• L’intervention du traducteur par Valérie BADA, Céline LETAWE, Christine PAGNOULLE, Patricia WILLSON (dirs) Présentation du volume

    Entre l’hypothèse selon laquelle tout peut se traduire et celle qui veut que la traduction soit impossible, la démarche du traducteur emprunte bien des voies diverses. Comme l’a fait remarquer Gideon Toury dans « The Nature and Role of Norms in Translation », les décisions du traducteur sont contraintes par un ensemble de normes en vigueur dans la culture cible et par toute une série de facteurs qui l’obligent à « manœuvrer » pour mieux remplir la fonction que la société lui a confiée : celle d’opérer l’acte de médiation qui rendra lisible un texte auparavant inaccessible dans son étrangeté.

    Le présent volume explore les notions d’implicitation et d’explicitation et la place qu’elles occupent dans cet acte de médiation. Les treize chapitres qui le composent constituent autant d’analyses de ces deux stratégies telles qu’elles sont mises en œuvre par les traducteurs afin de dépasser l’écart entre culture source et culture cible. Depuis toujours, ces stratégies intéressent les théoriciens de la traduction : bien des traductologues (dont Shoshana Blum-Kulka) considèrent même l’explicitation comme un invariant de la traduction ; Antoine Berman, en revanche, la condamne comme étant une « tendance déformante ». À travers des réflexions théoriques et plusieurs études de cas, les auteurs du présent ouvrage s’interrogent sur la prévalence réelle de l’explicitation et sur les enjeux artistiques, sociétaux, mais aussi didactiques qui sous-tendent tant l’explicitation que l’implicitation.

    Table des matières

    Introduction

    Approches théoriques Lance Hewson, Explicitation and Implicitation: Testing the Limits of Translation Theory Christiane Nord, Translating the Referential Function: About the Appropriate Balance between Presupposed and New Information

    Productions artistiques Christophe Tournu, Quand la théologie s’en mêle : première traduction française de Paradise Lost de John Milton Karen Bruneaud, Traduire l’écriture des confins chez Sapphire : entre trop-dit et non dit Sabrina Baldo de Brébisson, Le traducteur : danseur, jongleur ou funambule ? Étude d’un culturème intraduisible et de sa traduction plus ou moins équilibrée Sarah Cummins et Adriana Şerban, Implicitation and Explicitation in Film Translation: Inseparable Twins

    Enjeux économiques et politiques Alessandra Rollo, Les enjeux de la traduction économique français-italien-français : choix traductologiques et stratégies mises en œuvre Fabrice Antoine, Les noms de marques en traduction : entre implicitation obligée et explicitation obligatoire Héba Medhat-Lecocq, Traduire la révolution égyptienne. Vers une démarche interculturelle de la traduction Christina Schäffner, Bridging the Ideological Abyss? Politically Sensitive Texts in Translation Réflexions didactiques Margrethe Lykke Eriksen, Développer les compétences inférentielles des étudiants en traduction Céline Letawe et Vera Viehöver, Les enjeux de l’implicite politique en traduction. Réflexions à partir d’une séquence didactique Jean-René Ladmiral, Explicitation-cible. Dans l’atelier du traducteur Conclusion Notices éditrices Valérie Bada est docteure en philosophie et lettres de l'Université de Liège, où elle enseigne la traduction anglaise. Elle est spécialiste de la littérature africaine américaine et a collaboré avec les universités de Harvard et de Columbia. Céline Letawe est docteure en philosophie et lettres et titulaire d’un diplôme d’études spécialisées en traduction. Elle enseigne la traduction à l’Université de Liège depuis 2011 et concentre ses recherches sur la visibilité des traducteurs et la traduction collective. Christine Pagnoulle a enseigné les littératures de langue anglaise et la traduction à l’Université de Liège ; elle est elle-même traductrice, avec une prédilection pour les poèmes. Elle a également publié un grand nombre d’articles et quatre recueils de textes. Patricia Willson enseigne la traduction à l’Université de Liège. Elle a été professeure à l’Université de Buenos Aires et au Colegio de México. Ses traductions de Flaubert, Barthes, Ricœur, Shelley, Twain et Kipling ont été publiées en Argentine et en Espagne.
  • par GUILLAUME, Jean-François BLOC 1 du grade de Bachelier en en Sociologie et Anthropologie, Sciences humaines et sociales 
  • par Lucien FRANÇOIS

    L’Introduction au droit social, publié pour la première fois en 1974, constitue l’ouvrage de référence de Lucien François en matière de droit social. Dans une première partie, l’auteur décrit l’histoire du droit social en Belgique, expliquant comment la question ouvrière née au XIXe siècle a engendré la question sociale, qui a elle-même donné naissance au droit du travail. Dans la seconde partie de l’ouvrage, l’auteur cherche à définir le droit du travail dans son essence. À cette fin, il tente d’abord de circonscrire la notion de « droit », puis celle de « travail », pour enfin s’intéresser aux interactions entre les réalités ainsi désignées. À la différence de nombreux traités de droit social qui se concentrent essentiellement sur le dernier état du droit positif, l’Introduction au droit social se distingue par la volonté d’expliquer cette branche du droit par une approche historique et d’en saisir la substance de manière théorique. Grâce à cette méthode, l’auteur offre une étude intemporelle, détachée des considérations simplement techniques, qui mérite d’être diffusée aujourd’hui auprès de nouvelles générations de juristes et, plus largement, de toute personne s’intéressant à la question du travail et de sa place dans les rapports sociaux.

    Lucien FRANÇOIS est professeur émérite à l’université de Liège où il a enseigné le droit du travail et la philosophie du droit. Il a en outre été chef de cabinet du ministre de la justice Jean Gol (de 1981 à 1985), conseiller d’État (de 1985 à 1989) et juge à la Cour constitutionnelle de Belgique (de 1989 à 2004).

  • Sous la direction de Sébastien GENVO et Thibault PHILIPPETTE Cet ouvrage répond à un manque dans la littérature francophone : l’existence d’un guide de référence pour toute personne souhaitant s’initier aux différents aspects de la recherche sur les jeux vidéo. Pensés pour permettre au lecteur d’avoir des clés de compréhension concernant les principaux aspects du domaine, les multiples chapitres sont autant de synthèses qui visent également à ouvrir des perspectives pour poursuivre la réflexion. L’ensemble des contributions ont été rédigées par des spécialistes reconnus des thématiques abordées, tout en étant animées d’une volonté d’accessibilité. Ce livre s’adresse donc à toute personne désirant mieux comprendre les enjeux d’une industrie qui est à présent au centre du numérique, des loisirs contemporains et qui s’ouvre également à de multiples secteurs (journalisme, santé, formation, sport, etc.) : étudiants, professionnels (journalistes, concepteurs, etc.), enseignants, parents, institutions mais aussi les joueuses et les joueurs. En somme, cet ouvrage est un compagnon de route idéal pour quiconque souhaite s’aventurer dans l’exploration des vastes étendues des théories des jeux vidéo.
  • par Laurent BRICAULT 1. Jean WINAND, Le voyage d'Ounamon. Index verborum, concordance, relevés grammaticaux, 1987. 2. Jean WINAND, Études de néo-égyptien, 1. La morphologie verbale, 1992. 3. Pierre KOEMOTH, Osiris et les arbres. Contribution à l'étude des arbres sacrés de l'Égypte ancienne, 1994. 4. Juan Carlos MORENA GARCIA, Études sur l'administration, le pouvoir et l'idéologie en Égypte, de l'Ancien au Moyen Empire, 1997. 5. Dimitri LABOURY, La statuaire de Thoutmosis III. Essai d'interprétation d'un portrait royal dans son contexte historique, 1998. 6. Michel MALAISE & Jean WINAND, Grammaire raisonnée de l'égyptien classique, 1999. 7. Laurent BRICAULT, Isis, Dame des flots, 2006.
  • Définition, Transmission, Réception Play and Games in Classical Antiquity: Definition, Transmission, Reception par Véronique Dasen, Marco Vespa (éds)

    The European Research Council project (Locus Ludi. The Cultural Fabric of Play and Games in Classical Antiquity (ERC AdG # 741520) investigates how play and games provide a privileged access to past societal norms, values, identities, and collective imaginary. People play all over the world and throughout history, but they do not play the same games, nor do they attribute the same meaning and function to play. This pluridisciplinary volume investigates how such an important part of ancient cultures can be methodologically reconstructed. A first series of chapters based on Greek and Roman texts and vocabulary propose an emic definition of play and games. Beyond the common association of child and play (in Greek, paidia, 'play', pais, ‘child’, and paideia, ‘education’, share the same root, in Latin ludus means ‘play’, ‘school’, and ‘rethorical games’), ancient views are more complex and nuanced. The boundaries between sport, dance, rites and play are fluid and differ from our modern view. Case studies show how playful practices can be defined in material culture and iconographic representations. The second part of the volume focuses on Greek and Roman ludic heritage in ancient literature with particular attention to the cultural and discursive codes according to literary genre (oniromancy, proverbs, children’s rhymes, lexicography...). Close studies assess the transmission of a predominantly oral heritage in collections, lexicons and commentaries ranging from the Roman imperial period to Byzantine times (proverbs, riddles, and children’s lore). New insights are provided on crucial issues about cultural continuities and discontinuities, as well as the definition of so-called "traditional" games.

    Véronique DASEN is professor of Classical archaeology at the University of Fribourg (CH), and specialised in ancient cultural anthropology and archaeology. She published extensively on the history of the body, childhood and gender, as well as on ancient medicine, magic, and play. She is the Principal Investigator of the ERC project Locus ludi.

    Marco VESPA is a classical philologist and member of the ERC project Locus ludi at the University of Fribourg (CH). His research interests include the Second Sophistic, ancient Greek comic theatre, and the anthropological study of ancient Greek scientific texts. He has published extensively on Greek and Roman zoology and cultural representation of animals.

  • Bivouacs, enterrements et cachettes sur la Haute Meuse belge: du Mésolithique au Bas Empire Romain par Jean-Marc LÉOTARD, Lawrence G. STRAUS & Marcel OTTE (dir.) Résumé indisponible.
  •  (P.Monts. Roca inv. 158-161)  Édition, traduction et analyse contextuelle d’un poème latin conservé sur papyrus 

    par Gabriel NOCCHI MACEDO

    Présentation du volume

    D’Euripide à T.S. Eliot, en passant par Gluck et Rilke, la figure d’Alceste, épouse aimante qui accepte de mourir à la place de son mari, a inspiré maint artiste. À la fin de l’Antiquité, un poète latin, dont l’identité nous est inconnue, composa des vers sur le mythe de la reine de Thessalie. Son poème aurait été à jamais perdu, si les sables d’Égypte ne nous en avaient pas livré une copie sur un papyrus du IVe siècle. Connu comme l’« Alceste de Barcelone », il représente un des apports majeurs de la papyrologie à notre connaissance de la littérature latine et, depuis sa première édition, en 1982, il n’a cessé d’attirer l’attention des spécialistes et des amateurs de culture classique. Le présent ouvrage propose une nouvelle édition du poème latin, accompagnée d’une traduction française, ainsi que d’un commentaire critique et linguistique. Exceptionnel à plusieurs égards, le manuscrit qui le contient fait l’objet d’une analyse codicologique et paléographique détaillée. On examine également son contexte de production et d’utilisation et, par extension, celui dans lequel l’« Alceste de Barcelone » a pu, de par sa langue, son style et son sujet, susciter l’intérêt dans l’Antiquité tardive. En filigrane aux discussions autour du texte et de son manuscrit, on aborde les questions de la transmission et la réception de la culture classique à la fin de l’Antiquité, notamment en Égypte, terre de riches entrecroisements culturels.

    Notice de l'auteur

    Gabriel Nocchi Macedo est titulaire d’une Maîtrise en Langues et Littératures Classiques de l’Université de Liège et aspirant du Fonds National de la Recherche Scientifique. Il prépare actuellement une thèse de doctorat sur les plus anciens livres latins de poésie. Poursuivant des recherches dans les domaines de la papyrologie, de la codicologie et de la paléographie, avec un intérêt particulier pour les papyrus et manuscrits latins, il est membre du Centre de Documentation de Papyrologie Littéraire (CEDOPAL) de l’Université de Liège, où il collabore à plusieurs projets.

  • Anne Boissière Cet essai entend mettre au jour et dénoncer la tendance dominante à théoriser le jeu à partir des règles, et à organiser les approches autour de dualismes non questionnés, au premier chef du game et du play. Une telle structuration ne s'impose qu’à exclure ou mépriser une phénoménalité pourtant décisive, celle qui engage l’expérience corporelle et spontanée du jeu, et dont l’enfance pourrait être le nom.

    Le geste philosophique consiste ici en une ré-appropriation de cette part vivante du jouer, d’autant plus précieuse qu’elle peut faire défaut. C’est sur fond de cette absence qu’est introduite la conceptualité du pathique : jouer est une activité irréductible, distincte de la connaissance et de la technique. S’y révèle une liberté sensible, liée au mouvement et à la spatialité, qui n’a pas d’équivalent.

    Opter pour le vivant du jeu, c’est mettre l’accent non sur la maîtrise mais sur l’être-saisi, non sur les règles mais sur le rythme, non sur la compétition mais sur les chants et la danse, dans l’horizon de la paix et non de la guerre. C’est dans l’art et non dans la science qu’une telle expérience du jouer est recherchée. La prise en compte de certains aspects du champ contemporain conduit cependant à s’interroger : le jeu, dans sa part vivante et sensible, serait-il en voie de disparition?

    Anne Boissière est Professeure émérite de l’Université de Lille en France, philosophe et membre du Centre d’Étude des Arts Contemporains (CEAC) qu’elle a dirigé de 2008 à 2012. Elle est l’autrice de plusieurs ouvrages : Le mouvement à l’œuvre, entre jeu et art, Sesto San Giovanni, Mimésis, 2018; Chanter Narrer Danser, Contribution à une philosophie du sentir, Sampzon, Delatour France, 2016 ; Musique Mouvement, Paris, Manucius, 2014 ; La pensée musicale de Theodor W. Adorno, l’épique et le temps, Paris, Beauchesne, 2011. Elle a entre autres co-dirigé : avec Mathieu Duplay, Vie, Symbole, Mouvement ; Susanne Langer et la danse, Éditions De l’Incidence, 2012 ; avec Véronique Fabbri, Anne Volvey, Activité artistique et spatialité, Paris, L’Harmattan, 2010; avec Catherine Kintzler, Approche philosophique du geste dansé, de l’improvisation à la performance, Presses Universitaires du Septentrion, 2006.

  • Dumas, Gautier, Barbey d'Aurevilly Par Julie ANSELMINI Bien des écrivains du XIXe siècle ont mené de front activité littéraire et activité critique. Alexandre Dumas père, Théophile Gautier, Jules Barbey d'Aurevilly ont été de ce nombre. Le présent ouvrage examine les stratégies d’énonciation, les scénographies, les postures et discours déployés par ces trois auteurs, ainsi que les interférences esthétiques entre leur œuvre littéraire et leur production critique. Sont interrogées la transformation de la critique littéraire au cours du XIXe siècle et la façon dont ces grands écrivains-critiques ont fait, chacun selon sa voie, évoluer la représentation de cette activité. Pratique d’abord seconde, mais participant de plus en plus d’une écriture moderne. L’ouvrage entend contribuer, du même coup, à repenser les frontières toujours plus poreuses entre critique et littérature.

    Julie ANSELMINI, ancienne élève de l’École normale supérieure (Paris), est professeure de littérature française du XIXe siècle à l’université de Caen Normandie et membre du LASLAR (EA 4256). Spécialiste de Dumas père, à qui elle a consacré plusieurs ouvrages, elle s’intéresse aux liens entre presse et littérature, aux relations entre littérature et critique ainsi qu’aux frontières et aux hiérarchies qui structurent l’univers littéraire.

  • Évolutions, passages, ouvertures par Marion COLAS-BLAISE

    Si, dans l'espace francophone, la notion d'énonciation est approchée sous des angles différents, notamment par les linguistiques de l’énonciation et par la sémiotique, en quoi mérite-t-elle d’être réexaminée ? Cet ouvrage propose une vue d’ensemble des inflexions théoriques majeures qu’elle a connues au cours des soixante dernières années, des travaux marquants, en montrant, surtout, comment la sémiotique « postgreimassienne » à la fois prend appui sur la sémiotique développée par Algirdas Julien Greimas et par les chercheurs regroupés autour de lui et explore de nouvelles voies. Fidèle à la vocation interdisciplinaire de la sémiotique, le livre cherche à faire dialoguer la sémiotique avec la linguistique, mais aussi avec la philosophie et l’anthropologie. Le texte comme tout de sens et ses réécritures, mais aussi la textualisation, c’est-à-dire la dynamique à la base du « devenir un texte », avec ses passages et ses transversalités, sont au cœur de la réflexion. Le texte est abordé également du point de vue de sa matérialité et de son support, ainsi que de son statut, par exemple celui de l’œuvre d’art. Tout au long de l’ouvrage, les hypothèses sont mises à l’épreuve de nombreuses études de cas : des textes littéraires (Yann Andréa, Michel Butor), des énoncés syncrétiques (Annie Ernaux et Marc Marie), des tableaux et des collages (Paul Klee, Andy Warhol, Elaine Sturtevant, Cy Twombly), des photographies et compositions (Edward Steichen, Jeff Wall), des hyperphotos (Jean-François Rauzier), des œuvres nanoartistiques (Susumu Nishinaga), un vidéoclip (Rino Stefano Tagliafierro), ou encore des écrits littéraires sur papier imitant les stratégies de l’hypertextualité numérique (Éric Sadin).

    Professeur émérite de linguistique et de sémiotique à l'Université du Luxembourg, Marion Colas-Blaise est l'auteur de nombreuses publications, dans les domaines de la sémiotique théorique, littéraire et visuelle, des linguistiques de l’énonciation, de la stylistique et de l’analyse des discours. Entre autres, elle a codirigé L’énonciation aujourd’hui, un concept clé des sciences du langages (Lambert-Lucas, 2016) et « Re- ». Répétition et reproduction dans les arts et les médias (Mimésis, 2021).

  • par V.P. LIOUBINE Résumé indisponible.
  • (P.Lit.Lond. 165, Brit.Libr. inv. 137) Édition et traduction d’un papyrus médical grec du Ier siècle

    par Antonio RICCIARDETTO

    Acquis en 1889 par le British Museum, l’Anonyme de Londres est, à ce jour, le plus long papyrus médical grec conservé. Daté du Ier siècle de notre ère et provenant peut-être d’Hermopolis, en MoyenneÉgypte, il contient un texte autographe où sont exposées et discutées de nombreuses théories nosologiques, étiologiques et physiologiques, qui ont pour auteurs au moins vingt-cinq médecins et philosophes, dont peu sont postérieurs au IVe siècle avant notre ère et dont plusieurs sont inconnus par ailleurs. Après une introduction générale sur l’Anonyme de Londres, où sont notamment étudiés les circonstances relatives à la découverte et à l’étude du papyrus, ainsi que ses caractéristiques matérielles et son contenu, le livre présente l’édition critique, accompagnée de la première traduction française, des textes grecs du recto et du verso de ce témoin exceptionnel pour notre connaissance de la médecine et de la librairie antiques. Il est complété par deux bibliographies, l’une, relative aux textes du papyrus, l’autre, générale, par des index, en français et en grec, et par un fascicule de planches.

    Antonio RICCIARDETTO est titulaire d’une Maîtrise en Langues et Littératures Classiques de l’Université de Liège et Aspirant du Fonds National de la Recherche Scientifique. Il prépare actuellement une thèse de doctorat sur les papyrus documentaires grecs de médecine. Poursuivant des recherches dans les domaines de la papyrologie et de l’histoire de la médecine, il est membre du Centre de Documentation de Papyrologie Littéraire (CEDOPAL) de l’Université de Liège, où il collabore à plusieurs projets.

  • Enquêter avec les modes d'existence de Bruno Latour

    par François THOREAU et Ariane D’HOOP (dirs)

    Ce livre relaie plusieurs situations d’enquête. On y croise, pêle-mêle, des projets défendus par des architectes, un lieu de soins psychiatriques en réaménagement, la conception d’un dispositif algorithmique de surveillance, le terrain d’une lutte opposant les mineurs britanniques aux forces de police, un viticulteur aux prises avec les conséquences de l’insaisissable dérèglement climatique, ou encore une artiste cherchant à rendre compte de la fabrique d’images comme pièces à conviction lors d’un procès pour génocide. Toutes ces enquêtes ont pour point commun d’être traversées par des incertitudes sur les entités qui y sont mobilisées. Quels sont leurs gradients de réalité ? Comment qualifier leur qualité d’existence? En quoi ces entités importent-elles dans tel cas précis et quelle différence y font-elles ? Que la situation mette en jeu des processus d’apprentissages automatisés par des machines, les aménagements d’un lieu qui le rendent propice au soin, ou encore l’avènement progressif de formes architecturales, l’enquête s’enrichit à être attentive à de telles entités et à leurs existences fragiles. Pour aborder ces questions vitales, le présent ouvrage s’appuie sur la proposition d’enquête formulée par Bruno Latour dans l’Enquête sur les modes d’existence. Les modes d’existence permettent toutes sortes d’explorations inattendues. Ils amènent à discerner progressivement certaines des puissances d’agir en jeu, qui pourraient si facilement être négligées. Chaque contribution propose, de façon expérimentale, des manières de qualifier les enjeux qui comptent dans chaque situation. Chemin faisant, il s’agit de se rendre attentifs à ne pas piétiner la façon dont ces entités peuplent leurs mondes respectifs et contribuent à en faire des lieux habitables.

    Ariane d’HOOP est docteure en anthropologie (UvA, Amsterdam) et en architecture (ULB, Bruxelles).

    François THOREAU est chercheur postdoctorant (ULiège) et professeur invité (UMons).

    Depuis 2013, ils coordonnent le collectif du « Petit groupe du Grand Gagnage » (P3G), qui réunit des chercheuses.eurs en sciences sociales, en philosophie et en art. Ils explorent en commun des ouvrages d’anthropologie, de ‘sciences studies’ et de philosophie pragmatiste, tout en les reliant aux enquêtes qui les mettent au travail.

  • Pierre BOUDON

    Cet ouvrage représente une démarcation par rapport aux travaux antérieurs de l'auteur ; toutefois, il s'inscrit dans la démarche d'une analyse structurale des « lieux », non plus architecturaux et/ou anthropologiques, mais dans celle d'un principe musical (scansion, tensivité, accords) entendu au sens de la tradition occidentale jusque dans ses expressions les plus contemporaines (Xenakis, Messiaen). L'expression « architectonique » (architecturale, musicale) représente ainsi une telle continuité. Plus largement, cette entreprise s'inscrit dans une sémiotique générale (textualité et iconicité) dont elle participe par de nombreux aspects en ce qu'elle fait appel à de nombreuses considérations (totalisation et modalisations, principalement) dépassant le cadre d'une simple logique de la substance sonore.

    Pierre BOUDON a été professeur titulaire à l’Université de Montréal dans le domaine des sciences de la communication ; il a été chercheur associé au LEAP (Laboratoire d’étude de l’architecture potentielle) près de l’École d’Architecture de l’Université de Montréal. Il est un des fondateurs d’une sémiotique des lieux (revue Communications 27, Paris, 1976) et l’auteur de nombreux articles scientifiques. Ses recherches portent sur l’analyse des formes architecturales et territoriales (Le paradigme de l’architecture [Montréal, 1992], L’architecture des lieux, sémantique de l’édification et du territoire [Infolio, 2013] et sur l’analyse du discours (Le réseau du sens, une approche monadologique pour la compréhension du discours [Berne, deux volumes, 1999, 2002]).

  • Lieux, protagonistes, rôles, enjeuxet stratégies professionnelles par Daniela N. PRINA (éd.)

    L’architecture et l’urbanisme en Belgique au long XIXe siècle. Lieux, protagonistes, rôles, enjeux, et stratégies professionnelles se fixe pour objectif d’explorer les divers aspects de la professionnalisation des architectes belges au cours d’une période cruciale pour la définition de la discipline architecturale, marquée par l’essor industriel du pays, les changements des modes de production, ainsi que par les vicissitudes politiques qui impactent fortement l’identité culturelle du jeune État-nation. Durant cette période riche en changements, où la discipline architecturale est inlassablement soumise à un parcours de révision critique qui influence les curricula des académies et des écoles de dessin fraîchement créées, les architectes commencent à établir de manière plus précise leurs domaines d’actions, les possibilités d’expansion de leurs missions, de même que la recherche d’un équilibre entre élan artistique et connaissance technique. Dépourvus à l’époque d’une définition juridique de leur profession (le diplôme d’architecte étant créé seulement en 1936) leur permettant de se démarquer face à la concurrence des entrepreneurs et des ingénieurs, les architectes recouvrent en effet plusieurs fonctions distinctes. Ils essaient alors de s’organiser par le biais d’une association, la Société Centrale d’Architecture de Belgique, qui, à partir de 1874, joue un rôle clé dans le développement des missions de tutelle de la profession d’architecte, afin de voir clairement reconnues leurs compétences spécifiques par l’état. À travers une série de contributions centrées sur des éléments variés de la pratique architecturale, allant de la gestion du chantier de projet à la restauration, de la circulation et transmission de la culture architecturale à la relation entre formation et profession, cet ouvrage permet de découvrir de nombreuses facettes du travail des architectes belges au cours du long XIXe siècle.

    Daniela N. Prina (Université Libre de Bruxelles), est docteur en histoire de l’architecture. Elle a publié de nombreux essais et articles sur des figures, épisodes et problématiques inhérents aux XIXe et XXe siècles, approfondissant des thématiques liées à l’architecture et à la ville, aux relations entre profession et formation didactique, et aux liens entre architecture et design.
  • Analyse comparée de la Belgique, la France et le Canada

    par Céline PAROTTE

    Que faire de nos déchets hautement radioactifs ? Comment gérer ces objets toxiques à la fois pour l’homme et l’environnement, dont la durée de vie s’étend sur des milliers, voire des millions d’années ? Au cours des trois dernières décennies, les institutions chargées de gérer les déchets nucléaires ont organisé de nombreuses consultations publiques sur le sujet. Plus récemment, ces dispositifs se sont ouverts à des acteurs jusqu’alors exclus du processus de décision, comme les représentants du monde associatif, de la vie politique locale ou encore des citoyens dits « ordinaires ». Que retenir de ces expériences ? En quoi ont-ils contribué à modifier la gestion des déchets hautement radioactifs ? Contestés, stockés ou simplement oubliés, les déchets nucléaires ont une vie politique que cet ouvrage se propose d’analyser en comparant leur situation en Belgique, en France et au Canada, de 1990 à nos jours. S’appuyant sur des auteurs comme Michel Foucault ou Sheila Jasanoff, il analyse les échecs et les succès de trois politiques publiques de gestion qui ont chacune mené au choix d’enterrer les déchets nucléaires. Le livre dévoile les différentes stratégies déployées dans le temps tant par les autorités publiques que par les producteurs de déchets et en questionne les limites. Il met aussi en évidence les résistances et le pouvoir d’action des populations concernées par les projets d’enfouissement. Au fil des pages, c’est à l’élaboration d’un véritable art de gouverner que l’on assiste : on découvre l’association systématique du déchet hautement radioactif à une option pour sa gestion de long terme, mais aussi la difficulté pour les experts de rester indépendants lorsqu’il s’agit d’évaluer dans la durée un projet controversé, ou encore les types de savoirs qui influencent, de manière inégale, les décisions politiques aux niveaux national et local. Ce faisant, l’ouvrage décrypte les rapports de force qui sous-tendront les décisions durant les années à venir, que ce soit sur le type de déchets à enterrer et le mode de dépôt à imaginer, sur la capacité d’action des populations concernées et des experts embarqués dans le futur, ou sur les évaluations et les contrôles encore à opérer. Et si l’art de gouverner les déchets hautement radioactifs était l’art d’expérimenter ?

    Céline PAROTTE est Docteure en sciences politiques et sociales au Centre de recherches Spiral de l’Université de Liège. Elle mène des recherches sur des projets technologiques controversés depuis 2009.

  • Actes des colloques 8.2 et 8.3, XIVe Congrès de l’UISPP, Liège (2-8 septembre 2001) par Marylise LEJEUNE & Anne-Catherine WELTE (dir) Avant-propos

    I. colloque 8.2 : L’art pariétal paléolithique dans son contexte naturel Architecture de l’art pariétal paléolithique | Denis Vialou Quelques réflexions sur le rôle de la paroi rocheuse dans l’art du Paléolithique supérieur | Marylise Lejeune Dialogue avec la paroi : cas des représentations paléolithiques de la grotte ornée Mayenne- Sciences ( Thorigné-en-Charente, Mayenne) | Romain Pigeaud La grotte ornée de Cussac Le Buisson-de-Cadouin (Dordogne) | Norbert Aujoulat, Jean-Michel Geneste, Christian Archambeau, Marc Delluc, Henry Duday & Dominique Gambier Marsoulas : une grotte ornée dans son contexte culturel | Carole Fritz & Gilles Tosello Grotte Chauvet-Pont d’ Arc : approche structurelle et comparative du Panneau des Chevaux | Gilles Tosello & Carole Fritz L’art à l’Abri Pataud (les Eyzies, Dordogne) | Brigitte & Gilles Delluc Les représentations paléolithiques de salmonidés : mise en lumière de phénomènes culturels par l’analyse statistique des caractères formels | Pierre Citerne Kraft und Aggression. Existe-t-il un message de « force » et d’« agressivité » dans l’art Paléolithique ? | Jordi Serangeli Peut-on attribuer des œuvres du Paléolithique supérieur ? | Marc Groenen, Didier Martens & Pierre Szapu II. colloque 8.3 : Art mobilier paléolithique supérieur en Europe occidental La « magie de la chasse »: étude d’une gravure magdalénienne sur bois de renne provenant de l’abri classique de Laugerie-Basse (Les Eyzies-de-Tayac, Dordogne) dans la collection Christy du British Muséum, Londres | Carole Rivenq Évolution stratigraphique des actions non utilitaires dans le Magdalénien supérieur de Roc-la-Tour I | Colette & Jean-Georges Rozoy L’art mobilier sur pierre de l’abri Gandil à Bruniquel (Tarn-et-Garonne, France) : étude synthétique | Edmée Ladier L’art mobilier non classique de la grotte magdalénienne de Bédeilhac (Ariège) | Georges Sauvet Un atelier magdalénien de sculpture de la stéatite au Rocher de la Caille (Loire) ? | Sophie A. de Beaune Aux origines de la représentation : les statuettes paléolithiques de l’Italie centrale et méridionale | Daniela Zampetti & F. Alhaique L’art mobilier sur pierre du versant sud des Pyrénées : les blocs gravés de la grotte d’Abauntz | Pilar Utrilla, Carlos Mazo, Maria Cruz Sopena, Rafael Domingo & Olaia Nagore L’art mobilier magdalénien de Moravie (République Tchèque). Les relations avec l’art mobilier français | Martina Laznickova Les concepts artistiques des représentations féminines dans les habitats du Paléolithique supérieur récent en Europe orientale en comparaison avec ceux du Magdalénien moyen en Europe occidentale | Lioudmila Iakovleva L’art mobilier du Magdalénien supérieur des sites de la vallée de l’Aveyron et d’Europe centrale : relations et/ou convergences ? Anne-Catherine Welté & Georges-Noël Lambert L’art paléolithique dans son système culturel : essais de corrélations. I. Chronologie, « Styles » et « Cultures » | François Djindjian Originalité spiritualiste des prêtres préhistoriens quant aux interprétations sur l’art mobilier en France (1864 – 1950) | Fanny Defrance

  • par Marie VOURC’H Table des matières

    Introduction Présentation générale : Art rupestre, environnement et archéologie La recherche en art rupestre scandinave Contexte environnemental : géographie, géologie et conditions climatiques Contextes archéologiques Synthèse Description des sites et inventaire général Finnmark Troms et Nordland Trøndelag Norrland Étude des gravures et peintures : iconographie et diffusions Caractères généraux Les figures anthropomorphes Les figures de bateaux Les figures animales Éléments de la culture matérielle représentés dans les gravures Empreintes (gravées) de pas et de mains Les motifs non figuratifs : géométriques et non identifiables Les cupules Organisation spatiale et intégration du support Interprétations : iconographie, symboles, mythes et réalité Contribution de l’analyse technologique à l’étude des gravures rupestres du site de Hjemmeluft/Jiebmaluokta, Alta (Finnmark) Moyens d’analyse Paramètres connus ou supposés Expérimentation et résultats Comparaison des piquetages expérimentaux avec les piquetages de Hjemmeluft, Alta Conclusions Conclusion Lexique thématique trilingue Bibliographie

  • par Rebecca MILLER, Paul HAESAERTS, Marcel OTTE (dir.) Table des matières

    Contexte naturel Localisation et description du site de Maisières-Canal | R. Miller Stratigraphie | P. Haesaerts & R. Miller Maisières-Canal : Les dates radiocarbone | P. Haesaerts & F. Damblon L’Occupation Aurignacienne La structure de l’ensemble lithique aurignacien | R. Miller, D. Flas & A. Guillaume Intégrité et répartition spatiale de l’ensemble aurignacien | R. Miller Analyse technologique et spatiale des remontages | R. Miller Technologie du débitage laminaire | D. Flas Technologie du débitage lamellaire | D. Flas et B. Jacobs Le rôle de Maisières-Canal dans l’économie lithique régionale | R. Miller L’atelier de débitage de Maisières dans le contexte de l’Aurignacien du Nord-Ouest de l’Europe | D. Flas L’Occupation Gravettienne L’occupation gravettienne de l’Atelier de Taille de la Berge Nord-Est | R. Miller & D. Flas

  • par Marcel OTTE, Sonia SHIDRANG, Damien FLAS (eds)

    Table of content

    Remerciements Introduction | M. Otte & S. Shidrang The 1960s excavations at Yafteh Cave | F. Hole The Baradostian Sequence of Yafteh cave A typo-technological lithic analysis based on the Hole and Flannery collection | J.-G. Bordes & S. Shidrang Les fouilles 2005-2008 à Yafteh et la chronologie radiocarbone | N. Zwyns, D. Flas, S. Shidrang & M. Otte Les vestiges techniques en pierre taillée | M. Otte The Upper Paleolithic faunal remains from Yafteh cave (central Zagros), 2005 campaign. A preliminary study | M. Mashkour, V. Radu, A. Mohased & J. Darvish The Earlier Upper Palaeolithic: A View from the Southern Levant | A. Belfer-Cohen & N. Goring-Morris The Early Upper Paleolithic of the Caucasus in the West Eurasian Context | L.V. Golovanova & V.B. Doronichev Conclusion | M. Otte

  • par Marcel OTTE & Janusz K. KOZLOWSKI
    Table des matières Remerciements Préface Shanidar Warwasi Yafteh Pa Sangar Eshkaft-e Gavi Shekaft-i Ghad-i Barm-i Shur Sefid Ab Kara Kamar Comparaisons Conclusions Bibliographie
  • par Marcel OTTE, Vasile CHIRICA & Paul HAESAERTS (dir.) Résumé indisponible.
  • Choix de documents traduits et commentés par Jean A. STRAUS Après la conquête de l’Égypte par Alexandre (hiver 332-331 av. J.-C.), de nombreux hellénophones s’installent dans le pays, espérant y trouver la réussite. Ils apportent avec eux leur langue et leur mode de vie. L’esclavage fait partie de celui-ci. La mort de Cléopâtre en 30 av. J.-C. entraîne l’annexion du pays par Rome. Des Romains s’établissent en Égypte, mais le latin y est infiniment moins utilisé que le grec, langue pratiquée par l’élite romaine. Ces Romains emploient aussi les esclaves. Grecs, Romains et même Égyptiens rédigent sur papyrus et ostraca (tessons de céramique ou éclats de pierre), en grec ou en latin, une série de documents variés, officiels ou privés, dans lesquels apparaissent des esclaves. Dans ce livre, l’auteur présente un choix de ces documents écrits entre 30 av. J.-C. et 400 apr. J.-C. Ces documents illustrent de manière originale la vie des esclaves dans l’Égypte romaine sous les titres suivants : devenir esclave, changer de maître, l’esclave utilisé, l’esclave contribuable, l’esclave différent, l’esclave malfaiteur, l’esclave maltraité ou puni, l’esclave fugitif, l’esclave et ses maîtres, cesser d’être esclave. Chaque document est traduit et accompagné d’un commentaire qui en permet une bonne compréhension. Jean A. Straus est licencié en histoire ancienne de l’Université de Liège et docteur en histoire de l’École Pratique des Hautes Études de Paris. Il enseigne la papyrologie documentaire à l’Université de Liège. Il est l’auteur de nombreux articles et d’un livre sur l’esclavage dans l’Égypte romaine : L’achat et la vente des esclaves dans l’Égypte romaine. Contribution papyrologique à l’étude de l’esclavage dans une province orientale de l’empire romain (Munich-Leipzig, 2004).
  • (P.Monts.Roca III, inv. 162 → - 165 ↓) Édition, traduction et analyse contextuelle d’un récit latin conservé sur papyrus par Tatiana BERG

    Figure phare de la dynastie des Antonins, Hadrien (117-138) n’a cessé de fasciner au cours des âges : empereur voyageur et plutôt pacifiste, homme érudit et lettré, mais aussi insaisissable, il a suscité, selon les lieux, les époques et les auteurs, autant de louanges que d’anathèmes. Ainsi apparaît-il dans des œuvres de natures très diverses, parmi lesquelles a été identifié depuis peu un petit récit en prose latine, dont l’unique copie fait partie d’un codex composite égyptien de papyrus daté de la seconde moitié du IVe s. et conservé à l’Abbaye de Montserrat : l’Hadrianus. Publié pour la première fois en 2010, à Barcelone, avec traduction anglaise, ce texte court, corrompu, d’interprétation difficile, mais riche d’informations, intrigue à plus d’un titre. Le présent ouvrage propose une nouvelle édition de l’Hadrianus de Montserrat, accompagnée de sa première traduction française et de l’analyse de divers aspects du texte et du codex qui le contient : sont ainsi abordés tant l’analyse codicologique et paléographique du texte, que ses caractéristiques linguistiques et son genre littéraire. Combinée à l’examen des autres parties du codex, l’étude du récit latin s’avère utile pour en identifier le contexte de production et les objectifs d’utilisation, et s’interroge enfin sur la présence d’Hadrien dans un objet bibliologique copié, plus de deux siècles après sa mort, dans un milieu chrétien. Elle devrait donc intéresser maints lecteurs dans de nombreux domaines de recherche, qu’ils étudient le latin tardif, l’histoire d’Hadrien ou celle de la ville de Cologne, qui y est évoquée, ou encore l’exil dans le monde romain et, plus généralement, la représentation littéraire des empereurs romains.

    Tatiana BERG est titulaire d’un Master en Langues et Littératures Classiques à finalité spécialisée en papyrologie de l’Université de Liège. Elle est membre du Centre de Documentation de Papyrologie Littéraire (CEDOPAL), où elle collabore actuellement à plusieurs projets, comme la transcription diplomatique du papyrus grec contenant le traité Sur l’exil de Favorinos d’Arles (P.Vat.Gr. inv. 11 = MP³ 455).
  • Problématiques, objets, concepts, méthodes, enjeux, débats par Marc ANGENOT Présentation du volume

    L’histoire des idées bénéficie d’une pleine légitimité universitaire dans les mondes anglo-américain et germanique. Dans le monde de langue française au contraire, c’est une sorte de terrain vague où l’on aperçoit des passants, des squatters, des occupants sans titre. On n’y rencontre guère en tout cas de travaux de confrontation des méthodes et présupposés de cette discipline répudiée par la plupart des historiens « ordinaires ». Le présent ouvrage cherche à combler cette lacune. Ni traité, ni manuel, il aborde un vaste ensemble de questions, confronte les démarches des uns et des autres, expose les termes de controverses récurrentes. L’auteur y aborde la « vieille » question, déclinée de cent façons, du rôle des idées dans l’histoire. Genre hybride, l’histoire des idées combine historicisation et typologies, et opère sur le produit de vastes enquêtes d’archives. Mais elle comporte aussi, explicitement dans bien des cas, une intention polémique jointe à un engagement personnel, la présence d’un sujet qui interpelle ses contemporains par passé interposé.

    Notice de l'auteur

    Marc ANGENOT est professeur émérite de l’Université McGill de Montréal, titulaire de la Chaire James-McGill d’étude du discours social et membre de la Société royale du Canada. Il est l’auteur de quelque trente ouvrages d’histoire des idées, d’analyse du discours et de rhétorique de l’argumentation dont, parmi les titres récents, Dialogues de sourds, traité de rhétorique antilogique (2008), En quoi sommes-nous encore pieux ? (2009), El discurso social (2010), Rhétorique de la confiance et de l’autorité (2013) et Les dehors de la littérature (2013).

  • Actes du colloque international de Liège (4-7 décembre 1986) par Henry P. SCHWARCZ (coord.) Résumé indisponible.
  • Actes du colloque international de Liège (4-7 décembre 1986) par Erik TRINKAUS (coord.) Résumé indisponible.
  • par Sémir BADIR & Maria Giulia DONDERO (dirs)

    L’image peut-elle nier ? La question est en apparence toute simple et attendrait une réponse catégorique, oui ou non. Si pourtant, dans le présent ouvrage, des linguistes, des sémioticiens, des philosophes, des spécialistes des arts visuels et audiovisuels se sont penchés sur cette question, c’est qu’en réalité tout fait problème en elle. Car répondre à une telle question, cela consisterait d’abord à déterminer les conditions dans lesquelles elle se pose. Qu’appelle-t-on « nier » et qu’appelle-t-on « image » ? Et selon quel corpus d’images ? Peut-on donner une réponse unique à la diversité de ses domaines d’usage : les arts, les religions et les sciences, ainsi que de ses genres (portrait, nature morte, etc.) ? Les contributeurs du présent volume explorent différentes sortes de supports médiatiques et d’objets visuels : expériences picturales contemporaines, photographie, films, peinture chinoise, mais aussi peinture religieuse médiévale, pictographies esquimaudes de la fin du XIXe siècle ou hiéroglyphes égyptiens. Une première partie, intitulée « L’énonciation en image », explore les relations entre la négation dans l’image et la théorie de l’énonciation comme celle-ci est revisitée par la sémiotique contemporaine. Une seconde, ayant pour titre « Du langage verbal aux images », s’attache à des comparaisons entre les sens de la négation dans différentes langues et grammaires et leurs cultures visuelles respectives. Les comparaisons inévitables avec d’autres lieux d’exercice de la négation — à savoir les langages formels et les langues verbales — et l’examen des transferts conceptuels non moins indispensables que ces comparaisons suscitent mettent ainsi à l’épreuve d’une question le statut ontologique de l’image.

    Sémir BADIR, maître de recherches du FNRS à l’Université de Liège, est un linguiste spécialisé en sémiotique. Son projet intellectuel est celui d’une épistémologie conforme aux pratiques discursives du savoir. Son dernier ouvrage : Épistémologie sémiotique. La théorie du langage de Louis Hjelmslev (2014).

    Maria Giulia DONDERO, chercheure qualifiée du FNRS à l’Université de Liège, est spécialiste de sémiotique et rhétorique visuelle. Son dernier ouvrage : Des images à problèmes. Le sens du visuel à l’épreuve de l’image scientifique (avec J. Fontanille), Limoges, 2012.

  • Alternative, indépendance, auto-édition

    par Christophe DONY, Tanguy HABRAND et Gert MEESTERS (éds)

    En confrontant logiques de champs et de marchés, stratégies de légitimation et discours sociaux, culturels, politiques ou encore esthétiques, ce volume interroge l’apparition et les usages complexes de la notion de dissidence dans la bande dessinée contemporaine. Quelles formes prennent des pratiques éditoriales ou artistiques en rupture avec une certaine idée de l’ordre établi ? Comment déterminer les lignes de force et contradictions d’une (contre-)culture le plus souvent consciente d’elle-même ? À quels niveaux s’opèrent les échanges symboliques entre discours artistiques et discours critiques ? Prenant appui sur les démarches d’artistes et de structures éditoriales qui se réclament le plus souvent de l’alternatif ou de l’indépendance, cet ensemble de réflexions critiques explore des phénomènes du monde – dans son acception la plus large – de la bande dessinée.

    Erwin Dejasse, Le regard cosmopolite et rétrospectif de la bande dessinée alternative Tanguy Habrand, Les Indépendants de la bande dessinée : Entre édition établie et édition sauvage Charles Hatfield, Do Independent Comics Still Exist in the US and Canada? Jean-Matthieu Méon, Tisser d’autres liens ? Pratiques éditoriales et discours critique de l’éditeur PictureBox : Indépendance et champ de la bande dessinée Christophe Dony, Reassessing the Mainstream vs. Alternative/Independent Dichotomy, or, the Double Awareness of the Vertigo Imprint Rudi de Vries, Balancing on the “Clear Line:” Between Selecting and Being Selected Independent Comics Publishing in the Netherlands: The Case of Joost Swarte and Oog & Blik Gert Meesters, The Reincarnation of Independent Comics Publishing in Flanders in the 21st Century: Bries and Oogachtend as Deceivingly Similar Cases Sylvain Lesage, L’édition sans éditeurs ? La bande dessinée franco-belge au prisme de l’auto-édition, années 1970–1980 Benoît Berthou, Pour une autre commercialisation de la bande dessinée : Étude sur La Gazette du Comptoir des Indépendants Thierry Groensteen, De l’An 2 à Actes Sud, une alternative à l’alternative Témoignage d’un éditeur Christophe Dony works as an assistant in the Department of Modern Languages and Literatures at the University of Liège, Belgium. His research focuses on the functions of inter- and hypertextuality in American comics. Tanguy Habrand est assistant à l’Université de Liège au sein du Département des Arts et Sciences de la Communication. Associé au CELIC (Centre d’Étude du Livre Contemporain), il mène une thèse consacrée à l’édition indépendante. Gert Meesters is assistant professor of Dutch at the University of Lille 3, Charles-de-Gaulle in France. He co-edited L’Association, une utopie éditoriale et esthétique (2011). His current research focuses on the stylistics of Belgian and French comics.
  • Une église et son contexte. Actes du colloque international de Liège, 16-18 avril 2002, Liège par Benoît VAN DEN BOOSCHE (dir.) Table des matières Préface | Marcel Otte Une cathédrale franco-germanique: Saint-Lambert de Liège à l’époque gothique. Le colloque | Benoît Van den Bossche Aux origines de la cathédrale gothique Saint-Lambert de Liège | Jean-Marc Léotard La cathédrale gothique Saint-Lambert à Liège: apport des sources écrites | Alain Marchandise Les pratiques liturgiques au XIVe et au XVe siècle dans la cathédrale Saint-Lambert de Liège | Catherine Saucier L’architecture de Saint-Lambert à Liège au XIIIe et au XIVe siècle: essai de reconstitution et d’interprétation | Mathieu Piavaux Le message des pierres de la cathédrale Saint-Lambert à Liège: état de la question | Albert Lemeunier et Anne Warnotte La démolition de la cathédrale Saint-Lambert à Liège | Philippe Raxhon Essai sur la réception du gothique en Belgique (vers 1150-1250) | Luc F. Genicot Entre tradition et renouveau: les églises des ordres réguliers dans le diocèse de Liège au XIIIe et au XIVe siècle | Thomas Coomans Églises liégeoises en chantier au XIIIe et au XIVe siècle | Patrick Hoffsummer, Francis Tourneur, Frans Doperé et Mathieu Piavaux Anmerkungen zur Kölner Architektur um 1200 | Norbert Nussbaum Liège et la France. Les liens de Saint-Lambert avec l’architecture de l’ancienne province ecclésiastique de Reims de la fin du XIIe au milieu du XIIIe siècle | Dany Sandron Cathédrales aux confins du Royaume et de l’Empire. Les églises-mères de Tournai, Cambrai et Liège | Jeroen Westerman Une reconstitution virtuelle en trois dimensions de la cathédrale de Strasbourg. Méthodologie informatique appliquée aux restitutions architecturales | Stéphane Potier La peinture murale gothique au XIIIe et au XIVe siècle dans le diocèse de Liège | Anna Bergmans Conclusions | Jean-Louis Kupper
  • par Denis SAINT-AMAND (dir.)

    Les groupes littéraires sont portés par le projet d’une « oeuvre commune », selon le mot de Sainte-Beuve. Instance majeure de l’institution littéraire, ils constituent un objet privilégié pour l’histoire de la littérature et, en particulier, pour celle qui se construit avec les outils de la sociologie. Se pencher sur leurs mécanismes de constitution et ce qui conduit à leur dissolution, leurs rites et leurs croyances, leurs forces de cohésion et la manière dont ils se donnent à voir publiquement, c’est se donner les moyens de comprendre la façon dont la littérature se vit à une époque donnée. Les auteurs rassemblés ici se sont donné pour objectif d’examiner à nouveaux frais la sociologie mais aussi la poétique des groupes littéraires. Des cénacles romantiques aux réseaux moins denses de l’époque contemporaine — en passant par les groupuscules fin de siècle, les cohortes surréalistes et certaines configurations académiciennes —, l’ouvrage alterne études de cas et réflexions transversales sur la dynamique des collectifs littéraires.

    Denis SAINT-AMAND est docteur en langues et lettres de l’Université de Liège. Il codirige les revues COnTEXTES et Parade sauvage. Il est notamment l’auteur de La Littérature à l’ombre. Sociologie du Zutisme (Classiques Garnier, 2012) et Le Dictionnaire détourné (PUR, 2013).

  • par Marcel OTTE & Lawrence G. STRAUS (dir.) Résumé indisponible.
  • Étude d’une sépulture collective du Mésolithique ancien par Nicolas CAUWE Résumé indisponible.
  • De la prise en compte à l’agentivité par Yves Denéchère

    La Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE) de 1989 a reconnu aux enfants le droit d’expression, le droit d’opinion et le droit d’association (articles 12 à 15). À l’occasion du 25e anniversaire de ce grand texte juridique (2014), estimant la parole de l’enfant « innovante et nécessaire », l’UNICEF a donné la parole à des enfants du monde afin qu’ils puissent dire leurs rêves et leurs souhaits pour le XXIe siècle. La journée internationale des droits de l’enfant du 20 novembre 2017 a été placée par l’ONU sous l’égide de la question : « Êtes-vous prêts à entendre ce que les enfants du monde ont à dire ? ». Au-delà de ces manifestations ponctuelles qui donnent lieu à des actes symboliques très politiques et médiatiques, le recueil de la parole des enfants est aujourd’hui considéré comme un des enjeux forts de l’effectivité des droits de l’enfant. L’objectif de cet ouvrage est de confronter les diverses formes de prise en compte de la parole de l’enfant avec la notion d’agentivité des enfants, c’est-à-dire – au-delà de leur expression – leur capacité à être des agents actifs de leur propre vie, à exercer un contrôle et une régulation de leurs actes. La notion d’intérêt de l’enfant se trouve ainsi au coeur du dialogue interdisciplinaire et des réflexions portées par les auteur.e.s de ce volume. Dans les différentes contributions, les enfants sont perçus comme des acteurs et non comme des êtres passifs, dépendants ou incomplets ; comme des membres à part entière de la société et pour ce qu’ils sont en tant qu’enfants aujourd’hui, et pas seulement pour ce qu’ils seront demain. Les différentes sciences sociales mobilisées (droit, science politique, linguistique, archivistique, sociologie, psychologie, sciences de l’éducation, géographie) abordent les questions de la parole des enfants selon des angles variés (apprentissages, genre, famille, justice, migrations, travail) et à différentes échelles (locales, nationales, transnationales), en privilégiant l’expérience quotidienne de ces derniers.

    Yves Denéchère, professeur d’histoire contemporaine à l’Université d’Angers, dirige l’unité de recherche TEMOS (CNR S) et le programme de recherche EnJeu[x] Enfance et Jeunesse. Ses travaux portent sur l’histoire contemporaine des enfants à l’échelle transnationale : migrations contraintes, droits de l’enfant, adoption internationale, parrainages humanitaires.

  • Comment la définir, l'enseigner, l'évaluer ? Sous la direction de Jean-Louis JADOULLE

    Nés dans le monde anglo-saxon, les travaux de recherche sur la pensée historique ou historienne exercent une influence majeure dans les curricula au Royaume-Uni, aux États-Unis et dans le Canada anglophone. Depuis le début des années 2000, ils colorent également, dans des proportions diverses, les programmes en vigueur en francophonie, et tout particulièrement en Belgique et au Québec.

    Mais comment définir cette pensée historique ou historienne ? Quels liens établir avec ces autres concepts majeurs en didactique de l'histoire que sont la méthode, la perspective, la conscience historiques ou encore la pensée critique ? Dans quelle mesure est-il possible de l’enseigner à nos élèves, de l’école maternelle à l’école secondaire ? Quelles sont les conclusions des recherches empiriques réalisées à ce jour ? Quelles retombées en dégager pour l’enseignement de l’histoire du maternel à la fin de l’enseignement secondaire ?

    Ce volume rassemble des contributions de chercheuses et chercheurs venues et venus du Québec et de ­Belgique. Il intéressera particulièrement les formatrices et formateurs d’enseignantes et d’enseignants tant au niveau préscolaire que primaire ou secondaire, qu’ils soient actifs dans les universités ou les hautes écoles, en Belgique, au Québec et dans toute la francophonie. Les enseignantes et les enseignants qui œuvrent dans les classes, de l’école maternelle au secondaire, et les étudiantes et étudiants en formation trouveront également des pistes pour nourrir leurs pratiques d’enseignement dans la perspective du développement de la pensée historienne de leurs élèves.

    Jean-Louis JADOULLE est docteur en Philosophie et Lettres (histoire) et professeur agrégé à l’Université TÉLUQ au Québec. Il a enseigné auparavant à l’Université catholique de Louvain et à l’Université de Liège, où il a été directeur de l’unité de recherche interfacultaire « Didactique et formation des enseignants » (DIDACTIfen). Ses recherches portent principalement sur l’apprentissage et l’évaluation des compétences et des concepts en histoire, les modalités d’usage des manuels scolaires d’histoire, les acquis culturels des élèves et l’enseignement-apprentissage du temps historien. Ses travaux ont été couronnés par de nombreux prix dont le Prix Wernaers 2015 du Fonds National de la Recherche Scientifique et le Prix Tobie-Jonckeere de l’Académie royale de Belgique (2017).

  • Comment les techniques d'enquêtes ont investi la presse jeu vidéo Boris Krywicki

    Dès sa création, la presse spécialisée en jeu vidéo est perçue comme le vilain petit canard du journalisme. Elle ne recèlerait qu'articles enthousiastes et rédacteurs décérébrés, trop aliénés par la fantasmagorie vidéoludique pour se montrer critiques. Pourtant, ces dernières années, les médias dédiés et généralistes ont révélé les scandales glaçants qui gangrènent le milieu professionnel du jeu vidéo : harcèlement sexuel, conditions de travail délétères, dysfonctionnement des écoles, licenciements abusifs… D’autres publient de fascinants portraits de joueuses, des reportages fouillés, des interviews de créateurs éclairantes. Alors, à quand remonte la première enquête liée au jeu vidéo ? Comment les rédacteurs passionnés ont-ils troqué le rêve pour les faits d’intérêt général ? D’où vient leur motivation à pratiquer le journalisme d’investigation ? Fort de l’analyse de 771 articles, étalés sur 37 années et parus dans 19 médias, ce livre retrace la généalogie des techniques d’enquête au sein de cette presse spécialisée. Il donne surtout la parole à 14 de ses journalistes pour comprendre leur vision de leur pratique, de ­l’industrie qu’ils couvrent et de ses travers. Devenus économiquement et artistiquement incontournables, les jeux vidéo nécessitent, comme toutes les sphères culturelles, des reporters pugnaces. Tels des Albert Londres du numérique, ces hommes et femmes portent la plume dans la… Play.

  • ATTENTION : uniquement en version en ligne, pas de version papier Postures, dispositifs, processus Children in Ethnographic Restitution: Standpoints, Mechanisms, Processes Élodie RAZY, Charles-Édouard DE SUREMAIN & Neyra Patricia ALVARADO SOLÍS (éds)

    Si les débats sur les restitutions muséales, les approches participatives et la science ouverte occupent chaque jour davantage de place au sein du monde académique, la « fabrique » et les usages de la restitution des résultats de la recherche restent quant à eux encore peu abordés. Que signifie restituer, pourquoi, comment, et à qui ? Avec quelle responsabilité pour les multiples acteurs de la recherche ? Pour quels effets, attendus ou non ?

    L’ambition de croiser restitution et enfance naît d’un constat : tout se passe comme si la participation des enfants et les « bénéfices » que ces derniers devaient nécessairement pouvoir retirer de toute recherche rendaient caduques les débats sur le sujet. Or le mot d’ordre de la participation des enfants à une recherche respectueuse de leurs droits, relayé par nombre de manuels méthodologiques, est loin d’épuiser la réflexion sur la restitution.

    Les auteurs de l’ouvrage explorent la restitution sous plusieurs angles — politiques et formels — et à différentes échelles d’analyse — micro, méso et macro —, à partir de terrains ethnographiques contrastés (Europe/Amérique latine). Cette approche comparative permet d’aborder des questions essentielles en sciences sociales : des politiques de la recherche aux rapports entre science, médias et société ; des relations interpersonnelles entre chercheurs et acteurs au rôle des institutions encadrant l’enfance ; ou encore de l’invisibilité des enfants à leur agentivité sociale et politique.

    Les différents chapitres, et la postface, livrent divers enseignements critiques, épistémologiques et éthiques susceptibles de nourrir l’anthropologie générale et les sciences sociales en général, mais aussi d’éclairer les approches centrées sur les enfants, cas exemplaire de population subalterne. Par extension, l’ouvrage donne des orientations à celles et ceux qui réfléchissent et agissent sur la reconfiguration des rapports entre science et société.

    Élodie RAZY, professeur en anthropologie (ULiège, Belgique), étudie la genèse précoce et les (re)compositions des affects, du corps et des identités au carrefour des constructions de l’enfance et de l’agentivité des enfants (Mali, Mexique, Europe) dans les champs de la parenté, du religieux et de la migration.

    Charles-Édouard DE SUREMAIN, directeur de recherche en anthropologie (UMR 208 PALOC, IRDMNHN, France), travaille sur l’alimentation, les rituels, les soins et les figures internationales de l’enfance. Il explore les tensions entre patrimonialisation et développement local à partir des enfants (Afrique, Amérique latine).

    Neyra Patricia ALVARADO SOLÍS, enseignante-chercheuse en anthropologie (El Colegio de San Luis, Mexique), travaille sur la mobilité, l’enfance, l’enfance et le handicap et les rituels dans les populations du nord du Mexique (Indiens Nahua, habitants du désert, et Ludar, « gitans»).

  • Un habitat à la frontière septentrionale du monde gravettien par Lawrence G. STRAUS, Marcel OTTE & Paul HAESAERTS (dir.) Résumé indisponible.
  • Essai d'interprétation d'un portrait royal dans son contexte historique par Dimitri LABOURY 1. Jean WINAND, Le voyage d'Ounamon. Index verborum, concordance, relevés grammaticaux, 1987. 2. Jean WINAND, Études de néo-égyptien, 1. La morphologie verbale, 1992. 3. Pierre KOEMOTH, Osiris et les arbres. Contribution à l'étude des arbres sacrés de l'Égypte ancienne, 1994. 4. Juan Carlos MORENA GARCIA, Études sur l'administration, le pouvoir et l'idéologie en Égypte, de l'Ancien au Moyen Empire, 1997. 5. Dimitri LABOURY, La statuaire de Thoutmosis III. Essai d'interprétation d'un portrait royal dans son contexte historique, 1998. 6. Michel MALAISE & Jean WINAND, Grammaire raisonnée de l'égyptien classique, 1999.
  • suivi de Note sur la structure des paradigmes et de Sur la dualité de la poétique

    par Claude ZILBERBERG

    Présentation de l'ouvrage

    Cet ouvrage est le point d’aboutissement d’une pensée qui, depuis une vingtaine d’années, interroge et travaille l’épistémologie structurale au nom du graduel, du continu, du dynamique, de l’affectif. Il s’agit d’un « structuralisme tensif », qui donne toute sa place à l’ « événement ».

    Le présent ouvrage vise à construire, de manière systématique, un véritable édifice théorique actualisé, des fondements jusqu’au dialogue avec des auteurs classiques de la poétique et de la réflexion sur les formes symboliques, tels que Cassirer ou Wölfflin, Hjelmslev ou Mauss, Baudelaire ou Valéry. Un glossaire final permettra au lecteur de s’emparer davantage de cette théorie foisonnante et d’une grande cohérence.

    Notice de l’auteur

    Claude Zilberberg, né 1938, est l’un des théoriciens essentiels de la sémiotique structurale d’A. J. Greimas, qu’il a renouvelée en imposant ce qu’on appelle aujourd’hui la « sémiotique tensive ». Parmi ses ouvrages : Essai sur les modalités tensives (Hadès-Benjamins, 1981), Raison et poétique du sens (PUF, 1988), Tension et signification (avec J. Fontanille, Mardaga, 1998), Éléments de grammaire tensive (PULIM, 2006), Des formes de vie aux valeurs (PUF, "Formes sémiotiques", 2011).

  • Introduction aux approches fonctionnalistes par Christiane NORD Traduction par Beverly ADAB et Clémence BELLEFLAMME

    Si les idées de Christiane Nord séduisent tant d’étudiantes et étudiants, qui s’en servent volontiers pour commenter leur pratique et justifier leurs choix, c’est loin d’être un hasard. En effet, sa théorie, contrairement à beaucoup d’autres, peut être appliquée à tout type de textes, issus des domaines les plus variés. De plus, l’attention portée aux conditions de travail du traducteur professionnel et l’importance accordée aux consignes de traduction authentiques rencontrent les préoccupations des traducteurs et traductrices en herbe. Le succès de cette approche est par ailleurs lié au grand souci didactique de la théoricienne, qui s’intéresse aussi aux questions de formation et aux programmes universitaires. Le présent volume, avec ses multiples exemples et son glossaire, ne fait pas exception à la règle et constitue un véritable ouvrage de référence sur les approches fonctionnalistes de la traduction. Publié pour la première fois en 2008 chez Artois Presses Université, La traduction : une activité ciblée est le seul ouvrage de Christiane Nord traduit en français. Le volume étant épuisé, la réédition dans la jeune collection Truchements s’est imposée comme une évidence. L’édition présentée ici est une version revue de celle de 2008, augmentée par l’ajout d’un chapitre initialement rédigé en 2018 et inédit en français. Celui-ci poursuit l’histoire du fonctionnalisme que l’auteure s’emploie à retracer tout au long du livre. En outre, la bibliographie a été actualisée pour qu’y figurent les traductions aujourd’hui disponibles en français. La présente réédition entend rendre aux lectrices et lecteurs francophones l’accès à ce texte fondamental pour la recherche, l’enseignement et la pratique de la traduction, et ce, dans leur langue maternelle. À l’heure où la traductologie oeuvre encore et toujours pour occuper la place qui est la sienne au sein des sciences humaines, c’est un honneur de rééditer Christiane Nord.

    Christiane NORD est l’une des figures majeures des approches fonctionnalistes de la traduction, dans la lignée de K. Reiss et H. Vermeer. Dans ses nombreux travaux, dont la portée internationale est indéniable, la traductologue allemande articule théorie, pratique et didactique de la traduction.

  • Les enjeux politiques de la traduction par Céline LETAWE, Christine PAGNOULLE, Patricia WILLSON (dirs)

    Égalité de droits, ouverture à la différence – deux exigences trop souvent bafouées dans les relations entre communautés culturelles, mais aussi entre les langues dans lesquelles ces cultures diverses s’enracinent. Mais si parler la langue de l’autre, lorsqu’elle est dominante, peut être « acte d’allégeance et de soumission » (Amin Maalouf), la situation est plus complexe lorsqu’il s’agit de traduction. C’est cette complexité qu’abordent, sous différents angles, dans différents contextes et différentes combinaisons de langues, les dix chapitres de ce volume. Rédigés tantôt en français tantôt en anglais (deux langues dominantes), certains textes développent des considérations théoriques ; d’autres explorent les contraintes institutionnelles ; d’autres encore commentent les astuces dont font preuve traductrices et traducteurs pour retrouver dans la langue cible la présence d’une langue ou d’une variété linguistique minorisée dans leur texte source. Tous « déploient, autant sur le plan théorique que critique, des expériences traductives et des réflexions traductologiques où l’une des langues de travail détient le statut de langue coloniale, impériale ou hégémonique. C’est au sein du rapport de forces instauré par cette coprésence des langues qu’opère la traduction, soit pour masquer le conflit, soit pour, au contraire, le mettre en évidence. » Un livre qui aborde de front le rôle de la traduction dans le rapport de force entre les langues. Dix chapitres qui explorent asymétries institutionnelles, astuces de traductrices et traducteurs pour contrer les inégalités entre les langues, et théories décoloniales pour mieux les affronter.

    Céline LETAWE est docteure en philosophie et lettres et titulaire d’un diplôme d’études spécialisées en traduction. Elle enseigne la traduction à l’Université de Liège depuis 2011 et concentre ses recherches sur la visibilité des traducteurs et la traduction collective.

    Christine PAGNOULLE a enseigné les littératures de langue anglaise et la traduction à l’Université de Liège ; elle est elle-même traductrice, avec une prédilection pour les poèmes. Elle a également publié un grand nombre d’articles et quatre recueils de textes.

    Patricia WILLSON enseigne la traduction à l’Université de Liège. Elle a été professeure à l’Université de Buenos Aires et au Colegio de México. Ses traductions de Flaubert, Barthes, Ricoeur, Shelley, Twain et Kipling ont été publiées en Argentine et en Espagne.

  • Le Dégoût

    24,00

    Histoire, langage, esthétique et politique d’une émotion plurielle

    par Michel DELVILLE– Andrew NORRIS– Viktoria von HOFFMANN (dirs)

    Pourritures, cadavres, corruptions, insectes et vermines, puanteurs, horreurs visuelles, matières et saveurs repoussantes, ordures, secrétions et déchets corporels… Nombreux sont les objets qui, du plus lointain de nos histoires et de nos cultures, suscitent le dégoût et agressent notre système perceptif ; les sens sont touchés avec une immédiateté qui les entraîne irrésistiblement à l’écart de cet objet qui nous fait détourner le regard, nous boucher les narines, nous éloigner physiquement afin d’éviter contact et proximité avec ce qui répugne. Pourtant, le dégoût fascine. Les artistes s’en emparent qui, dans la littérature, la peinture, l’art performatif ou le cinéma, prennent pied et appui sur le dégoût, exaltant les motifs et la monstration de ce qui au départ révulse.

    Comment définir le dégoût, malgré la multiplicité de ses objets ? Qu’en est-il de son histoire, tant du mot « dégoût » que du sentiment lui-même ? Quelles sont les relations qui unissent goût et dégoût ? Qu’en est-il du dégoût de soi ? Que dire, enfin, de la dimension éthique, politique et sociale d’une émotion qui pèse inévitablement dans les interactions humaines ?

    L’étude du dégoût est difficile. En effet, cette « émotion plurielle » est dotée d’une connotation très négative et a souvent été laissée aux marges du savoir. Depuis quelques décennies, cependant, les disgust studies se multiplient. Douze chercheurs en sciences humaines, provenant des disciplines les plus variées, proposent ici une réflexion théorique commune, explorant l’histoire, le langage, la philosophie, la psychologie, l’éthique et l’esthétique du dégoût, convaincus que les réflexions les plus riches sur le sensible, les émotions, les affects ou les sentiments se fondent sur le dialogue entre disciplines, en confrontant les méthodes, les approches et les objets. Les figures multiples du dégoût explorées dans cet ouvrage révèlent une émotion-limite, qui échappe aux partages clairement institués, tant elle se caractérise par la profusion et l’indétermination, expliquant le trouble, l’ambivalence, et la fascination du dégoûtant.

    Michel DELVILLE est l’auteur de Eating the Avant-Garde (2008), Crossroads Poetics (2013), Undoing Art (avec Mary Ann Caws, 2016) et de nombreux autres ouvrages consacrés aux études interdisciplinaires dans le domaine des sciences humaines.

    Andrew NORRIS est l’auteur de Frank Zappa, Captain Beefheart and the Secret History of Maximalism (avec Michel Delville, 2005). Ses recherches actuelles portent sur les représentations culturelles de la faim.

    Viktoria VON HOFFMANN a publié un ouvrage portant sur l’étude du goût intitulé Goûter le monde. Une histoire culturelle du goût à l’époque moderne (2013). Ses recherches les plus récentes se déploient vers l’histoire du toucher et de l’esthésie.

  • par Ariane WEINBERGER

    Ariane Weinberger est ethnologue et anthropologue culturel. Elle offre ici un travail très novateur et pionnier quant à l’interprétation des oeuvres d’art paléolithiques. Son essai propose un nouveau regard sur la production artistique du Paléolithique supérieur européen, en particulier les Vénus en ronde-bosse et l’art pariétal des grottes profondes. Elle tente d’apporter de nouvelles réponses à d’anciennes questions :

    Quelle est la plus ancienne manifestation du contact avec le «Dessein majeur» ? Comment et dans quel contexte s’est-il produit ? Quelles en furent les répercussions ? Existe-t-il un lien entre l’apparition de l’art novateur de Sapiens et la disparition de Neandertal ? Quelle est la plus ancienne trace d’expérience transcendantale au-delà des simples croyances post-mortem ? Quel niveau de profondeur fut atteint et par quels moyens ? Sous quelle forme cette expérience se matérialisa-t-elle dans le monde ? Quelles significations eurent le Féminin, le Bestiaire et la Grotte elle-même ? Que nous apprend ce type d’art sur la forme mentale, le niveau de conscience, le système de valeurs, la spiritualité et le style de vie de nos ancêtres ? Comment peut-on expliquer la simultanéité de l’apparition d’un art si homogène sur un continent si vaste ? In fine, quelles seraient les conditions requises pour un nouveau saut de conscience de notre espèce ?

    Ariane Weinberger is an ethnologist and cultural anthropologist. She offers here highly innovative and pioneering research concerning the interpretation of Palaeolithic works of art. Her essay propose a new look at artistic production in the European Upper Palaeolithic, in particular the Venus figurines in the round and parietal art in deep caves. She attempts to contribute new responses to old questions:

    What is the earliest manifestation of contact with the «Major Purpose»? How and in what context was it produced? What were the repercussions? Is there a link between the appearance of the groundbreaking art of modern humans and the disappearance of Neanderthals? What is the earliest evidence for transcendental experience beyond simple post-mortem beliefs? What level of depth was reached and by what means? Under what form was this experience materialized in the world? What meanings were given to the Feminine, the Bestiary and the Cave itself? What do we learn from this kind of art on mental form, the level of consciousness, the value system, spirituality and style in the lives of our distant ancestors? How can we explain the simultaneity of the appearance of an art so uniform across a continent so vast? Ultimately, what are the conditions required for a new leap in consciousness in our species?

  • Une civilisation paléolithique en Hongrie par Veronika GABORI-CSÁNK Résumé indisponible.
  • Images ludiques de Grèce ancienne Véronique DASEN

    Des centaines de scènes de jeu animent les vases attiques et italiotes pendant près de deux siècles, du milieu du VIe siècle à la fin du IVe siècle av. J.-C. Cet univers ludique peuplé de guerriers, d’enfants, de jeunes filles et de garçons, révèle une grande variété d’activités — jeux de pions, de balle, du porteur, cerceau, toupie, balançoires et planches à bascules... — qui apportent un éclairage nouveau sur la dynamique de la société grecque archaïque et classique, ses normes, ses valeurs et son imaginaire. Les peintres utilisent les scènes de jeu de manière métaphorique pour parler de la jeunesse, de l’amour, des passages d’âge, du goût de la compétition et de la performance, avec une relation particulière à la chance et au risque.

    Ce parcours dans les images ludiques débute à l’époque archaïque avec les plus anciennes représentations de jeu qui mettent en scène deux soldats, lourdement armés, qui se délassent à la guerre tout en manifestant leur complicité et leurs compétences stratégiques. Il se termine avec les divertissements d’enfants dans un cadre festif à la fin du Ve et au début du IVe siècle. Entre les deux se déploie la beauté physique des jeunes gens, s’entraînant à devenir les meilleurs au gymnase pour les garçons, tandis que l’adresse des filles vise à rendre propice un mariage sous le signe de l’émotion et de la joie.

    Ce volume richement illustré est issu des recherches menées dans le cadre du projet ERC AdG Locus Ludi. The Cultural Fabric of Play and Games in Classical Antiquity soutenu par le Conseil européen de la recherche.

    Véronique Dasen est professeure d’archéologie classique à l’Université de Fribourg (CH) et rattachée au Centre AnHiMA, Paris (UMR 8210). Ses recherches portent sur l’anthropologie des images et la culture matérielle dans les mondes grec et romain.

  • Les grands sites d’habitat préhistorique, évolution des cultures et des paysages par Béatrice SCHMIDER & Annie ROBLIN-JOUVE Table des matières Préface | Marcel Otte Avant-Propos Chapitre 1. Rappel de quelques données sur le cadre physique et naturel du Massif de Fontainebleau (Annie Roblin-Jouve) Le rebord du plateau de Beauce et la cuvette parisienne Dans les formations sédimentaires récentes L’originalité du relief tient aux sables et aux grès Le milieu naturel est tout aussi original L’eau manque Le podsol et la lande, l’originalité biologique Chapitre 2. L’histoire des recherches préhistoriques dans le Massif de Fontainebleau (Béatrice Schmider) La découverte du gisement du Beauregard, à Nemours Extension des prospections et découvertes nouvelles à partir de 1950 Dernières fouilles programmées Chapitre 3. Les grands habitats préhistoriques, en forêt de Fontainebleau, au Paléolithique supérieur (Béatrice Schmider) Répartition régionale Les principaux sites du Massif des Beauregards, à Nemours Le Cirque de la Patrie Le Beauregard Le Deuxième Redan Les Gros-Monts I Les sites préhistoriques autour de Montigny sur Loing Les découvertes anciennes Un gisement de référence : La Pente des Brosses Les sites préhistoriques du Bassin de l’Essonne et de l’Ouest du Massif de Fontainebleau Les habitats du Bassin de l’Essonne Les grottes ornées L’habitat solutréen de Saint-Sulpice de Favières Chapitre 4. Analyse des séquences stratigraphiques et contexte environnemental (Annie Roblin-Jouve) Les données du relief et des formations superficielles L’importance de l’érosion mécanique au cours du Quaternaire Les données de l’archéologie sur la fin des temps glaciaires Les séquences des principaux gisements Le plateau des Beauregards, la séquence la plus complète Le Cirque de La Patrie et le début de la séquence La Pente des Brosses, référence du Gravettien Saint-Sulpice de Favières, le seul gisement du Solutréen Chapitre 5. Chronologie de la fin des temps glaciaires dans le Massif de Fontainebleau et variations du couvert végétal (Annie Roblin-Jouve) Chronologie de la fin des temps glaciaires La mémoire effacée avant 25.000 ans Des oscillations rapides autour de 23.000 ans Le temps des sables éoliens L’établissement des sols au Postglaciaire L’évolution des paysages végétaux La forêt refuge vers 22.000 ans Lande et forêt au Tardiglaciaire La reconquête forestière et l’intervention humaine au Potsglaciaire Conclusion. Le Massif de Fontainebleau dans le cadre régional à la fin des temps glaciaires Bibliographie Résumé – Abstract
  • par Michel TOUSSAINT, Kévin DI MODICA & Stéphane PIRSON (dirs) Table des matières Avant-propos | Michel Toussaint Première partie : Marguerite Ulrix-Closset, biographie et hommages Marguerite Ulrix-Closset, vie et oeuvre d’une préhistorienne liégeoise | Michel Toussaint et Kévin Di Modica Marguerite, la mèche au vent | Marcel Otte Lettre de reconnaissance d’un fouilleur à Madame Marguerite Ulrix-Closset | Onhan Tunca Mooie en dankbare herinneringen aan Marguerite Ulrix-Closset | Pierre M. Vermeersch Mine de rien ! Un exemple de filiation académique en archéologie | André Gob Marguerite Ulrix-Closset et les « Chercheurs de laWallonie », un demi-siècle de symbiose | Jules Haeck et Michel Toussaint Marguerite au « Musee de la Prehistoire en Wallonie » | Fernand Collin Marguerite Ulrix-Closset et le Rubané en Belgique | Anne Hauzeur L’enseignement de la Technique des fouilles a l’Université de Liège | Pierre Noiret Deux représentations de la grotte de Spy par le peintre Paul Delvaux | Gaetane Warzée Aspects lithiques des Moustériens en Belgique. Hommage à Madame Marguerite Ulrix- Closset | Marcel Otte Deuxième partie : Le Paléolithique moyen en Belgique, quatre décennies après la thèse de Marguerite Ulrix-Closset La documentation du Paléolithique moyen en Belgique aujourd’hui, état de la question | Kévin Di Modica Position chronostratigraphique des productions lithiques du Paléolithique ancien en Belgique : un état de la question | Stéphane Pirson et Kévin Di Modica Les Néandertaliens du Bassin mosan belge : bilan 2006-2011 | Michel Toussaint, Patrick Semal et Stéphane Pirson The Early Middle Palaeolithic of Belgium | Ann Van Baelen et Caroline Ryssaert Variabilité des systèmes d’acquisition et de production lithique en réponse à une mosaïque d’environnements contrastes dans le Paléolithique moyen de Belgique | Kévin Di Modica Regards sur le Paléolithique moyen de France septentrionale et de Belgique | Jean-Luc Locht et Pascal Depaepe Les productions bifaciales du Paléolithique moyen sur le territoire belge. Présentation d’industries entre deux mondes | Karen Ruebens et Kévin Di Modica Les pointes foliacées et les changements techniques autour de la transition du Paléolithique moyen au supérieur dans le Nord-Ouest de l’Europe | Damien Flas Tool Use and Hafting in theWestern European Middle Palaeolithic | Veerle Rots Troisième partie : Présentation des principaux sites paléolithiques fouillés depuis 1975 Le Paléolithique ancien de La Belle-Roche (Sprimont, province de Liège) | Jean-Marie Cordy Le Trou de l’Abîme à Couvin | Pierre Cattelain, Damien Flas, Rebecca Miller, Marcel Otte, Stéphane Pirson et Michel Toussaint La grotte de Spy (Jemeppe-sur-Sambre ; prov. Namur) | Patrick Semal, Cécile Jungels, Kévin Di Modica, Damien Flas, Anne Hauzeur, Michel Toussaint, Stéphane Pirson, Gennady Khlopachev, Damien Pesesse, Elise Tartar, Isabelle Crèvecoeur, Hélène Rougier et Bruno Maureille La grotte Scladina : bilan 1971-2011 | Dominique Bonjean, Kévin Di Modica, Grégory Abrams, Stéphane Pirson et Marcel Otte Le Trou Al’Wesse : du Moustérien au Néolithique dans la vallee du Hoyoux | Rebecca Miller, Fernand Collin, Marcel Otte et John Stewart Les occupations moustériennes de la grotte Walou (Trooz) | Christelle Draily A Middle Palaeolithic site with small bifaces at Oosthoven−Heieinde (Northern Belgium) | Karen Ruebens et Philip Van Peer Le gisement paléolithique de la Sablière Gritten à Rocourt (province de Liège) | Paul Haesaerts, Kevin Di Modica et Stéphane Pirson Le gisement paléolithique de Remicourt−En Bia Flo I | Dominique Bosquet, Paul Haesaerts, Freddy Damblon, Paula Jardon Giner et Caroline Ryssaert Les sites du Mont Saint-Martin (Liège) | Pierre van der Sloot, Paul Haesaerts et Stéphane Pirson A diachronic perspective on the Palaeolithic occupations at Kesselt−Op de Schans | Ann Van Baelen, Jeanne-Marie Vroomans et Philip Van Peer The Middle Palaeolithic Open-air Sites at Veldwezelt−Hezerwater | Patrick M.M.A. Bringmans Le Paléolithique moyen en Belgique, essai de synthèse | Kévin Di Modica, Stéphane Pirson et Michel Toussaint
  • par Pierre NOIRET Table des matières Préface | Marcel Otte Remerciements Première partie | INTRODUCTION ET MÉTHODOLOGIE Chapitre 1 | Présentation générale Chapitre 2 | Historique des recherches paléolithiques en Europe orientale Chapitre 3 | Cadre géographique Chapitre 4 | Cadre chronostratigraphique et paléo-environnemental Chapitre 5 | Cadre culturel Chapitre 6 | Méthodologie Deuxième partie | DOCUMENTATION Chapitre 1 | Mitoc-Malu Galben Chapitre 2 | Brynzeni I Chapitre 3 | Gordineşti I Chapitre 4 | Corpaci Chapitre 5 | Corpaci-Mâs Chapitre 6 | Ripiceni-Izvor Chapitre 7 | Ciuntu Chapitre 8 | Cotu-Miculinţi Chapitre 9 | Crasnaleuca-Stanişte Chapitre 10 | Molodova V Chapitre 11 | Korman IV Chapitre 12 | Babin I Chapitre 13 | Voronovitsa I Chapitre 14 | Cosăuţi Chapitre 15 | Climăuţi I Chapitre 16 | Climăuţi II Chapitre 17 | Raşkov VII Chapitre 18 | Bobuleşti VI Chapitre 19 | Ciutuleşti I Chapitre 20 | Kulychivka Chapitre 21 | Lipa VI Chapitre 22 | Liste des datations radiométriques Planches couleurs hors texte Troisième partie | ANALYSE Chapitre 1 | L’Aurignacien Chapitre 2 | Les ensembles « transitionnels » Chapitre 3 | Le Gravettien Chapitre 4 | L’épigravettien Chapitre 5 | Comparaisons inter-culturelles Chapitre 6 | Comparaisons inter-régionales Quatrième partie | SYNTHÈSE ET CONCLUSION Chapitre 1 | Synthèse paléo-historique Chapitre 2 | Conclusion Chapitre 3 | Résumé Chapitre 4 | Bibliographie Cinquième partie | ANNEXES Annexe 1 | Les espèces animales Annexe 2 | Aurignacien. Densités des NR et NMI pour les quatre espèces principales Annexe 3 | Aurignacien. 1e ACF (abandonnée) Annexe 4 | Aurignacien. 2e ACF (validée) Annexe 5 | Ensemble « transitionnels ». 1e ACF (abandonnée) Annexe 6 | Ensemble « transitionnels ». 2e ACF (validée) Annexe 7 | Gravettien. Densités des NR et NMI pour les sept espèces principales Annexe 8 | Gravettien. 1e ACF (abandonnée) Annexe 9 | Gravettien. 2e ACF (validée) Annexe 10 | Épigravettien. Densités des NR et NMI pour les sept espèces principales Annexe 11 | Épigravettien. 1e ACF (abandonnée) Annexe 12 | Épigravettien. 2e ACF (validée)
  • Bilan quinquennal 2001-2006, U.I.S.P.P. Commission VIII (Réunion de Lisbonne, sept. 2006) par Pierre NOIRET (éd.) Table des matières

    Le Paléolithique supérieur de Géorgie (2001-2005) | Medea Nioradzé L’état des recherches archéologiques sur le Paléolithique supérieur d’Ukraine (2002-2005) | Lioudmila Iakovleva & Igor Sapozhnikov Les recherches sur le Paléolithique supérieur en République Moldave pendant les années 2001-2005 | Ilie A. Borziac Recherches sur le Paléolithique supérieur de Roumanie. Bilan des années 2000-2005 | Vasile Chirica Research on the Upper Palaeolithic in Greece: 2001-2005 | Eugenia Adam Report on the state of art of Upper Palaeolithic in Hungary 2001-2005 | Viola T. Dobosi Research on the Upper Palaeolithic in Slovakia in 2001-2006 | L’ubomira Kaminská Le Paléolithique  supérieur dans les Pays Tchèques: fouilles, opinions et publications dans les années 2001-2005 | Martin Oliva Les recherches sur le Paléolithique supérieur en Pologne entre 2002 et 2005 | Janusz K. Kozłowski Le Paléolithique supérieur en Allemagne méridionale (2001-2005) | Harald Floss Le Paléolithique supérieur de Belgique. Recherches 2001-2005 | Marcel Otte & Pierre Noiret Un dernier hiver à Pincevent. Les Magdaléniens du niveau IV0 | Aline Averbouh, Céline Bemilli, Sylvie Beyries, Olivier Bignon, Pierre Bodu, Grégory Debout, Gaëlle Dumarçay, Jim G. Enloe, Delphine Joly, Michèle Julien, Alexandre Lucquin, Ramiro J. March, Michel Orliac, Boris Valentin, Marian Vanhaeren Le gisement badegoulien de Oisy dans la Nièvre au sein du projet collectif de recherche: « Le Paléolithique supérieur ancien au centre et au sud du Bassin parisien » (Pierre Bodu, dir.) | Pierre Bodu Le Paléolithique supérieur de l’Aquitaine nord-occidentale. Bilan quinquennal  (2000-2004) | Michel Lenoir Le Paléolithique supérieur des Pyrénées atlantiques au Languedoc méditerranéen (2002-2006) | François Bon & Dominique Sacchi Le Paléolithique supérieur dans la région alpino-padane et dans les Marches (1996-2005) | Alberto Broglio Recherches sur le Paléolithique supérieur en Italie centrale (1996-2005): Ligurie – Toscane – Latium – Abruzzes | Carlo Tozzi The Upper Paleolithic Record in the Asón River Basin, Eastern Cantabria (Spain): Research & Publications, 2000-2005 | Lawrence G. Straus, Manuel González Morales & Miguel A. Fano Martínez M.A. La recherche sur le Paléolithique supérieur dans le NE ibérique: la Catalogne (2001-2005) | Josep Ma  Fullola I Pericot Le Paléolithique supérieur du Portugal (2001-2006) | Thierry Aubry & Nuno Ferreira Bicho

  • Bilan quinquennal 1991-1996, U.I.S.P.P.–Commission VIII (Réunion de Forlì, sept. 1996) par Marcel OTTE (dir.) Résumé indisponible.
  • Mythes et histoire à l’origine des interdits alimentaires par Youri VOLOKHINE Présentation du volume

    Pourquoi certaines cultures rejettent-elles la chair du porc ? Les Grecs se posaient déjà la question, qui n’a cessé de revenir au devant de la scène. Étudier le porc en Égypte ancienne est une manière de mettre cette problématique à l’épreuve. En effet, depuis que les Grecs s’y sont intéressés, l’Égypte pharaonique se retrouve dans ce débat anthropologique puisque le porc, dit-on, n’y aurait pas été vraiment en odeur de sainteté. Viande malsaine ? Animal infâme ? Bête « taboue » ? L’objet de ce livre est de comprendre ce discours et de voir sur quoi il se fonde, en offrant une approche historique et anthropologique du cochon en Égypte ancienne. Le portrait de l’animal au sein de la culture pharaonique émerge très contrasté d’une analyse qui permet de réfléchir à la genèse des interdits religieux, aux discours qui s’y rapportent et aux choix culturels et identitaires qu’ils véhiculent. Ce véritable « roman du cochon » entend ainsi contribuer à une anthropologie de l’alimentation, tout comme à une histoire des relations entre les hommes et les animaux.

    Notice de l’auteur

    Youri VOLOKHINE, historien des religions et égyptologue, est Maître d’enseignement et de recherche à l’Université de Genève (Sciences de l’Antiquité). Docteur ès Lettres (1998), il a été membre scientifique de l’Institut français d’archéologie orientale (IFAO) au Caire. Il est l’auteur, notamment, de La frontalité dans l’iconographie de l’Égypte ancienne (2000). Ses recherches portent à la fois sur la religion de l’Égypte pharaonique et sur l’approche anthropologique des faits religieux.

  • (2e édition) par Lucien FRANÇOIS Préface de Nicolas Thirion

    Le problème de la définition du droit, publié pour la première fois en 1978, constitue le premier ouvrage dans lequel Lucien François présente de manière systématique ses idées en matière de théorie du droit. Il s’attache plus particulièrement au problème central de la définition du droit et à son cortège d’interrogations relevant aussi bien de l’épistémologie que de la philosophie politique et juridique. Qu’est-ce que définir ? En quoi cette activité contribue-t-elle à améliorer la connaissance ? À quelles conditions la théorie du droit peut-elle prétendre à la scientificité ? Quelles spécificités distingueraient le phénomène juridique d’autres phénomènes de contrôle social ? Le droit est-il nécessairement rattaché à certaines valeurs morales ou, à l’inverse, est-il réductible à un simple rapport de pouvoir ? Suivant une méthode analytique rigoureuse, Lucien François propose une définition originale de la norme juridique, qui tranche par sa position juspositiviste radicale. La norme juridique, en tant que particule élémentaire du phénomène juridique, consiste selon lui en un voeu impératif assorti d’une pression, si besoin est, par menace de sanction. Sur cette base, l’auteur rend compte de phénomènes juridiques de plus en plus complexes, jusqu’à la notion d’État, en y englobant des ordres sociaux apparemment étrangers au droit dans l’opinion commune, tels que la famille, l’entreprise, l’organisation criminelle et même la simple relation qui unit un brigand au passant qu’il dévalise. Servi par un style classique teinté d’ironie, Le problème de la définition du droit mérite d’accéder au rang de classique de la théorie du droit.

    Lucien FRANÇOIS est professeur émérite à l’université de Liège où il a enseigné la philosophie du droit et le droit du travail. Il a en outre été chef de cabinet du ministre de la justice Jean Gol (de 1981 à 1985), conseiller d’État (de 1985 à 1989) et juge à la Cour constitutionnelle de Belgique (de 1989 à 2004).

     
  • Les industries lithiques dans le contexte culturel du Gravettien français par Bruno BOSSELIN Résumé indisponible.
  • Contribution à l’étude du Rubané du Nord-Ouest européen

    par Anne HAUZEUR

    L’occupation rubanée au Grand-Duché de Luxembourg se situe dans le bassin de la moyenne vallée de la Moselle et fait partie de la province stylistique du Rubané du Nord-Ouest. Les sites sont surtout installés sur la basse terrasse mosellane et sur le plateau du Gutland. Quatre d’entre eux ont été fouillés et ont révélé des occupations étalées sur l’ensemble du Rubané récent (IIa-IId), principalement au IIc-IId. Division interne bipartite et présence d’une tranchée de fondation caractérisent les maisons, essentiellement de plan rectangulaire. L’organisation interne des tierces apparaît souvent déstructurée. L’outillage lithique est en majorité importé de la région mosane et atteste de nombreux cycles de remploi. Il est dominé par les pièces esquillées et les armatures. Celles-ci sont souvent asymétriques ou latéralisée à gauche. Le style décoratif de la céramique s’apparente à celui du Rhin moyen, avec un développement de la technique pivotante au peigne à dent multiple et l’utilisation de la bande « vide » en angle associée à un motif annexe. Il témoigne aussi d’affinités avec le style de Leihgestern, la vallée du Neckar et très peu avec le nord du Rubané du Nord-Ouest et le Rubané du Sud-Ouest. De rares motifs décoratifs s’inspirant d’une thématique utilisée dans la culture de Blicquy – Villeneuve-Saint-Germain ou dans le Hinkelstein, ainsi que quelques vases de la Céramique du Limbourg et de la céramique d’accompagnement, illustrent les relations avec les autres groupes et les cultures contemporaines.

    The Linear Pottery Culture peopled the Great-Duchy of Luxembourg. It is situated in the Middle Mosel valley and forms a part of the North-West Linear Pottery Culture. The great majority of the settlements occurs on the lower terraces of the Mosel river and on the plateau of the Gutland. Four sites have been excavated and revealed assemblages belonging to the Late LPC (IIa-IId), mainly to IIc-IId. The internal bipartite division and the presence of a foundation trench feature the house plans, which are mostly rectangular. The inside organisation of the postholes’rows often appears deconstructed. The greater part of the imported lithic assemblages to the Mosel settlements evidence numerous cycles of reuse. Splinters and arrowheads points dominate. The latter are often either asymmetrical or retouched on their left lateral edge. The pottery decoration pertains to the Middle Rhine stylistic province. It is characterised by the increasing of the pivoting multiple teeth comb technique and the use of angular « empty » band in association with a secondary motif. It gives also evidence of affinities with the Leihgestern group, the Neckar valley, and very few parallels with the North of the North-West LPC and the South-West LPC. Some rare decoration motifs are inspired by characteristic patterns from the Blicquy – Villeneuve-Saint-Germain culture or Hinkelstein. Yet, there are few pots that belong to the Limbourg Pottery and the « Begleitkeramik » illustrating relations with other contemporaneous groups and cultures.

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