• Controverses et propositions

    par Claude CALAME et Bruce LINCOLN

    Présentation du volume

    Comparer les comparables ? Comparer les comparatismes ? Pourquoi et comment comparer ? La première interrogation a été formulée par Emmanuel Lévinas dans le questionnement sur les relations avec autrui; elle a été transférée récemment dans le domaine de l’anthropologie culturelle, et plus particulièrement dans celui de l’histoire des religions. Les doutes entretenus par les grandes entreprises comparatistes, de J.G. Frazer à Cl. Lévi-Strauss en passant par M. Eliade ou G. Dumézil, ont suscité la seconde, plus récemment encore. Quant à la troisième elle est l’objet, pour les religions antiques, des contributions réunies dans le présent volume, dans des tentatives devenues désormais plus modestes et plus expérimentales. En effet, pour l’Antiquité, les principes de l’analyse structurale dans l’anthropologie culturelle et sociale des années 1960 ont conduit soit au paradigme indo-européen des trois fonctions, soit à un renouveau du paradigme sémitique : approche moins diachronique que synchronique dans le premier cas ; fréquente perspective historique de dérivation dans le second. Déconstructionisme et relativisme postmoderniste ont contribué à déstabiliser la belle assurance des oppositions et schémas structuraux. Ils ont montré les risques d’un universalisme et d’un essentialisme naturalisant. Désormais, la démarche comparative est revenue à des pratiques moins ambitieuses, soit sur le mode du questionnement et de l’expérimentation autour d’un problème, soit sur le mode de la comparaison différentielle à la recherche de spécificités définies par contraste, soit encore sur le mode dialogique et réflexif qui est aussi devenu celui de l’anthropologie culturelle et sociale. À l’exemple des phénomènes que nous plaçons sous l’étiquette de la religion, comment réhabiliter une démarche comparative à la fois rigoureuse et critique ? Questionnements donc, à partir d’exemples précis, sur les modèles d’intelligibilité dont nous nous inspirons, dans la dialectique parfois conflictuelle entre catégories « émiques » et catégories « étiques », pour refonder une analyse comparative productive, en histoire des religions en particulier et en sciences humaines en général.

    Table des matières

    Claude Calame et Bruce Lincoln, Les approches comparatives en histoire des religions antiques : controverses récurrentes et propositions nouvelles

    Maurizio Bettini, Vertumnus ou les aphormaí de l’anthropologue classique : approches comparatives et religion romaine

    Claude Calame, Comparatisme en histoire anthropologique des religions et regard transversal : le triangle comparatif

    Marcel Detienne, Entrer en religion et comparer

    Page duBois, Thirty-six Views of Mytilene: Comparative Approaches to Ancient Lesbos

    David Frankfurter, Comparison and the Study of Religions of Late Antiquity

    Bruce Lincoln, Theses on Comparison

    John Scheid, L’oubli du comparatisme dans certaines approches récentes des religions antiques

    Notice des éditeurs

    Claude CALAME, anthropologue et historien de l’Antiquité, spécialiste des poétiques grecques, est directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales à Paris où il est membre du Centre AnHiMA (Anthropologie et Histoire des Mondes Anciens) et du CRAL (Centre de Recherche sur Arts et la Littérature).

    Bruce LINCOLN, spécialiste en histoire comparée des religions antiques, est Caroline E. Haskell Professor of the History of Religions à la Divinity School de l’Université de Chicago où il est associé aux Départements d’Anthropologie et de Classics, et membre du Center for Middle Eastern Studies and Committee on Medieval Studies.

  • Portefeuille de lectures par GEUENS, Geoffrey BLOC 1 du grade de Master en Communication multilingue (à finalité) 
  • Par MIGNON, Jacques / HAUBRUGE, Eric / FRANCIS, Frédéric

    Quelques insectes particuliers sont identifiables du premier coup d’œil ou par comparaison avec des illustrations de qualité. Malheureusement, il s'agit là d'exceptions et l'étude des insectes est souvent rendue complexe par la nécessité d'utiliser une loupe binoculaire et de maîtriser un vocabulaire spécifique difficilement accessible aux néophytes.

    Principalement destinée à l'enseignement de l'entomologie, la présente clé d'identification permet de donner un nom à quelque 180 familles ou super-familles d'insectes parmi les plus couramment rencontrées en Europe. Le vocabulaire utilisé est accessible à toute personne ayant des notions de base de la morphologie des insectes. Un glossaire et des figures permettent de combler certaines lacunes et de donner sens aux critères d'identification rencontrés.

    Reconnaître un insecte au niveau de la famille permet d'obtenir rapidement des précisions sur sa biologie et constitue une étape indispensable vers une connaissance approfondie des différentes espèces.

    A propos des auteurs

    Jacques MIGNON, Eric HAUBRUGE et Frédéric FRANCIS sont tous trois docteurs en sciences agronomiques de Gembloux Agro-Bio Tech (Université de Liège) mais ils sont surtout passionnés d'entomologie depuis leur plus jeune âge et engagés à différents niveaux dans l'enseignement et la vulgarisation de l'entomologie.

  • Tome I Méthodes électrochimiques d’analyse par EPPE, Gauthier BLOC 3 du grade de Bachelier en Sciences chimiques BLOC 1 du grade de Master en Ingénieur civil en Chimie et Science des matériaux 
  • Tome III Méthodes spectroscopiques d’analyse par EPPE, Gauthier BLOC 3 du grade de Bachelier en Sciences chimiques BLOC 1 du grade de Master en Ingénieur civil en Chimie et Science des matériaux BLOC d’aménagement au Master en Sciences chimiques 
  • Travaux pratiques par EPPE, Gauthier BLOC 3 du grade de Bachelier en Sciences chimiques 
  • Tome II Introduction à la spectrométrie de masse par EPPE, Gauthier BLOC 3 du grade de Bachelier en Sciences chimiques BLOC 1 du grade de Master en Ingénieur civil en Chimie et Science des matériaux
  • Tome II Introduction à la chromatographie et à la spectrométrie de masse par EPPE, Gauthier BLOC 1 du grade de Master en Ingénieur civil en Chimie et Science des matériaux 
  • Méthodes physiques Problèmes d’électrochimie Répétitions par EPPE, Gauthier BLOC 3 du grade de Bachelier en Sciences chimiques 
  • Méthodes de séparation par EPPE, Gauthier BLOC 2 du grade de Bachelier en Sciences chimiques 
  • Exercices par EPPE, Gauthier BLOC 2 du grade de Bachelier en Sciences chimiques BLOC 3 du grade de Bachelier en Sciences de l’Ingénieur (orientation Ingénieur civil) BLOC 1 du grade de Master en Ingénieur civil en Chimie et Science des Matériaux 
  • Travaux pratiques par EPPE, Gauthier BLOC 2 du grade de Bachelier en Sciences chimiques 
  • Méthodes chimiques d’analyse (2e partie) Oxydimétrie et Précipitation par EPPE, Gauthier BLOC 2 du grade de Bachelier en Sciences Chimiques BLOC 3 du grade de Bachelier en Sciences Géologiques, Ingénieur Civil Chimie et Science des matériaux BLOC 1 du grade de Master en Ingénieur Civil en Géologie
  • Méthodes chimiques d’analyse (1ère partie) Acidimétrie et complexométrie par EPPE, Gauthier BLOC 2 du grade de Bachelier en Sciences Chimiques BLOC 3 du grade de Bachelier en Sciences Géologiques, Ingénieur Civil Chimie et Science des matériaux BLOC 1 du grade de Master en Ingénieur Civil en Géologie 
  • par EPPE, Gauthier BLOC 2 du grade de Bachelier en Sciences biologiques
  • Travaux pratiques par EPPE, Gauthier BLOC 2 du grade de Bachelier en Sciences biologiques 
  • Fécondités, Infécondités, Alter-fécondités par BRIGITTE LIEBECQ et CLAIRE GAVRAY (dir.)

    Ne pas avoir d’enfant, ne pas être mère, in-fécondité… Comment se fait-il que nos tendances verbales penchent vers la « lacune » plutôt que vers le « plein » quand il s’agit de nommer certains trajets de vie ? Les Hannah Arendt, Virginia Woolf, ou Rosa Parks n’auraient-elles pas laissé de trace féconde dans l’histoire du monde, simplement parce qu’elles n’ont pas procréé biologiquement ? Pourquoi restreindre la fécondité à l’enfantement ? Et pourquoi parler d’un « refus des femmes » d’« avoir des enfants », comme le font régulièrement les médias et même la recherche, alors que des statistiques récentes font apparaître que le fait de ne pas procréer serait en majorité dû à une multitude de circonstances plutôt qu’à ce qu’on nomme, par habitude, un « choix ». Dans nos sociétés occidentales où la structure des familles est en pleine mutation et où les récentes évolutions technologiques autour de la naissance bousculent les habitudes ancestrales d’envisager la parentalité, le moment est venu de reconnaître qu’il y a bien des manières de perpétuer l’espèce humaine. En abordant cette interrogation à partir des habitudes langagières, cet ouvrage collectif propose de penser un féminin dissocié de la maternité qui reconnaisse la variété des fécondités alternatives individuelles au sein d’un collectif fécond, les « alter-fécondités », ces fécondités spirituelles, émotionnelles, intellectuelles, relationnelles qui existent à côté de la fécondité procréatrice.

    Brigitte Liébecq, licenciée en philologie germanique de l’ULiège, auteure de récits et recueils poétiques, a animé un atelier d’écriture autour du fait de ne pas procréer. Rafraîchir nos énonciations à ce propos de manière féconde, et faire appel à une approche transversale pour aborder les sujets sont les axes de son travail. Claire Gavray, docteure en sociologie et cofondatrice du FERULiège, a adopté les lunettes de genre dans l’ensemble de ses recherches et enseignements, dont ceux qu’elle a donnés dans le master interdisciplinaire et interuniversitaire en études de genre. Elle reste aujourd’hui active dans les milieux de la recherche et associatifs.

  • par Atelier Sorcier ASBL

    Notre société a longtemps cherché à séparer l'art de la science, jugeant ces deux disciplines résolument divergentes. A première vue, la subjectivité de l'art et l'impartialité des sciences peuvent paraître contradictoires. Mais l'une comme l'autre touchent pourtant à la pensée, à l'intuition, à la sensibilité, à l'imagination. L'art, comme la science semblent nous parler avant tout de l'homme et de son rapport à la vie. L'artiste dans son atelier et le scientifique dans son laboratoire sont animés d'une même curiosité, d'un même esprit créatif et non-conformiste. Au travers de leurs œuvres et de leurs recherches, ils contribuent à un désir identique de comprendre le monde, et de nous le rendre intelligible. Et c'est justement parce que l'art et la science nous offrent des manières différentes mais complémentaires d'appréhender la réalité dans toute sa complexité que je suis convaincu que les deux disciplines peuvent mutuellement s'enrichir.

    Je suis donc très heureux que notre Université participe au projet "Art et Science" qui encourage, depuis plusieurs années déjà, une démarche similaire auprès des jeunes. Cette collaboration entre art et sciences ne peut qu'éveiller leur curiosité, favoriser leur épanouissement, stimuler leur créativité et permettre un foisonnement de questions et de nouvelles idées.

    Professeur Eric Haubruge, Vice-Recteur de l'Université de Liège/Gembloux Agro-Bio Tech.

  • Note sur M. Bergson et Note conjointe sur M. Descartes par Andrea CAVAZZINI & Jonathan SOSKIN

    Au-delà de l’apologie circonstancielle du bergsonisme contre ses adversaires rationalistes et thomistes, les deux textes testamentaires de Charles Péguy constituent l’une des traversées les plus éloquentes, inséparable d’une reprise originale, de la philosophie de Bergson. Le gérant des Cahiers de la Quinzaine y renouvelle la métaphysique du temps depuis une analyse critique de la société de son temps. Avec cet engagement du bergsonisme, c’est le legs philosophique de Péguy lui-même que la Note sur M. Bergson et la Note conjointe sur M. Descartes recueillent en dernière instance. De là qu’elles demeurent sans équivalent pour aborder ou méditer cet auteur insaisissable. Socialiste utopiste, dreyfusard militant, poète chrétien, nationaliste enragé : les ultimes écrits de Péguy invitent à déposer ce kaléidoscope pour découvrir un penseur à la hauteur de son époque de crise, peut-être aussi de la nôtre. Plus profondément que deux philosophes français, c’est une réflexion métaphysique sur la scission radicale de la durée incarnée et une critique sociale de sa dénégation qui sont ici conjointes. Si bien qu’au seuil du désastre on ne trouve pas, sous la plume de ce va-t-en-guerre mélancolique, une théorie du déclin glorifiant le passé national, mais une ode à la « mouvance » du présent et une dénonciation de son gel catastrophique sous les règnes complices de l’argent et du positivisme. Péguy articule par-là, à une interprétation hardie de la métaphysique bergsonienne qui annonce les philosophies de l’événement, une étonnante contribution aux critiques marxistes de la modernité capitaliste et du mythe du progrès. Versant bergsonien d’un réquisitoire antimoderne, les Notes en sont aussi bien le pendant : un plaidoyer pour l’assomption de cet éternel passage du temps que refoulent tous les cultes de l’habitude et de la mémoire. De quoi rendre possible une réappréciation de Charles Péguy et de sa position singulière, entre diagnostic de la crise et affirmation de l’espérance.

    Andrea CAVAZZINI est membre du Groupe de Recherches Matérialistes et de l’Association « Louis Althusser » ; il a notamment publié Enquête ouvrière et théorie critique (PULg, 2013).

    Jonathan SOSKIN (Université de Liège, Université de Toulouse-Jean Jaurès) rédige actuellement une thèse de doctorat sur la genèse de la philosophie de Gilles Deleuze.

  • par MICHIELS, Olivier Faculté de Droit, Science politique et Criminologie 

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