• par Archibald MICHIELS

    Marbre et monuments n'ont qu'un moment, mes lignes ont charge de l'éternel. Ta place est ici, dans ma lumière, et non dans la pierre que le temps ronge de lichen et salit de poussière. Quand la guerre décapitera les statues, fouillera la maçonnerie, ni le fer ni le feu n'atteindront la mémoire où tu vis. Laissant derrière toi la mort et l'oubli, tu poursuivras ta route ; pour ce qu'il reste de vie à ce monde, les bouches et les yeux se rempliront de ta louange. Jusqu'au jour dernier, qui te verra te lever en ta personne, ta vie est ici ; ta demeure, le regard des amants.

    À chacun son Shakespeare – les pièces sont nombreuses dans la demeure du Père. Je le lis dans la lignée de Catulle et Villon. Je lui vois le meilleur Donne comme successeur.

    Archibald MICHIELS, né en 1951, est docteur en Philosophie et Lettres de l’université de Liège et l’auteur de divers recueils de poésie, parmi lesquels Veilleur, où en est la nuit ? (Éditinter, Soisy-sur-Seine, 2002).

  • Dupin, Holmes, Peirce par Umberto ECO & Thomas A. SEBEOK (dirs)

    Présentation du volume

    Qu’y a-t-il de commun à l’investigation policière, l’histoire de l’art et la médecine ? Une méthodologie et plus encore un même modèle scientifique pourraient-ils opérer de façon transversale dans ces trois domaines ? L’ouvrage dirigé par Umberto Eco et Thomas A. Sebeok, paru en 1983 aux Presses Universitaires de l’Indiana et dont est proposée ici pour la première fois une traduction française, effectue un rapprochement fructueux de ces différents champs qui partagent le recours à l’enquête, elle-même fondée sur le prélèvement et l’analyse des indices. Ainsi, la formulation d’hypothèses ancrées dans un raisonnement que Charles Sanders Peirce nommait « abduction » nourrit-elle le spectre très large du paradigme indiciaire fournissant au chercheur des pistes sémiotiques fécondes qu’il aurait tort de ne pas suivre. Sur les traces de Dupin, Holmes et Peirce, les auteurs des différents textes rassemblés par Umberto Eco et Thomas A. Sebeok s’emparent des questions essentielles qui président à toute recherche, quelle qu’en soit la nature : l’historien de l’art, le médecin et le détective sont avant tout sémioticiens et au-delà, tout chercheur qui appréhende son objet d’étude comme une énigme à résoudre en découvrant et interprétant des indices. Cet ouvrage propose de confronter l’ensemble des pratiques investigatrices qui mettent en question les méthodes d’observation et d’analyse de l’enquêteur. Ces dernières se manifestent chez tout professionnel du signe, qu’il soit savant ou praticien, soucieux de s’interroger sur leur logique sous-jacente.

    Notices des éditeurs

    Umberto ECO fut, jusqu’en 2008, professeur de sémiotique à l’université de Bologne. Il est notamment l’auteur de La Production des signes, Lector in fabula, Sémiotique et philosophie du langage, Les Limites de l’interprétation.

    Thomas A. SEBEOK (1920-2001) fut professeur de linguistique, sémiotique et anthropologie à l’université d’Indiana. Ses nombreuses publications comprennent la tétralogie sémiotique : Contribution to the Doctrine of Signs, The Sign & its Masters, The Play of Musement, et I Think I Am a Verb.

    Traduit par Rémi Clot-Goudard, Estelle Diksa-Grand, Viviane Huys, Denis Vernant Préface de Jean-Marie Klinkenberg

  • Analyse du fonctionnement d’une aire de boucherie soutirée par un réseau karstique par Dominique CLIQUET (dir.) Table des matières Avant-propos | Marcel Otte et François Fichet de Clairfontaine Préface | Yves Coppens Introduction Chapitre 1 : Présentation et découverte du site – Presentation and discovery of the site (Dominique Cliquet, Gilles Hervieu, Pierre-Amaury Hervieu et Jean Barge) Situation et contexte géographique Découverte du site et déroulement de l’intervention Problématique et méthodologie Nature des vestiges Chapitre 2 : Géologie du site – Geology of the site (Olivier Dugué) Cadre géodynamique de l’Europe du nord-ouest au Jurassique moyen Le bassin sédimentaire jurassique normand Historique des études sur les terrains bathoniens du Bessin et de la Campagne de Caen La mise en place de la plate-forme carbonatée armoricaine bathonienne La carrière de Ranville Pour conclure … Chapitre 3 : Contexte géomorphologique du karst – Geomorphological context of the karst (Sylvie Coutard) Rappel du contexte géologique Les dépôts à galets à 43 m NGF Terrasses et karsts dans la vallée de l’Orne Description de la couverture quaternaire Évolution quaternaire du secteur de Ranville et lien avec le remplissage du karst Pour synthétiser… Chapitre 4 : Datation du remplissage du karst effectuée sur dents de mammifères fossiles par la méthode RPE / U-Th combinées – Dating of the karst fill using U-Th/ESR combined methods on fossil mammal teeth (Jean-Jacques Bahain, Giulia Gruppioni, Christophe Falguères et Jean-Michel Dolo) La datation par combinaison des méthodes RPE et U-Th Application aux échantillons de Ranville Conclusion Chapitre 5 : Etude du karst – The karst study (Joël Rodet) Introduction Qu’est-ce que le karst, ses apports à l’archéologie Les phénomènes karstiques de Ranville Conclusion Chapitre 6 : Remplissage du karst – The karst fill (Dominique Cliquet) Etude taphonomique des artefacts lithiques et des vestiges de faune Qu’en est-il du phasage des évènements ? En guise de conclusion Chapitre 7 : La faune – Fauna (Patrick Auguste) Bref historique de l’état des connaissances sur les faunes mammaliennes pléistocènes en Normandie La faune de Ranville : identification et description des taxons Interprétations paléoécologiques et biochronologiques Analyse taphonomique de l’accumulation osseuse de Ranville L’Homme et l’animal à Ranville : acquisition et traitement des ressources animales Ranville : un gisement particulier ou bien un cas récurrent durant le Paléolithique ? Conclusions sur la faune de Ranville Chapitre 8 : Les industries lithiques – The lithic industries (Dominique Cliquet) Les matières premières Méthode d’étude La série « émoussée » ou ensemble A La série « fraîche » ou ensemble B Caractéristiques et signification typo-technologique de l’ensemble B Comparaison entre les ensembles A et B et les deux artefacts collectés en place dans la nappe alluviale L’ensemble B du site de Ranville dans le complexe technologique du Pléistocène moyen récent du Nord de la France Apports de l’étude du mobilier lithique à la détermination de la fonction du site Chapitre 9 : Contribution à l’approche des modes de vie au Pléistocène moyen récent en Europe septentrionale – A contribution to understanding behaviors during the late Middle Pleistocene in Northern Europe (Dominique Cliquet et Patrick Auguste) Constitution et évolution du site L’environnement du site : le milieu Nature et fonction du site Durée d’occupation et saisonnalité Pour une approche du fonctionnement d’un site au sein d’un territoire Qui est l’artisan du site de Ranville ? Planches hors texte Conclusion (Dominique Cliquet, Patrick Auguste, Joël Rodet, Sylvie Coutard, Jean-Jacques Bahain, Giulia Gruppioni, Christophe Falguères,Jean-Michel Dolo, Olivier Dugué, Gilles Hervieu, Pierre-Amaury Hervieu et Jean Barge) Bibliographie Résumés – Abstract Index Liste des auteurs
  • par S. VASYLYEV, A. SINITSYN, M. OTTE (edit.)

    Actes du colloque international de la 8e commission de l'UISPP, qui s'est tenu à Saint Petersbourg en 2016. Le Sungirien est décrit en tant que tradition culturelle du début du Paléolithique supérieur en Europe orientale, à travers son historiographie, sa chronologie, ses productions lithiques et en matières dures animales, ses traces d'habitat, ses ornements...

  • La réception internationale de la pensée de Pierre Bourdieu par Jacques DUBOIS, Pascal DURAND, Yves WINKIN (dirs)

    La catégorie du symbolique joue un rôle central dans la pensée de Pierre Bourdieu. Elle a pourtant a été assez peu théorisée en tant que telle, alors que d’autres notions clés, comme celles d’habitus ou de champ, ont fait l’objet de reprises méthodiques et de commentaires minutieux. C’est à combler cette lacune que l’on s’emploie dans le présent ouvrage, en faisant valoir que le symbolique concentre la démarche du sociologue dans ce qu’elle a de plus singulier. Sociologues, philosophes, théoriciens du langage, spécialistes de la littérature ou des médias, les auteurs réunis ici procèdent à cette réévaluation sous trois aspects, qui correspondent à autant de champs de réflexion : anthropologie, culture et politique. Au-delà, c’est du rayonnement international de l’œuvre de Pierre Bourdieu qu’il s’agit de témoigner, et aussi de la diversité des objets qu’une même discipline de pensée continue de prendre en compte : de la gastronomie à la photographie, des littératures périphériques à l’art d’avant-garde, des politiques de contrôle social aux pratiques journalistiques. Le présent volume constitue une nouvelle édition des Actes du colloque qui s’est tenu au Centre Culturel International de Cerisy du 12 au 19 juillet 2001 avec la participation du sociologue, dont l’intervention est recueillie au sommaire. L’introduction générale en a été mise à jour afin de faire place aux développements apportés par celui-ci au concept de symbolique dans ses cours au Collège de France sur la genèse de l’État, publiés entre-temps. L’épilogue de l’ouvrage est assuré par l’écrivain Annie Ernaux.

  • Gestes, formes, sens

    Par Valeria DE LUCA

    Est-il possible de « sémiotiser » la danse ? En quoi consisterait cette opération de la pensée ? Quelle serait la contribution que la sémiotique peut apporter aux savoirs chorégraphiques ? Cet ouvrage vise à répondre à ces questions à partir du cas d'une danse sociale, le tango argentin.

    Le caractère sémiotique de la danse, à savoir sa capacité de produire et de stabiliser des configurations de sens spécifiques, s’est avéré problématique dans la tradition structurale aussi bien du point de vue théorique que méthodologique. Pourtant, en dépit de la qualité éphémère du geste dansant, la variété et les attestations de ses manifestations sémiotiques ne font nul doute. Le tango argentin est dans ce sens emblématique, car il se déploie sur plusieurs niveaux d’appréhension sémiotique: le corps dansant, des pratiques sociales, des institutions, des imaginaires culturels et identitaires.

    Dans cette perspective, l’ouvrage analyse le tango argentin à partir de la constitution de l’acte de danse en ceci qu’il est indissociable de la pratique du bal. Ainsi, il propose une approche sémiogénétique du tango, qui tient compte de ses multiples niveaux de manifestation et de leur dynamique. Du point de vue méthodologique, l’imbrication des traditions post-structurales et morphogénétiques permet de concevoir un modèle plus général du geste dansant qui puisse s’appliquer à d’autres danses à vocation « pratique ». C’est ainsi qu’il faut comprendre la suite gestes, formes, sens: une trajectoire qui décrit la sémiose de ses phases de germination à sa stabilisation et sa transmission culturelle.

    L’ouvrage est accompagné d’une annexe iconographique du fonds « Carlos Vega », ethnomusicologue argentin et pionnier d’une approche analytique du tango argentin basée sur la notion de « forme chorégraphique ». Les images issues de ce fonds sont inédites dans l’espace francophone européen.

    Valeria De Luca est Maître de conférences en sciences du langage et sémiotique à l'Université de Limoges. Ses recherches portent sur les concepts de forme et de geste, et sur la dimension figurale de la signification, ainsi que sur des sujets à la frontière entre sémiotique, esthétique et écologie, telles que l’ambiance, la matérialité et la performance.

  • par Antoine DECHÊNE et Michel DELVILLE (dirs)

    Ce livre s’attache à décrire un avatar singulier du roman policier d’Edgar Allan Poe à nos jours. Il en illustre la capacité d’intégrer des enjeux et considérations qui dépassent les méthodes et ambitions traditionnelles de la littérature policière eu égard, d’une part, à sa diversité et sa complexité formelle et culturelle, et, d’autre part, à l’extrême richesse de son réseau intertextuel. En envisageant un large corpus de textes littéraires, filmiques, théoriques ou encore philosophiques, cet ouvrage considère le développement du genre dans sa continuité et dans ses ruptures selon une perspective transmédiale et transdisciplinaire. Cette dernière semble particulièrement adaptée à l’étude d’un objet qui prend sa source dans la circulation et l’interpénétration des discours littéraire, esthétique et scientifique qui caractérisent les écrits de Poe, de ses premiers contes et nouvelles à Eurêka, œuvre ultime située aux confins de l’essai philosophique, du poème en prose et du traité cosmologique. Cette promiscuité générique et discursive fait du « thriller métaphysique » un champ de recherche transdisciplinaire par excellence. Comme son nom le laisse entendre, ce paragenre de la fiction policière apparaît comme un objet duel tiraillé entre le réel et l’idéel, le monde sensible et les espaces transcendantaux. Les textes réunis ici démontrent par ailleurs que le thriller métaphysique est ancré autant dans la représentation que dans la critique de la représentation : il pratique le plus souvent une approche autoréflexive tout en s’inscrivant dans un champ référentiel très vaste. À cet égard, ce livre n’a d’autre ambition que d’éclairer la généalogie complexe du thriller métaphysique et d’en élucider quelques cas exemplaires de la diversité des pratiques de création et de réception d’un genre aspirant au mystère de l’irrésolu et de l’inexplicable.

    Antoine DECHÊNE est doctorant à l’Université de Liège au sein du département de langues et littératures modernes et du CIPA. Ses recherches portent sur la généalogie du récit policier dit « métaphysique ».

    Michel DELVILLE est l’auteur de Crossroads Poetics (2013), Undoing Art (avec Mary Ann Caws, 2016), The Politics and Aesthetics of Hunger and Disgust (avec Andrew Norris, 2016) et de nombreux autres ouvrages consacrés aux études interdisciplinaires dans le domaine des sciences humaines.

  • Paléoécologie et archéologie d’un site du Paléolithique supérieur récent par Michel TOUSSAINT et al. Résumé indisponible.
  • Résurrection d’un site classique en Wallonie par Marcel OTTE & Lawrence G. STRAUS (dir.) Résumé indisponible.
  • En hommage à Patricia Willson Céline LETAWE et Christine PAGNOULLE (dir.) Vouloir-Traduire, « translaturire », ce néologisme cher à Patricia Willson exprime l’élan qui anime son activité d’écriture et d’enseignement. Rédigés par des collègues, des ami·es et des disciples, les dix-neuf chapitres de ce volume illustrent cet engagement, directement ou par ricochet. Au centre du recueil, des traductions de trois textes tirés de Página impar nous font entendre (en anglais et en français) comment Patricia Willson conçoit la traduction. Toujours, en tout cas, engagée (l’espagnol dit « compromise ») dans le siècle. Les trois premiers chapitres du volume témoignent de ce qu’elle a réalisé à Buenos Aires. Les deux suivants proposent des réflexions traductologiques sur des situations impliquant des tensions politiques. Dans la seconde moitié du livre, chaque chapitre est relié à la traduction d’une œuvre. Tantôt il s’agit de commentaires sur une ou plusieurs traductions existantes, tantôt de traductions inédites. Certains combinent les deux, comme ce fascinant chapitre qui propose des extraits du journal d’un traducteur. Le dernier chapitre, traduction française d’un entretien avec un traducteur militant allemand, est à la fois un point d’orgue et une synthèse de ce qu’apporte le passage par la traduction. Céline LETAWE est docteure en Philosophie et Lettres et titulaire d’un DES en Traduction. Elle est enseignante-chercheuse à l’université de Liège, où elle enseigne la traduction allemand-français. Christine PAGNOULLE enseignait les littératures anglaises et la traduction à l’université de Liège. Elle reste active en tant que militante, critique littéraire, éditrice et traductrice. Elles sont membres du CIRTI, le Centre Interdisciplinaire de Recherche en Traduction et en Interprétation.
  • Index verborum, Concordance, Relevés grammaticaux par Jean WINAND 1. Jean WINAND, Le voyage d'Ounamon. Index verborum, concordance, relevés grammaticaux, 1987. 2. Jean WINAND, Études de néo-égyptien, 1. La morphologie verbale, 1992. 3. Pierre KOEMOTH, Osiris et les arbres. Contribution à l'étude des arbres sacrés de l'Égypte ancienne, 1994. 4. Juan Carlos MORENA GARCIA, Études sur l'administration, le pouvoir et l'idéologie en Égypte, de l'Ancien au Moyen Empire, 1997. 5. Dimitri LABOURY, La statuaire de Thoutmosis III. Essai d'interprétation d'un portrait royal dans son contexte historique, 1998. 6. Michel MALAISE & Jean WINAND, Grammaire raisonnée de l'égyptien classique, 1999. 7. Laurent BRICAULT, Isis, Dame des flots, 2006.
  • Environnement, habitat et systèmes d’échange, Actes du colloque de Mayence (1991) par Anta MONTET-WHITE (dir.) Résumé indisponible.
  • Paléoenvironnement, techno-économie, approche fonctionnelles et spatiale du gisement d’Havrincourt par Emilie GOVAL et David HÉRISSON (eds) Table des matières

    Remerciements Avant-propos – D. CliquetAvant-propos – P. Depaepe Préface – M. Otte Chapitre 1. Présentation et méthodes d’étude – E. Goval, D. Hérisson, P. Antoine, S. Coutard, O. Moine, F. Lagroix, E. Claud, C. Font Chapitre 2. Stratigraphie, paléoenvironnements et chronostratigraphie – P. Antoine, G. Jamet, S. Coutard, O. Moine, G. Guerin, F. Lagroix, E. Schmidt, V. Robert, N. Debenham, S. Maszner, J.-J. Bahain, Q. Shao, C. Galguères, A.-M. Vibet, A. Philippe Chapitre 3. Taphonomie, biochronologie, paléoécololgie et présentation du cortège faunique – E. Gova, D. Hérison, P. Auguste, E. Claud Chapitre 4. Les occupations du Paléolithique moyen –E. Goval, D. Hérisson, E. Claud, P. Auguste, J.-L. Locht, L. Vallin, C. Font Chapitre 5. L’occupation du Paléolithique supérieur ancien –Cl. Paris, D. Hérisson, P. Auguste, E. Claud, C. Font, E. Goval Chapitre 6. Comportements des hommes et modes de vie au Pléistocène supérieur à Havrincourt – E. Goval, P. Auguste, D. Hérisson Bibliographie Résumé

  • Les Conques

    42,00
    Des chasseurs et leur territoire par Henry BAILLS (dir.) avec la collaboration d’Anne-Marie MOIGNE et Sophie GREGOIRE Résumé indisponible.
  • poésie visuelle, bande dessinée, graffitis par Sémir BADIR, Maria Giulia DONDERO, François PROVENZANO (dirs)

    La sémiotique appelle syncrétisme une articulation entre deux systèmes de signes différents (par exemple, le verbal et le visuel) comme elle finit souvent par recevoir une dénomination socioculturelle homogène, notamment : la poésie visuelle, la bande dessinée, l’art urbain (ou street art). Le présent ouvrage entend proposer des outils d’analyse précis pour ce type de phénomènes, en convoquant tout particulièrement deux des développements les plus actuels de la théorie sémiotique : l’analyse énonciative et l’attention portée à la matérialité des discours. La première section ouvre la voie d’une sémiotique générale des syncrétismes, en rénovant les socles conceptuels de la sémiotique classique au profit d’une meilleure intégration des discours syncrétiques — loin de constituer des exceptions marginales, ceux-ci représentent en effet plutôt la norme de la fabrique culturelle du sens. La seconde section se décline en études de cas, groupées selon les trois grandes familles de syncrétismes envisagées. Chacun des cas soulève des questions interprétatives et méthodologiques qui se révèlent exemplaires des enjeux contemporains de l’analyse sémiotique : la prise en compte de l’expérience subjective de réception, y compris dans sa corporéité, l’articulation entre structure et histoire des formes, la place réservée aux dimensions institutionnelles et politiques des formes signifiantes dans l’espace public. L’ensemble offre un tableau riche et varié des apports de la sémiotique à ses disciplines voisines (histoire littéraire, études culturelles, études urbaines, analyse de la bande dessinée).

  • Des milieux et des hommes Dominique Cliquet & Jean-Pierre Coutard

    Après quarante années consacrées à l’étude des premiers peuplements de Normandie (Haute-Normandie, Basse-Normandie et îles anglo-normandes) et une vingtaine d’années de fonctionnement du projet collectif de recherche « Les Premiers Hommes en Normandie », nous devions procéder à la rédaction d’un bilan relatif aux occupations pléistocènes de « cette province ». Cet état de la recherche nécessite la rédaction, puis l’édition de plusieurs volumes visant à publier les résultats des études effectuées. Ce premier volume, consacré au cadre historique, environnemental et chronologique des occupations paléolithiques de Normandie (comprenant les ex-« Haute-Normandie » et « Basse-Normandie ») et des îles anglo-normandes, brosse les décors dans lesquels ont évolué les chasseurs — cueilleurs — collecteurs du Paléolithique et dans une moindre mesure du Mésolithique.

  • Vol. 4 : Les églises par Marcel OTTE (dir.) Résumé indisponible.
  • Vol. 3 : La villa gallo-romaine par Marcel OTTE (dir.) Résumé indisponible.
  • Vol. 2 : Le Vieux Marché par Marcel OTTE (dir.) Résumé indisponible.
  • Le dynamisme d'une série de bande dessinée par Gert MEESTERS, Frédéric PAQUES, David VRYDAGHS (éds) Présentation volume

    Né en 1938 sous le crayon de Rob-Vel, le personnage de Spirou, créé pour être l’emblème du journal éponyme, a marqué des générations de lecteurs et vécu quantité d’aventures grâce au concours de nombreux auteurs de bandes dessinées (Jijé, Franquin, Fournier, Tome & Janry, Yoann & Vehlmann et d’autres encore).

    D’un dessinateur à l’autre, les personnages principaux des Aventures de Spirou et Fantasio restent immédiatement reconnaissables, mais leurs traits connaissent une labilité bien plus grande que la plupart des héros de la bande dessinée franco-belge. L’univers dans lequel ils évoluent se modifie également selon les époques, les dessinateurs et les scénaristes, comme changent aussi les techniques narratives.

    C’est cette plasticité relative de la série que le groupe Acme a souhaité examiner dans ce volume. Sans exclure d’autres perspectives, la notion d’héritage a été placée au coeur de ses réflexions : à partir du moment où les éditions Dupuis ont racheté les droits du personnage à Rob-Vel, les auteurs ou groupes d’auteurs successifs ont pu développer plus librement un ton et un regard propres, tout en héritant de personnages, d’un univers ou encore d’un genre déjà présents. Certes, la contribution d’André Franquin a été décisive, mais les intervenants ultérieurs réinterprétèrent tout de même ce legs, avec plus ou moins de réussite et d’originalité. Ce sont ces réinterprétations différentes, toujours contraintes par les conventions d’une ligne éditoriale et d’une histoire, mais ouvertes aux innovations et aux apports des uns et des autres, qui confèrent à la série son dynamisme et son originalité dans la bande dessinée franco-belge.

    Table des matières Dick Tomasovic, Spirou, une aventure du mouvement David Turgeon, Spirou et ses lecteurs David Vrydaghs, L'aventure en héritage Gert Meesters, L’auteur ou le temps : les évolutions stylistiques dans la série Spirou depuis sa création Olivier Odaert, La préhistoire de Spirou Frédéric Paques, Quand Jijé dessinait Spirou Benoît Glaude, Franquin dialoguiste de Spirou et Fantasio : entre la tradition de Jijé et l’innovation avec Greg Erwin Dejasse, Ce Spirou qui m’emmerde Mélanie Tasset, Entre Spirou et Lagaffe, à la croisée des chemins Clément Lemoine, D’un Z à l’autre Maud Hagelstein, Yves Chaland nous tend un piège. Tentatives Spirou Benoît Crucifix et Pedro Moura, L’Archive Spirou revisitée par Émile Bravo, Yann et Olivier Schwartz Laurent Demoulin, N comme cornichon: pas même un pastiche Notice des éditeurs Gert Meesters est maître de conférences de néerlandais à l’Université de Lille et publie sur la bande dessinée néerlandophone et francophone. Frédéric Paques est professeur d’histoire de la bande dessinée aux ESA Saint-Luc de Bruxelles et Liège. Il est également maître de conférence à l’Université de Liège. David Vrydaghs est professeur de théorie de la littérature et de littérature française contemporaine à l’Université de Namur.
  • Le Vieil-Évreux (Eure – France) dans leur contexte chronostratigraphique

    par Dominique CLIQUET (dir.)

    Table des matières

    Avant-propos | P. Depaepe et M. Otte Préface | J. Jaubert Introduction : Les fouilles du Long Buisson : un chantier – The site of  Le Long Buisson : the excavations | C. Marcigny avec la collaboration de B. Aubry, V. Carpentier, D. Giazzon, G. Guillier, S. Hinguant, C. Hugot, H. Lepaumier et C. Lourdeau Déroulement de l’opération Les résultats Chapitre 1 : Le Paléolithique et l’épipaléolithique dans la région d’évreux : bilan des connaissances et  apports de la fouille du site du Long-Buisson – The Palaeolithic and Epipalaeolithic of the region of Évreux: a review of the earlier evidence and the results of  excavations on the site of Le Long-Buisson | D. Cliquet, B. Aubry, B. Huet, S. Bourdin-Launay & N. Roudié • Le Paléolithique et l’Épipaléolithique de la région d’Évreux : révision des collections du Musée d’Évreux, des séries Bordes et travaux récents • L’apport des travaux récents à la connaissance des occupations paléolithiques de la région d’Évreux • Un diagnostic conduit sur Le Long-Buisson I, tranchées 201 et 202 : artefacts et phénomènes périglaciaires • Le site du Long-Buisson à Guichainville / Le Vieil-Évreux (Eure) : quand la fouille de vestiges protohistoriques et historiques révèlent des occupations paléolithiques Chapitre 2 : Étude des remplissages tertiaires et quaternaires des dolines du plateau crayeux karstifié du Long-Buisson à Guichainville / Le Vieil-Évreux (Eure) : chronostratigraphie des niveaux anthropiques – The study of tertiary and quaternary sediments in sinkholes on the karstified chalk plateau of Le Long-Buisson to Guichainville /Le Vieil-Évreux (Eure): chronostratigraphy in the levels with evidence of human activity | J.-P. Lautridou (†), D. Cliquet, J.-L. Schwenninger & S. Coutard • Le cadre géologique et géomorphologique • Le Long-Buisson I • Le Long-Buisson I : essai d’interprétation. • Les sites du Long-Buisson II et III • Synthèse chronostratigraphique Chapitre 3 : Des occupations du Pléistocène moyen au Long-Buisson – Middle Pleistocene occupation remains in Le Long-Buisson | D. Cliquet • Le Long-Buisson I, Zone 6 : des artefacts du Pléistocène moyen, associés au palésol Iville V (coupe 1, couches 4-5) • Au Long-Buisson I, Zone 5 : une occupation de la fin du Pléistocène moyen, associée aux « limons jaunes » saaliens (deuxième doline, coupes 3, 3bis, 6, 7 & 7 bis) Chapitre 4 : Les assemblages lithiques associés au cailloutis du début du Dernier Glaciaire du site du  Long-Buisson – The lithic assemblages associated with gravels of the Early Weichselian on site of Le Long-Buisson | B. Huet, D. Cliquet et S. Bourdin-Launay • Le Long-Buisson I, Zone 6 : la « série blanche”, un assemblage lithique associé au cailloutis de base weichselien, vraisemblablement rapportable au Pléistocène moyen • Long-Buisson I, Zones 5 et 6 : la « série maron », des artefacts collectés dans le cailloutis du début du Dernier Glaciaire • Le Long-Buisson II, Zone Heb. et villa gallo-romaine : les vestiges collectés dans le cailloutis du début du Dernier Glaciaire et dans les structures en creux des périodes historiques • Contexte des découvertes • Les vestiges paléolithiques • Résultats synthétiques de l’étude Chapitre 5 : L’assemblage lithique associé aux  » sols noirs  » du Début du Dernier Glaciaire : le Long-Buisson I, Zone 5 – Deuxième doline, coupes 9 & 9 bis, horizon 4 – The lithic assemblage associated with the black soils of the Early Weichselian: Le Long-Buisson I, Zone 5 – second sinkhole, sections 9 and 0bis, horizon 4 | D. Cliquet Chapitre 6 : Valeur et signification techno-typologique des assemblages lithiques du Long-Buisson et répartition spatiale des vestiges – Representativeness and significance of techno – typological lithic assemblages of  Le Long-Buisson and the spatial distribution of remains on the site | D. Cliquet et B. Huet • Influence de la matière première sur les processus de mise en œuvre • Approche comparative des  » séries blanches  » des zones 5 et 6 • Approche comparative des  » séries blanches  » et de la « série marron » • La série associée aux  » limons noirs  » du début Weichselien • Quelles affinités pour la série associée aux  » limons noirs  » ? • Conclusion partielle • Analyse spatiale des artefacts des zones 5 & 6 Conclusion : En guise de bilan … – Discussion of the results…. | D. Cliquet,  J.-P. Lautridou (†), B. Huet, S. Bourdin-Launay et B. Aubry • Les occupations du Pléistocène • Nature et fonction des sites • Processus techniques et traditions culturelles • La fin du Pléistocène supérieur (Paléolithique supérieur final) • Pour conclure … • Annexe : Guichainville / Le vieil-Évreux – Long-Buisson: Luminescence dating report – Guichainville / Le vieil-Évreux – Long-Buisson : rapport des datations par luminescence • J.-L. Schwenninger • Comments on the interpretation of the results • The physical basis of luminescence dating • Sample preparation • Measurement procedures Appendix 1 : Details of radioactivity data and age calculations Appendix 2 : Dose rate determination Appendix 3 : Statistics and error calculation Bibliographie Résumés – Abstract Index des noms de lieux Liste des contributeurs

  • par Francesco MASSA et Nicole BELAYCHE (éds)

    Les pratiques et les discours philosophiques sous l’empire romain ont été largement inspirés par le langage des cultes à mystères. Depuis la période grecque classique, la pensée philosophique antique a assimilé et réélaboré la terminologie de ces cultes afin d’exprimer l’accès au savoir philosophique, le parcours de la connaissance et l’acquisition d’une « révélation » réservée aux seuls initiés. Au fil des siècles, le langage platonicien, pétri de références aux cultes à mystères, devient le socle commun de la plupart des lettrés, quelle que soit leur appartenance religieuse, païenne ou chrétienne. Dans une approche d’histoire des religions, la réflexion sur les catégories et leurs usages, tant dans les sources que dans l’historiographie, est inséparable de la construction de la discipline elle-même. Quel est dès lors l’impact de l’historiographie dans l’appréciation des rapports entre cultes à mystères et philosophie ? Ensuite, dans quelle mesure les discours et pratiques philosophiques ont-ils été nourris par le lexique mystérique et par les rituels de ces cultes ? Des textes réputés avoir partie liée avec les mystères, mais passablement négligés jusqu’ici, sont scrutés en détail – les fragments de Numénius, les Oracles Chaldaïques et plus généralement les expressions respectives des écoles philosophiques. Inversement, des pratiques rituelles mystériques sont susceptibles de révéler l’influence des réflexions philosophiques. Au fil des études, ce volume interroge la relation entre cultes à mystères et philosophies selon une double perspective, émique et étique, la seule qui puisse fournir des éclaircissements sur ce problème.

    Francesco MASSA est Professeur assistant à l’Université de Fribourg où il dirige un projet de recherche sur « La compétition religieuse dans l’Antiquité tardive », financé par le Fonds National Suisse de la recherche scientifique. Il est notamment l’auteur de Tra la vigna e la croce. Dioniso nei discorsi letterari e figurativi cristiani (II-IV sec.).

    Nicole BELAYCHE est Directeure d’études (Pr.) émérite à l’École Pratique des Hautes Études (Sciences religieuses), PSL Paris. Ses recherches portent principalement sur les cultes païens, leurs rituels, et leurs dynamiques dans l’empire romain oriental – notamment dans des contextes de cohabitations et interactions religieuses. Elle a dirigé avec Francesco Massa un programme de recherche sur les mystères et vient de coéditer Mystery Cults in Visual Representation in Graeco-Roman Antiquity (Brill, 2021).

  • par Cyrille BILLARD, Mark GUILLON & Guy VERRON (dirs) Table des matières Liste des auteurs Préambule Introduction Première partie – Le contexte général de l’étude Chapitre 1 – Contexte géographique et archéologique (C. Billard) Le cadre géographique et géologique Le contexte archéologique Les sépultures collectives de la basse vallée de la Seine à la fin du Néolithique La chronologie de la fin du Néolithique à la confluence Seine-Eure Chapitre 2 – Problématiques générales et objectifs (C. Billard, M. Guillon, S. Piéra, F. Sunder & C. Tirran) Chronologie Évolution architecturale et évolution des pratiques funéraires Biologie et recrutement des populations inhumées Statut des différents sites sépulcraux, modalités des échanges mobiliers Le phénomène campaniforme Chapitre 3 – Méthodes d’étude d’un ensemble de sépultures collectives (M. Guillon, C. Billard, F. Houët†, S. Piéra, M. Sansilbano-Collilieux, C. Tirran & G. Verron) Archéologie funéraire et analyse des vestiges osseux Méthodes de fouille, enregistrement de terrain Enregistrement et traitement de l’information Dénombrement et biologie des populations inhumées Étude du fonctionnement des dépôts sépulcraux Paléopathologie Méthodes d’analyse comparative des données biologiques Le mobilier funéraire Une intégration des données biologiques et culturelles est-elle possible ? Deuxième partie – Étude monographique des sépultures collectives néolithiques de Val-de-Reuil et Porte-Joie Chapitre 1 – La sépulture collective de Porte-Joie « Sépulture 1 » (G. Verron, C. Billard, M. Guillon, F. Sunder, C. Tirran & F. Carré) Circonstances de la découverte et déroulement de la fouille Archéologie funéraire et première approche du recrutement Mobilier funéraire et chronologie Les occupations post-néolithiques Une sépulture de l’âge du Bronze final Influence de la Sépulture 1 sur l’organisation de l’occupation à l’âge du Fer Bilan Chapitre 2 – La sépulture collective de Porte-Joie « Fosse XIV » (G. Verron, C. Billard, M. Guillon, C. Tirran & F. Carré) Circonstances de la découverte et déroulement de la fouille Archéologie funéraire et première approche du recrutement Mobilier funéraire et chronologie Les occupations post-néolithiques L’âge du Bronze – les âges du Fer La période gallo-romaine Le haut Moyen Âge Le Moyen Âge et la période moderne Remaniements du mégalithe Bilan Chapitre 3 – La sépulture collective de Val-de-Reuil « Les Varennes » (C. Billard, R.-M. Arbogast, M. Guillon, S. Piéra, F. Sunder & C. Tirran) Archéologie funéraire et première approche du recrutement Mobilier funéraire et chronologie Chapitre 4 – La sépulture collective de Val-de-Reuil « Beausoleil 3 » (C. Billard, M. Guillon & F. Carré) Circonstances de la découverte et déroulement de la fouille Archéologie funéraire Mobilier funéraire et chronologie Les occupations post-néolithiques Le monument au cours de la protohistoire récente Les sépultures du haut Moyen Âge Les 2 fossés Une fréquentation médiévale et moderne du site Bilan Chapitre 5 – La sépulture collective de Val-de-Reuil « La Butte Saint-Cyr » (C. Billard, M. Guillon, S. Piera & C. Tirran, avec les contributions de R.-M. Arbogast, S. Bailon, F. Carré, G. Léon, F. Leugé & F. Sunder) Circonstances de la découverte et déroulement de la fouille Stratigraphie et architecture : première esquisse Mobilier funéraire et chronologie Les dépôts sépulcraux Première approche du recrutement : décompte et Nombre Minimal d’Individus (N.M.I.) Les liaisons osseuses La conservation des restes dentaires et crâniens Représentation des ossements dans les structures des phases 1 et 2 Les restes de faune : mammifères, oiseaux, poissons, amphibiens et reptiles) (R.-M. Arbogast, S. Bailon & F. Leugé) Bilan sur la dynamique des dépôts Les occupations historiques : chronologie détaillée des perturbations (F. Carré) Un remaniement durant l’Antiquité ? Rôle et transformations de la sépulture collective durant le haut Moyen Âge Après le XIVe s Bilan Troisième partie – Les sépultures collectives de Val-de-Reuil et Porte-Joie : synthèse générale Chapitre 1 – Topographie et organisation générale des monuments (C. Billard & G. Verron) Chapitre 2 – Les caractères architecturaux et le fonctionnement funéraire (C. Billard, M. Guillon, S. Piéra, F. Sunder, C.Tirran & G.Verron) Chapitre 3 – Le mobilier funéraire (C. Billard, G. Querré, L. Salanova & G. Verron, avec la collaboration de R.-M. Arbogast, J.-R. Bourhis, J. L’Helgouac’h†, C.-T. Leroux & C. Du Gardin) Approche globale du mobilier Les grandes catégories Caractères généraux du mobilier : techniques, formes, éléments de comparaison, datation Composition de l’assemblage funéraire, position chronologique, comparaisons culturelles Les matériaux utilisés Approche comparative inter-sites Comparaisons des mobiliers L’évolution des pratiques funéraires du point de vue des dépôts mobiliers La répartition des mobiliers funéraires Datations radiocarbones et bilan sur la chronologie des dépôts mobiliers Datations radiocarbones Conséquences sur les modalités d’utilisation des caveaux après le Néolithique récent Bilan général sur les dépôts mobiliers Le mobilier en tant que marqueur de différences économiques ou sociales Le mobilier en tant que témoin d’une individualisation des dépôts funéraires Le statut du mobilier campaniforme : les relations entre les sépultures collectives et les autres sites campaniformes contemporains de la Boucle du Vaudreuil Les productions céramiques : relations entre le mobilier des sépultures et le mobilier des habitats Discussion Chapitre 4 – Les populations inhumées : recrutement et biologie (M. Guillon, F. Houët†, S. Piéra, M. Sansilbano-Collilieux, F. Sunder, C. Tirran & C. Billard) Recrutement et démographie Les caractères discrets Exploitation statistique des données osseuses Les données paléopathologiques : apports et limites (M. Sansilbano-Collilieux) Paléopathologie dentaire Pathologie osseuse Chapitre 5 – L’apport des études de faune (R.-M. Arbogast) Chapitre 6 – La place des monuments dans l’environnement post-néolithique (F. Carré & C. Treffort, avec la collaboration de C. Billard, M. Guillon & G. Verron) L’âge du Bronze : une pérennité de certains espaces funéraires ? L’âge du Fer : un ancrage spatial en fonction des sépultures collectives ? L’Antiquité : des traces diffuses La période mérovingienne : impact des monuments néolithiques sur l’implantation des espaces funéraires La fin de la période mérovingienne : lien entre le mégalithe de la Butte Saint-Cyr et l’église Sainte-Cécile La période carolingienne : récupération de blocs du monument de la Butte Saint-Cyr pour des travaux dans l’église Une chronologie de la disparition des mégalithes Chapitre 7 – Bilan synthétique Variabilité par champs d’étude Le champ chronologique Le champ de l’architecture et des gestes funéraires Le champ du recrutement de la population inhumée Le champ des modes de vie Approche de la variabilité multi-champs : quelles sépultures, pour quel groupe social, pour quel territoire ? Le groupe humain dans son territoire et sa représentativité Variabilité du projet architectural Des monuments évolutifs Variabilité du statut À quelle entité sociale ont pu se rattacher les différents caveaux ? Conclusion Bibliographie générale Annexes Résumé Summary
  • nouveaux sites, nouvelles données, nouvelles lectures / Gravettian societies in North-western Europe: new sites, new data, new readings Actes du colloque international « Le Nord-Ouest européen au Gravettien : apports des travaux récents à la compréhension des sociétés et de leurs environnements » (Université de Liège, 12-13 avril 2018) Olivier Touzé, Nejma Goutas, Hélène Salomon, Pierre Noiret (dirs)

    Cet ouvrage fait suite au colloque intitulé Le Nord-Ouest européen au Gravettien : apports des travaux récents à la compréhension des sociétés et de leurs environnements, organisé à l’Université de Liège en 2018. Ce colloque avait pour objectif de dresser le bilan des données accumulées au cours des vingt dernières années sur les communautés de chasseurs-collecteurs gravettiennes qui, au cœur du dernier Pléniglaciaire, ont occupé l’Europe nord-occidentale et ses marges méridionales (Bourgogne-Franche-Comté, nord de l’Aquitaine).

    À cette fin, différents acteurs de la recherche se sont retrouvés pour informer et débattre des sites récemment découverts, des fouilles en cours et des analyses menées sur d’« anciennes » collections. Ces différents travaux renouvellent en profondeur notre perception des populations gravettiennes du Nord-Ouest européen, historiquement méconnues du fait d’une documentation qui est longtemps restée disparate et très inégale sur le plan qualitatif. Les vestiges laissés par ces populations sont ainsi replacés progressivement au sein des grands débats qui animent les recherches actuelles sur ce qu’il est d’usage d’appeler le « Gravettien ».

    La première partie de l’ouvrage restitue la diversité des comportements techno-économiques et « symboliques » des groupes gravettiens nord-occidentaux telle que celle-ci peut être appréhendée à l’heure actuelle. Y sont abordées les questions d’acquisition, de circulation et d’exploitation des matières premières d’origine animale (fossiles et nonfossiles) et minérales, mais aussi certaines structures rarement documentées dans ce contexte d’étude (aires de combustion).

    La deuxième partie dresse un état des lieux des fouilles en cours ou récemment achevées de plusieurs gisements au sein de l’aire géographique considérée. Ces gisements livrent quantité d’informations nouvelles et se trouvent naturellement en première ligne de la dynamique de recherche actuelle.

    Enfin, la troisième partie présente différents points de vue sur le Gravettien. Civilisation paneuropéenne, culture mosaïque mêlant traits communs et spécificités régionales… ou simple étiquette réificatrice ? Le débat reste ouvert au sujet de la principale entité du Paléolithique supérieur européen.
  • Actes du colloque du 2-3-4 juin 2016 à l’université de Paris Nanterre

    par Vincent LAISNEY (dir.)

    Les Souvenirs littéraires se différencient des Mémoires historiques par la matière traitée (les écrivains et leur microcosme) et la période couverte (1850-1950). Un auteur relate en témoin ce qu’il a vu et entendu au sein du milieu littéraire qu’il fréquentait jadis : tels sont les paramètres les plus apparents de ce qui constitue un genre à part entière, dont la valeur n’est pas que documentaire. Au-delà des anecdotes qu’il procure, le corpus très abondant de ces Souvenirs intéresse en effet aussi bien l’histoire et la sociologie de la littérature que l’analyse des figurations de la vie littéraire. Le présent ouvrage s’emploie à cerner la poétique particulière de ce genre à partir d’un large éventail de témoignages sur le romantisme, le Parnasse, le naturalisme, le symbolisme et le surréalisme. Il rassemble à cet effet — débats compris — les actes d’un colloque qui s’est tenu en 2016 à l’Université de Paris Nanterre. Contributions et interventions de Jean-Pierre Bertrand, Patrick Besnier, Laurence Campa, Antoine Compagnon, Pierre-Jean Dufief, Pascal Durand, Luc Fraisse, Adrien Frenay, Emmanuel Giraud, Anthony Glinoer, Jean-Marc Hovasse, Martine Lavaud, Dominique Maingueneau, Michel Murat, Alain Pagès, Antoine Piantoni, Jean-Michel Pottier, Thierry Poyet, Corinne Saminadayar-Perrin, Tiphaine Samoyault, Julien Schuh, Yoan Vérilhac, David Vrydaghs, Damien Zanone.

    Vincent LAISNEY est maître de conférences à l’Université de Paris Nanterre. Spécialiste des sociabilités littéraires au xixe siècle, il est l’auteur, entre autres ouvrages, de L’Âge des cénacles (avec A. Glinoer, Paris, Fayard, 2013) et d’un essai sur la lecture à voix haute en petit comité : En lisant en écoutant (Bruxelles, Impressions Nouvelles, 2017).

  • par Elena MAN-ESTIER Table des matières Introduction Présentation générale de l’étude Ours vu et ours perçu : les clés d’identification Réalisme de la représentation Contexte de la représentation Conclusion Bibliographie Annexes Planches hors texte CD-ROM reprenant le catalogue
  • Traduction et illustrations de René Bour présentées par Justine Houyaux Depuis leur première parution en 1865, Les Aventures d’Alice au pays des merveilles ont été analysées au prisme de tous les champs de recherches, de la narratologie à la psychanalyse, en passant par la philologie ; elles ont également donné leur nom à une condition neurologique et ont servi d’allégorie à la physique quantique. Elles ont été adaptées, déconstruites, reconstruites, passées à la moulinette du postmodernisme, de la science-fiction, et de la parodie — et surtout, elles ont été traduites, retraduites, illustrées, et réillustrées. La « traductillustration » qui nous occupe est unique : son traducteur, René Bour (1908–1934), en a également livré les illustrations, dans une poussée créative simultanée et symbiotique. Disparu à l’âge de vingt-cinq ans, René Bour était jusqu’à il y a peu une énigme. Son Alice, publiée à titre posthume en 1937, était malheureusement devenue une curiosité que l’on ne pouvait plus se procurer que chez les vendeurs de livres anciens ; la voici aujourd’hui présentée dans une nouvelle édition accompagnée d’un appareil critique inédit en trois parties. Le premier volet s’intéresse aux premières traductions d’Alice de 1869 à l’entre-deux-guerres et à son adoption par les surréalistes. L’essai dédié à René Bour s’attache à lever une partie du mystère sur son histoire et à remettre son remarquable héritage artistique à la place qui lui revient dans l’histoire non seulement de la réception française de Lewis Carroll, mais aussi dans celles de la traduction et de l’illustration. Enfin, la troisième partie propose des pistes de réflexions sur le texte lui-même, lesquelles se prolongent dans les annotations qui apparaissent au fil des pages. Le texte de Bour est fantaisiste, jubilatoire ; parfois, aussi, un peu précieux, mais on le lui pardonnera au regard de sa créativité, et du bonheur procuré par les inventions graphiques qui l’accompagnent. L’innovation dont fait preuve René Bour dans son entreprise carrollienne est d’autant plus saillante qu’elle nous propose en filigrane un aperçu de l’espace liminal entre le rôle du traducteur et celui de l’illustrateur, qui se penchent sur un texte où mots et images se répondent, et où les deux rôles sont en l’occurrence endossés par un seul et même artiste.
  • avec une introduction grammaticale et une liste des mots présentés selon le classificateur sémantique par Jean WINAND et Alessandro STELLA avec la collaboration de Laurence NEVEN Présentation du volume

    À côté des dictionnaires généraux qui embrassent plusieurs états de la langue égyptienne, comme le classique Wörterbuch der ägyptischen Sprache d’Erman et Grapow ou le Großes Handwörterbuch de Hannig, on déplore l’absence d’outils modernes dont le premier public sont les étudiants qui commencent l’étude de la langue égyptienne.

    Le volume qui est présenté ici est un lexique moyen égyptien – français. Son but avoué est d’abord de rendre service aux étudiants qui entament un premier cycle d’étude en moyen égyptien. Ce n’est donc pas un dictionnaire scientifique de référence. Son ambition est limitée : d’abord par le nombre de mots retenus (env. 2500), ensuite par le nombre restreint de renseignements qu’il contient. Le lecteur trouvera pour chaque mot une graphie, jugée la plus représentative, la transcription, l’appartenance à une classe de mots, et une traduction standard. On retiendra toutefois deux innovations majeures : d’abord, le regroupement des mots en fonction de la racine ; ensuite, une liste des mots classés en fonction du classificateur sémantique.

    Le corpus considéré est, en gros, l’égyptien classique (textes littéraires et textes d’affichage) et le moyen égyptien (textes de la pratique). L’ère chronologique couverte va de la Première Période Intermédiaire jusqu’à la xviiie dynastie. En préambule, le lecteur trouvera une présentation générale, volontairement réduite, de l’écriture hiéroglyphique, de l’histoire de la langue égyptienne, de la formation des mots, et un aperçu synthétique de la grammaire de l’égyptien classique.

    Notice des auteurs

    Jean WINAND est professeur ordinaire à l’Université de Liège et Doyen de la Faculté de Philosophie et Lettres. Ses domaines de recherche sont la langue et la philologie de l’Égypte ancienne. Il a publié, entre autres, Études de néo-égyptien. La morphologie verbale (1992), Grammaire raisonnée de l’Égyptien classique (1999, avec Michel Malaise), Temps et Aspect en égyptien. Pour une approche sémantique (2006).

    Alessandro STELLA est doctorant à l’Université de Liège, où il étudie les verbes de perception visuelle en égyptien ancien selon une perspective diachronique. Ses domaines de recherche sont la lexicologie, la lexicographie, la sémantique lexicale et la philologie.

  • par Côme MARTIN

    Cet ouvrage se propose d’examiner des oeuvres, romans, bandes dessinées et récits numériques, qui déploient des stratégies multimodales innovantes et complexes dans la construction de leur narration, en postulant qu’elles peuvent mettre en difficulté leur lectorat et amener à les lire à la limite de ses habitudes. Les récits multimodaux contemporains étudiés en ces pages vont ainsi aller à l’encontre de l’horizon d’attente de leur lectorat et faire de l’acte de lecture, habituellement irréfléchi, un processus actif et volontaire. Lire ces oeuvres multimodales à la limite de ses habitudes, c’est les considérer sous tous les angles et les approcher comme démonstrations les plus évidentes que l’aspect visuel d’un livre, dans sa totalité, repose sur un certain nombre de conventions désormais invisibles car assimilées par le lectorat. Parce que de tels dispositifs bouleversent nos habitudes de lecture, on ne peut les ignorer : ils amènent des anomalies ou des déviations invitant à être interrogées, analysées, explorées. C’est la feuille de route que se propose, modestement, cet ouvrage : à travers des oeuvres inhabituelles, dans tous les sens du terme, mettre en lumière différents aspects matériels et esthétiques du récit littéraire et graphique que l’on aurait tendance à tenir pour acquis.

    Côme MARTIN est docteur en littérature contemporaine américaine ; il travaille sur les relations entre texte et image et sur les formes matérielles du livre, aussi bien en bande dessinée qu’au sein du roman.

  • Couverture(s) de la presse spécialisée française Sélim AMMOUCHE, Alexis BLANCHET, Björn-Olav DOZO, Mathieu TRICLOT (éd.)

    Les travaux de recherche francophones sur les jeux vidéo ont régulièrement utilisé comme source la presse spécialisée française sans que celle-ci n’ait jamais été étudiée et interrogée pour elle-même. Cette presse, qui se développe des années 1980 aux années 2000, connaît pourtant des tirages importants, fédère un lectorat nombreux, plutôt jeune et masculin, introduit un vocabulaire technique et critique nouveau dans la langue française, développe ses propres modalités de discours sur un divertissement émergent et participe in fine à la construction d’une nouvelle culture ludique.

    Lire les magazines de jeux vidéo offre ainsi deux nouveautés pour l’étude de la presse vidéoludique. La première tient à l’étude d’un corpus francophone, qui vient éclairer d’une lumière nouvelle les travaux existants sur la presse anglo-saxonne et sur la formation des cultures ludiques. La seconde tient à la démultiplication des approches vis-à-vis d’une presse qui a surtout été mobilisée pour l’étude des jeux vidéo : cet ouvrage propose ainsi une exploration inédite de ses contenus, dans la perspective des sciences du jeu, mais aussi des études de la presse, des études culturelles et japonaises, des humanités numériques, de l’écriture critique ou encore de la philosophie des techniques…

    En s’inspirant avec espièglerie des rubriques des magazines de la grande époque — de l’édito à la preview, en passant par les tests, les couvertures de salon et le courrier des lecteurs, sans oublier la place des publicités et l’ours —, le sommaire de ce volume vise précisément à refléter cette diversité d’approches et d’objets : légitimité de la presse spécialisée, analyse des trajectoires professionnelles de journalistes, traitement du jeu vidéo par les presses professionnelle et ludique, survalorisation du progrès technique, traitement de la culture populaire japonaise, évaluation des jeux à travers le test, les grilles de critères et la note, analyse des publicités accueillies dans les pages des magazines, courrier des lecteurs, petites annonces et piratage, traitement du crunch par la presse généraliste.

    Si ces rubriques témoignent souvent de l’invention d’un lexique — preview, test, tips —, elles indiquent également la naissance de communautés et de publics spécifiques que la focalisation sur une presse francophone rend d’autant plus singuliers. L’objet magazine, sa forme comme ses contenus, soumis ici à l’analyse, révèle à terme une performativité discursive fascinante : donner à lire le jeu vidéo.

    Sélim AMMOUCHE est docteur en sciences de l’information et de la communication de la Sorbonne Nouvelle. Son travail porte sur l’herméneutique ludique et les recherches d’informations et de sens dans les jeux vidéo.

    Alexis BLANCHET est maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’université Sorbonne Nouvelle. Il écrit sur l’histoire économique et culturelle des jeux vidéo.

    Björn-Olav DOZO est chargé de cours en humanités numériques et cultures vidéoludiques à l’université de Liège. Il travaille sur les cultures populaires, notamment les jeux vidéo.

    Mathieu TRICLOT est maître de conférences en philosophie des techniques à l’UTBM. Ses recherches portent sur l’histoire de l’informatique, la cybernétique et les jeux vidéo.

  • A comparative perspective in diverse paleoenvironments par Masayoshi YAMADA & Akira ONO

    Table of content

    Preface, Marcel Otte Forward, Masayoshi Yamada Introduction, Akira Ono Part I – General perspectives 1.1 – Rivers as orientation axes for migrations, exchange networks and transmission of cultural traditions in the Upper Palaeolithic of Central Europe, Harald Floss 1.2 – The Contribution of obsidian characterization studies to early prehistoric archaeology, Tristan Carter 1.3 – The mesolithic project Ullafelsen in Tyrol (Austria), Dieter Schäfer 1.4 – Carpathian obsidians: state of art, Katalin T. Biró 1.5 – Paleolithic of Ukraine: The main diachronic and spatial trends of lithic raw materials exploitation, Vadim Stepanchuk Part II – Regional perspectives 2.1 – The raw material variability in the mesolithic site of Ullafelsen (Sellrain,  Tyrol, Austria), Stefano Bertola 2.2 – Petroarchaeological research in the Carpathian Basin: methods, results, challenges, Katalin T. Biró 2.3 – Obsidian outcrops in Ukrainian transcarpathians and their use during the  Paleolithic time, Sergey Ryzov 2.4 – Small opportunities and big needs: Mira Early Upper Paleolithic case of raw materials exploitation (Dnieper basin, Ukraine), Vadim Stepanchuk 2.5 – Obsidian exploitation and circulation in Late Pleistocene Hokkaido in the northern part of the Japanese Archipelago, Hiroyuki Sato & Miyuki Yakushige 2.6 – Upper Palaeolithic obsidian use in Central Japan: the origin of obsidian source exploitation, Kazutaka Shimada 2.7 – Acquisition and consumption of obsidian in the Upper Palaeolithic on Kyushu, Japan, Kojiro Shiba

  • Une tératologie de l’art et du social par Yanna KOR, Didier PLASSARD & Corinne SAMINADAYAR-PERRIN (dirs)

    Le monstre hante les imaginaires de la modernité, de Quasimodo à Ubu et de l’Homme qui rit au nain Philippo, réduit à sa seule tête dans les Impressions d’Afrique de Roussel. Le grotesque romantique a en effet ouvert le champ, d’un siècle à l’autre, aux plus grandes métamorphoses. Entre 1848 et 1914, l’histoire naturelle s’intéresse à la genèse des monstres ; le public des foires contemple les corps difformes ou estropiés ; médecins et psychosociologues expriment, à travers toute une tératologie, leur obsession de la dégénérescence des peuples et des civilisations. De cette figure du monstre, la littérature et le théâtre s’emparent avec les moyens symboliques qui leur sont propres. L’être monstrueux y prête sa chair aux aberrations du corps politique et social. Ou bien il y figure anomalies psychiques et déviances morales. Ou bien encore il s’y fait reflet de « l’âme monstre » dont a parlé Rimbaud. L’esthétique des oeuvres, prise elle aussi de contorsions diverses, n’y échappe pas. Langage, style, composition s’en trouvent pervertis. S’impose alors, sur le papier comme sur la scène, une littérature monstre à tous les sens du terme.

    Yanna KOR, docteure de l’université Paul-Valéry Montpellier 3, est spécialiste de Jarry et du théâtre de marionnettes français du XIXe siècle.

    Didier PLASSARD est professeur en études théâtrales à l’université Paul-Valéry Montpellier 3 et chercheur principal du projet PuppetPlays financé par le Conseil Européen de la Recherche.

    Corinne SAMINADAYAR-PERRIN est professeure à l’université Paul-Valéry Montpellier 3 ; on lui doit des travaux sur Jules Vallès, le discours de presse et l’inscription du social dans la littérature du XIXe siècle.

  • Essai de grammaire systémique du jeu vidéo Par Mathieu GOUX

    Cet ouvrage propose une analyse du jeu vidéo s’inspirant de la grammaire des langues naturelles humaines. En considérant l’interaction comme au cœur du langage vidéoludique, cette étude introduit et explore une nouvelle unité fondamentale de signification, l’interactème, définie comme la plus petite unité d’interaction accessible dans un jeu donné. Il se distingue du ludème ou de la brique de gameplay par une série de propriétés formelles, qui fondent sa spécificité et son originalité au regard du domaine général du jeu, et permet une approche nouvelle du média prenant en compte sa riche histoire et ses nombreuses variations, génériques, intellectuelles et ludiques. L’ouvrage définit et illustre les dimensions de cette unité, et explore ses relations avec les éléments propres au jeu vidéo (la difficulté, le rythme et les récompenses) et avec ceux liés plus largement à sa dimension médiatique (musique, narration, level-design et philosophie) dans une perspective à la croisée de la linguistique structurale et de la sémiotique.

    Cet essai de grammaire systémique du jeu vidéo entend créer une passerelle entre différentes disciplines scientifiques et faire dialoguer entre elles les sciences du langage et les game ou play studies. Il s’agit notamment de s’inspirer des acquis de la linguistique moderne afin de proposer un nouveau cadre d’analyse du jeu vidéo, susceptible de s’appliquer à l’ensemble de ses manifestations indépendamment de leur origine, de leur âge, de leur genre, de leur propos ou de leurs dispositifs de contrôle.

    Mathieu GOUX est docteur en langue et littérature françaises et chercheur post-doctoral à l’Université de Caen. Ses travaux portent principalement sur l’histoire de la langue française et notamment sur ses évolutions syntaxiques et textuelles à l’époque classique. En parallèle de ces travaux, il a élaboré une théorie grammaticale appliquée au jeu vidéo, qu’il développe dans des articles scientifiques, des interventions en colloque et des émissions de radio en ligne (podcasts).

     
  • Actes du symposium de Neuwied (2-7 mai 1993) par Herbert ULLRICH (éd) Résumé indisponible.
  • Presse, littérature et médias, culture médiatique et communication par Pascal DURAND

    Anecdotique ou survoltée, l’analyse des rapports entre littérature et journalisme et, plus largement, entre culture et médias a longtemps été réservée aux historiens de la presse ou aux théoriciens de la communication. Ces rapports alimentent un nombre croissant de travaux dans le domaine des études littéraires. Objets de langage, les œuvres étaient enfermées dans leurs propres contours. Voici qu’elles sont de plus en plus envisagées comme les produits de vastes configurations discursives, sociales et techniques, dont les variations à travers l’histoire font aussi varier leur perception et leur interprétation. Le mot-valise médiamorphoses résume assez bien les choses et la conversion de notre regard sur ces choses. Adhésion des objets culturels à leurs supports. Relation circulaire des uns avec les autres. Mais aussi changements de perspective quant à ces objets, par effet de l’univers médiatique contemporain sur nos schémas de compréhension. Ces processus sont abordés ici d’un triple point de vue. Point de vue historique, des années 1830 à nos jours : Lamartine, Mallarmé ou Dumas, Le Bon ou Tarde, Gramsci, Benjamin ou McLuhan sont tour à tour convoqués, acteurs autant que témoins des mutations de la sensibilité en régime journalistique puis médiatique. Point de vue analytique, sur des objets divers : de la poésie au roman-feuilleton, de la littérature à la publicité, des débats sur le reportage naissant aux formes journalistiques actuelles, des langages du pouvoir à la rhétorique réactionnaire. Point de vue théorique enfin, articulant esthétique et critique des médias : moyen d’entrevoir, derrière la rationalité des dispositifs et des théories de la communication, les fantasmagories que celle-ci recouvre, entre contrôle des esprits et évasion imaginaire.

    Pascal DURAND est professeur ordinaire à la Faculté de Philosophie et Lettres de l’Université de Liège. Parmi ses publications figurent La Censure invisible (Actes Sud, 2006), Mallarmé. Du sens des formes au sens des formalités (Seuil, 2008) et Histoire de l’édition en Belgique (avec T. Habrand, Les Impressions Nouvelles, 2018).

  • Presse, littérature et médias, culture médiatique et communication par Pascal DURAND

    Anecdotique ou survoltée, l’analyse des rapports entre littérature et journalisme et, plus largement, entre culture et médias a longtemps été réservée aux historiens de la presse ou aux théoriciens de la communication. Ces rapports alimentent un nombre croissant de travaux dans le domaine des études littéraires. Objets de langage, les œuvres étaient enfermées dans leurs propres contours. Voici qu’elles sont de plus en plus envisagées comme les produits de vastes configurations discursives, sociales et techniques, dont les variations à travers l’histoire font aussi varier leur perception et leur interprétation. Le mot-valise médiamorphoses résume assez bien les choses et la conversion de notre regard sur ces choses. Adhésion des objets culturels à leurs supports. Relation circulaire des uns avec les autres. Mais aussi changements de perspective quant à ces objets, par effet de l’univers médiatique contemporain sur nos schémas de compréhension. Ces processus sont abordés ici d’un triple point de vue. Point de vue historique, des années 1830 à nos jours : Lamartine, Mallarmé ou Dumas, Le Bon ou Tarde, Gramsci, Benjamin ou McLuhan sont tour à tour convoqués, acteurs autant que témoins des mutations de la sensibilité en régime journalistique puis médiatique. Point de vue analytique, sur des objets divers : de la poésie au roman-feuilleton, de la littérature à la publicité, des débats sur le reportage naissant aux formes journalistiques actuelles, des langages du pouvoir à la rhétorique réactionnaire. Point de vue théorique enfin, articulant esthétique et critique des médias : moyen d’entrevoir, derrière la rationalité des dispositifs et des théories de la communication, les fantasmagories que celle-ci recouvre, entre contrôle des esprits et évasion imaginaire.

    Pascal DURAND est professeur ordinaire à la Faculté de Philosophie et Lettres de l’Université de Liège. Parmi ses publications figurent La Censure invisible (Actes Sud, 2006), Mallarmé. Du sens des formes au sens des formalités (Seuil, 2008) et Histoire de l’édition en Belgique (avec T. Habrand, Les Impressions Nouvelles, 2018).

  • Profil socio-littéraire et capital relationnel dans l’entre-deux-guerres en Belgique francophone par Björn-Olav DOZO

    Qui sont les écrivains belges francophones de l’entre-deux-guerres ? De quoi vivent-ils ? Que publient-ils ? Chez quels éditeurs ? Dans quelles revues ? Sont-ils isolés, entièrement dédiés à leurs œuvres ? Prennent-ils part à une vie littéraire fondée sur des logiques d’opposition de groupes, comme en France ? Peut-on dégager des profils-types ? Existe-t-il des écrivains sans œuvre ? Quel est leur rôle spécifique ?

    Ce livre aborde ces questions à partir d’une approche socio-statistique et relationnelle. Celle-ci met en évidence l’importance, pour les auteurs belges, de s’inscrire dans un réseau de relations afin d’exister comme écrivain. L’approche permet également de souligner la rupture socio-professionnelle qui a lieu après la Première Guerre, entre la génération symboliste et les entrants en littérature, qui renouvellent esthétiques et thématiques. Le livre dresse enfin un panorama de la vie littéraire de l’époque, en situant les grands parmi les minores et en interrogeant ce que retient l’histoire littéraire. Mais au-delà du cas belge, l’ouvrage propose une réflexion sur la construction d’une étude quantitative socio-historique de la littérature, sur ses enjeux et sur ses modes opératoires. Comment définir un corpus ? Comment choisir et construire des variables descriptives ? Comment interpréter des résultats graphiques ? Cette étude en acte offre des solutions pragmatiques sans ignorer les questionnements épistémologiques qui sous-tendent ce type d’approche.

    Björn-Olav DOZO est chargé de recherches du F.R.S.-F.N.R.S. à l’Université de Liège. Après un séjour postdoctoral au Québec, à l’Université de Montréal et à l’Université de Sherbrooke, il étudie à présent les prix et les animateurs de la vie littéraire. Co-fondateur et co-directeur (2006-2011) de COnTEXTES. Revue de sociologie de la littérature, il s’est spécialisé dans les digital humanities. En 2010, il a publié La vie littéraire à la toise aux éditions Le Cri (Bruxelles).

  • par MARTINIELLO, Marco et BOUSETTA, Hassan BLOC 1 du grade de Bachelier en Sciences humaines et sociales, Sociologie et Anthropologie BLOC 3 du grade de Bachelier en Information et Communication Bachelier en Langues et Lettres anciennes (Classiques), Langues et Lettres françaises et romanes (générale) Langues et Lettres modernes (générale et germaniques), Langues et Lettres anciennes (orientales), Philosophie, Histoire de l’art et archéologie (générale et musicologie), Histoire BLOC 1 du grade de Master en Communication multilingue - Master en Journalisme, Sociologie et Anthropologie, Sociologie, Sciences de la Population et du Développement (à finalité) 
  • par Marcel OTTE & Foni LE BRUN-RICALENS (Coord.)

    Table of content

    Publication des actes du Colloque de la Commission 8 de l’UISPP, Liège, 29-31 mai 2012 Avec le Paléolithique supérieur d’Eurasie, les contacts territoriaux présentent une extrême extension, attestée par les matériaux et les entités culturelles. Quelles furent les traces de ces réseaux d’extension à longue distance et comment les interpréter ? Pourquoi furent-elles si abondantes et si nettes par rapport aux périodes précédentes et ultérieures ? Quels sont les modèles, actuels ou anciens, qui les justifieraient ? Quels furent les liens triangulaires qui expliquent l’extension de tels réseaux fondés sur un nouvel équilibre entre les paysages, les mythes et la démographie ?

    With the Upper Palaeolithic of Eurasia, territorial contacts present an extreme expansion, attested by archaeological materials and cultural entities. What is the evidence for these long-distance expansion networks and how can it be interpreted? Why such evidence is so abundant and clear compared to preceding and subsequent periods? What are the current and former models that explain this expansion? What were the triangular links that explain the expansion of such networks based on a new equilibrium between landscapes, myths and demography?

    Contributions réparties en six thèmes : Thème I : Asie Thème II : Europe orientale Thème III : Europe centrale Thème IV : Europe occidentale Thème V : Arts Thème VI : Débats généraux
  • L’apport des papyrus Textes rassemblés et édités par Marie-Hélène Marganne et Gabriel Nocchi Macedo

    Si, redécouvertes il y a un peu plus d’un siècle, la musique et la danse antiques connaissent ces dernières années un réel regain d’intérêt, notamment suite aux dernières découvertes archéologiques et papyrologiques, aucun volume en français accessible aux non-spécialistes, n’a montré jusqu’ici l’apport précieux de la papyrologie à la connaissance de ces disciplines immatérielles, mais combien suggestives pour des lecteurs duXXIe siècle, immergés, comme jamais auparavant, dans une société de loisirs, où l’image et le son ont pris tant d’importance. Tel est le but poursuivi par le no 10 des Cahiers du CEDOPAL, qui rassemble les exposés présentés lors de la journée d’étude internationale Musique et danse dans le monde gréco-romain : l’apport de la papyrologie, organisée le mardi 26 mars 2019 à l’Université de Liège.

    Directrice honoraire du CEDOPAL de l'Université de Liège, Marie-Hélène Marganne y a enseigné la papyrologie littéraire, la paléographie grecque et la langue grecque jusqu’en 2020. À la fois papyrologue, philologue classique et historienne de la médecine, elle est l'auteur de nombreuses publications sur les papyrus médicaux, la médecine gréco-romaine, le livre et les bibliothèques antiques.

    Directeur du CEDOPAL et chargé de cours en papyrologie grecque et latine à l’Université de Liège, Gabriel Nocchi Macedo est l’auteur de nombreuses publications dans les domaines de la papyrologie littéraire, de l’histoire du livre et de l’écriture et de la transmission et réception de la poésie grecque et latine.

     
  • Histoire, physiologie, géographie, intermédialités par François-Emmanuël BOUCHER, Sylvain DAVID et Maxime PRÉVOST (éds)

    Les superhéros, demi-dieux d’un monde sans Dieu, constituent collectivement une mythologie laïque se diffractant en sous-ensembles de mythes modernes. Ceux-ci ont infiltré de manière durable l’imaginaire collectif. Dans une entrevue de 1985, Stan Lee, co-créateur de Spiderman, de Hulk, de Thor et des Quatre Fantastiques, entre autres superhéros, observait que quiconque s’intéresse au cinéma, à la littérature, à l’opéra, à la peinture ou à tout autre art de la représentation devrait aussi porter attention aux comic books, tout aussi déterminants que les autres arts populaires dans la constitution de l’imaginaire social. À l’heure où l’histoire culturelle n’a plus à prouver sa pertinence, un tel énoncé ne paraît plus paradoxal. Partant de l’affirmation d’Ernst Cassirer selon laquelle le mythe est « l’objectivation de l’expérience sociale de l’humanité », on pourra s’interroger sur la socialité de ces êtres d’irréalisme pur : comment, à quelles conditions et pourquoi est-il permis au lecteur ou au spectateur de s’identifier à un personnage dont les caractéristiques transcendent celles de l’humanité ordinaire ?

    François-Emmanuël Boucher est professeur au Département d’études françaises du Collège militaire royal du Canada. Il a publié Les Révélations humaines. Mort sexualité et salut au tournant des Lumières (Peter Lang). Sylvain David est professeur au Département d’études françaises de l’Université Concordia. Il a notamment publié Cioran. Un héroïsme à rebours (Presses de l’Université de Montréal, « Espace littéraire »). Maxime Prévost est professeur au Département de français de l’Université d’Ottawa. Il est l’auteur de Rictus romantiques. Politiques du rire chez Victor Hugo (Presses de l’Université de Montréal, « Socius »).
  • Image, identité, religion par Daniel BARBU

    « I dolâtrie » est un terme dépréciatif qui sert à désigner les cultes des faux dieux en face d’un dieu considéré comme unique et véritable. Plongeant ses racines dans les réflexions antiques sur la religion des « autres », cette notion se trouve au coeur des débats qui, des Pères de l’Église aux explorateurs modernes, interrogent la diversité des cultes et des pratiques religieuses. Au fil des siècles, cette catégorie polémique a fabriqué l’altérité tout en reléguant l’« autre », le « païen », le « sauvage », l’« hérétique », l’« ignorant », du côté de l’erreur et de l’aberration. La notion d’idolâtrie condamne comme fausse la religion de l’« autre », voire lui refuse la qualité même de religion. Cette histoire, où les « sauvages » du Nouveau Monde rejoignent les peuples de l’Antiquité, annonce l’émergence d’une véritable science des religions. Ce livre retrace la naissance de « l’idolâtrie » au croisement des réflexions juives et grecques sur l’image, les origines de la culture et la diversité religieuse. Des débats grecs sur l’anthropomorphisme à la critique des « idoles » dans le judaïsme ancien, il explore les fondements antiques d’une histoire comparée des religions.

    Daniel BARBU est historien des religions, spécialisé dans l’histoire du judaïsme antique et médiéval. Il a enseigné aux Université de Genève, Lausanne, Berne et Zurich. Ses recherches portent sur la formation des identités religieuses dans l’Antiquité, sur les controverses religieuses entre juifs et chrétiens, et sur l’historiographie des sciences religieuses. Il a notamment édité Le Savoir des religions. Fragments d’historiographie religieuse (2014) et il est l’un de membres fondateurs de la revue d’anthropologie et d'histoire des religions Asdiwal.

  • Volume I Crossing Boundaries This book is the first in a series of volumes designed to provide a detailed overview of the New Kingdom hieratic materials preserved in various museums and public collections around the world. Each volume is arranged geographically and proceeds in alphabetic order—continent by continent and country by country. Volume 1 opens with a complete overview of the New Kingdom hieratic material in the Egyptian Museum in Cairo, which is followed by overviews of 18 European museums and 3 North American collections. The endeavour is directly connected to the interdisciplinary project Crossing Boundaries: Understanding Complex Scribal Practices in Ancient Egypt, a joint venture of the University of Basel, the University of Liège, and the Museo Egizio (Turin). Since 2019, the Crossing Boundaries project has targeted the rich papyrological materials from the village of Deir el-Medina (c. 1350–1050 BCE) held in the Museo Egizio, seeking to enhance our understanding of the scribal practices that lie behind the production of the texts from this community. The driving methodological motto of Crossing Boundaries has been to adopt a contextualized approach to these written documents. As progress was made on the Deir el-Medina materials, the need to develop a clearer picture of all the hieratic texts available from the same period quickly became evident, which is met by the present publication. Table des matières
  • Exemples de l’Europe et des premières nations en Amérique du Nord avant le contact européen Actes de sessions présentées au Xe congrès annuel de l’Association Européenne des Archéologues (Lyon, 8-11 septembre 2004) par Céline BRESSY, Ariane BURKE, Pierre CHALARD & Hélène Martin (dirs) Table of content

    Avant-Propos (Version française – English version) | Céline Bressy, Ariane Burke, Pierre Chalard et Hélène Martin Occupation du territoire et exploitation des matières premières lithiques: présentation et discussion sur la mobilité des groupes humains au Paléolithique Moyen dans le Nord-Est de l’Italie | Guillaume Porraz & Marco Peresani Saisonnalité et prédation au Pech de l’Azé I. Apport de la cémento-chronologie | William Rendu Acquisition et exploitation des silex allochtones au Gravettien : l’exemple de la couche E du gisement des Fieux (Lot, France) | Pierre Chalard, Patricia Guillermin et Marc Jarry The Côa Valley (Portugal). Lithic raw material characterisation and the reconstruction of Upper Palaeolithic settlement patterns | Thierry Aubry & Javier Mangado Les apports de la squelettochronologie en archéologie préhistorique. Quelques exemples | Olivier Le Gall Territoires de chasse paléolithiques : des méthodes d’études à l’application archéologique | Sandrine Costamagno Notes sur les matières premières siliceuses exploitées par les Magdaléniens de la Grotte Gazel (Aude, France) | Mathieu Langlais & Dominique Sacchi Paleoindian ranges in Northeastern North America based on lithic raw materials sourcing | Adrian Burke Raw material resource management during the Epipalaeolithic in North-Eastern Iberia. The site of Gai Rockshelter (Moià, Barcelona) : a case study | Javier Mangado, Manuel Calvo, Jordi Nadal, Alicia Estrada et Pilar Garcia-Argüelles Imported perceptions vs. new realities in the voyaging corridor. Some thoughts on changes in mobility, landscape learning and raw material acquisition in the Eastern Adriatic Early Neolithic | Niels H. Andreasen Early Neolithic pioneer mobility : raw material procurement in layer 58 of the Gardon cave (Ambérieu-en-Bugey, Ain, France) | Jehanne Féblot-Augustins Le matériel de mouture et de broyage au Néolithique final à Chalain et Clairvaux (Jura, France) : matériaux locaux, matériaux exogènes | Annabelle Milleville Head-Smashed-In Buffalo Jump, seasonality and hunting strategies on the Canadian Plains | Brian Kooyman Multiparametric characterization of Southwestern German cherts : application to the study of raw material circulation during Upper Paleolithic period | Céline Bressy & Harald Floss Mobility and Territoriality on the Northwestern Plains of Alberta, Canada: A Phenomenological approach | Gerry Oetelaar Of lithic territories, ancient and modern | Rengert Elburg & Paul Van der Kroft Common concerns in the analysis of lithic raw material exploitation in the Old and New Worlds | Brooke Blades Postface | Marcel Otte

  • Perspectives culturelles Sous la direction de Ella MINGAZOVA, Bruno DUPONT et Carole GUESSE

    Le terme « obsolescence programmée » se réfère, dans le domaine économique, à un ensemble de procédés qui visent à réduire la durée de vie d’un produit afin d’encourager son remplacement. Cette pratique a des effets bien concrets tels que des téléphones de plus en plus rapidement inopérants, des imprimantes qui bloquent après un certain nombre de copies, des collants qui filent en un rien de temps.

    La limitation artificielle imposée au cycle de vie des biens affecte donc notre quotidien de manière très directe. Il est dès lors grand temps que les sciences humaines se saisissent de ce phénomène. C’est à cette tâche que s’attellent les auteurs et autrices des dix chapitres qui composent le présent ouvrage.

    Depuis le début des années 2000, l’obsolescence programmée, initialement circonscrite au domaine de la conception et de la vente des biens, a suscité l’attention des pouvoirs publics et d’associations qui ont cherché à protéger les consommateurs des surcoûts induits par cette pratique commerciale. Elle a aussi suscité l’intérêt de la recherche, qui jusque-là s’est surtout penchée sur ses causes, ses modalités et ses effets économiques et écologiques.

    Cet ouvrage examine l’obsolescence programmée en tant qu’idée et à partir du discours qui l’entoure, dont il retrace les origines et les présupposés. Les auteurs et autrices analysent par ailleurs les conséquences de cette pratique pour l’étude des médias et des objets techniques. Enfin, ils et elles pensent l’obsolescence en tant qu’outil théorique, particulièrement dans le domaine des études littéraires.

    Pour développer ces axes d’analyse, plusieurs disciplines sont mises à contribution : architecture, histoire des médias et des technologies, histoire de l’art et histoire de la littérature. Ce recueil contribue à élargir les perspectives critiques sur l’obsolescence programmée à ses implications culturelles.

    Ella MINGAZOVA est doctorante à l’université de Liège et à la KU Leuven. Ses recherches visent à cerner la lenteur en tant qu’effet à la lecture. Elle s’intéresse plus largement au durable et à l’éphémère dans le contexte culturel contemporain.

    Bruno DUPONT, docteur en Langues et Lettres, est actuellement chercheur à la KU Leuven et à la Haute École de la Ville de Liège. Il étudie les écritures numériques hybrides, ainsi que les rapports entre jeu vidéo et jeu d’argent chez les jeunes.

    Carole GUESSE, docteure en Langues et Lettres, est actuellement chercheuse à la KU Leuven et enseignante à la Haute École Charlemagne. Ses recherches portent principalement sur les explorations narratives et théoriques du posthumain.

  • Trajectoires professionnelles d'auteurs à Angoulême Sylvain Aquatias
    avec la participation d’Alain François

    Les albums de bandes dessinées ont envahi les rayons des librairies et les médias annoncent tous les ans des ventes records. Mais qu’en est-il de ceux qui réalisent ces albums ? Comment sont-ils devenus auteurs de bande dessinée ? Où se sont-ils formés ? Vivent-ils de leur art ? Si le titre de l’ouvrage laisse peu d’illusions sur la réponse finale à cette dernière question, c’est en suivant quarante-quatre artistes habitant Angoulême ou ses environs, depuis leurs premiers dessins jusqu’à leur carrière actuelle, que l’on pourra comprendre comment se construisent les carrières professionnelles des auteurs de bande dessinée. Arpentant les pavés angoumoisins pendant trois ans, le sociologue et son complice ont essayé de décrypter les logiques de création, de publication et de rétribution des auteurs de bande dessinée, contribuant à la fois à une meilleure compréhension de leurs conditions de vie, mais aussi, plus largement à des questions tenant à la socialisation, aux modes de travail, au fonctionnement des réseaux et à la transformation des statuts des artistes de bande dessinée.

    Sylvain AQUATIAS est sociologue, chercheur au Groupe de REcherches Sociologiques sur les sociétés COntemporaines (GRESCO) à l’université de Limoges. Il fait partie du comité de rédaction de la revue Comicalités et a déjà publié de nombreux articles sur la bande dessinée.

    Alain FRANÇOIS est chercheur en histoire visuelle contemporaine et photographe. Il anime le blog Bonobo.net et préside l’association Le Portillon, réseau d’artistes plasticiens

  • On Rhyme

    32,00

    par David CAPLAN

    Edited by David Caplan, On Rhyme collects essays by leading scholars from America and the United Kingdom. Like its subject, the essays on rhyme range broadly. They consider an array of topics and employ a number of approaches. Surveying the field, the authors examine rhyme in various historical periods (including the Renaissance, Augustan, Romantic, Modern and Contemporary eras) and in different genres (including poetry and song). Several consider how particular artists (such as the poets Robert Creeley, Emily Dickinson, and Edmund Spenser, and the Somali-born hip-hop artist K’naan) utilize rhyme. Others analyze the shifting attitudes toward rhyme that characterize particular historical periods. Close readings extend insights from linguistics, philosophy, and literary criticism. A selection of poems adds to the interdisciplinary approach as poets offer their own perspectives on the technique. Suggesting its main emphases, the book is divided into six sections: Rhyme in Modern and Contemporary American Poetry, Rhyme across Time Periods, Rhyme in Earlier Periods, Poetry Portfolio, Hip Hop and Rhyme, and Rhyme in Other Texts.

    David Caplan is the Charles M. Weis Professor of English and Associate Director of Creative Writing at Ohio Wesleyan University. He is the author of four books of literary criticism and poetry, most recently, Rhyme’s Challenge: Hip Hop, Poetry, and Contemporary Rhyming Culture.

  • Selected papers from the conference “Deir el-Medina and the Theban Necropolis in Contact”  Liège, 27-29 October 2014 par Andreas DORN & Stéphane POLIS (eds.)

    This volume represents the outcome of the conference “Deir el-Medina and the Theban Necropolis in Contact: Describing the interactions within and outside the community of workmen” held in Liège in 2014 (27-29 October). The goal of this conference was to encourage a wider perspective on Deir el-Medina, bringing together scholars from all egyptological fields and disciplines who are interested in studying the many types of interactions that the ancient community of Deir el-Medina developed both internally and at the broader (supra-)regional level.

    The title of the volume, “Outside the box,” refers to two important dimensions touched on by the papers in this volume. First, it points to the fact that a vast quantity of documents from Deir el-Medina and, more broadly, from the Theban Necropolis has been available for a long time to some restricted academic circles, but are now to be taken outside the box: this holds true not only for the publication of papyri and ostraca preserved in many collections across the world, but also for archival material describing the excavations at the site itself, and more broadly for the monuments that remain there still, but are not available to scholars or the general public. Second, most of the papers collected in this volume share a common feature, namely their attempt to think outside the box, using new theoretical frameworks, cross-disciplinary approaches, or innovative technological solutions. Accordingly, “Outside the box,” can be read both as a plea for making the fascinating material from Deir el-Medina more broadly available, and as a shout of admiration regarding the creativity and tireless inventiveness of scholars working on the sources stemming from this exceptional socio-cultural setting.

    Andreas Dorn is professor of Egyptology at the University of Uppsala (Sweden). He specializes in cultural history, archaeology and architecture. He focuses mainly on the contextualisation of artefacts, including text-bearing objects, in order to investigate micro-historical phenomena. His ongoing research projects include the publication of the burial equipment of king Sety I, the architecture and archaeology of the tomb of Siptah, newly discovered graffiti in the Valley of the Kings and in the nearby desert valleys as well as the publication of hieratic texts from Deir el-Medina with a special focus on the texts linked to Amennakhte, son of Ipuy, whose biography forms part of a long-term project.

    Stéphane Polis is research associate at the National Fund for Scientific Research (Belgium). His fields of research are ancient Egyptian linguistics, and Late Egyptian philology and grammar. His work focuses, on the one hand, on language variation and language change in Ancient Egyptian, and, on the other hand, on the publication and analysis of hieratic material from the community of Deir el-Medina. He supervises the development of the Ramses Project at the University of Liège with Jean Winand, and coordinates the Thot Sign List project and the semantic maps project Le Diasema with Thanasis Georgakopoulos.

  • L’apporto della Papirologia alla Storia della Tradizione Virgiliana (I – VI d.C.) par Maria Chiara SCAPPATICCIO Présentation du volume

    Papyri Vergilianae rappresenta una novità el campo della filologia e della papirologia latina: si tratta della prima raccolta completa ed esaustiva dei papiri di Virgilio, frutto di acribia ecdotica e dell’esame autoptico dei testi, che vengono analiticamente schedati e di cui è data l’edizione critica. Si propone come strumento per un approccio filologico alle trentacinque testimonianze papiracee – inclusi frammenti membranacei, tavolette lignee ed ostraka – che, provenienti dalle province eccentriche dell’Impero (ed in particolare dalla pars Orientis), costituiscono parte della ‘Storia della Tradizione’ in quanto espressione della ricezione dell’opera di Virgilio e segno di una funzione ed una circolazione differenziata nei milieux culturali ed intellettuali provinciali tra I e VI secolo d.C. Il nucleo del volume è costituito dalla schedatura analitica dei documenti e da un’edizione dei loro testi ‘a fronte’ rispetto a quella virgiliana nota dal resto della tradizione manoscritta in base ad un’edizione critica di riferimento (rispettivamente ‘Parte Seconda’ e ‘Parte Terza’), incorniciate da un’introduzione (‘Parte Prima’) ed una sezione contenente testi che, pur non essendo esametri virgiliani, ne documentano parimenti la fortuna (‘Parte Quarta’).

    Notice de l'auteur

    Maria Chiara SCAPPATICCIO, dottore di ricerca presso l’Istituto Italiano di Scienze Umane dal 2011, dopo aver terminato il mandato postdottorale al CEDOPAL dell’Université de Liège, è ora assegnista del Dipartimento di Filologia Classica ‘F. Arnaldi’ dell’Università degli Studi di Napoli ‘Federico II’. È autrice di numerosi articoli sul ruolo dei testimoni letterari latini su papiro e sul loro contributo alla critica del testo (si ricordino gli studi sul carme De bello Actiaco del PHerc. 817, oltre quelli sui papiri virgiliani) nonché di un volume sulla tradizione grammaticale latina nella Tarda Antichità dal titolo “Accentus, distinctio, apex. L’accentazione grafica tra Grammatici Latini e papiri virgiliani”, Turnhout 2012 (Brepols).

  • par Jiří SVOBODA (éd.) Résumé indisponible.
  • La longue tradition graphique par Philippe HAMEAU Table des matières I. Présentation II. Les lieux Relief et géologie du massif d’Agnis Les surfaces karstiques de l’Agnis Évolution géologique au Quaternaire La végétation actuelle du massif Le complexe dit des Maigres III. Les occupations du site Stratigraphie Les unités sédimentaires Commentaires L’occupation préhistorique L’environnement végétal Répartition du mobilier archéologique L’industrie lithique taillée L’industrie lithique polie et les galets La céramique Les restes anthropologiques La faune L’industrie osseuse Les nodules de matière colorante Datation La période historique La céramique Les monnaies Le mobilier métallique Des pierres à fusil Datations IV. Les expressions graphiques État de la paroi Les peintures Inventaire Styles et technique Datation Les gravures Styles, technique et datation V. L’abri peint Les espaces Le cadre physique L’éloignement des habitats Le choix du site L’aménagement des lieux L’iconographie Les principes de l’expression schématique Les figures peintes du site Les données du mobilier L’état du mobilier Le débitage des matières siliceuses Le statut des armatures La part du feu Le cas de la faune Les ossements humains La fréquentation du site au Néolithique La compatibilité des fonctions Passage et transformation VI. L’abri gravé Figures et thèmes L’Homme à la palmette L’organisation du panneau La longue tradition graphique Épilogue graphique VII. Regards croisés Planches hors texte Encart 1 Encart 2 Bibliographie
  • Discours, pratiques, pédagogie Sous la direction de Selim Krichane, Isaac Pante et Yannick Rochat

    Dans les cours d’école, en ligne, au cinéma et dans des millions de foyers, le jeu vidéo occupe une place sociale et culturelle de premier plan. Média natif du numérique, il connaît depuis des décennies un processus de légitimation culturelle et se voit aujourd'hui doté d'un capital symbolique que peu lui auraient prédit il y a vingt ans. Il irrigue désormais nos représentations collectives et génère des régimes de sociabilité bien différents des clichés auxquels il a trop longtemps été réduit. Dans la lignée de divers travaux issus du champ académique de l’étude du jeu vidéo (ou game studies), le présent volume regroupe une série de contributions qui questionnent la dimension culturelle du jeu vidéo à partir des discours qu’il suscite, des représentations qu’il génère ou de sa propension à constituer un outil pédagogique. Les travaux regroupés dans cet ouvrage participent notamment à l’analyse des logiques discursives qui fondent la réception du jeu vidéo dans la presse, et à l’examen des modalités pratiques et discursives de la conception du jeu vidéo comme “bien culturel” à partir des années 2000. On trouvera également des contributions qui mettent en lumière la diversité des pratiques rattachées aujourd’hui au jeu vidéo, à travers l’analyse de communautés de jeu en ligne qui instaurent des serveurs “pirates”, ou grâce à l’étude des pratiques de création de jeux vidéo “en amateur”. Finalement, un ensemble d’utilisations concrètes du jeu vidéo en classe sont discutées à travers des observations minutieuses et des retours d’expérience qui illustrent la complexité relative à l’usage du jeu vidéo en contexte – et à des fins – d’apprentissage. Préfacés par le Professeur Bernard Perron (Laboratoire universitaire de documentation et d’observation vidéoludiques, Université de Montréal) et édités par trois membres du GameLab UNIL-EPFL (Lausanne, Suisse), les articles rassemblés dans cet ouvrage offrent un riche aperçu de la diversité des game studies contemporaines.

    Selim KRICHANE est chercheur au Collège des Humanités de l’École polytechnique fédérale de Lausanne et cofondateur du GameLab UNIL-EPFL. Auteur de La Caméra imaginaire : jeux vidéo et modes de visualisation (2018), ses travaux sur le jeu vidéo s’inscrivent à l’interface de l’étude des médias et des humanités numériques.

    Isaac PANTE est maître d’enseignement et de recherche en section des sciences du langage et de l’information (faculté des Lettres, université de Lausanne). Écrivain, game designer et cofondateur du GameLab UNIL-EPFL, ses recherches actuelles portent sur les fictions interactives et l’art génératif.

    Yannick ROCHAT est professeur assistant en étude des jeux vidéo en section des sciences du langage et de l’information (faculté des Lettres, université de Lausanne) et cofondateur du GameLab UNIL-EPFL. Ses recherches portent notamment sur la préservation du patrimoine vidéoludique et l’étude de plateformes.

  • par Leah SOUFFRANT

    “Leah Souffrant, with laudably quiet gestures, reaches lyrically into literature’s silent places to delineate the thermodynamics of the lacuna. Working the pauses, she does a Duras: nimble, stunned, alert. Hats off to Souffrant for the elliptical beauty she unearths and—with interpretive deftness—performs!” — Wayne Koestenbaum

    How might the unsayable become known to us? In the arts, silence and blank space often attempt to convey what cannot be said, making one revelation even as another is withheld. In this meditative study, Leah Souffrant explores how creative forms of reticence can communicate knowledge and create experience. Attending to word and image and what hovers between, Souffrant describes an aesthetics of attention to absence and presents a poetics of the unsayable. Through the work of Anne Carson, Marguerite Duras, Sylvia Plath, Jean Rhys, Rainer Maria Rilke, Lorna Simpson, Rachel Zucker, and others, Souffrant investigates creative gestures and critical assertions at the intersection of phenomenology, feminism, and form. She invites readers to dwell in the spaces created by works that withhold explication, remain silent or blank, and discover the understanding made available to us in such spaces when we give them our attention. While acknowledging that language inevitably is inadequate, Souffrant examines the ways in which creative works nevertheless translate experience into form, and can — echoing Maurice Merleau-Ponty —“make us advance toward” richer understanding of what is often most difficult to grasp.

    Leah SOUFFRANT, PhD, MFA, is a poet and critic. She holds degrees in English; Creative Writing-Poetry; and Russian. Souffrant teaches at New York University.

  • Textes rassemblés et édités par Marie-Hélène Marganne et Gabriel Nocchi Macedo avec la collaboration d’Heinrich Schlange-Schöningen Fruit de la collaboration des universités de Lorraine, de la Sarre, du Luxembourg et de Liège autour du projet Pratiques et stratégies alimentaires dans l’Antiquité tardive (IIIe - VIe siècles), le n°11 des Cahiers du CEDOPAL aborde un large éventail de sujets allant des habitudes alimentaires des empereurs Sévères et dans l’Égypte byzantine à la terminologie de l’alimentation chez saint Jérôme et dans les papyrus grecs et gréco-coptes d’Égypte, en passant par les recettes du célèbre traité de cuisine d’Apicius et par les repas des premières communautés chrétiennes et leurs critiques à propos des lectisternes et sellisternes romains. Portant un regard neuf sur la thématique de l’alimentation dans l’antiquité tardive, les contributions qui y sont rassemblées sont susceptibles d’intéresser tous les publics, aujourd’hui confrontés non seulement à de nouvelles pratiques alimentaires, mais aussi à la pollution, au gaspillage, aux risques d’insécurité alimentaire et aux solutions proposées pour y remédier, en ce compris des méthodes culturales, d’élevage et de traitement des denrées inspirées du passé. Directrice honoraire du CEDOPAL de l'Université de Liège, Marie-Hélène Marganne y a enseigné la papyrologie littéraire, la paléographie grecque et la langue grecque jusqu’en 2020. À la fois papyrologue, philologue classique et historienne de la médecine, elle est l'auteur de nombreuses publications sur les papyrus médicaux, la médecine gréco-romaine, le livre et les bibliothèques antiques. Directeur du CEDOPAL et chargé de cours en papyrologie grecque et latine à l’Université de Liège, Gabriel Nocchi Macedo est l’auteur de nombreuses publications dans les domaines de la papyrologie littéraire, de l’histoire du livre et de l’écriture et de la transmission et réception de la poésie grecque et latine.
  • Déclinaisons locales et pratiques d'acteurs (Amérique latine et Europe) par Véronique PACHE HUBER, Charles-Édouard de SUREMAIN & Élise GUILLERMET (dirs)

    Quel rôle jouent les institutions dans la vie quotidienne des enfants ? À partir de huit études de cas d’Amérique du Sud et d’Europe, les auteurs examinent la manière dont les parcours des enfants façonnent et sont façonnés par les diverses institutions qui en ont la charge (services de prévention de la jeunesse, services de protection, hôpitaux, parlements, parenté…). Les auteurs analysent la manière dont les valeurs et dispositifs promus par ces institutions sont appropriés, contestés ou encore redéfinis par les enfants et les autres acteurs individuels et collectifs impliqués. Conjuguant plusieurs approches en sciences sociales, le volume montre le caractère dynamique de la production institutionnelle de l’enfance et explicite ses dimensions sociales, politiques et culturelles. Résolument engagé dans le dialogue avec la société civile, l’ouvrage s’adresse tant aux spécialistes de l’enfance (académiques et professionnels) qu’aux étudiant-e-s (en sciences humaines, sociales, politiques ou de l’éducation) et aux décideurs des politiques publiques.

    Véronique PACHE HUBER, professeure associée en anthropologie (Université de Fribourg, Suisse), a travaillé sur la caste, les commerçants et le mariage (Inde); elle s’intéresse aux relations interethniques, à la délégation de la garde des enfants (Suisse) et aux enfants, en tant qu’enjeux et acteurs.

    Charles-Édouard DE SUREMAIN, anthropologue (UMR 208 PaLoc IRD-MNHN, France/CIESAS, Mexique), a travaillé sur la malnutrition et les soins de l’enfant (Afrique/Amérique latine). Il étudie désormais les liens entre patrimoine et santé et dirige le projet ANR FoodHerit sur les patrimoines alimentaires.

    Élise GUILLERMET, Docteure en anthropologie, a travaillé sur la construction de l’« Orphelin et Enfant Vulnérable » (OEV) et sur sa prise en charge (Afrique). Elle est aujourd’hui responsable des études anthropologiques portant sur la vaccination à l’Agence de Médecine Préventive (France).

  • Guillaume Apollinaire, Jean Cocteau, Pierre Drieu la Rochelle, Paul Éluard par Olivier PARENTEAU Présentation du volume

    Quand elle n’est pas pacifique, ce qui lui arrive rarement, la poésie française consacrée à la guerre entre 1914 et 1918 est patriotique, belliqueuse, germanophobe, mensongère, scolaire. C’est là tout ce qui a été retenu d’elle par l’histoire, cela peut se comprendre et, pour l’essentiel, cela n’est pas faux. Le présent essai revient sur ce corpus méconnu et désormais malaimé tant il est dévoré par la guerre. Il propose une vue synthétique des événements et une lecture serrée d’oeuvres poétiques qui, pour être mobilisées et par conséquent « en guerre », n’en sont pas moins absolument modernes. Leurs auteurs ? Guillaume Apollinaire, Jean Cocteau, Pierre Drieu la Rochelle, Paul Éluard, mais aussi André Breton, Blaise Cendrars et Philippe Soupault. Chacun aura cherché une forme capable de dire cette guerre inouïe, jamais vue, qui défie au propre comme au figuré cette bien nommée folle du logis, l’imagination, pour tenter de dire ce que deviennent, au coeur de l’horrible, le temps, l’amour, la pensée, l’espérance. Toute la lyre va au front et fait en sorte que les outrances de la Grande Guerre passent à la littérature avec audace et inventivité, mais aussi avec sensibilité et humanité.

    Notice de l'auteur

    Olivier PARENTEAU, docteur en Lettres françaises de l’université McGill, est professeur de littérature au Cégep de Saint-Laurent (Montréal, Québec). Il est membre du Centre de recherche interuniversitaire en sociocritique des textes (Crist).

  • dans la littérature française contemporaine Sous la direction de Justine HUPPE, Jean-Pierre BERTRAND (†), Frédéric CLAISSE

    Autrices et auteurs contemporains ne se reconnaissent plus guère dans les postures manifestaires des avant-gardes ni dans le modèle de l’engagement sartrien. Beaucoup continuent pourtant à parler du monde social, selon des modalités moins « engagées » qu’« impliquées ». Au vocabulaire de la critique et de la politique se serait substitué celui de l’éthique et du social, le texte qui dénonce et attaque à partir d’une position de surplomb ayant fait place à un régime critique plus ouvert, avec gestualités immersives, émotionnelles, individuelles, etc.

    Contre ce modèle et ce vocabulaire, les études rassemblées ici se concentrent sur la critique sociale telle qu’elle se perpétue et se ressource en littérature. Elles s’intéressent aux dialogues entre concepts critiques et production littéraire : théories du contrôle dans l’œuvre d’Alain Damasio, pensée queer chez Édouard Louis, enquête et épistémologie des savoirs situés dans le travail d’Annie Ernaux. Elles s’intéressent d’autre part aux médiations spécifiques de cette portée critique :œuvres (Nathalie Quintane, Arno Bertina, Antoine Volodine, Éric Arlix), éditeurs (P.O.L, Questions théoriques), outils et supports (des bandes magnétiques utilisées par Bernard Heidsieck au vocodeur employé dans le rap), protocoles d’écriture (manifeste, recherche-création), méthodes d’enseignement et pratiques d’évaluation.

    Avec des textes de Benoît Auclerc, Jean-Pierre Bertrand, Frédéric Claisse, Sonya Florey & Judith Émery-Bruneau, Jean-Marie Gleize, Christophe Hanna & Nancy Murzilli, Justine Huppe, Julien Lefort-Favreau, Siân Lucca, Jean-Charles Massera, Magali Nachtergael, Pierre Schoentjes, Sylvie Servoise, David Vrydaghs et Marie-Jeanne Zenetti.

    Justine HUPPE, Jean-Pierre BERTRAND et Frédéric CLAISSE mènent depuis 2015 à l’université de Liège des recherches sur les pouvoirs d’action de et dans la littérature du XXIe siècle. Ils ont dirigé dans cette perspective La Fiction contemporaine face à ses pouvoirs (COnTEXTES, no 22, 2019), Radicalités : contestations et expérimentations littéraires (Fixxion, no 20, 2020) et le colloque « It’s Too Late to Say Critique? » (2019) dont est issu en partie le présent volume.

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