• Réponses aux épidémies dans le monde gréco-romain édité par Nathan CARLIG

    Issu d’une après-midi d’études organisée à l’Université de Liège le 6 mai 2021, le présent volume veut proposer à un large public un état de la question sur les réactions des Anciens face aux épidémies de leur temps, qui tienne compte des avancées récentes de la recherche, au croisement de la littérature, de la papyrologie, de l’histoire et de l’histoire de la médecine. Trois axes ont été privilégiés, qui reflètent les spécialités des trois auteurs. Bruno Rochette s’intéresse aux épidémies historiques comme motif littéraire et à son succès durant toute l’antiquité gréco-romaine, depuis Thucydide (Ve siècle avant notre ère) jusqu’à Procope de Césarée (VIe siècle de notre ère). Marie-Hélène Marganne analyse les stratégies thérapeutiques mises en œuvre dans le monde gréco-romain pour endiguer ces fléaux : médecine traditionnelle, médecine savante, magie et recours à la religion. Enfin, Antonio Ricciardetto scrute les indices d’épidémies dans les lettres privées grecques conservées sur papyrus. Le volume se complète de deux anthologies de textes grecs et latins, en traduction française : la première, par Bruno Rochette, répertorie les récits d’épidémies dans les textes historiques, poétiques et chrétiens, tandis que la seconde, par Marie-Hélène Marganne, rassemble les textes médicaux qui traitent d’épidémies écrits par les plus grands médecins antiques, au premier rang desquels Hippocrate et Galien. Une abondante bibliographie mise à jour conclut le volume.

    Formé à la philologie classique, à la papyrologie et à la coptologie à Liège, Paris et Rome, Nathan Carlig est actuellement collaborateur scientifique au Centre de Documentation de Papyrologie Littéraire (CEDOPAL) de l’Université de Liège. Ses recherches portent principalement sur les relations entre paideia et christianisme et sur l’histoire du livre et de l’écrit dans le monde gréco-romain et l’Antiquité tardive.

  • Proceedings of the conference held at the University of Liège, 6th-8th February 2013 par Todd GILLEN (ed.)

    Tradition is central to Egyptology, and this volume discusses and problematises the concept by bringing together the most recent work on archaeological, art historical and philological material from the Predynastic to the Late Period. The eclectic mix of material in this volume takes us from New Kingdom artists in the Theban foothills to Old Kingdom Abusir, and from changing ideas about literary texts to the visual effects of archaising statuary. With themes of diachrony persisting at the centre, aspects of tradition are approached from a variety of perspectives: as sets of conventions abstracted from the continuity of artefactual forms; as processes of knowledge (and practice) acquisition and transmission; and as relevant to the individuals and groups involved in artefact production. The volume is divided into four main sections, the first three of which attempt to reflect the different material foci of the contributions: text, art, and artefacts. The final section collects papers dealing with traditions which span different media.

    The concepts of cultural productivity and reproductivity are inspired by the field of text criticism and form common reference points for describing cultural change across contributions discussing disparate kinds of data. Briefly put, productive or open traditions are in a state of flux that stands in dialectic relation to shifting social and historical circumstances, while reproductive or closed traditions are frozen at a particular historical moment and their formulations are thereafter faithfully passed down verbatim. The scholars in this volume agree that a binary categorisation is restrictive, and that a continuum between the two poles of dynamic productivity and static reproductivity is by all means relevant to and useful for the description of various types of cultural production.

    This volume represents an interdisciplinary collaboration around a topic of perennial interest, a rarity in a field increasingly fractured by progressive specialisation.

    Todd GILLEN earned his PhD in Egyptology from Macquarie University, Sydney, and worked as a postdoctoral fellow for the Ramses project at the University of Liège. He has published on a variety of topics relating to ancient Egyptian text and culture of the New Kingdom. He is currently pursuing a career in psychology and counselling.

  • Actes du symposium de Paléontologie humaine de Bruxelles (12-14 septembre 1990) par Michel TOUSSAINT (éd) Résumé indisponible.
  • Des marges bédéphiliques au centre économique en passant par une quête du capital symbolique par Chris REYNS-CHIKUMA (éd.)

    Suivant le mythe romantique du créateur isolé, la bande dessinée est le plus souvent présentée et étudiée à travers ses auteur·e·s (dessinateurs ou scénaristes) ou leurs oeuvres. Et pourtant l’éditeur joue aussi un rôle capital dans la création. Il existe quelques études universitaires récentes sur les grandes maisons d’édition. Il en manquait une sur le dernier éditeur indépendant : la maison Glénat. Après quatre ans de fan-édition, Jacques Glénat crée sa S.A.R.L. en 1974 pour laquelle il reçoit un prix au festival d’Angoulême la même année. Bien installé à Grenoble, loin des grandes maisons ancrées à Paris, et avec une équipe éclectique (de Filippini à Groensteen), il crée ensuite une brochette de revues qui ont marqué l’histoire de la bande dessinée (Les Cahiers de la bande dessinée, Circus, Vécu) tout en publiant une cascade de succès commerciaux (Les Passagers du vent, Les 7 vies de l’épervier…) en participant entre autres à l’enthousiasme pour l’histoire des années 1980 et en créant de nombreuses séries qui continuent jusqu’à aujourd’hui (« Les grandes batailles navales »). Entre-temps, il peaufine ce qui est devenu l’une des caractéristiques essentielles de la BD franco-belge, l’album 48cc. Il est aussi l’un des premiers à s’intéresser activement au manga et publie, d’abord non sans erreurs, des bestsellers (Akira, Dragon Ball,Bleach). Finalement, dans un marché qui est devenu très compétitif, il relance sa machine éditoriale avec le phénomène Titeuf. Mais cette histoire d’un self-made man cache des conflits internes et externes forts entre succès commercial et reconnaissance symbolique. C’est ce que ces sept chapitres dévoilent de manière magistrale et dynamique, du jeune Glénat-Guttin, fan ayant créé sa première revue, Schtroumpf, à l’éditeur qui a pignon sur rue dans le quartier du Marais avec une galerie d’art, en passant par la restauration majestueuse du couvent Sainte-Cécile à Grenoble transformé en siège social et en musée où sont mises en scène des expositions prestigieuses (Rembrandt).

    Chris REYNS-CHIKUMA est professeur à l’université de l’Alberta (Canada) où il enseigne les cultures francophones en français, et les comics et la littérature comparée en anglais ; il y fait aussi de la recherche sur la BD, et depuis cinq ans de plus en plus concentrée sur le monde canadien des BD/comics.

  • par Zolst MESTER & Arpad RINGER (dir.) Résumé indisponible.
  • par Louis REMACLE Introduction générale. Aspects phonétiques, 100 cartes et notices
  • par M.-G. BOUTIER Le corps humain et les maladies (2e partie), 165 notices et 65 cartes Prix «Sciences humaines et Folklore Albert Doppagne» de la Fondation Charles Plisnier.
  • par E. BAIWIR Famille, vie et relations sociales, 160 notices et 66 cartes. L'ouvrage a reçu les Prix de Philologie du Conseil des langues régionales endogènes 2009 de la Communauté Wallonie-Bruxelles; Prix Élisée Legros; Prix Joseph Houziaux de l'Académie royale de Belgique. Le tome 17 de l'Atlas linguistique de la Wallonie est le premier d'un diptyque examinant la vie en société. Il s'organise comme suit: - la famille (1-55); - l'organisation géographique de l'habitat (56-66); - le travail et l’économie (67-81); - les relations amicales (82-93); - les autres interactions humaines (94-160). Dans ces volumes comme dans les précédents, les rédacteurs se sont attachés à éditer avec le plus de fidélité possible les très riches matériaux rassemblés par Haust et ses continuateurs et à situer tous les mots dans le cadre géohistorique galloroman. Les volumes sont pourvus d'un index des formes, complété d'un index des étymons (procédure initiée dans le volume 8). Dans chacun, une brève introduction présente l'intérêt des volumes pour la dialectologie wallonne et l'histoire du patrimoine de la Wallonie, ainsi que pour la lexicologie historique.
  • par Louis REMACLE Aspects morphologiques, 122 cartes et notices.
  • par É. LEGROS Les phénomènes atmosphériques et les divisions du temps, 208 notices et 70 cartes
  • par J. LECHANTEUR La maison et le ménage (1re partie), 190 notices et 82 cartes Prix «Élisée Legros».
  • par J. LECHANTEUR La maison et le ménage (2e partie), 180 notices et 64 cartes.
  • par M.-G. BOUTIER, M.-Th. COUNET, J. LECHANTEUR La terre les plantes et les animaux (1re partie), 187 notices et 92 cartes. L'ouvrage a été couronné du Prix de philologie de la Communauté française de Belgique. Le tome 6 de l'Atlas linguistique de la Wallonie est le premier d'un ensemble de trois volumes (6 à 8, ce dernier paru) portant le titre général: La terre, les plantes et les animaux. Son objet, qu'explicitent les subdivisions de la table des matières, est le suivant: I. La terre et l'eau, la végétation (la terre, sa nature, son relief: notices 1-10; eaux courantes et dormantes: 11-26; la végétation: 27-40); II. Les routes et les chemins (41-53); III. Généralités sur les plantes (l'arbre, ses parties, son aspect, son développement: 54-74; les fleurs, les fruits: 75-100); IV. Espèces d'arbres et d'arbustes; plantes à fruits (espèces cultivées pour leurs fruits: 101-119; espèces à fruits nommés: 120-157; autres arbres et arbrisseaux: 158-173); V. Activités forestières et arboriculture (174-187). Dans ces volumes comme dans les précédents, les rédacteurs se sont attachés à éditer avec le plus de fidélité possible les très riches matériaux rassemblés par Haust et ses continuateurs et à situer tous les mots dans le cadre géohistorique galloroman. Les volumes sont pourvus d'un index des formes, complété d'un index des étymons (procédure initiée dans le volume 8). Dans chacun, une brève introduction présente l'intérêt des volumes pour la dialectologie wallonne et l'histoire du patrimoine de la Wallonie, ainsi que pour la lexicologie historique.
  • par M.-G. BOUTIER La terre, les plantes et les animaux (3e partie), 194 notices et 100 cartes Prix «Élisée Legros», prix des «Amis de l'Université de Liège», prix de Philologie de la Communauté française de Belgique, prix «Albert Dauzat» de la Société de linguistique romane.
  • par É. LEGROS, édité et achevé par M.-Th. COUNET La ferme, la culture et l'élevage (1re partie), 164 notices et 51 cartes. Prix «Albert Dauzat» de la Société de linguistique romane.
  • Actes du colloque international de Liège (23-26 avril 1985) par Franz VERHAEGHE & Marcel OTTE (éds) Résumé indisponible.
  • par Olivia RIVERO

    La fin des temps glaciaires est marquée en Europe occidentale par la culture magdalénienne qui nous a laissé d’exceptionnels chefs-d’œuvre artistiques sur les parois des grottes, mais aussi des milliers de gravures sur de petits objets gravés ou sculptés en os ou bois de cervidé. L’analyse technique de ces objets, à l’aide d’instruments d’observation rapprochée comme le microscope électronique ou la loupe binoculaire, permet de reconstituer le geste de l’artiste et d’identifier certains stigmates de la chaîne opératoire. Ces infimes détails, invisibles à l’œil nu, révèlent des expertises et des savoir-faire très différents. Certains auteurs possèdent une maîtrise parfaite du maniement de l’outil et sont capables de créer des œuvres innovantes, d’un art consommé, sans défaut apparent ; d’autres, au contraire, montrent des défaillances techniques que révèlent de nombreux accidents de parcours dans la réalisation de chaque trait.

    L’absence d’homogénéité dans la production artistique est révélatrice d’une société complexe, ayant développé des mécanismes de transmission des connaissances techniques, et notamment un processus d’apprentissage de la pratique artistique. A travers l’observation microscopique de centaines d’œuvres d’art mobilier, nous suivons pas à pas les gestes des artistes, experts ou débutants, qui nous apparaissent ainsi plus humains et plus proches de nous.

    On trouvera dans cet ouvrage d’authentiques chefs d’œuvre intemporels, d’une saisissante beauté plastique, vus pour la première fois à travers le fort grossissement de la loupe binoculaire. Ces photomontages permettent d’entrer véritablement dans l’intimité de l’artiste préhistorique. Certes, la culture magdalénienne nous demeure profondément inconnue, mais l’universalité de l’art nous en révèle certains aspects.

     
  • Approches sémiotiques et philosophiques des images par Anne BEYAERT-GESLIN & Maria Giulia DONDERO (éds)

    Présentation du volume

    Les images artistiques et scientifiques se ressemblent en de nombreux points parce qu’elles questionnent les formes et les instruments de la créativité, prennent position devant la tradition et visent la découverte. Cet ouvrage s’appuie sur la sémiotique et la philosophie pour dépasser les distinctions sommaires et affiner la comparaison. Il s’attache à quelques cas exemplaires d’images qui mettent en crise les distinctions commodes. Il leur offre un espace de transformation permettant de passer d’un monde à l’autre, ce qui permet d’apercevoir les modifications superficielles qu’implique le déplacement du sens mais aussi les obstacles qui les empêchent. Une première partie envisage l’importation des modèles et pratiques scientifiques par l’art. Déplaçant le point de vue, la seconde aborde l’esthétisation et le devenir artistique de l’image scientifique. L’observation de ces passages permet d’interroger les conditions de l’interprétation des images, c’est-à-dire les instruments théoriques et épistémologiques qui autorisent l’interrogation mutuelle. On découvre ainsi comment arts et sciences ne cessent de dialoguer au travers de leurs images, de s’interpeller mutuellement, d’interroger réciproquement leur rapport à la connaissance en réexaminant continument leurs différences. L’emprunt mutuel des modèles et procédures artistiques et scientifiques procède d’une démarche épistémique et introduit une possibilité de distanciation, une plasticité vis-à-vis du croire. Il permet d’interroger les paramètres d’évaluation de la découverte et de réexaminer le rapport à la connaissance de chacun des domaines.

    Table des matières

    Anne Beyaert-Geslin, L’art comme texte et comme pratique de laboratoire Odile Le Guern, La perspective, entre géométrie et esthétique Marion Colas-Blaise, L’art au risque de la science : les vitraux radiographiques de Wim Delvoye Bernard Darras, Étude sémiotique de la « vue d’artiste » dans l’illustration scientifique Jean-François Bordron, Image esthétique, image mathématique Catherine Allamel-Raffin, Un exemple d’étude comparée des procédures interprétatives à l’œuvre dans les sciences de la nature et dans l’analyse des œuvres d’art Maria Giulia Dondero, La totalité en science et en art François Wesemael (†) et Doris Daou, Entre art et science : objectifs, fonctions et nature de quelques images de la Lune depuis Galilée

    Notice des éditeurs

    Anne Beyaert-Geslin est professeure à Bordeaux Montaigne, directrice adjointe du laboratoire MICA et coordinatrice de l’ANR Images et dispositifs de visualisation scientifiques (2008-2010). Ses recherches se concentrent sur la sémiotique visuelle et la sémiotique du design et plus précisément sur les questions relatives au statut des images et à la créativité.

    Maria Giulia Dondero est chercheure qualifiée du F.R.S.-FNRS et enseigne la sémiotique visuelle à l’Université de Liège. Elle a écrit sur l’intertextualité visuelle et les genres et publié trois ouvrages sur la sémiotique des images (artistique, scientifique, religieuse) dont le dernier en collaboration avec J. Fontanille, Des images à problèmes. Le sens du visuel à l’épreuve de l’image scientifique (Pulim, 2012).

  • par BILLARD C., BOSQUET D., DREESEN R., GOEMAERE É., HAMON C., JADIN I., SALOMON H. & SAVARY X. (éds)

    Table des matières

    Volume 1 | Anthropologica et Præhistorica, 125/2014 | «Haematite», Chap. 1 & 2 Marcel Otte | L’hématite et les ocres.  Préface des Actes Jean Plumier | Préface de la Table-Ronde

    1 | Autour de l’hématite.  Approvisionnement et transformation durant la Préhistoire récente – About Haematite.  Procurement and transformation during Recent Prehistory.  Introduction | Les éditeurs – The editors

    2 | Projet collectif de recherche sur les hématites oolithiques des sites néolithiques belges et normands – Collective research project on the oolitic ironstones from the belgian and norman neolithic sites

    2.1 | Éric Goemaere, Alfred Katsch, Iradj Eschghi & Roland Dreesen | Geological record and depositional setting of Palaeozoic oolitic ironstones in Western Europa 2.2. | Caroline Hamon, Cyrille Billard, Dominique Bosquet, Claude Constantin & Ivan Jadin | Usages et transformation de l’hématite dans le Néolithique ancien d’Europe du Nord-Ouest 2.3 | Cyrille Billard, Xavier Savary, Lionel Dupret & Caroline Hamon | Premières données sur l’exploitation de l’hématite en Basse-Normandie durant la Préhistoire récente : ses contextes archéologiques et géologiques, son insertion dans le cadre de la néolithisation de l’ouest du Bassin parisien 2.4 | Éric Goemaere, Hélène Salomon, Cyrille Billard, Guirec Querré, François Mathis, Mark Golitko, Carole Dubrulle-Brunaud, Xavier Savary & Roland Dreesen | Les hématites oolithiques du Néolithique ancien et du Mésolithique de Basse-Normandie (France) : caractérisation physico-chimique et recherche des provenances 2.5 | Dominique Bosquet, Claude Constantin, Éric Goemaere, Caroline Hamon, Ivan Jadin & Hélène Salomon | Provenance, exploitation et utilisation de l’hématite oolithique au Néolithique ancien en Belgique : contextes et problématiques 2.6 | Éric Goemaere, Hélène Salomon, Guirec Querré, François Mathis, Roland Dreesen, Caroline Hamon, Claude Constantin, Dominique Bosquet, Joost Wijnen & Ivan Jadin | Caractérisation physico-chimique et recherche des provenances des hématites oolithiques des sites du Néolithique ancien de Hesbaye (Province de Liège, Belgique) et des sites néolithiques des sources de la Dendre (Province du Hainaut, Belgique) 2.7 | Cyrille Billard, Xavier Savary, Dominique Bosquet, Ivan Jadin, Caroline, Hamon, Éric Goemaere, Roland Dreesen, Lionel Dupret & Guirec Querré | Différenciation des hématites oolithiques à partir d’observations macroscopiques non destructives : essais de comparaison des matériaux ordoviciens normands et dévoniens belges 2.8 | Roland Dreesen, Xavier Savary & Éric Goemaere | Definition, classification and microfacies characteristics of oolitic ironstones used in the manufacturing of red ochre.  A comparative petrographical analysis of Palaeozoic samples from France, Belgium and Germany 2.9 | Hélène Salomon, Éric Goemaere, Cyrille Billard, Roland Dreesen, Dominique Bosquet, Caroline Hamon & Ivan Jadin | Analyse critique du protocole de caractérisation des hématites oolithiques mis en place dans le cadre du projet collectif de recherche sur L’origine des hématites oolithiques exploitées durant la Préhistoire récente entre l’Eifel (DE) et la Normandie (FR)

    Volume 2 | Anthropologica et Præhistorica, 126/2015 | «Haematite», Chap. 3 - 4 - 5

    3 | Matières ferrugineuses : méthodes de caractérisation et sources de matières premières - Ferruginous raw material: methods of characterization and sourcin

    3.1 | Chiara Levato | Iron Oxides Prehistoric Mines.  A European Overview 3.2 | Chiara Levato & Felice Larocca | The Prehistoric Iron Mine of Grotta della Monaca (Calabria, Italy) 3.3 | Julien Denayer | Iron ores of Southern Belgium: much more than hematite 3.4 | Bernard Mottequin & Jean-Marc Marion | Geological context of the Mesolithic Heid de Fer and Ourlaine sites at Becco (Liège province, Belgium) 3.5 | Jean-Marc Baele, Roland Dreesen & Michiel Dusar | Assessing apatite cathodoluminescence as a tool for sourcing oolitic ironstones 3.6 | Laure Dayet | Provenance des roches à base d’hématite exploitées à Diepkloof Rock Shelter, Afrique du Sud : synthèse et implications socio-économiques 3.7 | Giovanni Cavallo & Manoj K. Pandit | Mineralogy, Geochemistry and Microstructure of Post-Tertiary Kaolinitic Hematite from Rajasthan State, NW India 3.8 | Jean-Victor Pradeau, Didier Binder, Chrystèle Vérati, Jean-Marc Lardeaux, Stéphan  Dubernet, Yannick Lefrais, Ludovic Bellot-Gurlet, Paolo Piccardo & Martine Regert | Stratégies d’acquisition des matières colorantes dans l’Arc liguro-provençal au cours des VIe et Ve millénaires cal. BCE 3.9 | Jean-Pol Fizaine, Dominique Harmand & Vincent Ollive | Le minerai de Fer fort des plateaux du Bajocien des régions frontalières du Pays-Haut (France), de la Gaume (Belgique) et du Gutland (Grand-Duché de Luxembourg)

    4 | Utilisations de roches riches en oxydes de fer durant la Préhistoire – Uses of iron oxides rich rocks during Prehistory 4.1 | Émilie Chalmin, Géraldine Castets, Bruno David, Bruce Barker, Jean-Jacques Delannoy, Lara Lamb, Jean-Michel Geneste, Faycal Soufi, Sébastien Pairis, Stéphane Hoerlé, Élisa Boche & Margaret Katherine | Étude des pigments rouges du panneau du « Genyornis », Terre d’Arnhem, Australie : origines de l’hématite ? 4.2 | Joanna Trąbska, Martin Oliva, Adam Gaweł & Barbara Trybalska | Dolní Věstonice I female grave (DV3).  Red colourants and other components of the burial fill up and grave floor 4.3 | Julia Kitzig & Britta Ramminge | Use and distribution of colourants in Western LBK sites 4.4 | Corinne Thevenet | Quelques hypothèses quant à l’usage des matières colorantes rouges dans les sépultures du Néolithique ancien du Bassin parisien 4.5 | Florent Jodry, Delphine Minni & Marieke van Es | L’acquisition et l’exploitation des roches riches en oxydes de fer en Alsace du Néolithique à La Tène

    5 | Pourquoi une table-ronde autour de l’hématite dans la Préhistoire ? – Why a round table on hematite in Prehistory?  Conclusions

  • par Céline Redard, Juanjo Ferrer-Losilla, Hamid Moein & Philippe Swennen (éds)

    Les temps sont mûrs pour définir un nouveau type de comparatisme indo-iranien, qui serait fondé sur une approche globale de littératures pareillement constituées à des fins liturgiques : la védique et la mazdéenne. Telle était la conviction commune aux organisateurs du colloque intitulé Aux sources des liturgies indo-iraniennes, qui s’est tenu à l’Université de Liège, les 9 et 10 juin 2016, avec l’appui du Fonds National pour la Recherche Scientifique. Le présent volume, fondé sur les contributions présentées à ce colloque, est destiné à permettre à des indianistes et à des iranistes spécialisés dans ces questions de faire le point sur l’état des connaissances en présence les uns des autres.

    Céline Redard (chercheuse postdoctorale, SOAS, Londres) travaille sur les rituels zoroastriens tels qu’ils ont été transmis dans les manuscrits et leurs liens avec la pratique contemporaine. Son prochain livre, coécrit avec Jean Kellens, Introduction à l’Avesta décrit l’état de la recherche sur ce corpus.

    Juanjo Ferrer-Losilla (chargé de recherches du FNRS, Université de Liège) a consacré sa thèse, soutenue en 2013, à la morphologie du moyen-perse et du parthe, puis s’est intéressé à la paléographie des manuscrits zoroastriens et à l’étude du Dēnkard. Outre ses nombreuses contributions à l’Avestan Digital Archive, on peut signaler l’ouvrage The Avestan Liturgical Widēwdād Manuscript 4010 publié en 2019 à Girona.

    Hamid Moein (chercheur postdoctoral du FWO, Université de Gand) a soutenu à l’Université de Liège sa thèse de doctorat consacrée aux instructions rituelles zoroastriennes basées sur les manuscrits des rivāyates persanes. Actuellement il poursuit à l’Université de Gand des recherches sur les manuscrits persans de la période du Sultanat du Gujarat et de l’empire moghol.

    Philippe Swennen (titulaire de la chaire « Langues et religions du monde indo-iranien ancien » à l’Université de Liège) mène ses recherches principalement sur l’étude de la signification des cérémonies sacrificielles védiques décrites dans les traités brahmaniques en prose, notamment avec une intention comparatiste indo-iranienne. Il a notamment publié D’Indra à Tištrya en 2004.

  • par Aarnoud ROMMENS, Benoît CRUCIFIX, Björn-Olav DOZO, Erwin DEJASSE et Pablo TURNES

    Ceci n’est pas un livre sur la bande dessinée abstraite. Il s’agit plutôt de combiner images et textes multiples qui explorent ce que l’abstraction peut offrir à la bande dessinée, et ce que la bande dessinée peut faire pour l’abstraction. Bande dessinée et abstraction propose une confrontation critique des questions de statut culturel, entre histoire de l’art et recherche en bande dessinée ; littérature, poésie, dessin et écriture ; highbrow, lowbrow ou nobrow. Bande dessinée et abstraction génère un espace de contradiction où texte et image sont mis en tension. Certains textes proposent des approches historiques, d’autres plutôt sémiotiques, d’autres encore explorent des caractéristiques formelles. Cette multiplicité trouve écho dans les contrastes esthétiques entre les différentes bandes dessinées, qui n’illustrent pas nécessairement les cadres théoriques des essais. Il reviendra au lecteur à tracer des chemins pertinents reliant abstraction et bande dessinée.

  • l’apport des papyrus latins par Marie-Hélène MARGANNE et Bruno ROCHETTE (éds) Présentation du volume

    Bien moins nombreux que les papyrus grecs, les papyrus latins présentent néanmoins un grand intérêt pour l’étude des contacts entre les deux langues officielles du bassin méditerranéen antique, à savoir le grec et le latin. Ces contacts se manifestent non seulement par l’existence de papyrus bilingues, mais sont aussi perceptibles à d’autres niveaux : les emprunts lexicaux dans les papyrus documentaires et l’influence d’une écriture sur l’autre. Ces aspects ont été fortement renouvelés ces dernières années, mais n’ont pas fait l’objet d’une réflexion plus globale sur les phénomènes inter-linguistiques en Egypte gréco-romaine. La Table Ronde organisée à Liège les 12 et 13 mai 2011 a voulu proposer des pistes de réflexion sur cette thématique. Elle souhaitait aussi faire le bilan des avancées récentes de la papyrologie latine en prenant en considération deux phénomènes étroitement liés, le bilinguisme et le digraphisme. Cette synthèse doit permettre de mesurer les progrès de la recherche dans ce domaine et de donner une impulsion à la mise à jour du Corpus des papyrus latins de Robert Cavenaile, lequel date de 1958.

    Table des matières Bruno Rochette Papyrologie latine et bilinguisme gréco-latin : des perspectives nouvelles Marie-Hélène Marganne Le CEDOPAL et les papyrus latins : pour une mise à jour du Corpus Papyrorum Latinarum de Robert Cavenaile Alain Martin Réflexions d’un bibliographe Nathan Carlig Une bibliographie critique relative au bilinguisme grec-latin Johannes Kramer Les glossaires bilingues sur papyrus Paolo Radiciotti (Ϯ) Digrafismo nei papiri latini Marco Fressura Tipologia del glossario virgiliano Maria Chiara Scappaticcio Lectio bilingue, bilinguismo della lectio. Sull’accentuazione grafica nei papiri latini: sondaggi dai PNess. II 1 e 2 Gabriel Nocchi Macedo Bilinguisme, digraphisme, multiculturalisme : une étude du Codex Miscellaneus de Montserrat Hilla Halla-aho Bilingualism in Action: Observations on Document Type, Language Choice and Greek Interference in Latin Documents and Letters on Papyri Notices des éditeurs Marie-Hélène MARGANNE est Directrice du Centre de Documentation de Papyrologie Littéraire (CEDOPAL) de l’Université de Liège où elle enseigne la papyrologie littéraire et la paléographie grecque. À la fois papyrologue et historienne de la médecine, elle est l’auteur de nombreuses publications sur les papyrus médicaux, le livre et les bibliothèques antiques. Bruno ROCHETTE est Professeur de langues et littératures classiques à l’Université de Liège et Président du Comité de gestion du Centre de Documentation de Papyrologie Littéraire (CEDOPAL). Ses recherches sont consacrées au bilinguisme gréco-latin.
  • Growth and Development of Children in Human Isolates par E. KOBYLIANSKI & I. HERSHKOVITZ Résumé indisponible.
  • Musique, littérature, arts visuels par L. BELLOI, M. DELVILLE, Chr. LEVAUX, Chr. PIRENNE (éds)

    Présentation du volume

    Elles réunissent Joyce et Casares, Jonke et Emmanuel, réconcilient Schaefer et Ligeti, les Beatles et Eno, rapprochent Léger et Warhol, Atkins et Quino. Elles évoquent l’inertie et la mort chez les uns, la renaissance et la vie chez d’autres ; l’unique chez certains, le multiple chez beaucoup ; le même et le différent ou encore la perte et le repère. Elles se déploient dans les salles de concert, de cinéma ou de musée. Elles investissent les poèmes, les proses ou les cases de bande dessinée. Boucles et répétitions semblent bel et bien dominer la sphère artistique à l’aube du 21e siècle.

    Le présent ouvrage se propose d’interroger les multiples usages et sens de la boucle et de distinguer cette structure des autres formes de répétition dans leur rapport au temps et à l’espace. Né sous les auspices du CIPA (Centre interdisciplinaire de Poétique Appliquée), ce volume prend également en considération, dans une perspective historique, les techniques propres aux différentes formes d’art où boucles et répétitions jouent un rôle prépondérant.

    L’ouvrage vise par ailleurs à rendre compte des manières distinctes dont boucles et répétitions se modulent, en ayant soin de dépasser l’argument, trop souvent avancé, de la logique « non linéaire » dont elles procéderaient les unes et les autres.

    Notices des éditeurs

    Livio BELLOI est chercheur qualifié du Fonds national de la recherche scientifique et maître de conférences à l’Université de Liège. Son dernier ouvrage en date est : Film ist. La pensée visuelle selon Gustav Deusch (Lausanne, L’Âge d’Homme, 2013).

    Michel DELVILLE enseigne la littérature anglaise et la littérature comparée à l’Université de Liège, où il dirige le Centre Interdisciplinaire de Poétique Appliquée. Ses ouvrages les plus récents sont consacrés aux relations entre les arts à l'époque contemporaine.

    Christophe LEVAUX est chercheur doctorant à l’Université de Liège. Il travaille sur la construction des genres et des esthétiques de l’époque postmoderne.

    Christophe PIRENNE enseigne l’histoire de la musique et les politiques culturelles dans les universités de Liège et de Louvain-la-Neuve. Il a publié divers ouvrages consacrés à l’histoire du rock.

  • Brassempouy

    24,00
    par Aurélien SIMONET Table des matières Remerciements. Introduction. I. Présentation du site de Brassempouy (Landes, France) : une caverne modeste pour la Joconde de la Préhistoire. Avant-propos. Localisation. Aperçu géologique et topographique. Aperçu historiographique. Orientation de l’étude. II. Les fouilles du XIXe siècle (1880-1881 ; 1891-1897) et la découverte des statuettes féminines. Descriptions stratigraphiques : une séquence quasi-complète du Paléolithique supérieur dans l’Avenue, la grotte du Pape et la Grande Galerie. Les fouilles Dubalen (1880-1881). Les fouilles De Laporterie et Dufour (1890-1892). Les fouilles de l’AFAS (19 septembre 1892). Les fouilles Piette et De Laporterie (1894-1895). Les fouilles Piette et De Laporterie (1896-1897). Synthèse. III. Le chantier I : une zone de rejet en avant de la grotte du Pape. Descriptions stratigraphiques. Présentation de l’assemblage lithique de la couche D du chantier I. Une variété d’armatures lithiques. Des modalités opératoires rapides et unifiées. Une utilisation de matières premières locales. Le chantier I : une zone de rejet d’atelier de taille du silex ? IV. Le secteur GG2 au fond de la grotte du Pape : un dépôt intentionnel d’armes gravettiennes sacrifiées ? Un témoin de la stratigraphie originelle au fond de la grotte du Pape. Présentation du corpus d’étude. L’industrie lithique. L’industrie osseuse. Les données spatiales et taphonomiques. Vers une attribution gravettienne. Réflexion sur la mise en place des dépôts dans le secteur GG2. Un dépôt intentionnel d’armes sacrifiées ? Une conjonction d’éléments particuliers. Un sanctuaire à Brassempouy ? V. Armes et Vénus : vers une paléo-sociologie des gravettiens de Brassempouy. Une seule tradition gravettienne ? Un espace compartimenté : l’exemple-type du campement gravettien à Vénus d’Europe occidentale. Une cohérence régionale à l’échelle pyrénéenne. Une cohérence nationale à l’échelle française. Une trame eurasiatique. VI. De la technologie à l’idéologie. Introduction : l’idéologie comme objectif anthropologique. Un socle conceptuel restreint : l’idéologie trifonctionnelle indo-européenne de G. Dumézil et la bipolarité sexuelle paléolithique de A. Leroi-Gourhan. À la recherche de l’idéologie gravettienne. Sanctuaires armés : de Brassempouy à Lascaux. Conclusion. Epilogue : la métamorphose de Vénus. Bibliographie.
  • Vie et puissance des matières lithiques entre rites et savoirs par Thomas Galoppin et Cécile Guillaume-Pey (dirs)

    Taillées, sculptées, gravées ou brutes, les pierres jouent un rôle notoire dans de nombreuses religions où elles participent à la monumentalisation des lieux de culte, pérennisent l’inscription de textes ou matérialisent divers agents non-humains, qu’il s’agisse de divinités, d’ancêtres ou de héros. Mais au sein d’un large éventail de matières lithiques, qui vont du monolithe à la gemme, il existe des pierres d’exception auxquelles sont attribuées des formes de vitalité, d’intentionnalité ou de pouvoir. Ces roches, qui se distinguent par leurs propriétés sensibles, leur saillance topographique ou par les attentions dont elles font l’objet, se voient accorder des qualités semblables à celles de plantes, d’animaux ou de divinités. Pierres qui respirent, mangent, poussent, parlent ou pleurent, roches qui se déplacent, fécondent, soignent et parfois même se révoltent et scellent des serments, sont autant de protagonistes qui défient nos catégories. Que peuvent les pierres ? D’où vient leur puissance et comment se manifeste-t-elle ? Peut-on dire que des roches sont « vivantes » ? Est-ce le rituel qui permet de les animer et de leur conférer une capacité d’action hors du commun ou y-a-t-il des contextes dans lesquels des pierres présentent une vitalité et une force intrinsèques ? Et dans ce cas, comment les qualités de ces roches singulières sont-elles exploitées par les rites ? De quelles images, signes graphiques ou substances les recouvre-t-on afin de renforcer leur efficacité ? Enfin, quels corpus de savoirs construisent leurs pouvoirs et participent à leur transmission ? Une mine de questions ouvre un dialogue entre anthropologues et historiens autour des liens que les humains tissent avec des roches singulières. C’est en mettant en relation les qualités matérielles des pierres et leur ancrage spatial, les gestes, les pratiques et les discours dans lesquels elles sont prises, que les contributions de cet ouvrage explorent les modes d’action et d’animation de roches d’exception dans des aires culturelles, des périodes historiques et des contextes religieux variés.

    Cécile GUILLAUME-PEY est anthropologue, chargée de recherche au CNRS et affiliée au Centre d’Études de l’Inde et de l’Asie du Sud (CEIAS, UMR 8564). Ses recherches portent sur les pratiques rituelles et esthétiques ainsi que sur les modes d’appropriation de l’écrit dans des groupes tribaux de l’Inde.

    Thomas GALOPPIN est historien, postdoctorant à l’université Toulouse – Jean Jaurès au sein du projet ERC MAP (Mapping Ancient Polytheisms), affilié au laboratoire PLH (Patrimoine, Littérature, Histoire). Ses travaux portent sur les rituels et les relations que les humains tissent avec et entre dieux, animaux et pierres dans le cadre des religions de l’Antiquité.

  • Controverses et propositions

    par Claude CALAME et Bruce LINCOLN

    Présentation du volume

    Comparer les comparables ? Comparer les comparatismes ? Pourquoi et comment comparer ? La première interrogation a été formulée par Emmanuel Lévinas dans le questionnement sur les relations avec autrui; elle a été transférée récemment dans le domaine de l’anthropologie culturelle, et plus particulièrement dans celui de l’histoire des religions. Les doutes entretenus par les grandes entreprises comparatistes, de J.G. Frazer à Cl. Lévi-Strauss en passant par M. Eliade ou G. Dumézil, ont suscité la seconde, plus récemment encore. Quant à la troisième elle est l’objet, pour les religions antiques, des contributions réunies dans le présent volume, dans des tentatives devenues désormais plus modestes et plus expérimentales. En effet, pour l’Antiquité, les principes de l’analyse structurale dans l’anthropologie culturelle et sociale des années 1960 ont conduit soit au paradigme indo-européen des trois fonctions, soit à un renouveau du paradigme sémitique : approche moins diachronique que synchronique dans le premier cas ; fréquente perspective historique de dérivation dans le second. Déconstructionisme et relativisme postmoderniste ont contribué à déstabiliser la belle assurance des oppositions et schémas structuraux. Ils ont montré les risques d’un universalisme et d’un essentialisme naturalisant. Désormais, la démarche comparative est revenue à des pratiques moins ambitieuses, soit sur le mode du questionnement et de l’expérimentation autour d’un problème, soit sur le mode de la comparaison différentielle à la recherche de spécificités définies par contraste, soit encore sur le mode dialogique et réflexif qui est aussi devenu celui de l’anthropologie culturelle et sociale. À l’exemple des phénomènes que nous plaçons sous l’étiquette de la religion, comment réhabiliter une démarche comparative à la fois rigoureuse et critique ? Questionnements donc, à partir d’exemples précis, sur les modèles d’intelligibilité dont nous nous inspirons, dans la dialectique parfois conflictuelle entre catégories « émiques » et catégories « étiques », pour refonder une analyse comparative productive, en histoire des religions en particulier et en sciences humaines en général.

    Table des matières

    Claude Calame et Bruce Lincoln, Les approches comparatives en histoire des religions antiques : controverses récurrentes et propositions nouvelles

    Maurizio Bettini, Vertumnus ou les aphormaí de l’anthropologue classique : approches comparatives et religion romaine

    Claude Calame, Comparatisme en histoire anthropologique des religions et regard transversal : le triangle comparatif

    Marcel Detienne, Entrer en religion et comparer

    Page duBois, Thirty-six Views of Mytilene: Comparative Approaches to Ancient Lesbos

    David Frankfurter, Comparison and the Study of Religions of Late Antiquity

    Bruce Lincoln, Theses on Comparison

    John Scheid, L’oubli du comparatisme dans certaines approches récentes des religions antiques

    Notice des éditeurs

    Claude CALAME, anthropologue et historien de l’Antiquité, spécialiste des poétiques grecques, est directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales à Paris où il est membre du Centre AnHiMA (Anthropologie et Histoire des Mondes Anciens) et du CRAL (Centre de Recherche sur Arts et la Littérature).

    Bruce LINCOLN, spécialiste en histoire comparée des religions antiques, est Caroline E. Haskell Professor of the History of Religions à la Divinity School de l’Université de Chicago où il est associé aux Départements d’Anthropologie et de Classics, et membre du Center for Middle Eastern Studies and Committee on Medieval Studies.

  • Sous la direction de Patrick ROY, Christian ORANGE, Marie-Noëlle HINDRYCKX Depuis plusieurs décennies, les recherches participatives occupent une place importante dans différents domaines de connaissance, en particulier dans les sciences de l’éducation où elles se déclinent en une très grande diversité d’approches : recherche collaborative, recherche-action, Lesson study, ingénierie didactique coopérative, etc. Les spécificités liées à leurs paradigmes de référence, leurs finalités, leurs modalités opératoires, leurs savoirs, ainsi qu’aux postures et rôles auxquels doivent s’acquitter les acteur·rices lors de leur mise en œuvre, font en sorte qu’elles présentent un caractère hétérogène et polysémique. Si l’importance des recherches participatives pour la coconstruction des connaissances et le développement des compétences professionnelles des acteur·rices fait consensus dans la communauté scientifique, il n’en demeure pas moins que se pose le problème de leurs apports à l’ensemble d’un système éducatif. En particulier, il nous semble nécessaire, au-delà des connaissances et compétences professionnelles qu’elles permettent de développer, de s’interroger sur les savoirs — partageables au-delà du groupe qui les a produits et pouvant donner lieu à des analyses critiques secondaires — que peuvent produire ces recherches. Ce numéro thématique est le fruit d’une réflexion collective issue d’un symposium qui s’est tenu dans le cadre des Rencontres du Réseau international francophone de Recherche en Éducation et Formation (REF) à l’ Université Toulouse Jean-Jaurès, du 8 au 11 juillet 2019. Ce symposium, qui avait pour but d’identifier les conditions pour qu’une recherche collaborative dépasse les seuls enjeux de la formation et de la production du savoir scientifique, s’inscrivait dans la continuité de symposiums antérieurs, depuis 2011, sur les relations entre recherches, pratiques et développement professionnel des enseignant·es de sciences et de mathématiques.
  • par Pierre KOEMOTH 1. Jean WINAND, Le voyage d'Ounamon. Index verborum, concordance, relevés grammaticaux, 1987. 2. Jean WINAND, Études de néo-égyptien, 1. La morphologie verbale, 1992. 3. Pierre KOEMOTH, Osiris et les arbres. Contribution à l'étude des arbres sacrés de l'Égypte ancienne, 1994. 4. Juan Carlos MORENA GARCIA, Études sur l'administration, le pouvoir et l'idéologie en Égypte, de l'Ancien au Moyen Empire, 1997. 5. Dimitri LABOURY, La statuaire de Thoutmosis III. Essai d'interprétation d'un portrait royal dans son contexte historique, 1998. 6. Michel MALAISE & Jean WINAND, Grammaire raisonnée de l'égyptien classique, 1999. 7. Laurent BRICAULT, Isis, Dame des flots, 2006.
  • Une illustration des interactions entre le droit fiscal et le droit des personnes morales Sabine GARROY Préface de Marc Bourgeois Postface de Nicolas Thirion Comment les revenus des entreprises sociales sont-ils traités par le droit fiscal belge ? Tel est l’objet principal du présent ouvrage. Les entreprises sociales ont ceci de particulier qu’elles se livrent à une activité économique tout en poursuivant une finalité sociale et en mettant en œuvre une gouvernance inclusive. À suivre certaines instances internationales (Union européenne et Organisation de coopération et de développement économiques), favorables au développement et à la pérennité de ces entreprises, ces dernières ne devraient pas être taxées comme les autres entreprises, dans la mesure où une telle charge fiscale pourrait, à long terme, menacer leur viabilité. Suivant ce postulat, pour favoriser l’expansion de l’entrepreneuriat social, le régime de fiscalisation des revenus devrait assurer à l’ensemble des entreprises sociales une charge fiscale moindre par comparaison avec celle pesant sur les autres entreprises. Il convient de vérifier si le système juridique belge est en adéquation avec ce postulat. Pour procéder à cette vérification, une démarche de type historique est privilégiée. Dans un premier temps, tourné vers le passé et le présent, une analyse généalogique tend à répondre à la question suivante : un cadre fiscal cohérent, valable pour toutes les entreprises sociales, et approprié, en tant qu’il aboutit systématiquement à une pression fiscale moindre sur les revenus de ces dernières, a-t-il été ou est-il, à l’heure actuelle, garanti en droit belge ? La réponse à cette question se révélant en fin de compte négative, il s’agit, dans un second temps, ouvert sur l’avenir, de répondre à une seconde question : puisqu’un cadre fiscal approprié et cohérent n’existe pas, pourrait-il être mis en place et, dans l’affirmative, selon quelles modalités ? Chemin faisant, ces questions, de prime abord circonscrites, en croisent d’autres, plus larges, en particulier celle des rapports qu’entretient le droit fiscal avec les autres branches du droit, notamment celle dédiée aux personnes morales. L’étude permet même d’affronter et de déconstruire l’un des mythes les plus enracinés de la culture juridique continentale : celui de la rationalité du législateur. Le sujet, apparemment technique, révèle ainsi le fonctionnement de quelques-uns des rouages les plus éprouvés de la machine juridique. Sabine GARROY est docteur en droit. Depuis 2021, elle est professeur de droit fiscal à l’université de Liège. Cet ouvrage est une version légèrement remaniée et mise à jour de sa thèse de doctorat.
  • Essai sur une paléoanthropologie solutréenne par Marc TIFFAGOM

    Délaissée durant plusieurs décennies par les préhistoriens, la civilisation solutréenne a recouvré son intérêt vers la fin des années 80 grâce à l’essor des approches technologiques, donnant lieu à la publication de quelques travaux précurseurs dans ce domaine en France et au Portugal. L’étude qui est proposée dans ce livre s’inscrit dans la lignée de ces travaux. Elle a d’ailleurs pour cadre l’Espagne, et plus précisément le territoire compris entre Valencia et Cadix, qui correspond à la zone d’extension du “Solutréen de faciès ibérique”. Une entité typologique qui constitue un champ de recherche idéal pour comprendre les mécanismes à l’œuvre dans la construction des identités culturelles solutréennes. D’une part, parce qu’elle est largement éprouvée sur un plan géographique et chrono-stratigraphique, interprétée comme un processus de “régionalisation” et de “désolutréanisation” des industries: le premier afin d’expliquer l’absence de la pointe à ailerons et à pédoncule en Catalogne et en Cantabrie; le second, l’amenuisement progressif, durant près de trois mille ans tout de même (19500-16500 BP), des caractères solutréens. D’autre part, parce que ses célèbres “pointes de flèche” de facture néolithique et ses pointes à cran méditerranéennes évoquent de possibles contacts avec le nord-ouest de l’Afrique et le sud-est de la France, respectivement, d’après les très fortes affinités typologiques que ces deux armatures entretiennent avec les pointes marocaines/pseudo-sahariennes de l’Atérien récent et les pointes à cran du Salpêtrien ancien. Des contacts paléolithiques entre l’Europe et l’Afrique, via le détroit de Gibraltar, ont-ils été établis ? Une “province méditerranéenne”, au sens géographique et/ou culturel du terme, constituée de petits “no man’s land” et qui reliait en permanence le sud de l’Espagne au sud de la France a-t-elle existée ?

    Les questions ici s’enchaînent, cruciales pour saisir le sens de l’évolution de ces sociétés paléolithiques. Or seule une définition paléohistorique et paléoanthropologique de ce concept unificateur permettra d’y répondre: qu’en est-il exactement de l’unité culturelle de ce faciès, dans le temps et dans l’espace ? Et ses origines, quelles sont-elles: européennes et africaines ? Menée dans le cadre d’une recherche doctorale, une enquête technologique sur les industries lithiques du site fondateur de cette entité, la Cova del Parpalló, dans la région de Valencia, est venue apporter des premiers éléments de réponse à ces questions. En révélant la présence d’un mode de débitage identique à celui de l’Atérien, le débitage Levallois en l’occurrence, associé de surcroît à la fabrication des pointes à ailerons et à pédoncule, et, surtout, car c’est là son apport principal, de structures a priori hybrides dont les Solutréens seuls peuvent être les auteurs, cette enquête a permis de renforcer respectivement l’idée d’une origine africaine de ce faciès et son unité culturelle dans le temps. Bien plus, le modèle proposé, une évolution interne du Solutréen supérieur de faciès ibérique en trois phases théoriques, trouverait son explication dans l’existence d’une “chaîne de sociétés” (la “province méditerranéenne”) reliant le nord de l’Italie au sud de l’Espagne, rendue possible par la régression marine du Dernier Maximum Glaciaire et qui assurait la diffusion somme toute rapide à cette époque des nouvelles idées techniques: une sorte d’emprunt “à distance”.

  • Actes du colloque international organisé à l’Université de Liège les 5 et 6 février 2009 à l’occasion des 65 ans de Jean Kellens par Philippe SWENNEN (éd.)

    Les démons iraniens appartiennent à la catégorie générique de daēuua- (dēv en pehlevi). Or, il est paradoxal de constater que ce mot est hérité du même mot sanskrit (devá-) qui voulait originellement dire « dieu ». Le latin deus l’atteste. Comment en est-on arrivé là ? Assistons-nous à la naissance de cet univers démoniaque ? Le célèbre prophète Zarathushtra, fondateur supposé de la doctrine mazdéenne, a-t-il joué un rôle dans la redéfinition du contenu sémantique du mot daēuua- ? Cette évolution est-elle le trait distinctif de la religion du monde iranien archaïque ? Comporte-t-elle une définition morale ou politique du mal ? La généalogie et le portrait donnés des démons connaissent-ils des mutations au cours de la longue histoire de la religion iranienne ancienne ? Quel rôle leur attribue-t-on dans les cérémonies religieuses mazdéennes ? C’est à répondre à toutes ces questions que se sont attachés les spécialistes dont ce volume rassemble les contributions.

    Philippe SWENNEN enseigne à l’Université de Liège, où il est titulaire de la chaire « Langues et religions du monde indo-iranien ancien ». C’est dans cette institution qu’il avait fait ses études, avant d’être doctorant de l’Istituto Universitario Orientale di Napoli. Remaniée, sa thèse de doctorat a été publiée en 2004 à Paris sous le titre « D’Indra à Tištrya ».

  • par Pascal BRISSETTE & Marie-Pier LUNEAU (dirs)

    Présentation du volume

    Transvaluant les signes de l’échec et de la réussite, la malédiction de l’écrivain est l’un des grands mythes de la littérature moderne. « Il faut des malheurs, et des plus grands, pour faire ce qu’il y a de plus beau dans le plus beau des arts », écrivait un Louis de Bonald. « Le ressentiment est nécessaire à toute création artistique véritable », écrit plus près de nous un Michel Houellebecq. Ce mythe de la malédiction n’en est pas moins une croyance vécue, ayant orienté des vies entières d’artistes et d’écrivains. Un vaste continent de maudits se dessine ainsi, du XIXe au XXIe siècle, où le poète crotté voisine avec le styliste martyr de son art, où le nègre de génie le dispute au grand artiste sombrant dans la folie, où l’écrivain populaire ne se prive pas quelquefois de cette forme singulière de légitimité que procure le malheur. Le propos du présent volume n’est pas de dresser un nouveau palmarès des poètes maudits ou des acteurs obscurs de la scène littéraire, mais d’examiner les conditions de perpétuation d’une croyance — le malheur de l’auteur comme fondement de la valeur d’une oeuvre — à travers un ensemble de textes et d’images débordant les limites géographiques et culturelles de la France.

    Notice des éditeurs

    Pascal BRISSETTE est professeur à l’Université McGill. Il a publié des ouvrages sur les mythes littéraires en France (La malédiction littéraire, 2005; Bohème sans frontière, 2010, codir. A. Glinoer) et au Québec (Nelligan dans tous ses états, 1998).

    Marie-Pier LUNEAU est professeure au Département des lettres et communications de l’Université de Sherbrooke et codirectrice du Groupe de recherches et d’études sur le livre au Québec (GRÉLQ). Elle s’intéresse à la figure de l’auteur et à l’édition populaire au Québec.

  • Du dramaturge au personnage Par Laurence DAUBERCIES

    Il n’y a pas un « Voltaire », il y a des « Voltaires »successifs. Le jeune François Marie Arouet se fait d’abord connaître sur la scène de la Comédie française, où il fait représenter vingt-deux tragédies entre 1718 et 1778. Ces succès au théâtre ont contribué aux rôles endossés par l’écrivain. Courtisan dans les années 1720, philosophe controversé à partir des années 1730, patriarche adulé dès 1760. L’auteur devenu un mythe est une construction collective. Cette construction est étudiée, dans le présent ouvrage, en portant au jour les liens complexes existant entre les stratégies de légitimation et les postures adoptées par l’auteur au cours de sa carrière et, d’autre part, sa pratique du genre tragique. Sont ici analysées les médiations liant étroitement, au XVIIIe siècle, fable tragique et identité auctoriale. Par divers mécanismes de « traversée du rideau », le dramaturge a été identifié à certains de ses personnages ainsi qu’aux valeurs qu’ils incarnaient. Ces processus d’identification ont contribué non seulement au « devenir écrivain » de Voltaire, mais à sa sacralisation en «patriarche ».

    Collaboratrice scientifique de l’université de Liège (U.R. Traverses), Laurence DAUBERCIES enseigne à la Haute École Charlemagne (Liège). Ses recherches sur la littérature du XVIIIe siècle s’inscrivent dans la perspective de la sociocritique.

  • Patronages sacrés dans l’Europe des Habsbourg

    par Marie-Élizabeth DUCREUX (dir.)

    Ce livre propose une réflexion comparative et transdisciplinaire sur les adaptations aux réformes de la sainteté et des patronages dans les pays gouvernés par les deux branches de la dynastie des Habsbourg à l’époque moderne : l’Espagne et les pays de l’empereur, en particulier la Hongrie, la Bohême et la Basse-Autriche de la fin du XVIe au début du XVIIIe siècle, puis la Sicile entre 1720 et 1730. Ils sont confrontés aux cas des villes et principautés de l’Italie du Nord et à la situation en Pologne-Lituanie. La création en 1588 de la Congrégation des Rites et la publication des nouveaux livres liturgiques romains — le Bréviaire, le Missel et le Martyrologe — entraînèrent dans tout le monde catholique un double mouvement de demande d’approbation des rituels et des calendriers propres. Il s’agissait à la fois de se mettre en conformité avec la normativité universaliste de la Curie et de réaffirmer l’irréductibilité des particularismes. Or, dans les pays concernés ici de l’Europe centrale et orientale, le pluralisme religieux juxtaposait à un catholicisme souvent minoritaire au début du XVIIe siècle, une adhésion importante, parfois majoritaire, aux différents courants de la Réforme en Hongrie, en Autriche et en Pologne-Lituanie, à l’utraquisme et à l’Unité des Frères issus du hussitisme en Bohême. Dans le Grand-Duché de Lituanie et en Ukraine polonaise avait lieu aussi, non sans conflits et résistances, le passage de l’orthodoxie à l’uniatisme. La mise en perspective de situations impliquant donc une recatholicisation, sous des modalités différentes selon les contextes, avec celles de l’Italie et de l’Espagne apporte de nouveaux éléments de réflexion sur un point central de ces remises en ordre : la notion de patronage sacré. Le patronage, en effet, est susceptible d’usages multiples. Il est support d’autant plus fort à la dévotion locale qu’il insiste sur l’attachement à un lieu, à une histoire, à un groupe ou un territoire. Il est aussi un élément d’identification recréant l’idée de la tradition et de la continuité précisément dans une période de grands bouleversements. Enfin, il est un maillon essentiel des politiques symboliques et légitimatrices, dynastiques ou non. En reconstruisant les contributions d’acteurs particuliers dans les demandes de reconnaissances de cultes anciens, en montrant l’existence des réseaux dans la diffusion de nouveaux cultes, ce livre élargit notre compréhension des rôles conférés au culte des saints à l’époque moderne. Il éclaire la place de l’hagiographie et du bréviaire comme matrices d’une littérature vernaculaire en Europe centrale et suggère la plasticité des modèles iconographiques et rhétoriques s’adaptant à une vaste gamme des conceptions de la sainteté moderne, jusqu’à la veille des Lumières.

    Marie-Élizabeth DUCREUX est historienne de la Monarchie des Habsbourg à l’époque moderne et plus spécialement de la recatholicisation de la Bohême. Elle cherche à articuler dans ses travaux les aspects religieux, politiques, culturels et sociaux des transformations en cours dans les différents pays que les Habsbourg gouvernaient en Europe centrale aux XVIIe et XVIIIe siècles.

  • Approches pluridisciplinaires des discours sur les perceptions autres que la vue par Bertrand VERINE (éd.)

    Présentation du volume

    Les recherches actuelles en sciences cognitives attestent que les perceptions de l’être humain font presque toujours coopérer deux ou plusieurs systèmes sensoriels, tandis que les recueils récents consacrés à l’expression des sensations constatent la rareté des travaux existants en dehors du champ visuel. C’est cette face ignorée de la perception et de sa mise en discours que scrutent ici une psychologue, deux historiens de la culture et six linguistes, qui croisent leurs approches sur les textes adressés par des personnes voyantes, malvoyantes et aveugles au concours d’écriture Dire le non-visuel pour le bicentenaire de Louis Braille. La mise en perspective historique de ces textes révèle la persistance globale en Occident, depuis l’Antiquité, d’une série de lieux communs que leurs auteurs s’emploient (souvent inconsciemment) à réécrire, tels que le caractère à la fois hégémonique et illusoire de la vue, la cécité comme malédiction ou comme voyance, l’indicibilité des sensations tenues pour inférieures...L’étude de ces réécritures cherche à identifier les ressources accessibles aux locuteurs non experts pour désigner les propriétés auditives, olfactives, tactiles et gustatives. Par-delà, l’observation des discours de personnes aveugles précoces permet de s’interroger sur la catégorie, apparemment paradoxale, des images tactiles à distance. Les neuf chapitres de l’ouvrage apportent ainsi de nouvelles réponses aux questions, classiques en philosophie et en psychologie, de la hiérarchie des sens, de l’existence, ou non, et de la spécificité éventuelle d’un « monde des aveugles » ou d’un « discours d’aveugle ». En citant des exemples nombreux et substantiels, tous s’attachent à la représentation langagière des sensations, non seulement en termes d’adéquation des mots aux choses, mais de fonctionnement cognitif et d’interaction des sujets avec leur environnement.

    Table des matières

    Bertrand Verine Mettre en discours les perceptions auditives, olfactives, gustatives et tactiles : le corpus du concours du bicentenaire de Louis Braille

    Carl Havelange D'une rive à l'autre : la mise en récit des stéréotypes de la cécité

    Alain Rabatel Du rôle du perceptuel en image dans la référenciation des perceptions autres que visuelles   

    Michèle Monte Des bruits et des odeurs. Étude lexicométrique et contextuelle de l’expression des perceptions dans le corpus FAF Dire le non-visuel 

    Catherine Détrie Les mots sont faits pour être vécus et non pas regardés : rôle esthétique ou nécessité esthésique de la métaphore dans la représentation des sensations?

    Lucile Gaudin-Bordes & Geneviève Salvan L’hypallage : un opérateur synesthésique ?    

    Bertrand Verine Représentations perceptives et modalisation : l’insécurité discursive des perceptions autres que la vue

    Viktoria von Hoffmann Les mots du goût : lieux communs et réécritures        

    Bertrand Verine Pour une approche des perceptions tactiles en discours

    Virgínia Kastrup Images mentales de personnes aveugles congénitales et précoces : le cas des images tactiles distales   

    Notice de l'éditeur

    Bertrand Verine enseigne la linguistique textuelle à l’université Montpellier 3. Ses recherches au laboratoire Praxiling portent sur l’organisation du discours et le marquage de la subjectivité dans l’oral spontané ou médiatique, et l’écrit – des SMS à la littérature.

  • par Jiří SVOBODA (éd.) Résumé indisponible.
  • Dragon Ball

    25,50
    une histoire française par Bounthavy SUVILAY

    Dragon Ball n’est pas qu’un manga créé par Akira ­Toriyama en 1984. L’univers de fiction s’étend sur une multitude de supports et il se déploie aujourd’hui encore à travers diverses continuations et séries dérivées. La diffusion de son adaptation animée à la télé­vision est même à l’origine du développement des mangas traduits en France. Les productions contem­poraines prennent d’ailleurs en compte l’importance graduelle des publics occidentaux à mesure que le marché intérieur japonais décline.

    Lors des circulations de produits culturels, les acteurs des sociétés locales occupent une position de récep­teurs premiers. Ils interprètent l’œuvre selon le para­digme de lecture de leur pays et ils n’ont pas toujours accès à l’histoire des genres dans laquelle s’inscrit l’objet source. Leurs préconceptions déterminent la manière dont celui-ci est traduit et remodelé. Plu­sieurs stratégies se sont succédées afin d’adapter les objets culturels étrangers aux conventions hexa­gonales. Elles correspondent à des réceptions diver­gentes, chacune produisant des écarts esthétiques qui font émerger un nouveau cadre de compréhen­sion. Ces modifications manifestent les successions d’horizons d’attente de ce premier public (nouvelle traduction, réédition). En retour, ces objets culturels transformés ont modifié à la fois cet environnement cible et l’écosystème source. Les adaptations occiden­tales circulent vers l’Asie et changent à leur tour les conventions de production et de réception.

    Prenant appui sur les productions liées à Dragon Ball, cette étude montre comment les adaptations et les circulations internationales modifient les objets culturels. En ce sens, l’objet matériel témoigne de la concrétisation d’un cadre de compréhension. Il est un dispositif rendant visible l’articulation entre production, diffusion et réception. Il concrétise un dialogue où les différents publics renégocient le réfé­rent et les manières de l’appréhender. L’histoire des réceptions permet ainsi de saisir les processus his­toriques ayant conduit à ces transformations culturelles.

    Agrégée de Lettres modernes, Bounthavy Suvilay est docteur en Littérature. Ses recherches portent sur les transformations liées aux adaptations des récits de fiction dans différents médias et leurs impacts sur les réceptions divergentes des œuvres selon les pays. Spécialiste du jeu vidéo, elle a également publié Indie Games – Histoire, artwork, sound design des jeux vidéo indépendants (Paris, Bragelonne, 2018).

  • Quelles influences pour quels résultats ? Quentin Detienne

    Le droit économique européen tend-t-il à faire converger les systèmes de pension de retraite vers un même modèle, et si oui, lequel ? C’est à cette question que cet ouvrage se propose de répondre. Il explore les contraintes que font peser le droit européen de la concurrence et la libre prestation des services, d’une part, et la gouvernance économique et budgétaire, d’autre part, sur l’organisation de la première branche, en termes financiers, des systèmes de sécurité sociale nationaux que constituent les pensions accordées aux travailleurs lorsqu’ils accèdent à la retraite. Ce parcours dans les ressorts des constitutions micro-économique et macro-économique de l’Union et leurs effets sur les pensions de retraite passe par une discussion serrée de mécanismes juridiques pointus. Mais il amène aussi à aborder certaines questions fondamentales, comme celle de savoir ce qui distingue radicalement une assurance dite sociale du produit d’assurance proposé sur un marché, ou celle des liens entre la façon dont le travail est valorisé et la conception du droit à la pension de retraite. Ou encore celle, plus englobante, des valeurs que charrie le droit du marché intérieur tel qu’il est interprété par la Cour de justice de l’Union européenne. Dans la partie consacrée à la gouvernance économique et budgétaire, l’étude revient également sur l’impressionnante refonte du système de pension de retraite opérée en Grèce à l’occasion des interventions européennes dans la gestion de la crise de la dette publique du pays, un épisode parmi les plus épineux de l’histoire de l’intégration économique européenne.

    Quentin Detienne est docteur en droit et titulaire d’un master en philosophie. Depuis 2019, il est professeur de droit de la sécurité sociale belge et de droit social européen et international à l’Université de Liège. Cet ouvrage est une version légèrement remaniée de sa thèse de doctorat.

  • Raymond M. Lemaire, expériences pionnières entre principes et pratiques Claudine HOUBART

    Les années 1960 constituent une période clé dans l'histoire de la conservation du patrimoine bâti. Au-delà de la notion de monument historique, héritée du XIXe siècle, des expériences et réflexions dessinent les contours de la réhabilitation des quartiers anciens, à l’initiative, notamment, du Conseil de l'Europe. La portée de ces initiatives, qui conduiront à un changement d'attitude radical à l'égard de ces quartiers passant du statut de taudis à celui de modèle, s'étend rapidement au-delà du Vieux Continent, notamment par le biais du Conseil international des Monuments et des Sites (ICOMOS), fondé en 1965. Le Belge Raymond M. Lemaire (1921-1997) est un acteur important de cet épisode. Après des débuts consacrés à la récupération des œuvres d'art pillées lors de la seconde guerre mondiale puis à la restauration monumentale, sa carrière prend un tournant international lorsqu'il participe au congrès de Venise (1964) et devient, l’année suivante, le premier Secrétaire général de l'ICOMOS. À ce titre, il participe aux débats initiés par le Conseil de l'Europe tout en menant plusieurs opérations de réhabilitation en Belgique, notamment à Louvain, Bruxelles et Bruges. Basé sur une importante recherche en archives, en particulier au sein du fonds légué par Raymond Lemaire à la KU Leuven, ce livre aborde cet épisode de l'intérieur. Loin d'une posture hagiographique, il met en lumière la complexité des processus et les multiples acteurs impliqués dans la formulation de principes internationaux comme dans la concrétisation de projets de terrain. L’ouvrage est composé de deux parties complémentaires. La première retrace, en parallèle, le parcours de Raymond Lemaire de l’archéologie à l’urbanisme, et l’émergence de la conservation intégrée; la seconde s’attache à trois études de cas bruxelloises dans une perspective micro-historique. Tout en éclairant un moment peu étudié de l’histoire de la conservation urbaine et en offrant une première biographie de Raymond M. Lemaire, cet ouvrage veut également susciter la réflexion sur la construction et l’usage des principes et doctrines dans le champ du patrimoine.

    Claudine Houbart est architecte, historienne de l’art et titulaire d’un master spécialisé en conservation-restauration. Elle a consacré son doctorat (KU Leuven, 2015) à l’œuvre de R.M. Lemaire dans le domaine de la réhabilitation urbaine. Au sein du groupe de recherche DIVA (ULiège), elle consacre ses recherches à l’histoire et aux théories contemporaines du patrimoine.  

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