembre 2012 et novembre 2017 grâce au soutien financier de l'Union européenne (DCI-FOOD/2012/294-526).

    S'appuyant sur l'expérience de la Fondation Hanns Seidel à Mampu (Plateaux Batékés), trois organismes, le GRET, l'asbl belge Nature+ et le Centre Promotionnel du Paysannat ont joint leurs efforts pour aménager un périmètre agroforestier de 2000 hectares (ha) dans une zone de savanes dégradées aux sols peu fertiles.

    Le présent document technique a été élaboré par le projet AFODEK en vue de partager l'expérience du périmètre agroforestier de Kipushi. Il s'adresse avant tout à un public d'agriculteurs ou de techniciens agricoles.

  • par FURNELLE, Vincent

    Le paysage répond originellement à l'éveil de nos sens. Avant même de pouvoir étudier un site, avant même d'y projeter notre vécu, nos souvenirs ou des références historiques, nous y sommes présents de tout notre corps. Les lieux que nous parcourons nous envahissent ; leur musique nous submerge. Le paysage vient à nous en même temps que nous nous perdons en lui. Nous l'accueillons comme il s'offre. Moment esthétique, au sens premier, celui de la réceptivité.

    Cette rencontre sensible est la source de multiples lectures ultérieures (environnementales, patrimoniales, économiques, sociologiques, fonctionnelles...). Sa langue est celle du paysage lui-même, incontournable pour ceux qui en feront leur vocation.

    Nous ignorons pourtant bien souvent cette première découverte ; les mots nous manquent pour l'exprimer. Ce livre entend laisser vibrer en nous les cordes du paysage, laisser surgir à tous nos sens ses ouvertures, ses rythmes, son grain et ses lumières. Notre expérience muette des lieux y cherche la parole.

    A propos de l'auteur

    Dans le sillage de la phénoménologie, Vincent FURNELLE, philosophe, interroge notre lien charnel au monde. Son écriture se veut sans fard, limpide et rigoureuse. Il enseigne à Gembloux, dans le Master en Architecture du Paysage.

  • par PUSSEMIER, Luc et GOEYENS, Léo

    Kan de landbouw van vandaag nog steeds de producent van gezonde en kwaliteitsvoeding zijn? Of moet men de voorkeur geven aan alternatieve systemen, zoals de korte ketens en de biologische landbouw? Welke toekomst heeft de locale landbouw? En welke richting gaat het uit op wereldschaal? Hebben GGO nog een rol van betekenis om de uitdagingen die ons wachten aan te vatten? Is onze veeteelt duurzaam? En hoe gaan we om met de problematiek van de broeikasgassen? Dit eerste werk, dat werd geschreven door wetenschappers die hoofdzakelijk actief zijn in de domeinen van de voeding en van het milieu, wil de lezer betrouwbare en wetenschappelijke informatie verschaffen waarmee hij een antwoord kan vinden op de vragen die hij zich stelt. Het wordt steeds moeilijker juiste en onvervormde informatie te vinden in een wereld waarin veel verschillende drukkingsgroepen hun eigen belangen verdedigen. Daarom is het nodig wat afstand te nemen en ernstig na te denken over de grote problemen of belangen van de samenleving. Landbouwsystemen & Maatschappelijke uitdagingen is het eerste deel van het verzameld werk Klavertjevier. Er gaan nog drie boekdelen over complementaire thema’s volgen, namelijk de voeding, het milieu en de gezondheid. Naar het beeld van het klavertjevier, talisman en geluksklavertje, bevat het verzameld werk vier boekdelen, een voor elk blaadje van de talisman. Ze hebben elk hun belang en convergeren in één enkel ultiem objectief: het welzijn van het menselijk wezen in een gezonde omgeving, met voldoende kwaliteitsvoeding.

    A propos des auteurs

    Dr Leo GOEYENS behaalde een doctoraat in de scheikundige wetenschappen aan de Vrije Universiteit Brussel. Hij doceerde aan de Vrije Universiteit Brussel en aan de Katholieke Universiteit Leuven. Op dit ogenblik leidt hij het adviesbureau Life and Chemistry Office te Brussel.

    Dr Ir Luc PUSSEMIER behaalde een doctoraat aan de landbouwfaculteit van de Université Catholique de Louvain. Hij is internationaal expert voor de inschatting van gezondheids- en milieurisico’s en leidt sedert 2013 het adviesbureau Safe Food Consult te Louvain-la-Neuve.

  • par BULDGEN, André ; PARENT, Roger ; STEYAERT, Patrick et LEGRAND, Dominique

    Bien que l'élevage avicole de type semi-industriel ait fortement progressé en régions subtropicales ces dernières années, de nombreux problèmes techniques restent mal maîtrisés par l'éleveur. L'ouvrage "Aviculture semi-industrielle en climat subtropical. Guide pratique" a été conçu pour remédier au manque d'information et de formation des éleveurs de ces régions. Il a été rédigé par des auteurs ayant acquis une solide expérience au cours d'années d'expérimentation et de pratique sur le terrain. La première partie aborde les normes à respecter pour l'implantation et la construction des bâtiments et matériels d'élevage, les techniques d'élevage selon qu'il s'agit de poulets de chair ou de poules pondeuses, la formulation et la fabrication sur place des aliments adaptés au type d'élevage et aux conditions locales. La seconde partie passe en revue les principales maladies survenant dans les élevages avicoles en régions chaudes en décrivant les agents pathogènes en cause, les symptômes et éléments de diagnostic, et en détaillant les méthodes de lutte et de prophylaxie pouvant être mises en œuvre par l'éleveur. La présentation est claire, la typographie volontairement très aérée et le style est simple et direct. Des schémas et des tableaux synthétiques facilitent encore la compréhension du texte. Cet ouvrage est destiné aux aviculteurs débutants ou ayant acquis une certaine expérience. Il constitue aussi un aide-mémoire indispensable pour les techniciens vétérinaires et les agents de développement.

    Table des matières

    Pratique de l'élevage avicole. Conception de l'élevage : Implantation de l'élevage, conception des bâtiments, normes et règles à respecter lors de la construction, matériel d'alimentation et d'abreuvement, autres matériels d'élevage. Techniques d'élevage : poulets de chair, poules pondeuses. Fabrication des aliments : formulation des aliments, préparation des aliments. Normes d'élevage selon les catégories. Main d’œuvre. Paramètres économiques des élevages. Pratique de la médecine aviaire. Maladies virales : maladie de Newcastle ou pseudo-peste aviaire, maladie de Gumboro, variole ou diphtérie aviaire, bronchite infectieuse, laryngo-trachéïte infectieuse, syndrome chute de ponte 76 ou EDS 76, maladie de Marek, groupe des leucoses. Maladies bactériennes et à mycoplasmes : les salmonelloses, pasteurellose ou choléra aviaire, coryza infectieux, colibacillose, tuberculose, maladie respiratoire chronique ou CRD. Maladies mycosiques et parasitaires : coccidioses, principales verminoses, parasites externes, aspergilloses. Le stress. Le picage. Incidence économique des principales maladies dans les élevages. Possibilités d'interventions prophylactiques ou curatives en fonction des principales maladies. Programme de désinfection type et vide sanitaire. Programmes de vaccination types utilisés en Afrique de l'Ouest. Technique d'exécution d'une autopsie chez la volaille. Prélèvements à effectuer. Posologie des principaux médicaments utilisés en médecine aviaire.

  • Une culture fourragère pour les régions tropicales par BUDGEN, André et DIENG, Abdoulaye

    Depuis plus d'une décennie, les systèmes agricoles de la région soudano-sahélienne sont déstabilisés par un régime en pluies déficient et par une pression démographique de plus en plus importante. Confrontés à la baisse des rendements des cultures et à des besoins croissants, les agriculteurs de la région abandonnent progressivement la pratique de la jachère avec pour conséquence la dégradation accélérée des sols, par manque de restitution de matière organique d'origine végétale et animale. En effet, la disparition des jachères se fait aussi au dépens du bétail qui a de moins en moins accès aux terres de l'exploitation. Pour rompre ce cercle vicieux, l'intégration d'une culture fourragère anti-érosive et améliorante dans les systèmes agricoles constitue la seule voie possible. C'est dans cette perspective que se situent l'expérimentation et la mise au point de la culture fourragère temporaire à Andropogon gayanus var. bisquamulatus. Cette graminée vivace a été choisie car elle subsiste encore à l'état naturel dans les régions soudano-sahélienne et soudanienne. Le présent ouvrage constitue la synthèse de dix années de travaux scientifiques concernant cette graminée. Ces travaux ont été menés à l'Ecole nationale supérieure d'Agriculture (ENSA) de Thiès au Sénégal, en collaboration avec l'Unité de Zootechnie de la Faculté universitaire des Sciences agronomiques de Gembloux (Belgique). L'ouvrage se présente en deux parties. La première rend compte des résultats scientifiques et s'adresse particulièrement aux chercheurs et aux ingénieurs. Après une présentation générale d'Andropogon gayanus var. bisquamulatus, les techniques de production des semences constituent un chapitre marquant puisqu'elles seront indispensables à la sélection et à la diffusion de la culture. Suivent les chapitres traitant de l'influence du système d'exploitation sur la production, de la valeur alimentaire du fourrage, des paramètres d'exploitation de la jachère fourragère, de la diversité phénotypique et des critères de sélection. Cette première partie se termine par une approche originale du comportement des plantules soumises à un stress hydrique et des mécanismes physiologiques qui permettent à la graminée de résister à la sécheresse ; la définition d'un indice de résistance à la sécheresse, basé sur des mesures d'osmolalité dans des extraits de feuilles et sur des déterminations de la matière sèche contenue dans les limbes, est proposée en vue de faciliter la sélection de clones résistants à la sécheresse. La seconde partie de l'ouvrage a surtout été rédigée à l'intention des techniciens du développement rural. Ils y trouveront tous les renseignements nécessaires à une parfaite maîtrise de la culture ainsi que les éléments de base pour la réalisation de documents techniques destinés aux exploitants agricoles et aux éleveurs.

    L'ouvrage de A. BULDGEN et A. DIENG constitue un exemple concret du rôle de la formation universitaire et de la recherche appliquée comme éléments d'accompagnement indispensables au développement des pays pauvres.

  • par PUSSEMIER , Luc ; GOEYENS, Léo

    L'agriculture d'aujourd'hui permet-elle encore de remplir les fonctions de production d'aliments sains et de qualité ? Ou faut-il privilégier des systèmes alternatifs tels que les circuits courts et l'agriculture biologique ? Quel avenir pour l'agriculture locale ? Vers quoi se dirige-t-on à l'échelle mondiale ? Les OGM ont-ils encore un rôle à jouer pour pouvoir faire face aux défis qui nous attendent ? Nos méthodes d'élevage sont-elles durables ? Comment gérer la problématique d'émission de gaz à effet de serre ? Ce premier ouvrage rédigé par des scientifiques œuvrant principalement dans le domaine de l'alimentation et de l'environnement a pour objectif d'apporter aux lecteurs des informations fiables, basées sur l'évidence scientifique, afin de les aider à trouver des réponses à des questions importantes qu'ils peuvent se poser. Dans un monde où il est de plus en plus difficile de trouver des informations correctes, non déformées par les nombreux groupes de pression qui chacun défendent leurs propres intérêts, il est bon de pouvoir prendre un peu de recul et entamer une réflexion en profondeur sur certains de ces grands problèmes ou enjeux de société. "AgricultureS et enjeux de société" constitue le premier tome de la collection "Le trèfle à quatre feuilles". Il sera suivi par trois autres ouvrages, portant sur des thématiques complémentaires que sont l'Alimentation, l'Environnement et la Santé. A l'image du trèfle à quatre feuilles, porte- bonheur et symbole de bonne fortune, la collection comprend donc quatre tomes, correspondant aux quatre folioles de notre talisman. Chacun d'entre eux a son importance et converge vers un objectif ultime : le bien-être de l'être humain vivant dans un environnement sain et se nourrissant de produits de qualité.

    A propos des auteurs

    Dr Leo GOEYENS détient un doctorat en sciences chimiques de la Vrije Universiteit Brussel. Il enseigna à la VUB et la KUL. Il gère actuellement l'entreprise Life and Chemistry Office (http://lc-office.be/).

    Dr Ir Luc PUSSEMIERest expert international en évaluation des risques sanitaires et environnementaux et dirige depuis 2013 le bureau de consultance "Safe Food Consult" situé à Louvain-la-Neuve (Belgique).

  • Politiques d’inclusion sociale et agriculture familiale en Argentine

    par Frédéric GOULET

    Les technosciences sont parfois accusées d’évoluer dans leur tour d’ivoire, sans suffisamment prendre en compte les grands défis auxquels les sociétés font face. Comment les États et les politiques publiques peuvent-ils dès lors favoriser et organiser ce rapprochement entre sciences et sociétés ? Et quels rôles peuvent jouer les chercheurs et les ingénieurs dans ces évolutions ? Depuis la perspective d’une sociologie politique des sciences et des techniques, cet ouvrage tente d’apporter des réponses à ces questions. Il nous conduit pour cela dans l’Argentine des années 2000, en explorant les dynamiques qui ont accompagné la promotion de recherches en faveur de l’inclusion sociale des publics vulnérables. Il se penche en particulier sur les initiatives qui ont cherché à orienter la recherche agricole en faveur de l’agriculture familiale, notion incarnant les petits producteurs laissés pour compte des politiques publiques et des avancées technologiques. Cette enquête revient sur les ressorts et les effets de cette mobilisation, à l’interface entre les sphères politiques et scientifiques. Elle montre comment l’enjeu de renforcer l’utilité sociale des recherches est venu questionner les frontières entre les métiers et spécialités au sein des organisations scientifiques et techniques. Elle souligne par ailleurs les débats liés à la tentation de traiter « à part » les publics vulnérables, alors même que l’objectif affiché est de favoriser leur inclusion au sein de la société. Ce livre ouvre ainsi des pistes pour penser les formes contemporaines d’articulation entre science et politique, et propose une analyse originale des politiques scientifiques menées par les gouvernements de gauche en Argentine au cours des années 2000.

    Frédéric GOULET est sociologue, chercheur au sein du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD). Ses recherches portent sur l’innovation technique en agriculture et les transformations contemporaines de la recherche agricole, en France et en Amérique latine.

  • Analyse comparée de la Belgique, la France et le Canada

    par Céline PAROTTE

    Que faire de nos déchets hautement radioactifs ? Comment gérer ces objets toxiques à la fois pour l’homme et l’environnement, dont la durée de vie s’étend sur des milliers, voire des millions d’années ? Au cours des trois dernières décennies, les institutions chargées de gérer les déchets nucléaires ont organisé de nombreuses consultations publiques sur le sujet. Plus récemment, ces dispositifs se sont ouverts à des acteurs jusqu’alors exclus du processus de décision, comme les représentants du monde associatif, de la vie politique locale ou encore des citoyens dits « ordinaires ». Que retenir de ces expériences ? En quoi ont-ils contribué à modifier la gestion des déchets hautement radioactifs ? Contestés, stockés ou simplement oubliés, les déchets nucléaires ont une vie politique que cet ouvrage se propose d’analyser en comparant leur situation en Belgique, en France et au Canada, de 1990 à nos jours. S’appuyant sur des auteurs comme Michel Foucault ou Sheila Jasanoff, il analyse les échecs et les succès de trois politiques publiques de gestion qui ont chacune mené au choix d’enterrer les déchets nucléaires. Le livre dévoile les différentes stratégies déployées dans le temps tant par les autorités publiques que par les producteurs de déchets et en questionne les limites. Il met aussi en évidence les résistances et le pouvoir d’action des populations concernées par les projets d’enfouissement. Au fil des pages, c’est à l’élaboration d’un véritable art de gouverner que l’on assiste : on découvre l’association systématique du déchet hautement radioactif à une option pour sa gestion de long terme, mais aussi la difficulté pour les experts de rester indépendants lorsqu’il s’agit d’évaluer dans la durée un projet controversé, ou encore les types de savoirs qui influencent, de manière inégale, les décisions politiques aux niveaux national et local. Ce faisant, l’ouvrage décrypte les rapports de force qui sous-tendront les décisions durant les années à venir, que ce soit sur le type de déchets à enterrer et le mode de dépôt à imaginer, sur la capacité d’action des populations concernées et des experts embarqués dans le futur, ou sur les évaluations et les contrôles encore à opérer. Et si l’art de gouverner les déchets hautement radioactifs était l’art d’expérimenter ?

    Céline PAROTTE est Docteure en sciences politiques et sociales au Centre de recherches Spiral de l’Université de Liège. Elle mène des recherches sur des projets technologiques controversés depuis 2009.

  • Enquêter avec les modes d'existence de Bruno Latour

    par François THOREAU et Ariane D’HOOP (dirs)

    Ce livre relaie plusieurs situations d’enquête. On y croise, pêle-mêle, des projets défendus par des architectes, un lieu de soins psychiatriques en réaménagement, la conception d’un dispositif algorithmique de surveillance, le terrain d’une lutte opposant les mineurs britanniques aux forces de police, un viticulteur aux prises avec les conséquences de l’insaisissable dérèglement climatique, ou encore une artiste cherchant à rendre compte de la fabrique d’images comme pièces à conviction lors d’un procès pour génocide. Toutes ces enquêtes ont pour point commun d’être traversées par des incertitudes sur les entités qui y sont mobilisées. Quels sont leurs gradients de réalité ? Comment qualifier leur qualité d’existence? En quoi ces entités importent-elles dans tel cas précis et quelle différence y font-elles ? Que la situation mette en jeu des processus d’apprentissages automatisés par des machines, les aménagements d’un lieu qui le rendent propice au soin, ou encore l’avènement progressif de formes architecturales, l’enquête s’enrichit à être attentive à de telles entités et à leurs existences fragiles. Pour aborder ces questions vitales, le présent ouvrage s’appuie sur la proposition d’enquête formulée par Bruno Latour dans l’Enquête sur les modes d’existence. Les modes d’existence permettent toutes sortes d’explorations inattendues. Ils amènent à discerner progressivement certaines des puissances d’agir en jeu, qui pourraient si facilement être négligées. Chaque contribution propose, de façon expérimentale, des manières de qualifier les enjeux qui comptent dans chaque situation. Chemin faisant, il s’agit de se rendre attentifs à ne pas piétiner la façon dont ces entités peuplent leurs mondes respectifs et contribuent à en faire des lieux habitables.

    Ariane d’HOOP est docteure en anthropologie (UvA, Amsterdam) et en architecture (ULB, Bruxelles).

    François THOREAU est chercheur postdoctorant (ULiège) et professeur invité (UMons).

    Depuis 2013, ils coordonnent le collectif du « Petit groupe du Grand Gagnage » (P3G), qui réunit des chercheuses.eurs en sciences sociales, en philosophie et en art. Ils explorent en commun des ouvrages d’anthropologie, de ‘sciences studies’ et de philosophie pragmatiste, tout en les reliant aux enquêtes qui les mettent au travail.

  • TRACES 13 par COLLECTIF Jean-Louis DUMORTIER, Simenon à l’écran Marc-E. MELON, Point de vue et point d’écoute dans l’écriture « cinématographique » de Georges Simenon Michel CARLY, Romans de Simenon et films français des années trente aux années cinquante : confluences et disparités Philippe PROOST, Que le vrai Maigret se lève !… ou pourquoi avoir réalisé un montage vidéo sur L’Affaire Saint-Fiacre ? Lucille F. BECKER, Du roman au film Michel SERCEAU, L’adaptation comme réception : Panique et Les Fiançailles de M. Hire Michel LIEMANS, Utilisations pédagogiques de l’adaptation cinématographique : l’exemple de « Monsieur Hire » Bernard ALAVOINE, D’Équateur de Gainsbourg à Coup de lune d’Eduardo Mignogna Paul Mercier, L’enfant de chœur et le missel, dans L’Affaire Saint-Fiacre. Pacte dénégatif et secret des hommes Christian NEYS, Simenon ou l’écriture photographique
  • Traces 6

    15,00
    par COLLECTIF

    Simon LEYS, Discours de réception à l’Académie royale de langue et de littérature françaises Alain BERTRAND, Simenon et la création littéraire André MAUPRAT, D’Eugénie Grandet à La Marie du Port Marie-Paule BOUTRY, La fuite Anne MATHONET, Jeux de regards Paul MERCIER, Quand un motif ridicule devient une question vitale ou Le rêve de Maigret et les témoins récalcitrants Michel LEMOINE, Les Fantômes de Mademoiselle Augustine Claude MENGUY, Connaissez-vous … Le Locataire clandestin ? Bernard ALAVOINE, Roger Nimier, lecteur de Georges Simenon Gaston MARINX, Georges Simenon et sa « liégitude » Christian JANSSENS, Maigret à la télévision ou Le spectateur et le commissaire Michel LEMOINE et Christine SWINGS, Inventaire des ouvrages de Simenon parus en volumes sous pseudonymes et conservés au Fonds Simenon

  • TRACES 5 par COLLECTIF Jean FABRE, Le propre de la neige Michel LEMOINE, Quelques particularités toponymiques dans l’oeuvre romanesque de Georges Simenon Marie-Claire DESMETTE, Les aveux de Madame Maigret (extraits d’un roman en préparation) Paul MERCIER, Simenon et Freud Daniel LAROCHE, Dédales et significations du regard dans les romans de Simenon Michel LEMOINE et Christine SWINGS, Inventaire des textes manuscrits de Simenon (suite) Michel LEMOINE, Simenoniana
  • Traces 4

    15,00
    par COLLECTIF Jean FABRE, Le propre de la neige Michel LEMOINE, Quelques particularités toponymiques dans l’oeuvre romanesque de Georges Simenon Marie-Claire DESMETTE, Les aveux de Madame Maigret (extraits d’un roman en préparation) Paul MERCIER, Simenon et Freud Daniel LAROCHE, Dédales et significations du regard dans les romans de Simenon Michel LEMOINE et Christine SWINGS, Inventaire des textes manuscrits de Simenon (suite)
  • TRACES 3 par COLLECTIF Jacques DUBOIS, Situation de Simenon Jacques DE DECKER, Le paradis du paradigme Claude DIRICK, Georges Simenon et André Gide Waclaw RAPAK, Une lecture existentielle d’Une Confidence de Maigret de Georges Simenon René ANDRIANNE, Trois écrivains aux U.S.A. : Camus, Sartre, Simenon Bernard ALAVOINE, De Camus à Simenon : le héros et l’étrangeté Michel LEMOINE, Évolution et parentés littéraires de Simenon selon la critique de 1931 à 1935 Jean FABRE, Simenon, Céline et Borges Alain BERTRAND, Georges Simenon et le genre policier Pierre DELIGNY, La place de Simenon dans les dictionnaires et les encyclopédies Paul MERCIER, Simenon sociologue ? Simenon, sociologue raté ou les deux bouts de la vie
  • Traces 2

    15,00
    TRACES 2 par COLLECTIF Jacques DUBOIS, Politique de Maigret Paul MERCIER, Maigret à travers le miroir Jean-Louis DUMORTIER, Les scrupules de Maigret Christian NEYS, L’autre de Maigret ou « Simenon et la culpabilité » Michel LEMOINE, Des romans de Maigret aux romans de la destinée : unité de l’oeuvre de Simenon ? Bernard ALAVOINE, Georges Simenon : de l’impressionnisme à la peinture de l’atmosphère Alain BERTRAND, L’expérience de l’indicible dans Lettre à mon juge de Georges Simenon Claudine GOTHOT-MERSCH, Simenon et la gestion de l’écriture romanesque Michel LEMOINE et Christine SWINGS, Inventaire des manuscrits des romans publiés par Simenon entre 1931 et 1972
  • TRACES 1 par COLLECTIF

    Jean-Marie KLINKENBERG, À l’origine des études simenoniennes à Liège : Maurice Piron René ANDRIANNE, Pour une biographie de Simenon Claude MENGUY et Pierre DELIGNY, Les vrais débuts du commissaire Maigret Marie-Claire DESMETTE, Tristan Bernard : une source de Georges Simenon ? Michel LEMOINE, Maigret en gestation dans les romans populaires Jean FABRE, Nécessité de Maigret Jean-Baptiste BARONIAN, Simenon, conteur et nouvelliste Pol P. GOSSIAUX, L’Afrique nue de Simenon Jean BESSIERE, Le fictif simenonien Claudine GOTHOT-MERSCH, Genèse des romans de Simenon : le problème des titres Marie-Hélène ANDRE, Le thème de la lumière et son évolution chez Georges Simenon Paul DELBOUILLE, Notes pour une étude du récit de paroles H. VELDMAN, Des « Maigret » aux romans non-cycliques : continuité de structure, discontinuité de forme M. BEDNER, Du genre policier au roman psychologique

  • par Guy MASSART avec la collaboration de Julie Dénommée
    Cet ouvrage documente et analyse une expérimentation de recherche en sciences sociales menée en Afrique de l’Ouest au sein d’une Organisation Non-Gouvernementale Internationale de développement centrée sur l’enfance – Plan-International. L’histoire de cette aventure explore des questions cruciales : recherche et intervention sont-elles conciliables ? Comment associer des enfants à la recherche ? Quel est leur intérêt à en être ? Avec quelles conséquences ? Cette expérimentation avec les enfants oscille entre la recherche participative et collaborative. Les auteurs défendent le grand intérêt de l’association avec des artistes. Ils indiquent des voies, recommandent des postures, et soulignent les divers effets, les limites ainsi que les défis des techniques d’expression adoptées. L’ouvrage est non seulement une invitation à l’expérimentation permanente et à l’intégration de la recherche dans les institutions d’intervention en faveur de l’enfance comme mode d’action auprès de leurs publics, ainsi qu’une source d’adaptation continue ; il présente aussi des usages de la recherche par les enfants et les jeunes. On y découvre comment ils parviennent à se créer des espaces politiques et des positionnements à travers la curiosité, l’art – notamment le rap – et le débat. Ancrés dans la pratique, les divers exemples et documents issus de cette expérimentation présentés ici témoignent de la sensibilité des chercheurs/ethnographes qui ont réalisé les travaux et de la générosité de leurs interlocuteurs. Ces traces, des photographies et des extraits d’échanges et de performances, proposent une identité générationnelle ouest-africaine forte : des jeunes et des enfants réalistes et dynamiques. Guy Massart, docteur en sciences de la communication de l’Ecole Normale Supérieure de Lyon (ENS-LSH), poursuit des projets ethnographiques expérimentaux. Ses intérêts de recherche portent sur les masculinités contemporaines, la performativité des expressions artistiques et les relations entre l’anthropologie et l’art (www.masscabas.net). Julie Dénommée est docteure en anthropologie de l’Université de Montréal, elle est spécialisée dans les cultures populaires ouest-africaines. Elle s’intéresse plus spécifiquement aux modifications de la conjugalité et des relations intergénérationnelles dans l’urbanité ouestafricaine.
  • Les enjeux politiques de la traduction par Céline LETAWE, Christine PAGNOULLE, Patricia WILLSON (dirs)

    Égalité de droits, ouverture à la différence – deux exigences trop souvent bafouées dans les relations entre communautés culturelles, mais aussi entre les langues dans lesquelles ces cultures diverses s’enracinent. Mais si parler la langue de l’autre, lorsqu’elle est dominante, peut être « acte d’allégeance et de soumission » (Amin Maalouf), la situation est plus complexe lorsqu’il s’agit de traduction. C’est cette complexité qu’abordent, sous différents angles, dans différents contextes et différentes combinaisons de langues, les dix chapitres de ce volume. Rédigés tantôt en français tantôt en anglais (deux langues dominantes), certains textes développent des considérations théoriques ; d’autres explorent les contraintes institutionnelles ; d’autres encore commentent les astuces dont font preuve traductrices et traducteurs pour retrouver dans la langue cible la présence d’une langue ou d’une variété linguistique minorisée dans leur texte source. Tous « déploient, autant sur le plan théorique que critique, des expériences traductives et des réflexions traductologiques où l’une des langues de travail détient le statut de langue coloniale, impériale ou hégémonique. C’est au sein du rapport de forces instauré par cette coprésence des langues qu’opère la traduction, soit pour masquer le conflit, soit pour, au contraire, le mettre en évidence. » Un livre qui aborde de front le rôle de la traduction dans le rapport de force entre les langues. Dix chapitres qui explorent asymétries institutionnelles, astuces de traductrices et traducteurs pour contrer les inégalités entre les langues, et théories décoloniales pour mieux les affronter.

    Céline LETAWE est docteure en philosophie et lettres et titulaire d’un diplôme d’études spécialisées en traduction. Elle enseigne la traduction à l’Université de Liège depuis 2011 et concentre ses recherches sur la visibilité des traducteurs et la traduction collective.

    Christine PAGNOULLE a enseigné les littératures de langue anglaise et la traduction à l’Université de Liège ; elle est elle-même traductrice, avec une prédilection pour les poèmes. Elle a également publié un grand nombre d’articles et quatre recueils de textes.

    Patricia WILLSON enseigne la traduction à l’Université de Liège. Elle a été professeure à l’Université de Buenos Aires et au Colegio de México. Ses traductions de Flaubert, Barthes, Ricoeur, Shelley, Twain et Kipling ont été publiées en Argentine et en Espagne.

  • dans la littérature française contemporaine Sous la direction de Justine HUPPE, Jean-Pierre BERTRAND (†), Frédéric CLAISSE

    Autrices et auteurs contemporains ne se reconnaissent plus guère dans les postures manifestaires des avant-gardes ni dans le modèle de l’engagement sartrien. Beaucoup continuent pourtant à parler du monde social, selon des modalités moins « engagées » qu’« impliquées ». Au vocabulaire de la critique et de la politique se serait substitué celui de l’éthique et du social, le texte qui dénonce et attaque à partir d’une position de surplomb ayant fait place à un régime critique plus ouvert, avec gestualités immersives, émotionnelles, individuelles, etc.

    Contre ce modèle et ce vocabulaire, les études rassemblées ici se concentrent sur la critique sociale telle qu’elle se perpétue et se ressource en littérature. Elles s’intéressent aux dialogues entre concepts critiques et production littéraire : théories du contrôle dans l’œuvre d’Alain Damasio, pensée queer chez Édouard Louis, enquête et épistémologie des savoirs situés dans le travail d’Annie Ernaux. Elles s’intéressent d’autre part aux médiations spécifiques de cette portée critique :œuvres (Nathalie Quintane, Arno Bertina, Antoine Volodine, Éric Arlix), éditeurs (P.O.L, Questions théoriques), outils et supports (des bandes magnétiques utilisées par Bernard Heidsieck au vocodeur employé dans le rap), protocoles d’écriture (manifeste, recherche-création), méthodes d’enseignement et pratiques d’évaluation.

    Avec des textes de Benoît Auclerc, Jean-Pierre Bertrand, Frédéric Claisse, Sonya Florey & Judith Émery-Bruneau, Jean-Marie Gleize, Christophe Hanna & Nancy Murzilli, Justine Huppe, Julien Lefort-Favreau, Siân Lucca, Jean-Charles Massera, Magali Nachtergael, Pierre Schoentjes, Sylvie Servoise, David Vrydaghs et Marie-Jeanne Zenetti.

    Justine HUPPE, Jean-Pierre BERTRAND et Frédéric CLAISSE mènent depuis 2015 à l’université de Liège des recherches sur les pouvoirs d’action de et dans la littérature du XXIe siècle. Ils ont dirigé dans cette perspective La Fiction contemporaine face à ses pouvoirs (COnTEXTES, no 22, 2019), Radicalités : contestations et expérimentations littéraires (Fixxion, no 20, 2020) et le colloque « It’s Too Late to Say Critique? » (2019) dont est issu en partie le présent volume.

  • Du dramaturge au personnage Par Laurence DAUBERCIES

    Il n’y a pas un « Voltaire », il y a des « Voltaires »successifs. Le jeune François Marie Arouet se fait d’abord connaître sur la scène de la Comédie française, où il fait représenter vingt-deux tragédies entre 1718 et 1778. Ces succès au théâtre ont contribué aux rôles endossés par l’écrivain. Courtisan dans les années 1720, philosophe controversé à partir des années 1730, patriarche adulé dès 1760. L’auteur devenu un mythe est une construction collective. Cette construction est étudiée, dans le présent ouvrage, en portant au jour les liens complexes existant entre les stratégies de légitimation et les postures adoptées par l’auteur au cours de sa carrière et, d’autre part, sa pratique du genre tragique. Sont ici analysées les médiations liant étroitement, au XVIIIe siècle, fable tragique et identité auctoriale. Par divers mécanismes de « traversée du rideau », le dramaturge a été identifié à certains de ses personnages ainsi qu’aux valeurs qu’ils incarnaient. Ces processus d’identification ont contribué non seulement au « devenir écrivain » de Voltaire, mais à sa sacralisation en «patriarche ».

    Collaboratrice scientifique de l’université de Liège (U.R. Traverses), Laurence DAUBERCIES enseigne à la Haute École Charlemagne (Liège). Ses recherches sur la littérature du XVIIIe siècle s’inscrivent dans la perspective de la sociocritique.

  • par Archibald MICHIELS

    Marbre et monuments n'ont qu'un moment, mes lignes ont charge de l'éternel. Ta place est ici, dans ma lumière, et non dans la pierre que le temps ronge de lichen et salit de poussière. Quand la guerre décapitera les statues, fouillera la maçonnerie, ni le fer ni le feu n'atteindront la mémoire où tu vis. Laissant derrière toi la mort et l'oubli, tu poursuivras ta route ; pour ce qu'il reste de vie à ce monde, les bouches et les yeux se rempliront de ta louange. Jusqu'au jour dernier, qui te verra te lever en ta personne, ta vie est ici ; ta demeure, le regard des amants.

    À chacun son Shakespeare – les pièces sont nombreuses dans la demeure du Père. Je le lis dans la lignée de Catulle et Villon. Je lui vois le meilleur Donne comme successeur.

    Archibald MICHIELS, né en 1951, est docteur en Philosophie et Lettres de l’université de Liège et l’auteur de divers recueils de poésie, parmi lesquels Veilleur, où en est la nuit ? (Éditinter, Soisy-sur-Seine, 2002).

  • De Gengis Khan à Œdipe sur la route Coralie CABU

    Au fil des années, la figure du sage a pris une importance essentielle au sein de l’imaginaire entourant l’écrivain belge Henry Bauchau (1913-2012), à tel point que cette construction posturale, mobilisée par l’auteur et reconduite tant par ses critiques que par la presse, a fini par faire l’objet d’une projection sur l’ensemble de son parcours et de son œuvre.

    Interrogeant d’abord les nombreuses tentatives d’engagement (politique, social ou encore militaire) de Bauchau, ce livre propose un retour critique sur la trajectoire de l’écrivain, mettant en évidence une série d’obsessions qui dénotent avec l’image du sage et donnent à voir des contradictions que celle-ci ne laissait pas soupçonner. Ainsi, dépassant la posture de sage et l’effet de lissage des aspérités que celle-ci a eu sur la lecture de son parcours et de son œuvre, l’examen d’une partie ciblée des publications en prose de l’auteur d’Œdipe sur la route à la lumière de ce constat vise à leur restituer leur complexité originelle ainsi qu’à interroger les enjeux de l’adoption par ce dernier d’une posture de sage et ce sur quoi celle-ci repose. Guidé par la volonté de s’éloigner de l’approche très univoque de l’œuvre généralement proposée et de tenir compte des tâtonnements et retours en arrière dont relève tout cheminement personnel, le présent ouvrage s’enrichit des théories de l’agentivité et de la sociologie afin de mieux rendre compte de la façon dont s’est (re)construit Henry Bauchau.

    Coralie Cabu est doctorante à l’université de Namur où elle travaille sous la direction de David Vrydaghs. Elle est membre du Namur Institute of Language, Text and Transmediality (NaLTT) et de la revue COnTEXTES.  
  • par JEAN COMTE S’il est fréquent de dénoncer le travail des lobbyistes à Bruxelles, peu de travaux tentent de comprendre les raisons de leur influence. Jean Comte renverse ici la perspective, et s’interroge sur l’utilité qu’ont les représentants d’intérêts pour ceux qui font les lois. Il met ainsi en lumière la fonction peu connue mais essentielle des lobbys comme passeur d’information et d’expertise, depuis les secteurs qu’ils défendent vers les institutions européennes. Ce faisant s’explique la position incontournable qu’ils ont acquise dans la machine institutionnelle européenne. Journaliste spécialisé en affaires européennes, Jean Comte est l’auteur de nombreuses enquêtes sur le lobbying, la transparence et les questions d’éthiques publiques dans les institutions de l’UE.
  • par MASSET, Adrien BLOC 1 du grade de Bachelier en Droit, Sciences politiques BLOC 2 du grade de Bachelier en Sciences humaines et sociales (option Criminologie) BLOC 3 du grade de Bachelier en Sciences psychologiques et de l’Éducation (option Criminologie) BLOC d’aménagement au Master en Criminologie 
  • Son et sens

    15,80
    par Audrey MOUTAT

    Cet ouvrage s’inscrit dans la continuité des réflexions de l’auteure sur la sémiotique de la perception et la communication du sensible. S’appuyant sur les propositions formulées en phénoménologie, en design sonore et en sémiotique, cette étude se structure en trois axes qui tracent le parcours du sens sonore, de la perception des sons à leur conceptualisation, en passant par leur mise en discours. Les sons étudiés se distinguent des objets musicaux. Il s’agit des sons du quotidien isolés en écoute réduite ou intégrés au sein de paysages sonores naturels ou construits par une activité de design. Objets sensibles parmi les plus invasifs, les sons s’avèrent pourtant les moins familiers pour la culture occidentale. Ils soulèvent de nombreux problèmes communicationnels, essentiellement liés à la pauvreté du lexique ordinaire et à un manque de connaissance du sonore. Communiquer sur les sons, ce n’est pas se référer à ce qui les origine ni aux effets qu’ils produisent sur le sujet mais les décrire pour ce qu’ils sont. Ancré dans la tradition structuraliste, ce travail montre ainsi comment les phénomènes sonores se configurent en structures signifiantes dotées de propriétés à partir desquelles il est possible de proposer de nouvelles pistes de conceptualisation et de catégorisation des phénomènes sonores.

    Audrey MOUTAT est maître de conférences en sémiotique et en sciences de l’information et de la communication à l’université de Limoges. Elle mène ses travaux de recherche sur la sémiotique de la perception à laquelle elle a consacré de nombreux articles ainsi que son ouvrage Du sensible à l’intelligible. Pour une sémiotique de la perception (Éditions Lambert-Lucas, 2015). Sa recherche s’étend également aux dispositifs de médiation et de médiatisation du sensible investis dans différents objets tels que les textes, la photographie, les objets de design, le son ou encore le numérique.

  • Dossier de cours par LEMAÎTRE, André BLOC 2 du grade de Master en Criminologie 
  • TRACES 22 par Jean-Louis DUMORTIER (éd.)

    Michel Lemoine (1944-2016) était sans doute le meilleur connaisseur à la fois de la vie et de l’œuvre de Georges Simenon. De toutes les composantes de cette œuvre, depuis les pochades de la jeunesse jusqu’aux Mémoires intimes, point d’orgue de la création, en passant par la production alimentaire sous divers pseudonymes, les Maigret ainsi que les « romans durs » qui ont fait la renommée internationale de l’écrivain, et les Dictées entreprises quand l’imagination romanesque s’est tarie. Disciple du professeur Piron, à qui l’on doit le legs, à l’Université de Liège, des archives du plus célèbre des écrivains liégeois, Michel Lemoine n’a cessé de tisser le fil de la biographie et celui de la création simenoniennes, mais souvent en privilégiant des aspects de cette dernière négligés par d’autres spécialistes. À première vue, on a affaire à des travaux d’érudition sur des sujets marginaux, mais l’ensemble de ces travaux s’avère, à y regarder mieux, une ambitieuse entreprise de connaissance d’un artiste dont la créativité, comme il l’a maintes fois reconnu lui-même, s’enracine profondément dans le vécu personnel. C’est un très modeste aperçu d’une oeuvre critique immense, impeccablement documentée et dont la fiabilité a été maintes fois saluée que nous donnons dans ce volume d’hommage. On y trouvera d’abord un panorama des espaces fictionnels simenoniens, ensuite un gros plan sur le cadre ligérien de plusieurs romans et un article sur l’image de l’Italie dans la fiction comme dans les Dictées. Viennent alors un essai sur le motif des cloches dans le roman et les écrits autobiographiques, un plaidoyer pour l’auteur de L’heure du nègre, suspecté d’ethnocentrisme sinon pire, une étude sur une nouvelle très peu connue, vaguement fantastique, imprégnée par une des obsessions de l’écrivain: celle de l’abolition du moi et de la fusion harmonieuse dans le monde ambiant. Le recueil se clôt sur un essai de synthèse, écrit voici une trentaine d’années, qui entrebâille bien des portes que Michel Lemoine a ensuite ouvertes au large.

    Jean-Louis DUMORTIER, professeur ordinaire honoraire de l’Université de Liège, a dirigé de 1999 à 2014 le Service de Didactique du Français. Actuel directeur de la collection « Traces », il a consacré à Simenon, entre 1985 et aujourd’hui, une vingtaine d’articles et trois livres.

  • La Phrase

    16,00
    par Gérald PURNELLE & Michel DELVILLE (dirs)

    Fondée en 2002, la revue Formes poétiques contemporaines étudie la poésie des XXe et XXIe siècles dans sa dimension formelle. La forme est ici conçue comme ressortissant à l’ensemble des plans qui relèvent de la dimension linguistique, infra-linguistique et/ou visuelle du texte, et qui se prêtent à l’observation et à la description méthodiques. FPC accueille des articles de réflexion et d’analyse scientifique dans des dossiers thématiques — pour ce numéro 13, « La Phrase » —, mais aussi des contributions des poètes eux-mêmes.

    La phrase Marc Atkins | Jan Baetens | Arnaud Bernadet | Lydie Cavelier | Alain Chevrier | Marie-Christine Desmaret-Bastien | Marc Dominicy | Clémence Jacquot Jacques Audiberti | Pierre Chappuis | Jean Cocteau | David Foenkinos | Antoine Mouton | Stéphane Sangral Un collectif sur le phrasé en poésie : Benoît Casas | Jean-Patrice Courtois | Emmanuel Laugier | Pierre Parlant

    Parole aux poètes Elke de Rijcke

    Varia Jan Baetens Frédéric Forte

  • Médiation esthétique et énonciation éditoriale par Pascal DURAND et Christine SERVAIS (dirs)

    On sait, depuis Mallarmé, que « rien n’aura eu lieu que le lieu » et, depuis McLuhan, que « le message c’est le médium ». Les supports de l’inscription n’en sont pas moins demeurés les parents pauvres des études littéraires et artistiques : envisagés, au mieux, pour les effets de cadrage qu’ils exercent sur les oeuvres, ou bien réduits, trop souvent, au niveau de substrats fonctionnels. Les sciences de la communication en ont fait en revanche leur objet principal, à travers la notion de « médium » et l’analyse des discours, des œuvres et des pratiques en contexte. Objet pour elles à trois dimensions : symbolique, technique et sociale. Le renouvellement des technologies esthétiques, la labilité des frontières au sein de l’univers numérique, la circulation accrue des contenus d’un média à d’autres appellent, en ce sens, à porter une attention plus grande non seulement aux supports en tant que tels, mais surtout à la variété et à l’étendue de leurs « interventions ». C’est à quoi s’emploient les spécialistes ici réunis : de la poésie à l’architecture, du cinéma et du théâtre à l’espace urbain, de l’énonciation éditoriale aux dispositifs du jeu vidéo.

    Pascal DURAND et Christine SERVAIS enseignent tous deux au sein du Département de Communication de la Faculté de Philosophie et Lettres de l’Université de Liège.

    Contributions de Julie Delbouille, Pascal Durand, Nancy Delhalle, Tanguy Habrand, Pierre-Yves Hurel, Bernard Lamizet, Bertrand Legendre, Guy Lelong, Marc-Emmanuel Mélon, Didier Plassard, Christine Servais et Marie-Ève Thérenty.

  • TRACES 23 par Bernard Alavoine (éd.)

    Georges Simenon est l’auteur francophone le plus adapté au cinéma et à la télévision. On pense bien sûr aux centaines d’épisodes de « Maigret », en France comme à l’étranger, mais ce sont les adaptations des « romans durs » (c’est-à-dire sans le personnage de Maigret) qui intéressent le plus la critique. En France, depuis Jean Renoir, Henri Decoin, Julien Duvivier ou Marcel Carné, les plus grands réalisateurs ont adapté Simenon. Claude Autant-Lara, Jean Delannoy, Henri Verneuil, Edouard Molinaro, Jean-Pierre Melville et Pierre Granier-Deferre ont aussi tenté l’expérience. Ensuite, Bertrand Tavernier, Claude Chabrol, Serge Gainsbourg et Patrice Leconte se sont emparés de l’oeuvre. Enfin, dans les années 2000, Cédric Kahn et récemment Mathieu Amalric (en 2014) ont porté à l‘écran des oeuvres du Liégeois international. Il y a un paradoxe Simenon : tout semble évident au début de l’entreprise, et puis les difficultés surviennent. Comment traduire le style de l’écrivain, « l’atmosphère » bien particulière de ses romans ? En adaptant Simenon, les réalisateurs ou les scénaristes se trouvent souvent confrontés à un travail de récriture dont ils n’avaient pas mesuré l’ampleur. Doit-on être fidèle au texte comme Chabrol le préconise ou au contraire fidèle à l’esprit du romancier selon Tavernier et Leconte ? Pour tenter de répondre à ces questions, l’université nationale et capodistrienne d’Athènes et l’université de Picardie-Jules Verne ont réuni à l’Institut Français de Grèce une douzaine de chercheurs ainsi que le fils du romancier, John Simenon, lui-même producteur de films et de téléfilms. Les textes réunis dans ce volume n’ont pas permis, bien sûr, de répondre définitivement aux questionnements que les organisateurs avaient suggérés, mais cet « état des lieux » à la fois partiel et subjectif a eu le mérite d’envisager l’adaptation des romans de Simenon sous un angle un peu différent alors que l’évolution des techniques et l’intérêt pour les séries télévisées ont changé la donne.

    Bernard Alavoine, maître de conférences de langue et littérature françaises, a enseigné à l’Université de Picardie. Il a publié plusieurs ouvrages sur Simenon ainsi que de nombreux articles en Belgique, en Espagne, en France, en Grèce et en Italie sur cet auteur.

  • Incipit des romans de Georges Simenon par Jean-Louis Dumortier (éd.)
    « Il avait appris à écrire » : retourner ainsi le titre d’un célèbre essai consacré aux incipit, serait-ce donner à entendre que Simenon, au contraire d’Aragon, bien faraud de prétendre n’avoir jamais appris à écrire, applique des procédés qui lui ont été enseignés ? Bien sûr que non ! On sait que sa scolarité a été écourtée et qu’il n’a pu bénéficier, de la part de ses maîtres, de conseils d’écriture susceptibles de faire de lui le romancier qu’il est devenu, un « pêcheur au lancé » capable, en quelques phrases, d’appâter et de ferrer le lecteur. Cette capacité, c’est le fruit d’un apprentissage « sur le tas », en tant que fournisseur de la presse quotidienne, d’abord, puis, très vite, d’une littérature vouée à la consommation rapide. Peut-on dire que Simenon, au cours des années de maturation sous pseudonymes, a fabriqué des hameçons tout à fait personnels et qu’il a découvert une manière de jeter la ligne à nulle autre pareille ? Sans doute pas : ce serait un jeu d’enfant de trouver, chez ses contemporains, à l’entame des romans, des situations et des personnages aussi indéterminés que les siens, qui piquent la curiosité et suscitent le désir de savoir qui ils sont et ce qui les a menés là où ils sont. Mais il y a chez lui un degré d’intrication des points de vue bien supérieur à celui qui se rencontre chez ses confrères, une alternance de perspectives – sans scrupules pourrait-on dire – qui, à la fois, peut décontenancer le lecteur engoncé dans les habitudes de réception de la narration réaliste, et lui ouvrir de vastes espaces d’interprétation. Quelque chose arrive à quelqu’un quelque part ; quelqu’un parle, mais ce qui a lieu ou ce qui est dit est donné à connaître à travers un énoncé dont la source est indécise ou dont l’énonciateur n’est pas sûr. Si la formule n’était rebattue, on pourrait dire « Ça parle » et il revient au lecteur de chercher ce que ça signifie pour lui, ce qui est à comprendre, ou, plutôt, ce qui peut être compris à partir de, grâce à, malgré aussi parfois ce qui est dit – ou tu. De tous les écrivains « réalistes », Simenon est peut-être celui qui laisse le plus de marge à l’interprète, celui qui, en régime de clôture du sens, débarrasse le récit de la plupart des figures dévolues à son avènement, ou ne les convoque que pour contester leurs prétentions. Il invite ainsi implicitement le lecteur à débrouiller l’écheveau et, sans le mettre en garde noir sur blanc, il lui laisse entrevoir le risque de ne tirer que sur quelques fils. Ici, très modestement, il a été proposé à des lecteurs issus de diverses communautés interprétatives et pas tous, loin de là, également familiers de Simenon, de mordre dans l’esche d’un incipit, ou de dire de quoi elle est faite, ou d’être à la fois le poisson et celui qui l’appâte. Il s’agissait de ne pas relancer le carrousel des généralités sur l’univers fictionnel du romancier, mais de mettre le doigt sur les mots, sur les phrases qui incitent à y entrer. Jean-Louis DUMORTIER, professeur ordinaire honoraire de l’Université de Liège, y a dirigé, de 1999 à 2014, le Service de didactique du français. Il a publié trois livres et une vingtaine d’articles sur Simenon. Membre du Centre d’Études Georges Simenon, il est actuellement directeur de publication de la revue Traces, créée par Danielle Bajomée.
  • par Maaheen Ahmed (ed.)
    Snoopy and Charlie Brown, Calvin and Hobbes, Tintin and Snowy… comics are home to many memorable child and animal figures. Many cultural productions, especially children’s literature and cartoons, stress the similarities between children and animals, similarities that have their limits and often place the child, as human, above the animal. Still, these fictional situations offer opportunities for thinking of child-animal relationships in diverse ways through, for instance, considering the possibilities of privileged contact between children and animals or of animals that are more knowledgeable and powerful than children and even adults. Despite the prevalence and success of child-animal tandems in comics and culture, we know very little about these relationships. What makes them so popular? How do they work? How much do they vary across time and cultures? What do they tell us about the place of animals and children in comics and in the real world? Strong Bonds: Child-animal Relationships in Comics takes a first, important step in this direction. Bringing together scholars with a diverse range of comics expertise, the volume’s chapters combine contextualized readings of comics with relevant theories for interrogating childhood and animalhood, their overlaps and divergences. The strong bonds between children and animals mapped out here point towards alternative modes of conceptualizing family and identity and, ultimately, alternative means of reading, interpreting and imagining. With chapters on early comics (the Italian children’s magazine Corriere dei Piccoli during WWI, Harold Gray’s Little Orphan Annie) international and regional classics (Tintin, the Flemish Jommeke) and contemporary graphic novels (Bryan Talbot’s A Tale of One Bad Rat, Brecht Even’s Panther), this critical anthology sheds light on a vast array of child-animal relationships in comics from Europe and North America. Maaheen Ahmed is an associate professor of comparative literature at Ghent University. She is author of Openness of Comics (2016) and Monstrous Imaginaries: The Legacy of Romanticism in Comics (2020). She is currently principal investigator of the ERC-funded project COMICS which seeks to piece together an intercultural history of children and comics.
  • par David BOUVIER & Véronique DASEN (éds)

    Dans le cadre du projet Locus Ludi. The Cultural Fabric of Play and Games in Classical Antiquity, financé par le Conseil Européen de la Recherche (ERC), une réflexion collective s’imposait sur le célèbre fragment d’Héraclite : « Le temps est un enfant qui joue en déplaçant des pions : la royauté de l’enfant ». Les quatorze contributions de ce volume proposent chacune différentes approches et lectures de cette phrase énigmatique. Tout un livre sur une phrase, tant elle pose de questions et autorise de réponses. Chaque mot mérite son enquête avec le débat sur ses significations. Comment comprendre l’aiôn ? « Temps », « vie », « temps de la vie », « force vitale », « existence », « éternité » ? Qui est l’enfant, quel âge a-t-il ? À quel jeu surtout joue-t-il ? L’ouvrage offre un bilan des différentes interprétations, philosophiques, politiques, oraculaires, des conditions de la transmission du fragment, de sa place dans l’oeuvre d’Héraclite, du contexte de production, des rapports avec d’autres poètes et philosophes, à l’histoire des jeux de pions et de dés, tout en s’interrogeant sur la dimension philosophique du jeu. Des pistes novatrices sont ouvertes. Dire qu’un enfant joue revient à énoncer l’évidence, sauf si l’enfant est autre chose qu’un simple enfant. Les enfants ne seraient-ils pas, dans et par le jeu, une image d’Héraclite lui-même ? Un Héraclite poète et joueur, poète parce que joueur. Le regard posé sur l’enfance doit aussi être remis en question. Loin d’instrumentaliser l’enfant pour dénoncer l’incompétence des adultes, Héraclite met en scène un enfant incarnant l’Aiôn en tant que force vitale source d’éternel renouvellement. Le déplacement de ses pions symbolise son apprentissage de l’ordre et désordre du monde. Le jeu instaure un équilibre temporaire dans le cosmos, et la royauté de l’enfant devient synonyme de sa capacité à gérer un monde menacé par le chaos. Et le jeu, avec les mots et les dés, ne finit ici jamais.

    David BOUVIER est professeur de langue et littérature grecques à l’Université de Lausanne et chargé de cours de mythologie à l’EPFL. Il a été professeur invité à l’Université de Chicago, à l’EHESS et à l’Université de Pise. Ses travaux portent principalement sur la poésie homérique et sa réception.

    Véronique DASEN est professeure d’archéologie classique à l’Université de Fribourg, et spécialiste d’anthropologie culturelle antique. Ses nombreuses publications portent sur l’histoire du corps, de l’enfant, du genre et du jeu. Elle dirige le projet Locus ludi financé par l’European Research Council (no 741520).

  • par Francesco MASSA et Nicole BELAYCHE (éds)

    Les pratiques et les discours philosophiques sous l’empire romain ont été largement inspirés par le langage des cultes à mystères. Depuis la période grecque classique, la pensée philosophique antique a assimilé et réélaboré la terminologie de ces cultes afin d’exprimer l’accès au savoir philosophique, le parcours de la connaissance et l’acquisition d’une « révélation » réservée aux seuls initiés. Au fil des siècles, le langage platonicien, pétri de références aux cultes à mystères, devient le socle commun de la plupart des lettrés, quelle que soit leur appartenance religieuse, païenne ou chrétienne. Dans une approche d’histoire des religions, la réflexion sur les catégories et leurs usages, tant dans les sources que dans l’historiographie, est inséparable de la construction de la discipline elle-même. Quel est dès lors l’impact de l’historiographie dans l’appréciation des rapports entre cultes à mystères et philosophie ? Ensuite, dans quelle mesure les discours et pratiques philosophiques ont-ils été nourris par le lexique mystérique et par les rituels de ces cultes ? Des textes réputés avoir partie liée avec les mystères, mais passablement négligés jusqu’ici, sont scrutés en détail – les fragments de Numénius, les Oracles Chaldaïques et plus généralement les expressions respectives des écoles philosophiques. Inversement, des pratiques rituelles mystériques sont susceptibles de révéler l’influence des réflexions philosophiques. Au fil des études, ce volume interroge la relation entre cultes à mystères et philosophies selon une double perspective, émique et étique, la seule qui puisse fournir des éclaircissements sur ce problème.

    Francesco MASSA est Professeur assistant à l’Université de Fribourg où il dirige un projet de recherche sur « La compétition religieuse dans l’Antiquité tardive », financé par le Fonds National Suisse de la recherche scientifique. Il est notamment l’auteur de Tra la vigna e la croce. Dioniso nei discorsi letterari e figurativi cristiani (II-IV sec.).

    Nicole BELAYCHE est Directeure d’études (Pr.) émérite à l’École Pratique des Hautes Études (Sciences religieuses), PSL Paris. Ses recherches portent principalement sur les cultes païens, leurs rituels, et leurs dynamiques dans l’empire romain oriental – notamment dans des contextes de cohabitations et interactions religieuses. Elle a dirigé avec Francesco Massa un programme de recherche sur les mystères et vient de coéditer Mystery Cults in Visual Representation in Graeco-Roman Antiquity (Brill, 2021).

  • Vie et puissance des matières lithiques entre rites et savoirs par Thomas Galoppin et Cécile Guillaume-Pey (dirs)

    Taillées, sculptées, gravées ou brutes, les pierres jouent un rôle notoire dans de nombreuses religions où elles participent à la monumentalisation des lieux de culte, pérennisent l’inscription de textes ou matérialisent divers agents non-humains, qu’il s’agisse de divinités, d’ancêtres ou de héros. Mais au sein d’un large éventail de matières lithiques, qui vont du monolithe à la gemme, il existe des pierres d’exception auxquelles sont attribuées des formes de vitalité, d’intentionnalité ou de pouvoir. Ces roches, qui se distinguent par leurs propriétés sensibles, leur saillance topographique ou par les attentions dont elles font l’objet, se voient accorder des qualités semblables à celles de plantes, d’animaux ou de divinités. Pierres qui respirent, mangent, poussent, parlent ou pleurent, roches qui se déplacent, fécondent, soignent et parfois même se révoltent et scellent des serments, sont autant de protagonistes qui défient nos catégories. Que peuvent les pierres ? D’où vient leur puissance et comment se manifeste-t-elle ? Peut-on dire que des roches sont « vivantes » ? Est-ce le rituel qui permet de les animer et de leur conférer une capacité d’action hors du commun ou y-a-t-il des contextes dans lesquels des pierres présentent une vitalité et une force intrinsèques ? Et dans ce cas, comment les qualités de ces roches singulières sont-elles exploitées par les rites ? De quelles images, signes graphiques ou substances les recouvre-t-on afin de renforcer leur efficacité ? Enfin, quels corpus de savoirs construisent leurs pouvoirs et participent à leur transmission ? Une mine de questions ouvre un dialogue entre anthropologues et historiens autour des liens que les humains tissent avec des roches singulières. C’est en mettant en relation les qualités matérielles des pierres et leur ancrage spatial, les gestes, les pratiques et les discours dans lesquels elles sont prises, que les contributions de cet ouvrage explorent les modes d’action et d’animation de roches d’exception dans des aires culturelles, des périodes historiques et des contextes religieux variés.

    Cécile GUILLAUME-PEY est anthropologue, chargée de recherche au CNRS et affiliée au Centre d’Études de l’Inde et de l’Asie du Sud (CEIAS, UMR 8564). Ses recherches portent sur les pratiques rituelles et esthétiques ainsi que sur les modes d’appropriation de l’écrit dans des groupes tribaux de l’Inde.

    Thomas GALOPPIN est historien, postdoctorant à l’université Toulouse – Jean Jaurès au sein du projet ERC MAP (Mapping Ancient Polytheisms), affilié au laboratoire PLH (Patrimoine, Littérature, Histoire). Ses travaux portent sur les rituels et les relations que les humains tissent avec et entre dieux, animaux et pierres dans le cadre des religions de l’Antiquité.

  • sous la direction de Stéphane CUNESCU Contre la poésie, les formes Stéphane Cunescu | Contre la poésie, les formes Émilie Violette-Pons | Poétique d’une langue crucifiée : Jacques Dupin Stéphane Cunescu | Projeter le vers avec la prose : les rythmes contraires de Jude Stéfan Margaux Coquelle-Roëhm | Contre « la » poésie : du côté des formes (Jacques Roubaud, Frédéric Forte) Nicolas Servissolle | James Sacré ou le geste contre la forme Marc Dominicy | Les Saisons de François Jacqmin. Des Poèmes en prose qui ne sont pas de la prose Quentin Cauchin | (Dé)plier la poésie. Hybrides, prosaïques, fantoma­tiques. Survenances poétiques dans quelques textes Nathalie Quintane Magdalena Kogut | Vivent les fautes ! Marginalité poétique et déborde­ments formels dans Quant à je (kantaje) de Katalin Molnár Letizia Lupino | Bernard Noël, contraintes, formes et expérimentations Stéphane Lambion | Parole, personne : du vers au corps Jan Baetens | Pourquoi la poésie ? Parole aux poètes Refaire la poésie ? | Entretien de Jan Baetens avec Vincent Broqua Alain Chevrier | Les contraintes poétiques : ma forme de liberté Daniel Bilous | Nouvelles Tranches de savoir Varia Jan Baetens | Une écriture à « débrouiller » : Nul désordre d’Henri Thomas Jan Baetens | L’enjambement, encore et toujours L’exemple de Jaroslav Seifert
  • Électromagnétisme et monde microscopique par ALAIN SERET

    Cet ouvrage se veut un entrainement à la résolution d’exercices classiques qui portent sur l’électromagnétisme (y compris l’optique) et la physique propre au monde microscopique. L’ouvrage propose une solution pour chaque question posée mais elle est volontairement limitée aux principales relations mathématiques ou à quelques indications. Ceci force l’apprenant à s’impliquer pour les comprendre et va ainsi le faire progresser dans son apprentissage. « Tu me dis, j’oublie. Tu m’enseignes, je me souviens. Tu m’impliques, j’apprends » (Benjamin Franklin).

    Alain SERET est licencié en sciences physiques, docteur en sciences et participe à l’enseignement des bases de la physique et de l’imagerie médicale en Faculté de Médecine, Faculté de Médecine vétérinaire et Faculté des Sciences à l’Université de Liège depuis 1999. Son domaine de recherche est celui de l’imagerie médicale et plus particulièrement de la médecine nucléaire.

  • Dossier de cours par LEMAÎTRE, André BLOC 3 du grade de Bachelier en Droit, Sciences politiques, Sciences humaines et sociales, Sciences psychologiques et de l’Éducation (options Criminologie) 
Aller en haut