• TRACES 14 par COLLECTIF Eric BORDAS, Simenon ou le style de l’absence Salvatore CESARIO, Abduction, identification et dé-identification chez Maigret. Résultats d’une recherche simenonienne Gérard COGEZ, Le roman de l’homme à venir Denis COLLIN, La vraie naissance de Maigret Pierre DELIGNY, Simenon, épistolier Benoît DENIS, Simenon, l’histoire et l’allusion Jean-Louis DUMORTIER, Un monde de rejetés Bernard LAHIRE, La sociologie implicite de Georges Simenon. Ruptures de routine, crises de croyance et découverte de l’arbitrarité du monde social Danièle LATIN, Céline et Simenon : deux repères géants dans l’histoire du roman français du XXe siècle Michel LEMOINE, Le révolté des Dictées Abdelouahed MABROUR, État(s) de l’écriture chez Simenon. Essai d’une analyse stylistique Paul MERCIER, Révolte adolescente, tentation anarchisante et sexualité Jean-Paul MEYER, À propos des adaptations de Maigret en bandes dessinées. La continuité énonciative au risque d’une narration multifocalisée Dominique MEYER-BOLZINGER, Pourquoi Maigret aurait tant voulu être médecin Christian NEYS, Simenon et la psychanalyse : une rencontre manquée ? Lily PORTUGAELS, Les scoops de Simenon à la Gazette de Liège Pierre SOMVILLE, La méthode de Simenon-Maigret
  • Traces 12

    25,00
    par COLLECTIF Jean-Louis DUMORTIER, Le roman policier simenonien et son lecteur Benoît DENIS, Simenon critique de Simenon. Eléments pour une reconstitution de l’espace des possibiles romanesques simenonien (1938-1948) Jean-Louis CABANÈS, Quand Maigret se met à table : enquête sur une dévorante oralité Paul MERCIER, Le mur blanc de l’inconscient maternel dans Lettre à ma mère Fabrice LARDREAU, Echec et mat. Sur L’homme qui regardait passer les trains de Georges Simenon Danielle BAJOMÉE, Et si on (re)lisait les Contes des «Mille et un matins» ? Edition de 70 contes parus dans Le Matin
  • Style, narratologie, thématique TRACES 11 par COLLECTIF Jacqueline LEVI-VALENSKI, Ouverture de la journée d’étude Bernard ALAVOINE, Georges Simenon, reflet des inquiétudes de l’homme du XXe siècle Michel LEMOINE, 1989-1999 : dix ans de recherche simenonienne Patrick BERTHIER, Peut-on parler de Simenon à l’université comme on y parle de Balzac ? Jacques LECARME, Les cinq voies de l’autobiographie simenonienne Abdelouahed MABROUR, Un aspect de la description chez Simenon : la caractérisation adjectivale Eugène KOUCHKINE, Simenon en Russie Piroska SEBE-MADACSY, La réception chez Georges Simenon en Hongrie Paul MERCIER, L’homme à la plage Michel CARLY, Florida Confidential Pierre DELIGNY, Inventaire des billets quotidiens de Georges Sim à la Gazette de Liège de novembre 1919 à décembre 1922 (II)
  • TRACES 9 par COLLECTIF Jean-Marc MOURA, L’exotisme, une notion aux significations voyageuses Michel LEMOINE, Fragments  « exotiques  » dans les fictions non exotiques Michel CARLY, Un locataire à Charleroi ou l’Egypte noire des terrils Jacques LECARME, Les lointains: colonies et banlieues Paul MERCIER, Sonia, Nejla, Nouchi, Lelia et les autres Léon-François HOFFMANN, Georges Simenon et La Prêtresse des Vaudoux Pierre DELIGNY,  « Un exotisme qui vient du froid » Bernard ALAVOINE, Le bateau, lieu exotique privilégié ? Pierre PETIT, Vu des antipodes: versions africaines de l’exotisme Pierre HALEN, Propositions sur l’exotisme, avec une esquisse de Simenon en écrivain colonial Danlèle LATIN, Réflexions sur Simenon et l’exotisme : Le Coup de lune sur fond de discours historique Abdelouahed MABROUR, La récurrence lexicale dans Le Coup de lune : reprises et répétitions Jean-Louis DUMORTIER, Anticolonialisme patent et racisme larvé. L’effet idéologique de L’Heure du nègre Benoît DENIS, L’Heure du nègre : l’Afrique recomposée de Simenon Lucille F. BECKER,  « L’exotisme n’existe pas » Salvatore CESARIO, Etre-en-état-de-roman – devenir-roman Freddy BONMARIAGE, Les photographies de Simenon et l’édition électronique
  • TRACES 7 par COLLECTIF Jean-Louis DUMORTIER, Le lecteur simenonien et la construction de l’espace Hendrik VELDMAN, Georges Simenon, auteur impressionniste et dialectique Gaston MARINX, Georges Simenon de Liège à Paris Pierre DELIGNY, «Les bottes de sept lieux » Michel LEMOINE, Traces romanesques du tour de France de 1928 Claude MENGUY, Ostrogoth-sur-Seine ou À la recherche de la « guinguette à deux sous » Jules BEDNER, Les romans hollandais de Georges Simenon Marie-Paule BOUTRY, Les lieux sans nom Benoît DENIS, Les lieux de la médiocrité Bernard ALAVOINE, Le Nègre ou l’espace reconstruit : de la réalité à la figure géométrique Paul MERCIER, La poétique de l’espace de La Porte Anne MATHONET, Chambre close et voyeurisme Noël SIMSOLO, L’encadrement du désir en tous lieux chez Georges Simenon Salvatore CESARIO, De La prisonnière à La Femme endormie Alain BERTRAND, Georges Simenon ou la parole humanisante Louis NUCÉRA, « Il ne sortira jamais de son arrondissement, mais il y mettait l'univers » (Paul Arène)
  • Introduction aux approches fonctionnalistes par Christiane NORD Traduction par Beverly ADAB et Clémence BELLEFLAMME

    Si les idées de Christiane Nord séduisent tant d’étudiantes et étudiants, qui s’en servent volontiers pour commenter leur pratique et justifier leurs choix, c’est loin d’être un hasard. En effet, sa théorie, contrairement à beaucoup d’autres, peut être appliquée à tout type de textes, issus des domaines les plus variés. De plus, l’attention portée aux conditions de travail du traducteur professionnel et l’importance accordée aux consignes de traduction authentiques rencontrent les préoccupations des traducteurs et traductrices en herbe. Le succès de cette approche est par ailleurs lié au grand souci didactique de la théoricienne, qui s’intéresse aussi aux questions de formation et aux programmes universitaires. Le présent volume, avec ses multiples exemples et son glossaire, ne fait pas exception à la règle et constitue un véritable ouvrage de référence sur les approches fonctionnalistes de la traduction. Publié pour la première fois en 2008 chez Artois Presses Université, La traduction : une activité ciblée est le seul ouvrage de Christiane Nord traduit en français. Le volume étant épuisé, la réédition dans la jeune collection Truchements s’est imposée comme une évidence. L’édition présentée ici est une version revue de celle de 2008, augmentée par l’ajout d’un chapitre initialement rédigé en 2018 et inédit en français. Celui-ci poursuit l’histoire du fonctionnalisme que l’auteure s’emploie à retracer tout au long du livre. En outre, la bibliographie a été actualisée pour qu’y figurent les traductions aujourd’hui disponibles en français. La présente réédition entend rendre aux lectrices et lecteurs francophones l’accès à ce texte fondamental pour la recherche, l’enseignement et la pratique de la traduction, et ce, dans leur langue maternelle. À l’heure où la traductologie oeuvre encore et toujours pour occuper la place qui est la sienne au sein des sciences humaines, c’est un honneur de rééditer Christiane Nord.

    Christiane NORD est l’une des figures majeures des approches fonctionnalistes de la traduction, dans la lignée de K. Reiss et H. Vermeer. Dans ses nombreux travaux, dont la portée internationale est indéniable, la traductologue allemande articule théorie, pratique et didactique de la traduction.

  • Couverture(s) de la presse spécialisée française Sélim AMMOUCHE, Alexis BLANCHET, Björn-Olav DOZO, Mathieu TRICLOT (éd.)

    Les travaux de recherche francophones sur les jeux vidéo ont régulièrement utilisé comme source la presse spécialisée française sans que celle-ci n’ait jamais été étudiée et interrogée pour elle-même. Cette presse, qui se développe des années 1980 aux années 2000, connaît pourtant des tirages importants, fédère un lectorat nombreux, plutôt jeune et masculin, introduit un vocabulaire technique et critique nouveau dans la langue française, développe ses propres modalités de discours sur un divertissement émergent et participe in fine à la construction d’une nouvelle culture ludique.

    Lire les magazines de jeux vidéo offre ainsi deux nouveautés pour l’étude de la presse vidéoludique. La première tient à l’étude d’un corpus francophone, qui vient éclairer d’une lumière nouvelle les travaux existants sur la presse anglo-saxonne et sur la formation des cultures ludiques. La seconde tient à la démultiplication des approches vis-à-vis d’une presse qui a surtout été mobilisée pour l’étude des jeux vidéo : cet ouvrage propose ainsi une exploration inédite de ses contenus, dans la perspective des sciences du jeu, mais aussi des études de la presse, des études culturelles et japonaises, des humanités numériques, de l’écriture critique ou encore de la philosophie des techniques…

    En s’inspirant avec espièglerie des rubriques des magazines de la grande époque — de l’édito à la preview, en passant par les tests, les couvertures de salon et le courrier des lecteurs, sans oublier la place des publicités et l’ours —, le sommaire de ce volume vise précisément à refléter cette diversité d’approches et d’objets : légitimité de la presse spécialisée, analyse des trajectoires professionnelles de journalistes, traitement du jeu vidéo par les presses professionnelle et ludique, survalorisation du progrès technique, traitement de la culture populaire japonaise, évaluation des jeux à travers le test, les grilles de critères et la note, analyse des publicités accueillies dans les pages des magazines, courrier des lecteurs, petites annonces et piratage, traitement du crunch par la presse généraliste.

    Si ces rubriques témoignent souvent de l’invention d’un lexique — preview, test, tips —, elles indiquent également la naissance de communautés et de publics spécifiques que la focalisation sur une presse francophone rend d’autant plus singuliers. L’objet magazine, sa forme comme ses contenus, soumis ici à l’analyse, révèle à terme une performativité discursive fascinante : donner à lire le jeu vidéo.

    Sélim AMMOUCHE est docteur en sciences de l’information et de la communication de la Sorbonne Nouvelle. Son travail porte sur l’herméneutique ludique et les recherches d’informations et de sens dans les jeux vidéo.

    Alexis BLANCHET est maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’université Sorbonne Nouvelle. Il écrit sur l’histoire économique et culturelle des jeux vidéo.

    Björn-Olav DOZO est chargé de cours en humanités numériques et cultures vidéoludiques à l’université de Liège. Il travaille sur les cultures populaires, notamment les jeux vidéo.

    Mathieu TRICLOT est maître de conférences en philosophie des techniques à l’UTBM. Ses recherches portent sur l’histoire de l’informatique, la cybernétique et les jeux vidéo.

  • L'ombre lumineuse d'Apollinaire

    Édité par Daniel Delbreil et Gérald Purnelle

    Ce volume est issu du travail de réflexion des vingt-trois chercheurs apollinariens à l’occasion du centenaire, en 2018, de la publication du recueil Calligrammes d’Apollinaire et de la mort du poète. À cet occasion, l’ouvrage salue et récapitule différentes facettes de la production multiple et novatrice d’un « poète dans tous les domaines », en poésie, en fiction, en théâtre et en critique d’art, et d’un « poète parmi les poètes ». Le recueil Calligrammes, loin de rompre radicalement avec la poésie du passé, porte l’empreinte d’un lyrisme ancré dans la tradition et dans l’œuvre antérieure d’Apollinaire (par l’expression affective, le recours au mythe, la présence de motifs symboliques comme l’ombre), mais aussi renouvelé par l’usage de la matérialité textuelle, l’ouverture aux nouveaux médias… Si Calligrammes renouvelle la poésie, c’est aussi et d’abord dans la dimension visuelle du poème. Le calligramme, d’abord mal compris ou critiqué, a été d’un apport capital pour l’évolution de la poésie moderne. Son impact sur l’émergence de la poésie concrète ou visuelle est ici réabordé. Il a puissamment contribué à la fortune d’Apollinaire dans d’autres domaines linguistiques (Iran, Brésil, Hongrie, Autriche). La dimension thématique de l’œuvre n’est pas oubliée, dans ses territoires lyriques comme dans ses aspects les plus extrêmes, tels que la sexualité et la scatologie. Cet ouvrage collectif confirme et enrichit certaines approches, comble certaines lacunes, lève quelques énigmes, corrige des erreurs, ouvre des champs nouveaux de recherche. Il témoigne surtout, par la diversité des contributeurs, du prestige exceptionnel de l’écrivain Apollinaire.

  • Sous la direction de Sébastien GENVO et Thibault PHILIPPETTE Cet ouvrage répond à un manque dans la littérature francophone : l’existence d’un guide de référence pour toute personne souhaitant s’initier aux différents aspects de la recherche sur les jeux vidéo. Pensés pour permettre au lecteur d’avoir des clés de compréhension concernant les principaux aspects du domaine, les multiples chapitres sont autant de synthèses qui visent également à ouvrir des perspectives pour poursuivre la réflexion. L’ensemble des contributions ont été rédigées par des spécialistes reconnus des thématiques abordées, tout en étant animées d’une volonté d’accessibilité. Ce livre s’adresse donc à toute personne désirant mieux comprendre les enjeux d’une industrie qui est à présent au centre du numérique, des loisirs contemporains et qui s’ouvre également à de multiples secteurs (journalisme, santé, formation, sport, etc.) : étudiants, professionnels (journalistes, concepteurs, etc.), enseignants, parents, institutions mais aussi les joueuses et les joueurs. En somme, cet ouvrage est un compagnon de route idéal pour quiconque souhaite s’aventurer dans l’exploration des vastes étendues des théories des jeux vidéo.
  • En hommage à Patricia Willson Céline LETAWE et Christine PAGNOULLE (dir.) Vouloir-Traduire, « translaturire », ce néologisme cher à Patricia Willson exprime l’élan qui anime son activité d’écriture et d’enseignement. Rédigés par des collègues, des ami·es et des disciples, les dix-neuf chapitres de ce volume illustrent cet engagement, directement ou par ricochet. Au centre du recueil, des traductions de trois textes tirés de Página impar nous font entendre (en anglais et en français) comment Patricia Willson conçoit la traduction. Toujours, en tout cas, engagée (l’espagnol dit « compromise ») dans le siècle. Les trois premiers chapitres du volume témoignent de ce qu’elle a réalisé à Buenos Aires. Les deux suivants proposent des réflexions traductologiques sur des situations impliquant des tensions politiques. Dans la seconde moitié du livre, chaque chapitre est relié à la traduction d’une œuvre. Tantôt il s’agit de commentaires sur une ou plusieurs traductions existantes, tantôt de traductions inédites. Certains combinent les deux, comme ce fascinant chapitre qui propose des extraits du journal d’un traducteur. Le dernier chapitre, traduction française d’un entretien avec un traducteur militant allemand, est à la fois un point d’orgue et une synthèse de ce qu’apporte le passage par la traduction. Céline LETAWE est docteure en Philosophie et Lettres et titulaire d’un DES en Traduction. Elle est enseignante-chercheuse à l’université de Liège, où elle enseigne la traduction allemand-français. Christine PAGNOULLE enseignait les littératures anglaises et la traduction à l’université de Liège. Elle reste active en tant que militante, critique littéraire, éditrice et traductrice. Elles sont membres du CIRTI, le Centre Interdisciplinaire de Recherche en Traduction et en Interprétation.
  • Trajectoires professionnelles d'auteurs à Angoulême Sylvain Aquatias
    avec la participation d’Alain François

    Les albums de bandes dessinées ont envahi les rayons des librairies et les médias annoncent tous les ans des ventes records. Mais qu’en est-il de ceux qui réalisent ces albums ? Comment sont-ils devenus auteurs de bande dessinée ? Où se sont-ils formés ? Vivent-ils de leur art ? Si le titre de l’ouvrage laisse peu d’illusions sur la réponse finale à cette dernière question, c’est en suivant quarante-quatre artistes habitant Angoulême ou ses environs, depuis leurs premiers dessins jusqu’à leur carrière actuelle, que l’on pourra comprendre comment se construisent les carrières professionnelles des auteurs de bande dessinée. Arpentant les pavés angoumoisins pendant trois ans, le sociologue et son complice ont essayé de décrypter les logiques de création, de publication et de rétribution des auteurs de bande dessinée, contribuant à la fois à une meilleure compréhension de leurs conditions de vie, mais aussi, plus largement à des questions tenant à la socialisation, aux modes de travail, au fonctionnement des réseaux et à la transformation des statuts des artistes de bande dessinée.

    Sylvain AQUATIAS est sociologue, chercheur au Groupe de REcherches Sociologiques sur les sociétés COntemporaines (GRESCO) à l’université de Limoges. Il fait partie du comité de rédaction de la revue Comicalités et a déjà publié de nombreux articles sur la bande dessinée.

    Alain FRANÇOIS est chercheur en histoire visuelle contemporaine et photographe. Il anime le blog Bonobo.net et préside l’association Le Portillon, réseau d’artistes plasticiens

  • Dragon Ball

    25,50
    une histoire française par Bounthavy SUVILAY

    Dragon Ball n’est pas qu’un manga créé par Akira ­Toriyama en 1984. L’univers de fiction s’étend sur une multitude de supports et il se déploie aujourd’hui encore à travers diverses continuations et séries dérivées. La diffusion de son adaptation animée à la télé­vision est même à l’origine du développement des mangas traduits en France. Les productions contem­poraines prennent d’ailleurs en compte l’importance graduelle des publics occidentaux à mesure que le marché intérieur japonais décline.

    Lors des circulations de produits culturels, les acteurs des sociétés locales occupent une position de récep­teurs premiers. Ils interprètent l’œuvre selon le para­digme de lecture de leur pays et ils n’ont pas toujours accès à l’histoire des genres dans laquelle s’inscrit l’objet source. Leurs préconceptions déterminent la manière dont celui-ci est traduit et remodelé. Plu­sieurs stratégies se sont succédées afin d’adapter les objets culturels étrangers aux conventions hexa­gonales. Elles correspondent à des réceptions diver­gentes, chacune produisant des écarts esthétiques qui font émerger un nouveau cadre de compréhen­sion. Ces modifications manifestent les successions d’horizons d’attente de ce premier public (nouvelle traduction, réédition). En retour, ces objets culturels transformés ont modifié à la fois cet environnement cible et l’écosystème source. Les adaptations occiden­tales circulent vers l’Asie et changent à leur tour les conventions de production et de réception.

    Prenant appui sur les productions liées à Dragon Ball, cette étude montre comment les adaptations et les circulations internationales modifient les objets culturels. En ce sens, l’objet matériel témoigne de la concrétisation d’un cadre de compréhension. Il est un dispositif rendant visible l’articulation entre production, diffusion et réception. Il concrétise un dialogue où les différents publics renégocient le réfé­rent et les manières de l’appréhender. L’histoire des réceptions permet ainsi de saisir les processus his­toriques ayant conduit à ces transformations culturelles.

    Agrégée de Lettres modernes, Bounthavy Suvilay est docteur en Littérature. Ses recherches portent sur les transformations liées aux adaptations des récits de fiction dans différents médias et leurs impacts sur les réceptions divergentes des œuvres selon les pays. Spécialiste du jeu vidéo, elle a également publié Indie Games – Histoire, artwork, sound design des jeux vidéo indépendants (Paris, Bragelonne, 2018).

  • Sacré, Temps, Héros, Magie par Jean-François BERT (dir.)

    Henri Hubert (1872-1927) est une figure importante de la période qui a vu le développement de l’anthropologie et de la sociologie des religions. Proche d’Émile Durkheim, il fut aussi l’ami de Marcel Mauss avec lequel il signa deux études majeures sur le sacrifice (1899) et sur la magie (1904). Les analyses de cet auteur prolifique se situent à la croisée de l’histoire et de l’anthropologie, de la linguistique et de l’archéologie, de l’histoire des religions et de l’orientalisme. Mais ses travaux n’ont pas connu la postérité de l’oeuvre de Mauss, en dépit de la richesse des perspectives comparatives qu’Hubert y développe, et surtout de leur indéniable actualité. Qu’il aborde la question de la magie dans l’antiquité, celles du sacré, du temps ou encore des héros, Hubert étonne par sa largeur de vue, par les perspectives novatrices qu’il déploie, et par sa solide érudition. La réédition de quelques textes majeurs signés par Henri Hubert offre l’occasion de mieux comprendre l’importance de ce chercheur injustement négligé dans les débats qui agitent, en ce début du XXIe siècle, la réflexion sur les questions religieuses.

  • L’Ouest fictionnel chez Gustave Aimard et Emilio Salgari par Luca DI GREGORIO Présentation du volume

    Cet ouvrage pose deux questions relatives aux « matières de l’Ouest » : (1) S’est-il façonné en Europe une imagination propre des Grands Espaces et, si oui, quelles en furent les principales options éthiques, esthétiques et narratives ? (2) Qu’est-ce qui singularise les thèmes, les intrigues et les personnages privilégiés de cette écriture européenne par rapport à l’imagerie — surexploitée depuis Hollywood — impliquant le cow-boy, le shérif, ou encore les squatters et settlers de la Conquête de l’Ouest ? Le couple wilderness/western — mobilisé ici à des fins dialectiques et non dualistes — débroussaille quelques-unes des pistes herméneutiques d’une production romanesque méconnue. En s’appuyant sur un sous-genre pour ainsi dire oublié du récit aventureux du xixe siècle, l’auteur explore les visages d’un Ouest fictionnel qui, grâce au recul européen, a su se parer d’intéressants lieux d’indépendance et de dynamiques insoupçonnées. Dans l’intervalle entre le wilderness, univers agrégeant l’hygiénisme libertin des Lumières et le spiritualisme romantique, et le western, imaginaire de l’allant national, modelé par et pour l’autonomisation culturelle des USA, mais aussi sous l’effet d’un tiraillement souterrain entre l’exemple colonial français et la Conquête pionnière de l’Ouest, ce sont des oppositions, des débats et des mélanges du plus haut intérêt qui se firent jour dans la France et l’Italie de 1858-1910. Les romans de Gustave Aimard et Emilio Salgari interviennent dans ce contexte, quoiqu’à des titres très différents (l’un grand consolidateur générique, l’autre compositeur original et articulateur d’imaginaires), comme les jalons d’une histoire des formes appropriatives de l’espace-réceptacle ouestien. À bien des égards, un tel parcours ajoute ses sinuosités et ses enjeux spécifiques à l’historiographie strictement américaine : il y apparaît en effet que l’Europe, relativement à l’Ouest, parvint à se faire successivement laboratoire et carrefour imaginaires.

    Notice de l'auteur

    Luca DI GREGORIO, a étudié les langues et littératures françaises et romanes à Namur et à Bruxelles. Après quelques années d’enseignement du français dans le secondaire, il poursuit un doctorat à l’Université de Liège portant sur l’écriture aventureuse de l’Ouest américain en Europe (1850-1914). Son mémoire de Master, couronné par le prix de la BILA de Chaudfontaine en 2011, est à l’origine du présent ouvrage.

  • Évolutions, passages, ouvertures par Marion COLAS-BLAISE

    Si, dans l'espace francophone, la notion d'énonciation est approchée sous des angles différents, notamment par les linguistiques de l’énonciation et par la sémiotique, en quoi mérite-t-elle d’être réexaminée ? Cet ouvrage propose une vue d’ensemble des inflexions théoriques majeures qu’elle a connues au cours des soixante dernières années, des travaux marquants, en montrant, surtout, comment la sémiotique « postgreimassienne » à la fois prend appui sur la sémiotique développée par Algirdas Julien Greimas et par les chercheurs regroupés autour de lui et explore de nouvelles voies. Fidèle à la vocation interdisciplinaire de la sémiotique, le livre cherche à faire dialoguer la sémiotique avec la linguistique, mais aussi avec la philosophie et l’anthropologie. Le texte comme tout de sens et ses réécritures, mais aussi la textualisation, c’est-à-dire la dynamique à la base du « devenir un texte », avec ses passages et ses transversalités, sont au cœur de la réflexion. Le texte est abordé également du point de vue de sa matérialité et de son support, ainsi que de son statut, par exemple celui de l’œuvre d’art. Tout au long de l’ouvrage, les hypothèses sont mises à l’épreuve de nombreuses études de cas : des textes littéraires (Yann Andréa, Michel Butor), des énoncés syncrétiques (Annie Ernaux et Marc Marie), des tableaux et des collages (Paul Klee, Andy Warhol, Elaine Sturtevant, Cy Twombly), des photographies et compositions (Edward Steichen, Jeff Wall), des hyperphotos (Jean-François Rauzier), des œuvres nanoartistiques (Susumu Nishinaga), un vidéoclip (Rino Stefano Tagliafierro), ou encore des écrits littéraires sur papier imitant les stratégies de l’hypertextualité numérique (Éric Sadin).

    Professeur émérite de linguistique et de sémiotique à l'Université du Luxembourg, Marion Colas-Blaise est l'auteur de nombreuses publications, dans les domaines de la sémiotique théorique, littéraire et visuelle, des linguistiques de l’énonciation, de la stylistique et de l’analyse des discours. Entre autres, elle a codirigé L’énonciation aujourd’hui, un concept clé des sciences du langages (Lambert-Lucas, 2016) et « Re- ». Répétition et reproduction dans les arts et les médias (Mimésis, 2021).

  • par COLLECTIF

    Numéro 3 : L’institution de la sémiotique : recherche, enseignement, professions Après avoir traité du « contenu » et de l’« environnement » actuels du projet sémiotique dans ses deux premiers numéros, la revue propose, dans ce troisième numéro, une investigation de nature socio-institutionnelle. À l’heure actuelle, une étude institutionnelle de la discipline manque encore. Il est sans doute significatif qu’aucune contribution historique n’envisage cet aspect des choses et que la réflexion épistémologique en la matière élude systématiquement la question de ses propres déterminations sociales. Or, il paraît évident que ces déterminations ont un impact sur les orientations du programme scientifique. L’objectif de ce dossier est de les mettre au jour. Une première section envisage la portée de la sémiotique hors de ses ancrages universitaires traditionnels. Les métiers de la sémiotique sont effet aujourd’hui toujours plus variés, du marketing à l’architecture, en passant par la « psycho-sémiotique » et les médias. Pour tous ces domaines, on peut se demander quels profils d’acteurs se recommandent de la sémiotique, en quelle proportion, et avec quels bénéfices. On peut aussi plus globalement s’interroger sur le(s) rôle(s) citoyen(s) de la sémiotique : quels apports représente-t-elle pour la société civile ; quelle est sa place dans la formation intellectuelle générale des hommes et des femmes d’aujourd’hui ? La deuxième section est centrée sur l’enseignement de la discipline, les formes de son intégration dans les cursus d’étude (au Brésil, en France), mais aussi la rhétorique spécifique par laquelle elle se diffuse en manuels auprès des étudiants ou du public non spécialisé. Il va de soi que ces ancrages pédagogiques sont étroitement liés à des ancrages géographiques. La troisième section choisit plus particulièrement de mettre en lumière les spécificités structurelles de telle ou telle zone du paysage sémiotique international. Enfin, des témoignages adoptant cette fois un point de vue individuel (et assumé comme tel) permettront d’incarner les différentes tendances décrites aux points précédents dans des trajectoires particulières : qui fait de la sémiotique ? dans quel cadre institutionnel ? avec qui comme voisins ? avec quelle formation intellectuelle de départ et selon quel itinéraire ? quelle justification la sémiotique trouve-t-elle dans ce parcours ? quels objectifs sert-elle / a-t-elle servi ? Voilà la série des questions qui ont animé la réalisation de ce dossier.

    Issue 3: The Institution of Semiotics: Research, Teaching, Professions After having covered the “system” and the “environment” existing at present as regards the semiotic project in the first two issues, the current issue of this journal, the third, now proposes an investigation in social and institutional terms. At the present time we still lack an extensive institutional study of the discipline. It is undoubtedly significant that no historical contribution has focused on this aspect of things and that epistemological reflection of the matter has avoided focusing in a systematic way on the question of its own social determinations. It appears evident that these determinations have an effect on the orientations of the scientific programme. The objective of the present examination is to bring these to light. The first section considers the possible range of semiotics beyond the traditional mainstays of university study. Occupations involving semiotics are in fact today more varied than formerly, extending from marketing to architecture, and including “psycho-semiotics” and media studies. In all these areas, one may ask what sorts of actors are apt for semiotics, in what proportion, and with what positive results. One may also in a more global manner ask questions about the role(s) played by semiotics in civil society: what contribution does it offer civil society; what is its place in general intellectual instruction for men and women of today? A second section is focused on teaching in the discipline, the forms of its integration into programmes of study (in Brazil, in France), and also on the specific rhetoric through which it is diffused, in manuals for students or for non-specialists. It goes without saying that these pedagogical foci are closely linked to geographical considerations. The third section concentrates more particularly on displaying structural specificities of one or another zone of the international landscape of semiotics. Finally, testimony given this time from an individual point of view (and assumed as such) allow us to give examples of different tendencies described in preceding sections, proceeding along particular trajectories: who does semiotics? In what institutional context? Working beside what neighbours? In connection with what intellectual preparation, what point of departure, in accordance with what plan going forward? What justification does semiotics obtain along this path? What objectives serve or are served by it? This is the series of questions that has motivated the realisation of the present investigation.

    Table des matières

    Dossier

    1. Les sémiotiques, une pratique sociale Jean-Marie Klinkenberg, Ce que la sémiotique fait à la société, et inversement Bernard Darras, Qui sont les sémioticiens et que font-ils ? Enquête sur leurs relations avec le design et des médias 

    2. Enseigner les sémiotiques Carolina Lindenberg Lemos, Jean Cristtus Portela, Mariana Luz Pessoa de Barros, Le soin de la formation. L’institutionnalisation de la sémiotique au Brésil François Provenzano, Institutiones semioticæ. L’enseignement des manuels

    3. Variations géographiques Diana Luz Pessoa De Barros, Directions et rôles de la sémiotique en Amérique du sud. Premières réflexions Raúl Dorra, María Isabel Filinich, Iván Ruiz, Luisa Ruiz Moreno, María Luisa Solís Zepeda, Trajectoire et perspectives du Programme de Sémiotique et Études de la Signification (SeS)   Marcel Danesi, The Institutionalization of Semiotics in North America 

    4. Traversées Eero Tarasti, Can Semiotics be Organized? Observations over a 40-year Period    Anne Hénault, L’héritage de Greimas entre mission et projet   Ivan Darrault-Harris, La psychosémiotique. Naissance, adolescence et maturité institutionnelles Xóchitl Arias Gonzalez, La sémiotique, le design et les autres. Concours de circonstances ou concours de compétences ?

    Varia Nicole Pignier, La transposition des textes sur papier vers les supports numériques mobiles. Quels enjeux sémiotiques ? Anna Ambra Zaghetto, Musical Visual Vernacular. How the deaf people translate the sound vibrations into the sign language. An example from Italy Claudio Paolucci, Sens et cognition. La narrativité entre sémiotique et sciences cognitives

  • par COLLECTIF

    Numéro 2 : La sémiotique, entre autres Puisqu’elle prend pour objet les processus de signification, sans exclusive quant à leurs supports, leurs fonctions ou leurs circulations, la sémiotique est forcément une discipline transversale. Sa force de proposition sur le plan théorique tient précisément à ce qu’elle se nourrit des avancées de tous les secteurs de la recherche, tant en sciences humaines qu’en sciences exactes ou de la nature, pour les féconder en retour. C’est cette position dialogale que le présent dossier souhaite éclairer, en situant la sémiotique face aux principales disciplines qui l’utilisent aujourd’hui (ou l’ont utilisée hier) comme outil conceptuel ou méthodologique et qui en retour en interrogent et réorientent le projet de connaissance. Venus des sciences cognitives ou de l’histoire de l’art, des mathématiques, de la biologie, des sciences sociales ou de la théorie des médias, neuf chercheurs non sémioticiens et d’excellence internationale traiteront donc de la place actuelle de la sémiotique dans leurs disciplines respectives. Ces outputs du projet sémiotique, chaque article en mesure les apports bénéfiques comme les aspects plus critiqués ou critiquables, avec l’objectif de saisir ce qui fait de la sémiotique l’un des principaux axes transdisciplinaires dans le champ souvent trop cadastré de la recherche scientifique.

    Issue 2 : Semiotics, among others Since its object is the process of signification, making no distinction between the different supports, their functions or their forms of circulation, semiotics is necessarily a transversal subject. Its theoretical force is precisely due to the contributions brought by the research on various areas, both in humanities and in science, which in turn are nourished by the theoretical advances offered by semiotics. This dossier aims to bring light to this dialog insofar as it situates semiotics in relation to the main disciplines that make use of its theoretical framework (today and in the past) as a conceptual tool or method, but also question and redirect its research project. Coming from cognitive sciences or art history, mathematics, biology, social sciences, or media theories, nine researchers, non-semioticians, of international excellence, will address the question of the place of semiotics in their respective fields. As outputs of the semiotic project, each article assesses the contributions as well as the most criticized (or questionable) aspects, with the purpose of understanding what makes semiotics one of the main trans-disciplinary axis in the often segmented field of scientific research.

    Table des matières

    Dossier

    1. Philosophie - Jean-François Bordron, Le discours spéculatif 2. Sciences Cognitives - Per Aage Brandt, What Is Cognitive Semiotics ? A New Paradigm in the Study of Meaning - Jean Petitot, The Morphodynamical Turn of Cognitive Linguistics 3. Esthétique et Théorie de l'Art - Pierluigi Basso Fossali, Actualités esthétiques, questions sémiotiques. Quelques controverses autour du domaine de l’art - Georges Roque, Sémiotique visuelle et histoire de l’art. Témoignage 4. Théorie des Médias - François Jost, Pour une séméiologie des médias 5. Cultural Studies - Jan Baetens, Mon Grand Tour en sémiotique. La sémiotique vue depuis les cultural studies 6. Sciences Sociales - Alain Eraly, Quelle sémiotique pour quelle théorie sociale ? 7. Sciences de la Vie - Denis Bertrand et Bruno Canque, Sémiotique et biologie. Le « vivant » sur l’horizon du langage

    Varia Claude Zilberberg, Des modes sémiotiques aux valeurs Jean Fisette, Pour une pensée du signe photographique. La question de l’objet de l’image Francis Édeline et Jean-Marie Klinkenberg (Groupe μ), Pourquoi y a-t-il du sens plutôt que rien ? Abrégé de sémiogénétique Interview–Overview Göran Sonesson, Semiotics Inside-Out and/or Outside-In. How to Understand Everything and (with Luck) Influence People

  • par COLLECTIF

    Numéro 1 : Cartographie de la sémiotique actuelle Ce premier numéro couvre sept questions essentielles de la recherche actuelle, illustrant le positionnement du projet sémiotique, notamment à l’aune de ce qui a été publié dans les dix dernières années et qui a ouvert de nouveaux horizons non seulement dans les parcours de la discipline, mais aussi dans les dialogues interdisciplinaires qu’elle entretient avec la linguistique, la philosophie, l’esthétique, les sciences cognitives, la communication et les sciences sociales. De ce point de vue, ce premier numéro ambitionne à dresser une cartographie systématique des nouvelles propositions théoriques en sémiotique : la question du corpus, la vaste problématique de l’énonciation, l’étude du visuel, le rôle de l’image dans le discours scientifique, le rapport des objets avec le quotidien et avec l’esthétique, la question de la médiation de l’art et des médias, l’apport de la sémiotique à la question de la connaissance. La rubrique Varia comprend trois études engagées portant respectivement sur la sémiotique de la perception, sur un motif iconographique transmédiatique et sur une pratique de jeu.

    Issue 1 : Mapping Current Semiotics This first issue covers seven essential questions about current research, positioning the semiotic project, with a particular focus on research published over the last ten years that has opened up new horizons not only in the discipline, but also in the inter-disciplinary dialogues it entertains with linguistics, philosophy, aesthetics, cognitive sciences, communication and social sciences. From this point of view, the first issue aims to set out a systematic mapping of new theoretical propositions in semiotics: the question of a corpus, the vast problematic area of enunciation, the study of the visual, the role of the image in scientific discourse, the relation of objects to daily life and aesthetics, the question of the mediation of art and media, and the contribution of semiotics to the question of knowledge. The “Varia” section is composed of three studies which deal respectively with the semiotics of perception, a trans-media iconographic motif and a game-playing exercise.

    Table des matières Dossier 1. Corpus - François Rastier, Sémiotique et linguistique de corpus 2. Énonciation - Marion Colas-Blaise, L’énonciation à la croisée des approches : Comment faire dialoguer la linguistique et la sémiotique? 3. Visuel - Jean-Marie Klinkenberg, La sémiotique visuelle : Grands paradigmes et tendances lourdes 4. Image & Science - Maria Giulia Dondero, Sémiotique de l’image scientifique 5. Design - Anne Beyaert-Geslin, Les chaises : Prélude à une sémiotique du design d’objet 6. Médiations - Gian Maria Tore, Médias et art dans les questionnements disciplinaires actuels et dans l’approche sémiotique 7. Savoirs - Sémir Badir, Sémiotique de la connaissance Varia Jean-François Bordron, Perception et expérience Pierre Boudon, La main comme être collectif Jacques Fontanille, Une corde pour tout échange : L’invention de la valeur en interaction Interview–Overview Per Aage Brandt, Remarques sémiotiques
  • Actes du colloque du 2-3-4 juin 2016 à l’université de Paris Nanterre

    par Vincent LAISNEY (dir.)

    Les Souvenirs littéraires se différencient des Mémoires historiques par la matière traitée (les écrivains et leur microcosme) et la période couverte (1850-1950). Un auteur relate en témoin ce qu’il a vu et entendu au sein du milieu littéraire qu’il fréquentait jadis : tels sont les paramètres les plus apparents de ce qui constitue un genre à part entière, dont la valeur n’est pas que documentaire. Au-delà des anecdotes qu’il procure, le corpus très abondant de ces Souvenirs intéresse en effet aussi bien l’histoire et la sociologie de la littérature que l’analyse des figurations de la vie littéraire. Le présent ouvrage s’emploie à cerner la poétique particulière de ce genre à partir d’un large éventail de témoignages sur le romantisme, le Parnasse, le naturalisme, le symbolisme et le surréalisme. Il rassemble à cet effet — débats compris — les actes d’un colloque qui s’est tenu en 2016 à l’Université de Paris Nanterre. Contributions et interventions de Jean-Pierre Bertrand, Patrick Besnier, Laurence Campa, Antoine Compagnon, Pierre-Jean Dufief, Pascal Durand, Luc Fraisse, Adrien Frenay, Emmanuel Giraud, Anthony Glinoer, Jean-Marc Hovasse, Martine Lavaud, Dominique Maingueneau, Michel Murat, Alain Pagès, Antoine Piantoni, Jean-Michel Pottier, Thierry Poyet, Corinne Saminadayar-Perrin, Tiphaine Samoyault, Julien Schuh, Yoan Vérilhac, David Vrydaghs, Damien Zanone.

    Vincent LAISNEY est maître de conférences à l’Université de Paris Nanterre. Spécialiste des sociabilités littéraires au xixe siècle, il est l’auteur, entre autres ouvrages, de L’Âge des cénacles (avec A. Glinoer, Paris, Fayard, 2013) et d’un essai sur la lecture à voix haute en petit comité : En lisant en écoutant (Bruxelles, Impressions Nouvelles, 2017).

  • par Sémir BADIR & Maria Giulia DONDERO (dirs)

    L’image peut-elle nier ? La question est en apparence toute simple et attendrait une réponse catégorique, oui ou non. Si pourtant, dans le présent ouvrage, des linguistes, des sémioticiens, des philosophes, des spécialistes des arts visuels et audiovisuels se sont penchés sur cette question, c’est qu’en réalité tout fait problème en elle. Car répondre à une telle question, cela consisterait d’abord à déterminer les conditions dans lesquelles elle se pose. Qu’appelle-t-on « nier » et qu’appelle-t-on « image » ? Et selon quel corpus d’images ? Peut-on donner une réponse unique à la diversité de ses domaines d’usage : les arts, les religions et les sciences, ainsi que de ses genres (portrait, nature morte, etc.) ? Les contributeurs du présent volume explorent différentes sortes de supports médiatiques et d’objets visuels : expériences picturales contemporaines, photographie, films, peinture chinoise, mais aussi peinture religieuse médiévale, pictographies esquimaudes de la fin du XIXe siècle ou hiéroglyphes égyptiens. Une première partie, intitulée « L’énonciation en image », explore les relations entre la négation dans l’image et la théorie de l’énonciation comme celle-ci est revisitée par la sémiotique contemporaine. Une seconde, ayant pour titre « Du langage verbal aux images », s’attache à des comparaisons entre les sens de la négation dans différentes langues et grammaires et leurs cultures visuelles respectives. Les comparaisons inévitables avec d’autres lieux d’exercice de la négation — à savoir les langages formels et les langues verbales — et l’examen des transferts conceptuels non moins indispensables que ces comparaisons suscitent mettent ainsi à l’épreuve d’une question le statut ontologique de l’image.

    Sémir BADIR, maître de recherches du FNRS à l’Université de Liège, est un linguiste spécialisé en sémiotique. Son projet intellectuel est celui d’une épistémologie conforme aux pratiques discursives du savoir. Son dernier ouvrage : Épistémologie sémiotique. La théorie du langage de Louis Hjelmslev (2014).

    Maria Giulia DONDERO, chercheure qualifiée du FNRS à l’Université de Liège, est spécialiste de sémiotique et rhétorique visuelle. Son dernier ouvrage : Des images à problèmes. Le sens du visuel à l’épreuve de l’image scientifique (avec J. Fontanille), Limoges, 2012.

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