• par Michel DELVILLE & Gérald PURNELLE (dirs)

    Créée en 2002, la revue Formes poétiques contemporaines étudie la poésie des XXe et XXIe siècles dans sa dimension formelle. La forme est ici conçue comme ressortissant à l’ensemble des plans qui relèvent de la dimension linguistique, infra-linguistique et/ou visuelle du texte, et qui se prêtent à l’observation et à la description méthodiques. FPC accueille des articles de réflexion et d’analyse scientifique dans des dossiers thématiques, mais aussi des contributions des poètes eux-mêmes.

    L’effacement Louis Armand | David Caplan | Michel Delville | Francis Édeline | Geneviève Guetemme | Daisy Sainsbury | Leah Souffrant | Claus Telge | Kwasu David Tembo |NourbeSe Philip | Jacques Roubaud | Laurine Rousselet | Uljana Wolf

    Parole aux poètes John M. Bennett | Crystal Hurdle | Gian Lombardo | Jane Monson | Élisabeth Waltregny, Michel Delville

  • Politiques d’inclusion sociale et agriculture familiale en Argentine

    par Frédéric GOULET

    Les technosciences sont parfois accusées d’évoluer dans leur tour d’ivoire, sans suffisamment prendre en compte les grands défis auxquels les sociétés font face. Comment les États et les politiques publiques peuvent-ils dès lors favoriser et organiser ce rapprochement entre sciences et sociétés ? Et quels rôles peuvent jouer les chercheurs et les ingénieurs dans ces évolutions ? Depuis la perspective d’une sociologie politique des sciences et des techniques, cet ouvrage tente d’apporter des réponses à ces questions. Il nous conduit pour cela dans l’Argentine des années 2000, en explorant les dynamiques qui ont accompagné la promotion de recherches en faveur de l’inclusion sociale des publics vulnérables. Il se penche en particulier sur les initiatives qui ont cherché à orienter la recherche agricole en faveur de l’agriculture familiale, notion incarnant les petits producteurs laissés pour compte des politiques publiques et des avancées technologiques. Cette enquête revient sur les ressorts et les effets de cette mobilisation, à l’interface entre les sphères politiques et scientifiques. Elle montre comment l’enjeu de renforcer l’utilité sociale des recherches est venu questionner les frontières entre les métiers et spécialités au sein des organisations scientifiques et techniques. Elle souligne par ailleurs les débats liés à la tentation de traiter « à part » les publics vulnérables, alors même que l’objectif affiché est de favoriser leur inclusion au sein de la société. Ce livre ouvre ainsi des pistes pour penser les formes contemporaines d’articulation entre science et politique, et propose une analyse originale des politiques scientifiques menées par les gouvernements de gauche en Argentine au cours des années 2000.

    Frédéric GOULET est sociologue, chercheur au sein du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD). Ses recherches portent sur l’innovation technique en agriculture et les transformations contemporaines de la recherche agricole, en France et en Amérique latine.

  • Le dynamisme d'une série de bande dessinée par Gert MEESTERS, Frédéric PAQUES, David VRYDAGHS (éds) Présentation volume

    Né en 1938 sous le crayon de Rob-Vel, le personnage de Spirou, créé pour être l’emblème du journal éponyme, a marqué des générations de lecteurs et vécu quantité d’aventures grâce au concours de nombreux auteurs de bandes dessinées (Jijé, Franquin, Fournier, Tome & Janry, Yoann & Vehlmann et d’autres encore).

    D’un dessinateur à l’autre, les personnages principaux des Aventures de Spirou et Fantasio restent immédiatement reconnaissables, mais leurs traits connaissent une labilité bien plus grande que la plupart des héros de la bande dessinée franco-belge. L’univers dans lequel ils évoluent se modifie également selon les époques, les dessinateurs et les scénaristes, comme changent aussi les techniques narratives.

    C’est cette plasticité relative de la série que le groupe Acme a souhaité examiner dans ce volume. Sans exclure d’autres perspectives, la notion d’héritage a été placée au coeur de ses réflexions : à partir du moment où les éditions Dupuis ont racheté les droits du personnage à Rob-Vel, les auteurs ou groupes d’auteurs successifs ont pu développer plus librement un ton et un regard propres, tout en héritant de personnages, d’un univers ou encore d’un genre déjà présents. Certes, la contribution d’André Franquin a été décisive, mais les intervenants ultérieurs réinterprétèrent tout de même ce legs, avec plus ou moins de réussite et d’originalité. Ce sont ces réinterprétations différentes, toujours contraintes par les conventions d’une ligne éditoriale et d’une histoire, mais ouvertes aux innovations et aux apports des uns et des autres, qui confèrent à la série son dynamisme et son originalité dans la bande dessinée franco-belge.

    Table des matières Dick Tomasovic, Spirou, une aventure du mouvement David Turgeon, Spirou et ses lecteurs David Vrydaghs, L'aventure en héritage Gert Meesters, L’auteur ou le temps : les évolutions stylistiques dans la série Spirou depuis sa création Olivier Odaert, La préhistoire de Spirou Frédéric Paques, Quand Jijé dessinait Spirou Benoît Glaude, Franquin dialoguiste de Spirou et Fantasio : entre la tradition de Jijé et l’innovation avec Greg Erwin Dejasse, Ce Spirou qui m’emmerde Mélanie Tasset, Entre Spirou et Lagaffe, à la croisée des chemins Clément Lemoine, D’un Z à l’autre Maud Hagelstein, Yves Chaland nous tend un piège. Tentatives Spirou Benoît Crucifix et Pedro Moura, L’Archive Spirou revisitée par Émile Bravo, Yann et Olivier Schwartz Laurent Demoulin, N comme cornichon: pas même un pastiche Notice des éditeurs Gert Meesters est maître de conférences de néerlandais à l’Université de Lille et publie sur la bande dessinée néerlandophone et francophone. Frédéric Paques est professeur d’histoire de la bande dessinée aux ESA Saint-Luc de Bruxelles et Liège. Il est également maître de conférence à l’Université de Liège. David Vrydaghs est professeur de théorie de la littérature et de littérature française contemporaine à l’Université de Namur.
  • Ensayos críticos sobre la obra de Héctor Abad Faciolince par Catalina QUESADA & Kristine VANDEN BERGHE (eds.)

    Heredero confeso de la tradición liberal proveniente de la Ilustración y representante destacado de una corriente literaria que, sin olvidarse de lo local, hace frente a los problemas del mundo global, el escritor colombiano Héctor Abad Faciolince (Medellín, 1958) lleva casi treinta años representando y construyendo en sus textos, entre otros motivos, a la sociedad colombiana contemporánea. Sus lectores saben que hay un hecho atroz en la vida del escritor que pugnará por salir a la luz y que lo hará de la única forma posible: mediante la creación literaria, una vez este haya encontrado la voz idónea. Pero la lectura que hace el autor de Rulfo, y que lo lleva a definir su obra como “un puente por donde se puede ir y venir entre los vivos y los muertos”, nos permite también imaginar la lectura de los textos del antioqueño como un pasadizo que facilita el tránsito entre la literatura y la vida. Un pasadizo que, sobra decirlo, está profundamente arraigado en la figura del padre, lector voraz que mientras vivió transmitió al hijo su pasión lectora y que, directa o indirectamente, estaría en el origen tanto de su vocación como escritor como de su compromiso con su entorno.

    Su producción literaria ha traspasado las fronteras de los países de habla hispana. Comprende desde la narrativa —novela, cuento, relato autobiográfico— a la poesía, pasando por el ensayo y el libro de viajes. Además de ser escritor de ficción y hacedor de opiniones a través del periodismo, Héctor Abad Faciolince se ha empeñado y se desempeña en otros oficios propios del mundo cultural, como el de editor. Por otro lado, su labor como traductor, que se originó en parte en su estancia en Italia, lo ha convertido en un participante destacado de la república mundial de las letras y en un puente entre la tradición literaria europea y la colombiana. Este volumen pretende cubrir desde distintos ángulos la obra de este escritor multifacético cuya relevancia en la escena colombiana y en el panorama internacional está ya fuera de dudas.

    Catalina QUESADA es profesora en la University of Miami. Doctora por la Universidad de Sevilla (con premio extraordinario de doctorado), ha trabajado en universidades de Francia y Suiza y ha sido profesora o investigadora invitada en distintas universidades europeas y americanas.

    Kristine VANDEN BERGHE es catedrática en la Universidad de Lieja donde enseña letras hispanoamericanas. Se interesa especialmente por las relaciones entre literatura, historia y política en la prosa mexicana y colombiana de los siglos XX y XXI.

  • Tricher

    10,55
    Fabrications d’intelligence collective à l’école par Thierry DRUMM

    S’il y a une chose que l’école enseigne, c’est bien l’horreur de la triche. Mais tricher ne s’entend jamais qu’en rapport à certaines manières d’apprendre, celles qui s’affairent à fabriquer des individus dotés d’une pensée personnelle et privée. C’est dans ces conditions, et dans ces conditions seules, que toute manière de connaître à plusieurs reçoit l’infâmant nom de triche. Les tricheuses et tricheurs n’en ont que faire, et continuent obstinément de cultiver d’éblouissantes capacités d’intelligence collective. Dans une situation marquée par les désastres associés à des manières de vivre qui ont l’« individu pensant » pour tout ingrédient, il importe vitalement d’apprendre des tricheuses et tricheurs mille manières de connaître autrement, de penser à plusieurs, d’apprendre mutuellement.

    Thierry DRUMM est philosophe. Son travail se nourrit du pragmatisme de William James et s’efforce de cultiver, de concevoir, de relayer des capacités collectives de réponse aux désastres écologiques en cours.

  • 50 lieux communs revus et commentés par Vittorio FRIGERIO Précédé de « Léon Bloy et Gérard de Lacaze-Duthiers : deux consciences contre la bêtise » Et suivi d’un « Petit lexique d’expressions utiles »

    Lieux communs, slogans, banalités, clichés, proverbes, adages, prêt-à-penser servi à toutes les sauces, ayant toutes le même goût. Sagesse des nations ou pâture langagière de la paresse intellectuelle, (ré)confort des certitudes moyennes, socle d’une société mentalement ossifiée et fière de l’être. Deux écrivains sur les marges opposées du spectre politique — Léon Bloy, le romancier catholique, et Gérard de Lacaze-Duthiers, l’esthéticien anarchiste — ont exploré ces sables mouvants de la langue pour dénoncer les platitudes de leur époque, déguisées en savoir incontestable. Sous leur égide idéale, cet ouvrage décortique 50 vérités discutables de notre temps, « fake news » avant la lettre.

    Vittorio FRIGERIO est professeur titulaire à l'Université Dalhousie (Halifax, Canada). Il est l’auteur de 14 livres, dont La Littérature de l’anarchisme (ELLUG, Grenoble 2014). Il est directeur de publication de la revue en ligne Belphégor et rédacteur en chef de la revue Dalhousie French Studies.

  • Analyse comparée de la Belgique, la France et le Canada

    par Céline PAROTTE

    Que faire de nos déchets hautement radioactifs ? Comment gérer ces objets toxiques à la fois pour l’homme et l’environnement, dont la durée de vie s’étend sur des milliers, voire des millions d’années ? Au cours des trois dernières décennies, les institutions chargées de gérer les déchets nucléaires ont organisé de nombreuses consultations publiques sur le sujet. Plus récemment, ces dispositifs se sont ouverts à des acteurs jusqu’alors exclus du processus de décision, comme les représentants du monde associatif, de la vie politique locale ou encore des citoyens dits « ordinaires ». Que retenir de ces expériences ? En quoi ont-ils contribué à modifier la gestion des déchets hautement radioactifs ? Contestés, stockés ou simplement oubliés, les déchets nucléaires ont une vie politique que cet ouvrage se propose d’analyser en comparant leur situation en Belgique, en France et au Canada, de 1990 à nos jours. S’appuyant sur des auteurs comme Michel Foucault ou Sheila Jasanoff, il analyse les échecs et les succès de trois politiques publiques de gestion qui ont chacune mené au choix d’enterrer les déchets nucléaires. Le livre dévoile les différentes stratégies déployées dans le temps tant par les autorités publiques que par les producteurs de déchets et en questionne les limites. Il met aussi en évidence les résistances et le pouvoir d’action des populations concernées par les projets d’enfouissement. Au fil des pages, c’est à l’élaboration d’un véritable art de gouverner que l’on assiste : on découvre l’association systématique du déchet hautement radioactif à une option pour sa gestion de long terme, mais aussi la difficulté pour les experts de rester indépendants lorsqu’il s’agit d’évaluer dans la durée un projet controversé, ou encore les types de savoirs qui influencent, de manière inégale, les décisions politiques aux niveaux national et local. Ce faisant, l’ouvrage décrypte les rapports de force qui sous-tendront les décisions durant les années à venir, que ce soit sur le type de déchets à enterrer et le mode de dépôt à imaginer, sur la capacité d’action des populations concernées et des experts embarqués dans le futur, ou sur les évaluations et les contrôles encore à opérer. Et si l’art de gouverner les déchets hautement radioactifs était l’art d’expérimenter ?

    Céline PAROTTE est Docteure en sciences politiques et sociales au Centre de recherches Spiral de l’Université de Liège. Elle mène des recherches sur des projets technologiques controversés depuis 2009.

  • La Phrase

    16,00
    par Gérald PURNELLE & Michel DELVILLE (dirs)

    Fondée en 2002, la revue Formes poétiques contemporaines étudie la poésie des XXe et XXIe siècles dans sa dimension formelle. La forme est ici conçue comme ressortissant à l’ensemble des plans qui relèvent de la dimension linguistique, infra-linguistique et/ou visuelle du texte, et qui se prêtent à l’observation et à la description méthodiques. FPC accueille des articles de réflexion et d’analyse scientifique dans des dossiers thématiques — pour ce numéro 13, « La Phrase » —, mais aussi des contributions des poètes eux-mêmes.

    La phrase Marc Atkins | Jan Baetens | Arnaud Bernadet | Lydie Cavelier | Alain Chevrier | Marie-Christine Desmaret-Bastien | Marc Dominicy | Clémence Jacquot Jacques Audiberti | Pierre Chappuis | Jean Cocteau | David Foenkinos | Antoine Mouton | Stéphane Sangral Un collectif sur le phrasé en poésie : Benoît Casas | Jean-Patrice Courtois | Emmanuel Laugier | Pierre Parlant

    Parole aux poètes Elke de Rijcke

    Varia Jan Baetens Frédéric Forte

  • par COLLECTIF

    Sommaire

    Droits de l’Orient méditerranéen Nicolas Forest, De l’incapacité des alieni iuris à recevoir à titre gratuit en droit perse sassanide Doris Forster, La lésion énorme en droit romain et l’ona’ah en droit juif

    Droit grec Konstantinos Kapparis, The γραφὴ μοιχείας in Athenian legal procedure Carlo Pelloso, La ‘flessibilità’ nella persecuzione del furto in diritto ateniese: concorso elettivo di azioni o criterio di specialità?

    Droit romain Federica Bertoldi, Forma, formalismo e negozi formali Francesca Del Sorbo, In personam servilem nulla cadit obligatio. La capacità d’agire degli schiavi tra regole civilistiche, diritto onorario e prassi negoziale Macarena Guerrero, La reconstrucción urbanística de una Roma en ruinas tras el incendio del año 64: el proyecto de Nerón en Tácito Anales 15,43 Francesca Lamberti, Convivenze e ‘unioni di fatto’ nell’esperienza romana: l’esempio del concubinato Paolo Marra, Un cas particulier de transfert de propriété à titre de garantie : la « Mancipatio Pompeiana » Joaquin Muñiz Coello, Sobre las doce tablas. Algunas propuestas historiográficas Renato Perani, Hypothecam in testamento dare. Sulla costituzione di garanzie reali mortis causa Aldo Petrucci, Les déposants face au risque de crise financière d’un banquier chez les juristes romains Elena Sanchez Collado, La responsabilité du negotiorum gestor dans la survenance du cas fortuit et les origines historiques de l’article 1891 du code civil espagnol Eltjo Schrage, Ungerechtfertigte Bereicherung: Einige Bemerkungen aus dem Bereich der vergleichenden Rechtsgeschichte Patrick Tansey, Publilius, Asprenas and Brutus: A note on D.3.1.1.5 Lothar Thüngen, Anmerkungen zun den Scholia Sinaitica Andreas Wacke, Das nach siegreich bestandenem Wettkampf zurückzuzahlende Athleten-Darlehen. Eine Entgegnung auf Éva Jakab Gianluca Zarro, “Sepulchrum”, “monumentum”, ed aree “adiectae”: elementi comuni e discipline differenziali

    Chroniques

  • Signatures

    30,00

    (Essais en) Sémiotique de l’écriture

    par Jean-Marie KLINKENBERG & Stéphane POLIS (dirs)

    1. Introduction Jean-Marie Klinkenberg & Stéphane Polis, De la scripturologie / On Scripturology

    2. Le rapport à la langue Jean-Marie Klinkenberg, Entre dépendance et autonomie. Pour une définition de l’écriture dans les sciences du langage et du sens Viviana Isabel Cárdenas, Implications of the Relation between Language and Writing from a Developmental Perspective

    3. Modèles d’analyse de l’écriture Sung Do Kim, Une généalogie critique des théories de l’écriture. Histoire et épistémologie du pluralisme graphique Isabelle Klock-Fontanille, Lorsque la langue ne rencontre pas l’écriture : la question du déchiffrement des écritures Jean Winand, Un Frankenstein sémiotique : les hiéroglyphes d’Athanase Kircher

    4. Iconicité de l’écriture Kathrin Hudson & John Henderson, Writing Pictures and Painting Words: The Inherent Hybridity of Maya Writing Stéphane Polis, The Functions and Toposyntax of Ancient Egyptian Hieroglyphs: Exploring the Iconicity and Spatiality of Pictorial Graphemes Andréas Stauder, On System-Internal and Differential Iconicity in Egyptian Hieroglyphic Writing Dominique Boutet, Patrick Doan, Claire Danet, Claudia Savina Bianchini, Timothée Goguely, Adrien Contesse & Morgane Rébulard, Systèmes graphématiques et écritures des langues signées

    5. Spatialité et matérialité Marc Arabyan, Histoire et emplois de l’alinéa ouvrant en diachronie (xiiie-xviie siècles) Rosanna De Angelis, Textes et textures numériques. Le passage de la matérialité graphique à la matérialité numérique

    6. Pragmatique de l’écriture Michaela Fišerová, Pragmatical Paradox of Signature Maria Elena Balza, Écriture, performance et pouvoir : l’« invention » des hiéroglyphes anatoliens au IIe millénaire av. J.-C.

    Varia Lynn Bannon, Relire, réécrire et réinterpréter les textes et les images. Étude sémiotique de cas Pierre Boudon, Le templum en tant qu’articulation complexe Cédric Honba Honba, Objet et pratiques sémiotiques : quelques enjeux médiatiques du support photographique

  • Enquêter avec les modes d'existence de Bruno Latour

    par François THOREAU et Ariane D’HOOP (dirs)

    Ce livre relaie plusieurs situations d’enquête. On y croise, pêle-mêle, des projets défendus par des architectes, un lieu de soins psychiatriques en réaménagement, la conception d’un dispositif algorithmique de surveillance, le terrain d’une lutte opposant les mineurs britanniques aux forces de police, un viticulteur aux prises avec les conséquences de l’insaisissable dérèglement climatique, ou encore une artiste cherchant à rendre compte de la fabrique d’images comme pièces à conviction lors d’un procès pour génocide. Toutes ces enquêtes ont pour point commun d’être traversées par des incertitudes sur les entités qui y sont mobilisées. Quels sont leurs gradients de réalité ? Comment qualifier leur qualité d’existence? En quoi ces entités importent-elles dans tel cas précis et quelle différence y font-elles ? Que la situation mette en jeu des processus d’apprentissages automatisés par des machines, les aménagements d’un lieu qui le rendent propice au soin, ou encore l’avènement progressif de formes architecturales, l’enquête s’enrichit à être attentive à de telles entités et à leurs existences fragiles. Pour aborder ces questions vitales, le présent ouvrage s’appuie sur la proposition d’enquête formulée par Bruno Latour dans l’Enquête sur les modes d’existence. Les modes d’existence permettent toutes sortes d’explorations inattendues. Ils amènent à discerner progressivement certaines des puissances d’agir en jeu, qui pourraient si facilement être négligées. Chaque contribution propose, de façon expérimentale, des manières de qualifier les enjeux qui comptent dans chaque situation. Chemin faisant, il s’agit de se rendre attentifs à ne pas piétiner la façon dont ces entités peuplent leurs mondes respectifs et contribuent à en faire des lieux habitables.

    Ariane d’HOOP est docteure en anthropologie (UvA, Amsterdam) et en architecture (ULB, Bruxelles).

    François THOREAU est chercheur postdoctorant (ULiège) et professeur invité (UMons).

    Depuis 2013, ils coordonnent le collectif du « Petit groupe du Grand Gagnage » (P3G), qui réunit des chercheuses.eurs en sciences sociales, en philosophie et en art. Ils explorent en commun des ouvrages d’anthropologie, de ‘sciences studies’ et de philosophie pragmatiste, tout en les reliant aux enquêtes qui les mettent au travail.

  • L’intervention du traducteur par Valérie BADA, Céline LETAWE, Christine PAGNOULLE, Patricia WILLSON (dirs) Présentation du volume

    Entre l’hypothèse selon laquelle tout peut se traduire et celle qui veut que la traduction soit impossible, la démarche du traducteur emprunte bien des voies diverses. Comme l’a fait remarquer Gideon Toury dans « The Nature and Role of Norms in Translation », les décisions du traducteur sont contraintes par un ensemble de normes en vigueur dans la culture cible et par toute une série de facteurs qui l’obligent à « manœuvrer » pour mieux remplir la fonction que la société lui a confiée : celle d’opérer l’acte de médiation qui rendra lisible un texte auparavant inaccessible dans son étrangeté.

    Le présent volume explore les notions d’implicitation et d’explicitation et la place qu’elles occupent dans cet acte de médiation. Les treize chapitres qui le composent constituent autant d’analyses de ces deux stratégies telles qu’elles sont mises en œuvre par les traducteurs afin de dépasser l’écart entre culture source et culture cible. Depuis toujours, ces stratégies intéressent les théoriciens de la traduction : bien des traductologues (dont Shoshana Blum-Kulka) considèrent même l’explicitation comme un invariant de la traduction ; Antoine Berman, en revanche, la condamne comme étant une « tendance déformante ». À travers des réflexions théoriques et plusieurs études de cas, les auteurs du présent ouvrage s’interrogent sur la prévalence réelle de l’explicitation et sur les enjeux artistiques, sociétaux, mais aussi didactiques qui sous-tendent tant l’explicitation que l’implicitation.

    Table des matières

    Introduction

    Approches théoriques Lance Hewson, Explicitation and Implicitation: Testing the Limits of Translation Theory Christiane Nord, Translating the Referential Function: About the Appropriate Balance between Presupposed and New Information

    Productions artistiques Christophe Tournu, Quand la théologie s’en mêle : première traduction française de Paradise Lost de John Milton Karen Bruneaud, Traduire l’écriture des confins chez Sapphire : entre trop-dit et non dit Sabrina Baldo de Brébisson, Le traducteur : danseur, jongleur ou funambule ? Étude d’un culturème intraduisible et de sa traduction plus ou moins équilibrée Sarah Cummins et Adriana Şerban, Implicitation and Explicitation in Film Translation: Inseparable Twins

    Enjeux économiques et politiques Alessandra Rollo, Les enjeux de la traduction économique français-italien-français : choix traductologiques et stratégies mises en œuvre Fabrice Antoine, Les noms de marques en traduction : entre implicitation obligée et explicitation obligatoire Héba Medhat-Lecocq, Traduire la révolution égyptienne. Vers une démarche interculturelle de la traduction Christina Schäffner, Bridging the Ideological Abyss? Politically Sensitive Texts in Translation Réflexions didactiques Margrethe Lykke Eriksen, Développer les compétences inférentielles des étudiants en traduction Céline Letawe et Vera Viehöver, Les enjeux de l’implicite politique en traduction. Réflexions à partir d’une séquence didactique Jean-René Ladmiral, Explicitation-cible. Dans l’atelier du traducteur Conclusion Notices éditrices Valérie Bada est docteure en philosophie et lettres de l'Université de Liège, où elle enseigne la traduction anglaise. Elle est spécialiste de la littérature africaine américaine et a collaboré avec les universités de Harvard et de Columbia. Céline Letawe est docteure en philosophie et lettres et titulaire d’un diplôme d’études spécialisées en traduction. Elle enseigne la traduction à l’Université de Liège depuis 2011 et concentre ses recherches sur la visibilité des traducteurs et la traduction collective. Christine Pagnoulle a enseigné les littératures de langue anglaise et la traduction à l’Université de Liège ; elle est elle-même traductrice, avec une prédilection pour les poèmes. Elle a également publié un grand nombre d’articles et quatre recueils de textes. Patricia Willson enseigne la traduction à l’Université de Liège. Elle a été professeure à l’Université de Buenos Aires et au Colegio de México. Ses traductions de Flaubert, Barthes, Ricœur, Shelley, Twain et Kipling ont été publiées en Argentine et en Espagne.
  • (P.Monts.Roca III, inv. 162 → - 165 ↓) Édition, traduction et analyse contextuelle d’un récit latin conservé sur papyrus par Tatiana BERG

    Figure phare de la dynastie des Antonins, Hadrien (117-138) n’a cessé de fasciner au cours des âges : empereur voyageur et plutôt pacifiste, homme érudit et lettré, mais aussi insaisissable, il a suscité, selon les lieux, les époques et les auteurs, autant de louanges que d’anathèmes. Ainsi apparaît-il dans des œuvres de natures très diverses, parmi lesquelles a été identifié depuis peu un petit récit en prose latine, dont l’unique copie fait partie d’un codex composite égyptien de papyrus daté de la seconde moitié du IVe s. et conservé à l’Abbaye de Montserrat : l’Hadrianus. Publié pour la première fois en 2010, à Barcelone, avec traduction anglaise, ce texte court, corrompu, d’interprétation difficile, mais riche d’informations, intrigue à plus d’un titre. Le présent ouvrage propose une nouvelle édition de l’Hadrianus de Montserrat, accompagnée de sa première traduction française et de l’analyse de divers aspects du texte et du codex qui le contient : sont ainsi abordés tant l’analyse codicologique et paléographique du texte, que ses caractéristiques linguistiques et son genre littéraire. Combinée à l’examen des autres parties du codex, l’étude du récit latin s’avère utile pour en identifier le contexte de production et les objectifs d’utilisation, et s’interroge enfin sur la présence d’Hadrien dans un objet bibliologique copié, plus de deux siècles après sa mort, dans un milieu chrétien. Elle devrait donc intéresser maints lecteurs dans de nombreux domaines de recherche, qu’ils étudient le latin tardif, l’histoire d’Hadrien ou celle de la ville de Cologne, qui y est évoquée, ou encore l’exil dans le monde romain et, plus généralement, la représentation littéraire des empereurs romains.

    Tatiana BERG est titulaire d’un Master en Langues et Littératures Classiques à finalité spécialisée en papyrologie de l’Université de Liège. Elle est membre du Centre de Documentation de Papyrologie Littéraire (CEDOPAL), où elle collabore actuellement à plusieurs projets, comme la transcription diplomatique du papyrus grec contenant le traité Sur l’exil de Favorinos d’Arles (P.Vat.Gr. inv. 11 = MP³ 455).
  • Paléoenvironnement, techno-économie, approche fonctionnelles et spatiale du gisement d’Havrincourt par Emilie GOVAL et David HÉRISSON (eds) Table des matières

    Remerciements Avant-propos – D. CliquetAvant-propos – P. Depaepe Préface – M. Otte Chapitre 1. Présentation et méthodes d’étude – E. Goval, D. Hérisson, P. Antoine, S. Coutard, O. Moine, F. Lagroix, E. Claud, C. Font Chapitre 2. Stratigraphie, paléoenvironnements et chronostratigraphie – P. Antoine, G. Jamet, S. Coutard, O. Moine, G. Guerin, F. Lagroix, E. Schmidt, V. Robert, N. Debenham, S. Maszner, J.-J. Bahain, Q. Shao, C. Galguères, A.-M. Vibet, A. Philippe Chapitre 3. Taphonomie, biochronologie, paléoécololgie et présentation du cortège faunique – E. Gova, D. Hérison, P. Auguste, E. Claud Chapitre 4. Les occupations du Paléolithique moyen –E. Goval, D. Hérisson, E. Claud, P. Auguste, J.-L. Locht, L. Vallin, C. Font Chapitre 5. L’occupation du Paléolithique supérieur ancien –Cl. Paris, D. Hérisson, P. Auguste, E. Claud, C. Font, E. Goval Chapitre 6. Comportements des hommes et modes de vie au Pléistocène supérieur à Havrincourt – E. Goval, P. Auguste, D. Hérisson Bibliographie Résumé

  • Selected papers from the conference “Deir el-Medina and the Theban Necropolis in Contact”  Liège, 27-29 October 2014 par Andreas DORN & Stéphane POLIS (eds.)

    This volume represents the outcome of the conference “Deir el-Medina and the Theban Necropolis in Contact: Describing the interactions within and outside the community of workmen” held in Liège in 2014 (27-29 October). The goal of this conference was to encourage a wider perspective on Deir el-Medina, bringing together scholars from all egyptological fields and disciplines who are interested in studying the many types of interactions that the ancient community of Deir el-Medina developed both internally and at the broader (supra-)regional level.

    The title of the volume, “Outside the box,” refers to two important dimensions touched on by the papers in this volume. First, it points to the fact that a vast quantity of documents from Deir el-Medina and, more broadly, from the Theban Necropolis has been available for a long time to some restricted academic circles, but are now to be taken outside the box: this holds true not only for the publication of papyri and ostraca preserved in many collections across the world, but also for archival material describing the excavations at the site itself, and more broadly for the monuments that remain there still, but are not available to scholars or the general public. Second, most of the papers collected in this volume share a common feature, namely their attempt to think outside the box, using new theoretical frameworks, cross-disciplinary approaches, or innovative technological solutions. Accordingly, “Outside the box,” can be read both as a plea for making the fascinating material from Deir el-Medina more broadly available, and as a shout of admiration regarding the creativity and tireless inventiveness of scholars working on the sources stemming from this exceptional socio-cultural setting.

    Andreas Dorn is professor of Egyptology at the University of Uppsala (Sweden). He specializes in cultural history, archaeology and architecture. He focuses mainly on the contextualisation of artefacts, including text-bearing objects, in order to investigate micro-historical phenomena. His ongoing research projects include the publication of the burial equipment of king Sety I, the architecture and archaeology of the tomb of Siptah, newly discovered graffiti in the Valley of the Kings and in the nearby desert valleys as well as the publication of hieratic texts from Deir el-Medina with a special focus on the texts linked to Amennakhte, son of Ipuy, whose biography forms part of a long-term project.

    Stéphane Polis is research associate at the National Fund for Scientific Research (Belgium). His fields of research are ancient Egyptian linguistics, and Late Egyptian philology and grammar. His work focuses, on the one hand, on language variation and language change in Ancient Egyptian, and, on the other hand, on the publication and analysis of hieratic material from the community of Deir el-Medina. He supervises the development of the Ramses Project at the University of Liège with Jean Winand, and coordinates the Thot Sign List project and the semantic maps project Le Diasema with Thanasis Georgakopoulos.

  • TYPOI

    42,50

    Greek and Roman Coins Seen Through Their Images Noble Issuers, Humble Users? Proceedings of the International Conference Organized by the Belgian and French Schools at Athens, 26-28 September 2012

    par P.P. IOSSIF, Fr. DE CALLATAŸ, R. VEYMIERS (eds.)

    Since the 16th c. numerous studies have been consecrated to the images depicted on Greek and Roman coins. Most of them are concerned with the identification of numismatic types. In contrast, rare are those asking questions about the possible mechanisms preceding the choice of types by an authority and their reception(s) by different audiences. The present book brings together various approaches on visual culture from different fields (working on different areas, periods, or specializing in media other than coins) proposing an original methodological synthesis of what has been done or has still to be done in numismatic iconography. More precisely, this book explores the relation between “issuer” and “user” by addressing various points. Were numismatic types chosen and adapted for particular audiences? If so, then how is it that the iconography, bearing a religious character in most of the cases, does not correspond to those we imagine being the primary beneficiaries, i.e., soldiers and traders? What is the actual circulation of monetary images? What are the differences and similarities with respect to the images produced in other media of similar or distant sizes and qualities, gems and seals being similar, vases and sculptures being distant? To what extend did the issuers draw on media other than coinage for their iconographic ideas? Could users understand the “message” without the mediation of other media? In which way did numismatic imagery influence (or was it influenced by) the iconographic types and choices on other media? Which concepts and tools coming from different fields of research (anthropology for instance) are likely to help our understanding of the type-choice process? Are numismatic types over-commented by art historians (eager to use the term “propaganda”) and under-commented by economists (more imbued with pragmatism)? To what extent did the indispensable confidence of the users determine the use of images easily recognizable by them? Who decides the monetary iconography: the highest authorities or, as in the case of Republican Rome, junior aediles? Who’s responsible for the numismatic type: the coin engraver or the artist creating the original design? These are some of the questions addressed in this book and answered by leading specialists through new lenses and perspectives focusing on visual culture.

    Panagiotis IOSSIF is Deputy Director of the Belgian School of Archaeology at Athens and Professor of Ancient and Medieval Numismatics at Nijmegen. His research focuses on statistical and quantitative models of Hellenistic economies and the methodology of iconographical analyses on coins and other media.

    Member of several academies and professor in Paris (EPHE) and Brussels (ULB), François DE CALLATAŸ is head of department at the Royal Library of Belgium. A specialist of monetary history of the ancient Greek world, he has published more than 6,500 pages on various matters.

    Former member of the French School at Athens, Richard VEYMIERS currently serves as Marie Skłodowska-Curie Research Fellow at Leiden University. His scholarly interests focus on the functioning of visual cultures and their role within the processes of culture-contact, mobility and transference in the ancient societies.

  • par Jéromine FRANÇOIS & Álvaro CEBALLOS VIRO (eds)

    Un autor crea sus personajes, pero sólo puede ejercer su poder sobre ellos dentro de los límites de su obra. Más allá, en la imaginación de otros escritores, algunos personajes continúan viviendo aventuras. ¿Cómo los reconocemos? ¿Qué equipaje semiótico llevan consigo? ¿Hay unos especialmente proclives a emigrar de una ficción a otra? ¿Dónde radica, en definitiva, su identidad?

    Los estudios reunidos en este volumen plantean estas y otras preguntas a golems y vampiros; a Lázaro de Tormes y a Celestina; al diablo cojuelo, a Gregor Samsa y al comisario Maigret. Unos proceden del patrimonio literario hispánico; otros se aclimatan en él. El conjunto se cierra con una coda sobre la construcción del personaje en el cine biográfico.

    Il existe des personnages littéraires sans frontières, capables de transcender l’espace, le temps et les médias pour devenir des figures classiques, voire mythiques. Cet ouvrage s’intéresse aux pratiques de relocalisation de ces créatures littéraires dans des contextes totalement étrangers à leur trame de départ. S’adressant tant aux spécialistes qu’au grand public intéressé par les jeux de réappropiation culturelle, ce volume examine pour la première fois les formes et fonctions de cette transfictionnalisation de personnages au sein des lettres hispaniques. En suivant les traces de Lazarillo, de Dracula, du commissaire Maigret, de Célestine, du golem, de Gregor Samsa ou encore du diable boiteux, El personaje transficcional en el mundo hispánico questionne la sémiotique du personnage transfictionnel, mais aussi sa réception, ses implications historiographiques et intermédiales ainsi que son éventuel processus de mythification.

    Álvaro CEBALLOS VIRO es profesor titular de literatura española en la Universidad de Lieja. Entre sus publicaciones destacan Ediciones alemanas en español (1850-1900) (Iberoamericana / Vervuert, 2009), la antología crítica de Luis de Tapia titulada Poemas periodísticos (Renacimiento, 2013) y la coordinación del volumen La retaguardia literaria en España (Visor, 2014).

    Jéromine FRANÇOIS es doctora en literatura hispánica por la Universidad de Lieja, con una tesis titulada La Celestina, un mito literario hispánico (1822-2014), y ha publicado artículos en revistas como Celestinesca, Medievalia, Revista de Literatura o Anales de Literatura Hispanoamericana.

  • par COLLECTIF Sommaire Droit des papyrus L. Thüngen, Neuedition von PL II/38 aus einem griechischen Index zu Papinians libri definitionum Droit chinois G. MacCormack, Physical Injury and Insult in Early Chinese Law with Comparative Annotations from Other Early Laws Droit romain C. Amunategui, Market and Ownership in Iron Age Latium M.V. Bramante, A proposito di D.12.1.3 (Pomp. 27 ad Sab.): per una interpretazione del concetto di bonitas R. Hassan, Bees, Slaves, Emperors, Tyrants: Metaphors of Constitutional Change in Rome Between the Republic and the Principate A.R. Jurewicz, Bürgschaft eines Sklaven für seine Herrin? Bemerkungen zur fidepromissio servi in TP. 59 (=TPSulp. 58=TPN 48) C. Lázaro Guillamon, El silencio del demandado en el proceso civil: aproximación histórico-crítica al aforismo “quien calla, otorga” L. Radulova, Iura sepulcrorum nella Moesia Inferior: la realizzazione di un fenomeno romano in un ambito greco-trace C. Sardinha, Rechtsvergleichendes zur Sicherungsübereignung in der antiken Vertragspraxis I. Spruit, Aulus Gellius als Richter. Eine Betrachtung zu Gellius, Noctes Atticae XIV, 2 Droit byzantin M. Petrak, Nobile hoc Romani Imperii monumentum: Laudes imperiales in Byzantine Dalmatia Droit romain aux temps modernes O. Sacchi, La regula iuris e i casi perplexi di Leibniz: algoritmo di buona decisione o presidio di verità nel diritto? I. Sogut, Precautions against interventions creating environ­mental effects in Roman Law and its reflection of Turkish Law Chroniques
  • On Rhyme

    32,00

    par David CAPLAN

    Edited by David Caplan, On Rhyme collects essays by leading scholars from America and the United Kingdom. Like its subject, the essays on rhyme range broadly. They consider an array of topics and employ a number of approaches. Surveying the field, the authors examine rhyme in various historical periods (including the Renaissance, Augustan, Romantic, Modern and Contemporary eras) and in different genres (including poetry and song). Several consider how particular artists (such as the poets Robert Creeley, Emily Dickinson, and Edmund Spenser, and the Somali-born hip-hop artist K’naan) utilize rhyme. Others analyze the shifting attitudes toward rhyme that characterize particular historical periods. Close readings extend insights from linguistics, philosophy, and literary criticism. A selection of poems adds to the interdisciplinary approach as poets offer their own perspectives on the technique. Suggesting its main emphases, the book is divided into six sections: Rhyme in Modern and Contemporary American Poetry, Rhyme across Time Periods, Rhyme in Earlier Periods, Poetry Portfolio, Hip Hop and Rhyme, and Rhyme in Other Texts.

    David Caplan is the Charles M. Weis Professor of English and Associate Director of Creative Writing at Ohio Wesleyan University. He is the author of four books of literary criticism and poetry, most recently, Rhyme’s Challenge: Hip Hop, Poetry, and Contemporary Rhyming Culture.

  • par COLLECTIF

    Sommaire

    Éditorial Hommage à Jacques-Henri Michel (L’Abrégé d’art militaire de Végèce) Avant-propos (Dominique Gaurier) Les traductions françaises de l’Abrege d’art militaire de Végèce (Étienne Famerie) Note sur le texte et la traduction (Étienne Famerie) Plan de l’oeuvre Édition critique et traduction (Étienne Famerie et Jacques-Henri Michel) Bibliographie sur l’Abrégé d’art militaire de Végèce (1981–2015) (Étienne Famerie) .

    Droit romain Emanuela Calore, Volenti non fit iniuria: una regula romana? Giacomo D’Angelo, Vadimonium nossale ed exhibition «in eadem causa» Evelyn Höbenreich, Marginalia on Morals, Rhetoric, and Law. Apropos Sen. contr. 2.7 Aglaïa McClintock, Nemesi dea del νόμος. Modalita e simboli della repressione criminale nei primi secoli dell’impero romano Esteban Moreno Resano, La emision en Oriente de cinco leyes occidentales de Constantino Carlo Pelloso, Sul diritto del cittadino al processo popolare dalla caduta del regno al decemvirato legislativo Mariagrazia Rizzi, Aequum/iniquum esse nelle constitutiones principum di età severiana in materia contrattuale attraverso le testimonianze dei Digesta giustinianei Annamaria Salomone, Le donazioni inter virum et uxorem tra successio ed accessio possessionis

    Chroniques

  • Contrats et serments dans le monde gréco-romain Actes de la Journée d’étude internationale (Liège, 29 octobre 2014) par Marie-Hélène MARGANNE & Antonio RICCIARDETTO (éds)

    En dépit des nombreux travaux récents consacrés au Serment hippocratique, l’origine documentaire de ce célèbre écrit n’avait encore jamais fait l’objet d’une étude approfondie. Elle est pourtant mentionnée dès la première phrase du texte : « Je jure par Apollon médecin, par Asclépios, Hygie et Panacée, par tous les dieux et toutes les déesses, les prenant à témoin, de remplir, selon ma capacité et mon jugement, ce serment et ce contrat ». S’inscrivant dans une approche interdisciplinaire, le présent ouvrage réunit six contributions présentées lors de la Journée d’étude internationale En marge du Serment hippocratique : contrats et serments dans le monde gréco-romain, organisée à l’Université de Liège, le 29 octobre 2014, où, en confrontant les sources littéraires et documentaires, qu’elles soient de nature médicale, religieuse ou juridique, on s’est efforcé de replacer le fameux écrit attribué à Hippocrate dans son contexte originel : celui des contrats et serments antiques.

    Marie-Hélène MARGANNE est directrice du Centre de Documentation de Papyrologie Littéraire (CEDOPAL) de l’Université de Liège, où elle enseigne la papyrologie littéraire, la paléographie grecque et la langue grecque. À la fois philologue classique, papyrologue et historienne de la médecine, elle est l’auteur de nombreuses publications sur les papyrus médicaux, l’histoire de la médecine, le livre et les bibliothèques antiques.

    Antonio RICCIARDETTO est Docteur en Langues et Lettres (2015) de l’Université de Liège et actuellement A.T.E.R. au Collège de France (Paris). Sa thèse de doctorat a porté sur des papyrus documentaires grecs de médecine. Poursuivant des recherches dans les domaines de la papyrologie et de l’histoire de la médecine, il est membre du CEDOPAL de l’Université de Liège et secrétaire de la Société Belge d’Études Byzantines. Il est l’auteur d’une édition de l’Anonyme de Londres, un papyrus médical grec du Ier siècle (Papyrologica Leodiensia, 4 ; 2e éd. Paris, 2016).

  • par P. BASSO FOSSALI & M. COLAS-BLAISE (dirs)

    1. La vie des paradigmes Mathieu Goux, Naissance d’un paradigme : la catégorie du déterminant dans les grammaires de l’époque classique. L’exemple de l’article défini Jean-François Sablayrolles, Créativité lexicale en discours liée à l’existence de paradigmes

    2. Pratiques paradigmatiques Catherine Fuchs, Comparaison et paradigme Nathalie Rossi-Gensane, Syntaxe et paradigme(s) : outre les relations de dépendance, les relations d’équivalence

    3. La mise en question des paradigmes Danielle Leeman, Les paradigmes comme échos / véhicules des représentations sociales : l’exemple de structures de type Prép + N Véronique Traverso, Déambulations autour du paradigme et de la temporalité de l’interaction

    4. Les paradigmes en discours Emmanuelle Prak-Derrington, Quand les syntagmes se font paradigmes : la cohésion rythmique de la répétition Alain Rabatel, La notion de paradigme au défi du texte : l’exemple des paradigmes entrecroisés de l’énonciation et du point de vue

    5. Degrés de complexification paradigmatique Jacques Fontanille, Paradigmes d’alternatives syntagmatiques : la manifestation est une compétition Marion Colas-Blaise, Le paradigme entre système et procès. La question de la reformulation

    6. Conditions de résistance d’une notion classique Sémir Badir & Lorenzo Cigana, Systématiser les associations. Le concept hjelmslévien de paradigme et son héritage greimassien         Pierluigi Basso Fossali, La prestation sémantique de l’organisation paradigmatique. Pressions, compétitions et résonances entre langue et discours

    Varia Adrien Mathy, Formaliser le trope. De la subjectivité linguistique à la subjectivité épilinguistique Lia Kurts-Wöste, Les formes symboliques artistiques au prisme de la musique : pour une approche trans-sémiotique
  • Actes du colloque du 2-3-4 juin 2016 à l’université de Paris Nanterre

    par Vincent LAISNEY (dir.)

    Les Souvenirs littéraires se différencient des Mémoires historiques par la matière traitée (les écrivains et leur microcosme) et la période couverte (1850-1950). Un auteur relate en témoin ce qu’il a vu et entendu au sein du milieu littéraire qu’il fréquentait jadis : tels sont les paramètres les plus apparents de ce qui constitue un genre à part entière, dont la valeur n’est pas que documentaire. Au-delà des anecdotes qu’il procure, le corpus très abondant de ces Souvenirs intéresse en effet aussi bien l’histoire et la sociologie de la littérature que l’analyse des figurations de la vie littéraire. Le présent ouvrage s’emploie à cerner la poétique particulière de ce genre à partir d’un large éventail de témoignages sur le romantisme, le Parnasse, le naturalisme, le symbolisme et le surréalisme. Il rassemble à cet effet — débats compris — les actes d’un colloque qui s’est tenu en 2016 à l’Université de Paris Nanterre. Contributions et interventions de Jean-Pierre Bertrand, Patrick Besnier, Laurence Campa, Antoine Compagnon, Pierre-Jean Dufief, Pascal Durand, Luc Fraisse, Adrien Frenay, Emmanuel Giraud, Anthony Glinoer, Jean-Marc Hovasse, Martine Lavaud, Dominique Maingueneau, Michel Murat, Alain Pagès, Antoine Piantoni, Jean-Michel Pottier, Thierry Poyet, Corinne Saminadayar-Perrin, Tiphaine Samoyault, Julien Schuh, Yoan Vérilhac, David Vrydaghs, Damien Zanone.

    Vincent LAISNEY est maître de conférences à l’Université de Paris Nanterre. Spécialiste des sociabilités littéraires au xixe siècle, il est l’auteur, entre autres ouvrages, de L’Âge des cénacles (avec A. Glinoer, Paris, Fayard, 2013) et d’un essai sur la lecture à voix haute en petit comité : En lisant en écoutant (Bruxelles, Impressions Nouvelles, 2017).

  • Érudition, lecture et écriture dans le monde gréco-romain Actes du colloque international (Liège, 6–7 septembre 2013) par Gabriel NOCCHI MACEDO et Maria Chiara SCAPPATICCIO (éds)

    Un grand nombre de textes grecs et latins écrits sur papyrus, parchemin, tablettes de bois et ostraca, ou gravés sur support dur, sont accompagnés de signes graphiques qui fournissent des informations non seulement sur eux-mêmes, mais aussi sur leur contexte de production et d’utilisation. Identifiés comme accents, marques de ponctuation, signes critiques ou dispositifs d’organisation du texte, ils reflètent les pratiques d’écriture, de lecture et d’étude des textes dans l’Antiquité et au Moyen Âge. Premier recueil entièrement consacré aux signes employés dans les textes grecs et latins, le présent ouvrage réunit 17 contributions présentées lors du colloque international organisé à l’Université de Liège les 6 et 7 septembre 2013. Relevant tant de l’épigraphie et de la papyrologie, que de la philologie, de la paléographie et de la codicologie, elles examinent des textes littéraires et documentaires,  sur pierre, papyrus, parchemin et papier, qui sont datés du IVe siècle avant notre ère au XVIe siècle.

    Gabriel NOCCHI MACEDO a reçu sa formation en philologie classique, papyrologie et paléographie à Liège, Rome et Heidelberg. Membre du Centre de Documentation de Papyrologie Littéraire (CEDOPAL), il est actuellement chercheur post-doctoral à l’University of Michigan. Il est l’auteur d’une édition du poème latin Alcestis Barcinonensis (Papyrologica Leodiensia 3), ainsi que de plusieurs articles dans les domaines de la papyrologie, la paléographie et l’érudition antique.

    Maria Chiara SCAPPATICCIO est professeur associé de langue et littérature latines à l’Università degli Studi « Federico II » de Naples. Elle est l’auteur de plusieurs éditions de textes latins sur papyrus. Ses recherches portent sur la circulation et l’enseignement de la langue et de la littérature latines dans la partie orientale de l’Empire.

  • par S. VASYLYEV, A. SINITSYN, M. OTTE (edit.)

    Actes du colloque international de la 8e commission de l'UISPP, qui s'est tenu à Saint Petersbourg en 2016. Le Sungirien est décrit en tant que tradition culturelle du début du Paléolithique supérieur en Europe orientale, à travers son historiographie, sa chronologie, ses productions lithiques et en matières dures animales, ses traces d'habitat, ses ornements...

  • par Leah SOUFFRANT

    “Leah Souffrant, with laudably quiet gestures, reaches lyrically into literature’s silent places to delineate the thermodynamics of the lacuna. Working the pauses, she does a Duras: nimble, stunned, alert. Hats off to Souffrant for the elliptical beauty she unearths and—with interpretive deftness—performs!” — Wayne Koestenbaum

    How might the unsayable become known to us? In the arts, silence and blank space often attempt to convey what cannot be said, making one revelation even as another is withheld. In this meditative study, Leah Souffrant explores how creative forms of reticence can communicate knowledge and create experience. Attending to word and image and what hovers between, Souffrant describes an aesthetics of attention to absence and presents a poetics of the unsayable. Through the work of Anne Carson, Marguerite Duras, Sylvia Plath, Jean Rhys, Rainer Maria Rilke, Lorna Simpson, Rachel Zucker, and others, Souffrant investigates creative gestures and critical assertions at the intersection of phenomenology, feminism, and form. She invites readers to dwell in the spaces created by works that withhold explication, remain silent or blank, and discover the understanding made available to us in such spaces when we give them our attention. While acknowledging that language inevitably is inadequate, Souffrant examines the ways in which creative works nevertheless translate experience into form, and can — echoing Maurice Merleau-Ponty —“make us advance toward” richer understanding of what is often most difficult to grasp.

    Leah SOUFFRANT, PhD, MFA, is a poet and critic. She holds degrees in English; Creative Writing-Poetry; and Russian. Souffrant teaches at New York University.

  • Proceedings of the conference held at the University of Liège, 6th-8th February 2013 par Todd GILLEN (ed.)

    Tradition is central to Egyptology, and this volume discusses and problematises the concept by bringing together the most recent work on archaeological, art historical and philological material from the Predynastic to the Late Period. The eclectic mix of material in this volume takes us from New Kingdom artists in the Theban foothills to Old Kingdom Abusir, and from changing ideas about literary texts to the visual effects of archaising statuary. With themes of diachrony persisting at the centre, aspects of tradition are approached from a variety of perspectives: as sets of conventions abstracted from the continuity of artefactual forms; as processes of knowledge (and practice) acquisition and transmission; and as relevant to the individuals and groups involved in artefact production. The volume is divided into four main sections, the first three of which attempt to reflect the different material foci of the contributions: text, art, and artefacts. The final section collects papers dealing with traditions which span different media.

    The concepts of cultural productivity and reproductivity are inspired by the field of text criticism and form common reference points for describing cultural change across contributions discussing disparate kinds of data. Briefly put, productive or open traditions are in a state of flux that stands in dialectic relation to shifting social and historical circumstances, while reproductive or closed traditions are frozen at a particular historical moment and their formulations are thereafter faithfully passed down verbatim. The scholars in this volume agree that a binary categorisation is restrictive, and that a continuum between the two poles of dynamic productivity and static reproductivity is by all means relevant to and useful for the description of various types of cultural production.

    This volume represents an interdisciplinary collaboration around a topic of perennial interest, a rarity in a field increasingly fractured by progressive specialisation.

    Todd GILLEN earned his PhD in Egyptology from Macquarie University, Sydney, and worked as a postdoctoral fellow for the Ramses project at the University of Liège. He has published on a variety of topics relating to ancient Egyptian text and culture of the New Kingdom. He is currently pursuing a career in psychology and counselling.

  • Savoirs, discours, politiques

    par Émilie GOIN & François PROVENZANO (dirs)

    À quoi réfère le mot peuple ? Vieille question que les sciences sociales semblent avoir aujourd’hui évacuée. Faire usage du peuple n’en demeure pas moins un geste idéologique fréquent, envisagé ici sous trois perspectives. Une perspective historique : la mise en débat de la notion de peuple est resituée dans une généalogie allant de la période révolutionnaire française aux enjeux actuels autour de la « citoyenneté ». Une perspective comparatiste : l’ouvrage aborde les usages du peuple dans différentes aires géographiques et culturelles. Une perspective pluridisciplinaire : les contributions touchent tant à la littérature qu’à la science politique, tant à l’histoire qu’à la philosophie, sans oublier le rapport savant au peuple, lui-même questionné comme pratique engagée au sujet du peuple. Conjuguant rigueur et liberté de ton, l’ouvrage entend contribuer à une approche unifiée des Humanités sous l’angle d’une question centrale dans notre imaginaire social contemporain.

    Émilie GOIN est assistante-doctorante à l’Institut d’études Romanes, Médias et Arts de l’Université du Luxembourg et collaboratrice scientifique au Centre de Sémiotique et Rhétorique de l’Université de Liège. Elle achève une thèse de doctorat sur les sens et enjeux esthétiques et socio-politiques de la notion de peuple dans l’oeuvre romanesque d’Aragon.

    François PROVENZANO est enseignant-chercheur au Centre de Sémiotique et Rhétorique de l’Université de Liège (UR Traverses). Ses recherches actuelles portent sur la rhétorique du discours social, la circulation sociale du discours théorique et l’histoire des idées linguistiques.

  • Métaphysique et pensée musicale à l’âge baroque par Arthur DONY

    La musique occupe une place singulière au sein de la philosophie de G.W. Leibniz (1646-1716). Si les développements que ce dernier y consacre sont peu nombreux et dispersés à travers son œuvre, ils n’en dessinent pas moins les contours d’une philosophie de la musique aussi pénétrante que méconnue. Celle-ci apparait tout à la fois comme l’expression et le modèle privilégié de sa métaphysique générale, dont la portée esthétique reste largement à explorer.

    Une œuvre en particulier, cependant, semble avoir déjà donné corps à cette esthétique musicale. Cette œuvre est celle de Jean-Sébastien Bach (1685-1750), dont l’écriture contrapuntique manifeste plus que toute autre une parenté structurelle avec la philosophie de Leibniz. À scruter l’architecture complexe de ses compositions, on peut y déceler comme un miroir de l'univers leibnizien, une expression sensible des principes mêmes de l’harmonie universelle. Au vu du contexte intellectuel dans lequel évoluait J.-S. Bach, cette parenté n’est du reste pas sans fondement historique. Il n’est ici que de mentionner l’implication du Cantor dans la société philosophique dirigée par Lorenz Mizler (1711-1778), élève de Wolff et héritier de Leibniz, à laquelle il dédia plusieurs de ses œuvres les plus hautement formelles, dont la dernière, inachevée, devait être L’Art de la fugue.

    À travers l’étude de la conception leibnizienne de la musique, envisagée dans son rapport à la pensée musicale de J.-S. Bach, cet ouvrage explore les relations entre métaphysique et musique à la lumière du concept d’harmonie comme « unité dans la diversité ». Par le biais d’une enquête comparative, de nature à la fois structurelle et historique, il a pour ambition de montrer comment les concepts de Leibniz peuvent éclairer de façon inédite la musique de J.-S. Bach, et comment celle-ci permet, en retour, de mettre sous un jour nouveau la doctrine leibnizienne de l’harmonie — laquelle trouve en Bach une postérité insoupçonnée.

    Arthur DONY est doctorant en philosophie à l’Université de Liège. Il a publié plusieurs articles sur la métaphysique de Leibniz ainsi que sur la philosophie contemporaine. Dans le cadre de ses recherches sur la métaphysique des relations, il a été Recognised Student à la Faculté de Philosophie de l’Université d’Oxford. Il est également organiste.

  • Althusser, Foucault, Sartre par Hervé OULC’HEN

    L’« Homme » ou la « structure », la « philosophie du sujet » ou la « philosophie du concept » : ces oppositions balisées dans le cadre de la « querelle de l’humanisme » ont la dent dure. Elles contribuent à surdéterminer la manière dont nous héritons, aujourd’hui encore, de la vie intellectuelle des années soixante. Ce livre se situe délibérément après cette querelle : à rebours des polémiques convenues et des dialogues de sourds, il propose une reconstruction dialogique du problème de la pratique et de son primat supposé sur la théorie, comme enjeu commun à trois auteurs réputés incompatibles : Althusser, Foucault et Sartre. Privilégiant le caractère intempestif des thèses à la systématicité des œuvres, l’ouvrage suit le fil conducteur des rapports entre pratique et structure, prenant la forme d’une « théorie des ensembles pratiques ».

    Le dialogue ainsi reconstruit accorde une importance toute particulière à la critique par Althusser des philosophies de la praxis constituante — parmi lesquelles la Critique de la raison dialectique de Sartre occupe une place majeure — au profit d’une analyse structurale des pratiques constituées. Ce geste althussérien a un coût, qui consiste à écarter l’ancrage historique et empirique des pratiques au profit d’une théorie de l’histoire comme « procès sans sujet ».

    Foucault et Sartre se démarquent nettement du traitement althussérien de l’intelligibilité des pratiques. Il s’agit pour eux de sonder l’intelligibilité des pratiques à même le concret : celui des archives de pratiques passées chez Foucault, celui de la dialectique comme logique de l’action en cours chez Sartre. Contre l’idée galvaudée d’un Sartre vieillissant parmi ses contemporains, s’ouvre alors la possibilité d’un véritable dialogue entre Foucault, Sartre, et les sciences sociales sur la question d’une histoire politique de la vérité, qui contribue à remanier en profondeur les rapports entre théorie et pratique.

    Hervé OULC’HEN est docteur en philosophie et chercheur associé à l’Université de Liège. Ses travaux portent sur les pensées dialectiques de l’histoire après-guerre (Sartre, Théorie critique), en dialogue avec Foucault et le structuralisme. Il est l’auteur de Sartre et le colonialisme : la critique d’un système (La Digitale, 2015).

  • par Daniel GIOVANNANGELI

    Ce livre rassemble des articles que l’auteur a consacrés à la phénoménologie. Avec plusieurs autres textes publiés dans ses livres précédents, ils dessinent les linéaments d’une archéologie de la phénoménologie française. Si la phénoménologie a pu bouleverser la philosophie au vingtième siècle, c’est qu’elle est avant tout une méthode. Aussi, loin de se figer en un ensemble de thèses, s’est-elle développée dans une pluralité de directions et a-t-elle retourné vers, et parfois contre elle-même, sa réflexion critique. Les pensées analysées en témoignent, la phénoménologie française est en dialogue ouvert avec les grands systèmes philosophiques, mais aussi avec d’autres disciplines, parmi lesquelles prévalent peut-être l’esthétique et l’anthropologie. Aussi l’auteur s’est-il toujours, ici comme ailleurs, interdit de la refermer sur elle-même. La réception de l’héritage phénoménologique a été particulièrement féconde en France, où dans la brèche ouverte par Levinas, se sont déployées des pensées majeures telles que celles de Sartre et de Merleau-Ponty. Les essais réunis dans ce livre se présentent comme autant de lectures qui dégagent quelques-uns des moments qui ont prolongé ces grandes pensées : de Ricoeur et Thao à Derrida, de Dufrenne à Lyotard, de Granel à Janicaud. L’ouvrage laisse apparaître que les entreprises les plus audacieusement critiques à l’égard de la phénoménologie restent elles-mêmes, à des degrés divers, solidaires de l’héritage qu’elles ont reçu en partage.

    Daniel GIOVANNANGELI a été, jusqu’en 2009, professeur ordinaire à l’Université de Liège, où il a enseigné l’histoire de la philosophie, la métaphysique et la philosophie des sciences sociales. Il est l’auteur de plusieurs livres dont, en 2010, Figures de la facticité. Réflexions phénoménologiques.

  • Médiation esthétique et énonciation éditoriale par Pascal DURAND et Christine SERVAIS (dirs)

    On sait, depuis Mallarmé, que « rien n’aura eu lieu que le lieu » et, depuis McLuhan, que « le message c’est le médium ». Les supports de l’inscription n’en sont pas moins demeurés les parents pauvres des études littéraires et artistiques : envisagés, au mieux, pour les effets de cadrage qu’ils exercent sur les oeuvres, ou bien réduits, trop souvent, au niveau de substrats fonctionnels. Les sciences de la communication en ont fait en revanche leur objet principal, à travers la notion de « médium » et l’analyse des discours, des œuvres et des pratiques en contexte. Objet pour elles à trois dimensions : symbolique, technique et sociale. Le renouvellement des technologies esthétiques, la labilité des frontières au sein de l’univers numérique, la circulation accrue des contenus d’un média à d’autres appellent, en ce sens, à porter une attention plus grande non seulement aux supports en tant que tels, mais surtout à la variété et à l’étendue de leurs « interventions ». C’est à quoi s’emploient les spécialistes ici réunis : de la poésie à l’architecture, du cinéma et du théâtre à l’espace urbain, de l’énonciation éditoriale aux dispositifs du jeu vidéo.

    Pascal DURAND et Christine SERVAIS enseignent tous deux au sein du Département de Communication de la Faculté de Philosophie et Lettres de l’Université de Liège.

    Contributions de Julie Delbouille, Pascal Durand, Nancy Delhalle, Tanguy Habrand, Pierre-Yves Hurel, Bernard Lamizet, Bertrand Legendre, Guy Lelong, Marc-Emmanuel Mélon, Didier Plassard, Christine Servais et Marie-Ève Thérenty.

  • par J. FONTANILLE, M. SONZOGNI & R. TROQE (dirs) Dossier 1. SEMIOTRANSLATIONAL PERSPECTIVES Susan Petrilli, Translation Everywhere Dinda Gorlée, De la traduction à la sémiotraduction 2. TRANSPOSITIONS BETWEEN VERBAL SEMIOTICS Mohammad Ahmad Thawabteh, Intertextuality-Based Argumentation in Politico‑Religious Speech: A Semiotic Perspective Roya Jabarouti, A Semiotic Framework for the Translation of Conceptual Metaphors Alessandra Chiappori, Raymond Queneau : exercices de traduction Federica Massia, The Literary Prestige of the Translated Text: Collodi’s Re‑writing of Perrault’s Contes Diva Cardoso de Camargo, Language of Translation and Interculturality for a Corpus-based Translation Pedagogy Yves Gambier, Traduction et texte : vers un double nouveau paradigme 3. TRANSPOSITIONS BETWEEN VERBAL AND NON-VERBAL SEMIOTICS Kay O’Halloran, Sabine Tan, Peter Wingell, Intersemiotic Translation as Resemiotisation: A Multimodal Perspective Miguel Á. Bernal-Merino, Creating Felicitous Gaming Experiences: Semiotics and Pragmatics as Tools for Video Game Localisation Sabrina Baldo De Brébisson, Formes, sens et pratiques du sous-titrage spécial Evangelos Kourdis, Image, traduction et idéologie nationale : les lithographies grecques des guerres balkaniques (1912-1913) Richard Shiff, Blur and Fuzz: On Translating Representations of Low Resolution Loveday Kempthorne, Peter Donelan, Barbilian-Barbu – a Case Study in Mathematico-poetic Translation Emerald L. King, Tailored Translations — Translating and Transporting Cosplay Costumes 4. IN MEMORIAM: UMBERTO ECO Richard Dixon, Playing on Words: Challenges in Translating Umberto Eco’s Numero zero Varia Jean Cristtus Portela, Sémiotique de la bande dessinée : regards sur la théorie franco-belge Anne Josef, Sémiotique de la résistance du tennis
  • par Sémir BADIR & Maria Giulia DONDERO (dirs)

    L’image peut-elle nier ? La question est en apparence toute simple et attendrait une réponse catégorique, oui ou non. Si pourtant, dans le présent ouvrage, des linguistes, des sémioticiens, des philosophes, des spécialistes des arts visuels et audiovisuels se sont penchés sur cette question, c’est qu’en réalité tout fait problème en elle. Car répondre à une telle question, cela consisterait d’abord à déterminer les conditions dans lesquelles elle se pose. Qu’appelle-t-on « nier » et qu’appelle-t-on « image » ? Et selon quel corpus d’images ? Peut-on donner une réponse unique à la diversité de ses domaines d’usage : les arts, les religions et les sciences, ainsi que de ses genres (portrait, nature morte, etc.) ? Les contributeurs du présent volume explorent différentes sortes de supports médiatiques et d’objets visuels : expériences picturales contemporaines, photographie, films, peinture chinoise, mais aussi peinture religieuse médiévale, pictographies esquimaudes de la fin du XIXe siècle ou hiéroglyphes égyptiens. Une première partie, intitulée « L’énonciation en image », explore les relations entre la négation dans l’image et la théorie de l’énonciation comme celle-ci est revisitée par la sémiotique contemporaine. Une seconde, ayant pour titre « Du langage verbal aux images », s’attache à des comparaisons entre les sens de la négation dans différentes langues et grammaires et leurs cultures visuelles respectives. Les comparaisons inévitables avec d’autres lieux d’exercice de la négation — à savoir les langages formels et les langues verbales — et l’examen des transferts conceptuels non moins indispensables que ces comparaisons suscitent mettent ainsi à l’épreuve d’une question le statut ontologique de l’image.

    Sémir BADIR, maître de recherches du FNRS à l’Université de Liège, est un linguiste spécialisé en sémiotique. Son projet intellectuel est celui d’une épistémologie conforme aux pratiques discursives du savoir. Son dernier ouvrage : Épistémologie sémiotique. La théorie du langage de Louis Hjelmslev (2014).

    Maria Giulia DONDERO, chercheure qualifiée du FNRS à l’Université de Liège, est spécialiste de sémiotique et rhétorique visuelle. Son dernier ouvrage : Des images à problèmes. Le sens du visuel à l’épreuve de l’image scientifique (avec J. Fontanille), Limoges, 2012.

  • Patronages sacrés dans l’Europe des Habsbourg

    par Marie-Élizabeth DUCREUX (dir.)

    Ce livre propose une réflexion comparative et transdisciplinaire sur les adaptations aux réformes de la sainteté et des patronages dans les pays gouvernés par les deux branches de la dynastie des Habsbourg à l’époque moderne : l’Espagne et les pays de l’empereur, en particulier la Hongrie, la Bohême et la Basse-Autriche de la fin du XVIe au début du XVIIIe siècle, puis la Sicile entre 1720 et 1730. Ils sont confrontés aux cas des villes et principautés de l’Italie du Nord et à la situation en Pologne-Lituanie. La création en 1588 de la Congrégation des Rites et la publication des nouveaux livres liturgiques romains — le Bréviaire, le Missel et le Martyrologe — entraînèrent dans tout le monde catholique un double mouvement de demande d’approbation des rituels et des calendriers propres. Il s’agissait à la fois de se mettre en conformité avec la normativité universaliste de la Curie et de réaffirmer l’irréductibilité des particularismes. Or, dans les pays concernés ici de l’Europe centrale et orientale, le pluralisme religieux juxtaposait à un catholicisme souvent minoritaire au début du XVIIe siècle, une adhésion importante, parfois majoritaire, aux différents courants de la Réforme en Hongrie, en Autriche et en Pologne-Lituanie, à l’utraquisme et à l’Unité des Frères issus du hussitisme en Bohême. Dans le Grand-Duché de Lituanie et en Ukraine polonaise avait lieu aussi, non sans conflits et résistances, le passage de l’orthodoxie à l’uniatisme. La mise en perspective de situations impliquant donc une recatholicisation, sous des modalités différentes selon les contextes, avec celles de l’Italie et de l’Espagne apporte de nouveaux éléments de réflexion sur un point central de ces remises en ordre : la notion de patronage sacré. Le patronage, en effet, est susceptible d’usages multiples. Il est support d’autant plus fort à la dévotion locale qu’il insiste sur l’attachement à un lieu, à une histoire, à un groupe ou un territoire. Il est aussi un élément d’identification recréant l’idée de la tradition et de la continuité précisément dans une période de grands bouleversements. Enfin, il est un maillon essentiel des politiques symboliques et légitimatrices, dynastiques ou non. En reconstruisant les contributions d’acteurs particuliers dans les demandes de reconnaissances de cultes anciens, en montrant l’existence des réseaux dans la diffusion de nouveaux cultes, ce livre élargit notre compréhension des rôles conférés au culte des saints à l’époque moderne. Il éclaire la place de l’hagiographie et du bréviaire comme matrices d’une littérature vernaculaire en Europe centrale et suggère la plasticité des modèles iconographiques et rhétoriques s’adaptant à une vaste gamme des conceptions de la sainteté moderne, jusqu’à la veille des Lumières.

    Marie-Élizabeth DUCREUX est historienne de la Monarchie des Habsbourg à l’époque moderne et plus spécialement de la recatholicisation de la Bohême. Elle cherche à articuler dans ses travaux les aspects religieux, politiques, culturels et sociaux des transformations en cours dans les différents pays que les Habsbourg gouvernaient en Europe centrale aux XVIIe et XVIIIe siècles.

  • par M. BERT, I. FALQUE & M. HAGELSTEIN (éds)

    Présentation de la revue

    Methis est la revue du groupe Intersection. Elle se donne un double objectif : la discussion, dans un cadre interdisciplinaire, des recherches en cours des doctorants et jeunes docteurs en Philosophie et lettres et en Sciences humaines et sociales de l’Université de Liège et la constitution d'un lieu de publication ouvert pour des dossiers portant sur des thématiques interdisciplinaires. Un tel cadre interdisciplinaire exige, afin d’assurer un échange scientifique rigoureux, que les questions de méthode soient clairement posées et soumises à la perspicacité des regards croisés entre les différentes disciplines.

    Table des matières MethIS 5

    M. Hagelstein, Introduction H. Collard, Les ambiguïtés de l’anthropomorphisme. De la divinité agissante à sa statue dans la céramique grecque S. Derwael, Blattmasken. Un motif iconographique mêlant frontalité et dynamisme végétal F. Close, Imaginer l’indicible. À propos de la mise en mouvement des images dans les récits de visions de la Trinité des hagiographes et des mystiques médiévaux (viie-xiie siècles) I. Falque, Du dynamisme de l’herméneutique dévotionnelle à la fin du Moyen Âge. L’exemple des Andachtsbilder flamandes S. Fevry & R. Dekoninck, Du pas à la chute. Pour une approche transhistorique des phénomènes de seuil et de transition dans les images fixes et animées N. Pfeiffer, Corps fragmentés, images montées. Dura lex de Koulechov M. Hagelstein & J. Hamers, L’atlas à l’épreuve de l’image en mouvement (Warburg, Farocki, Didi-Huberman) G. Meesters, La rupture dans le temps et dans l’espace en bande dessinée : naissance d’une norme chez Hergé et Vandersteen J. Thonon, Les écarts du photogramme : entre photographie et cinéma D. Saint-Amand, Le mur et le masque. À propos de Banksy

  • par COLLECTIF

    Dossier

    1. Primitives José Roberto do Carmo Jr. & Thiago Corrêa de Freitas, Melodic Primitives and Semiosis Lucas Takeo Shimoda, Semiotic Description of Timbre and Usage-Related Variants: An Exploratory Analysis of Orchestration Handbooks

    2. The Audible Andrea Valle, Towards a Semiotics of the Audible Lucia Santaella, Sound and Music in the Domain of Rhematic Iconic Qualisign

    3. Music, Song, Language Luiz Tatit & Ivã Carlos Lopes, Ce que « chanter » veut dire dans l’énonciation musicale Martine Groccia, La chanson. Essai de sémiotique théorique appliquée Lawrence M. Zbikowski, Words, Music, and Meaning Colwyn Trevarthen, Communicative Musicality or Stories of Truth and Beauty in the Sound of Moving Bjorn Merker, Seven theses on the Biology of Music and Language

    4. Metaphor Frederico Macedo, Space as Metaphor: The Use of Spatial Metaphors in Music and Music Writing Line Brandt, Dance as Dialogue: Metaphorical Conceptualization and Semantic Domains

    5. Tonality, Harmony, Philosophy Per Aage Brandt, On Tonal Dynamics and Musical Meaning William L. Benzon, “Rhythm Changes”. Notes on Some Genetic Elements in Musical Culture John Halle, From Linguistics to Musicology. Notes on Structuralism, Musical Generativism, Cognitive Science, and Philosophy Peter Bruun, Silence the Silence. Making Sense of Music beyond Consumption and Contemplation

    6. Emotion, Body and Performance David Huron, Cues and Signals: An Ethological Approach to Music-Related Emotion William Westney, et al., Musical Embodiment and Perception: Performances, Avatars and Audiences Morten Schuldt-Jensen, What Is Conducting? Signs, Principles, and Problems Varia Alain Rabatel, Le substrat énonciatif de la connaissance narrative empathique et ses enjeux philosophiques Pierluigi Basso Fossali, Le rythme étranger et la catalyse ponctuelle de la culture. Dialogues possibles entre Barthes et Lotman
  • Image, identité, religion par Daniel BARBU

    « I dolâtrie » est un terme dépréciatif qui sert à désigner les cultes des faux dieux en face d’un dieu considéré comme unique et véritable. Plongeant ses racines dans les réflexions antiques sur la religion des « autres », cette notion se trouve au coeur des débats qui, des Pères de l’Église aux explorateurs modernes, interrogent la diversité des cultes et des pratiques religieuses. Au fil des siècles, cette catégorie polémique a fabriqué l’altérité tout en reléguant l’« autre », le « païen », le « sauvage », l’« hérétique », l’« ignorant », du côté de l’erreur et de l’aberration. La notion d’idolâtrie condamne comme fausse la religion de l’« autre », voire lui refuse la qualité même de religion. Cette histoire, où les « sauvages » du Nouveau Monde rejoignent les peuples de l’Antiquité, annonce l’émergence d’une véritable science des religions. Ce livre retrace la naissance de « l’idolâtrie » au croisement des réflexions juives et grecques sur l’image, les origines de la culture et la diversité religieuse. Des débats grecs sur l’anthropomorphisme à la critique des « idoles » dans le judaïsme ancien, il explore les fondements antiques d’une histoire comparée des religions.

    Daniel BARBU est historien des religions, spécialisé dans l’histoire du judaïsme antique et médiéval. Il a enseigné aux Université de Genève, Lausanne, Berne et Zurich. Ses recherches portent sur la formation des identités religieuses dans l’Antiquité, sur les controverses religieuses entre juifs et chrétiens, et sur l’historiographie des sciences religieuses. Il a notamment édité Le Savoir des religions. Fragments d’historiographie religieuse (2014) et il est l’un de membres fondateurs de la revue d’anthropologie et d'histoire des religions Asdiwal.

  • par Denis SAINT-AMAND (dir.)

    Les groupes littéraires sont portés par le projet d’une « oeuvre commune », selon le mot de Sainte-Beuve. Instance majeure de l’institution littéraire, ils constituent un objet privilégié pour l’histoire de la littérature et, en particulier, pour celle qui se construit avec les outils de la sociologie. Se pencher sur leurs mécanismes de constitution et ce qui conduit à leur dissolution, leurs rites et leurs croyances, leurs forces de cohésion et la manière dont ils se donnent à voir publiquement, c’est se donner les moyens de comprendre la façon dont la littérature se vit à une époque donnée. Les auteurs rassemblés ici se sont donné pour objectif d’examiner à nouveaux frais la sociologie mais aussi la poétique des groupes littéraires. Des cénacles romantiques aux réseaux moins denses de l’époque contemporaine — en passant par les groupuscules fin de siècle, les cohortes surréalistes et certaines configurations académiciennes —, l’ouvrage alterne études de cas et réflexions transversales sur la dynamique des collectifs littéraires.

    Denis SAINT-AMAND est docteur en langues et lettres de l’Université de Liège. Il codirige les revues COnTEXTES et Parade sauvage. Il est notamment l’auteur de La Littérature à l’ombre. Sociologie du Zutisme (Classiques Garnier, 2012) et Le Dictionnaire détourné (PUR, 2013).

  • Déclinaisons locales et pratiques d'acteurs (Amérique latine et Europe) par Véronique PACHE HUBER, Charles-Édouard de SUREMAIN & Élise GUILLERMET (dirs)

    Quel rôle jouent les institutions dans la vie quotidienne des enfants ? À partir de huit études de cas d’Amérique du Sud et d’Europe, les auteurs examinent la manière dont les parcours des enfants façonnent et sont façonnés par les diverses institutions qui en ont la charge (services de prévention de la jeunesse, services de protection, hôpitaux, parlements, parenté…). Les auteurs analysent la manière dont les valeurs et dispositifs promus par ces institutions sont appropriés, contestés ou encore redéfinis par les enfants et les autres acteurs individuels et collectifs impliqués. Conjuguant plusieurs approches en sciences sociales, le volume montre le caractère dynamique de la production institutionnelle de l’enfance et explicite ses dimensions sociales, politiques et culturelles. Résolument engagé dans le dialogue avec la société civile, l’ouvrage s’adresse tant aux spécialistes de l’enfance (académiques et professionnels) qu’aux étudiant-e-s (en sciences humaines, sociales, politiques ou de l’éducation) et aux décideurs des politiques publiques.

    Véronique PACHE HUBER, professeure associée en anthropologie (Université de Fribourg, Suisse), a travaillé sur la caste, les commerçants et le mariage (Inde); elle s’intéresse aux relations interethniques, à la délégation de la garde des enfants (Suisse) et aux enfants, en tant qu’enjeux et acteurs.

    Charles-Édouard DE SUREMAIN, anthropologue (UMR 208 PaLoc IRD-MNHN, France/CIESAS, Mexique), a travaillé sur la malnutrition et les soins de l’enfant (Afrique/Amérique latine). Il étudie désormais les liens entre patrimoine et santé et dirige le projet ANR FoodHerit sur les patrimoines alimentaires.

    Élise GUILLERMET, Docteure en anthropologie, a travaillé sur la construction de l’« Orphelin et Enfant Vulnérable » (OEV) et sur sa prise en charge (Afrique). Elle est aujourd’hui responsable des études anthropologiques portant sur la vaccination à l’Agence de Médecine Préventive (France).

  • par BILLARD C., BOSQUET D., DREESEN R., GOEMAERE É., HAMON C., JADIN I., SALOMON H. & SAVARY X. (éds)

    Table des matières

    Volume 1 | Anthropologica et Præhistorica, 125/2014 | «Haematite», Chap. 1 & 2 Marcel Otte | L’hématite et les ocres.  Préface des Actes Jean Plumier | Préface de la Table-Ronde

    1 | Autour de l’hématite.  Approvisionnement et transformation durant la Préhistoire récente – About Haematite.  Procurement and transformation during Recent Prehistory.  Introduction | Les éditeurs – The editors

    2 | Projet collectif de recherche sur les hématites oolithiques des sites néolithiques belges et normands – Collective research project on the oolitic ironstones from the belgian and norman neolithic sites

    2.1 | Éric Goemaere, Alfred Katsch, Iradj Eschghi & Roland Dreesen | Geological record and depositional setting of Palaeozoic oolitic ironstones in Western Europa 2.2. | Caroline Hamon, Cyrille Billard, Dominique Bosquet, Claude Constantin & Ivan Jadin | Usages et transformation de l’hématite dans le Néolithique ancien d’Europe du Nord-Ouest 2.3 | Cyrille Billard, Xavier Savary, Lionel Dupret & Caroline Hamon | Premières données sur l’exploitation de l’hématite en Basse-Normandie durant la Préhistoire récente : ses contextes archéologiques et géologiques, son insertion dans le cadre de la néolithisation de l’ouest du Bassin parisien 2.4 | Éric Goemaere, Hélène Salomon, Cyrille Billard, Guirec Querré, François Mathis, Mark Golitko, Carole Dubrulle-Brunaud, Xavier Savary & Roland Dreesen | Les hématites oolithiques du Néolithique ancien et du Mésolithique de Basse-Normandie (France) : caractérisation physico-chimique et recherche des provenances 2.5 | Dominique Bosquet, Claude Constantin, Éric Goemaere, Caroline Hamon, Ivan Jadin & Hélène Salomon | Provenance, exploitation et utilisation de l’hématite oolithique au Néolithique ancien en Belgique : contextes et problématiques 2.6 | Éric Goemaere, Hélène Salomon, Guirec Querré, François Mathis, Roland Dreesen, Caroline Hamon, Claude Constantin, Dominique Bosquet, Joost Wijnen & Ivan Jadin | Caractérisation physico-chimique et recherche des provenances des hématites oolithiques des sites du Néolithique ancien de Hesbaye (Province de Liège, Belgique) et des sites néolithiques des sources de la Dendre (Province du Hainaut, Belgique) 2.7 | Cyrille Billard, Xavier Savary, Dominique Bosquet, Ivan Jadin, Caroline, Hamon, Éric Goemaere, Roland Dreesen, Lionel Dupret & Guirec Querré | Différenciation des hématites oolithiques à partir d’observations macroscopiques non destructives : essais de comparaison des matériaux ordoviciens normands et dévoniens belges 2.8 | Roland Dreesen, Xavier Savary & Éric Goemaere | Definition, classification and microfacies characteristics of oolitic ironstones used in the manufacturing of red ochre.  A comparative petrographical analysis of Palaeozoic samples from France, Belgium and Germany 2.9 | Hélène Salomon, Éric Goemaere, Cyrille Billard, Roland Dreesen, Dominique Bosquet, Caroline Hamon & Ivan Jadin | Analyse critique du protocole de caractérisation des hématites oolithiques mis en place dans le cadre du projet collectif de recherche sur L’origine des hématites oolithiques exploitées durant la Préhistoire récente entre l’Eifel (DE) et la Normandie (FR)

    Volume 2 | Anthropologica et Præhistorica, 126/2015 | «Haematite», Chap. 3 - 4 - 5

    3 | Matières ferrugineuses : méthodes de caractérisation et sources de matières premières - Ferruginous raw material: methods of characterization and sourcin

    3.1 | Chiara Levato | Iron Oxides Prehistoric Mines.  A European Overview 3.2 | Chiara Levato & Felice Larocca | The Prehistoric Iron Mine of Grotta della Monaca (Calabria, Italy) 3.3 | Julien Denayer | Iron ores of Southern Belgium: much more than hematite 3.4 | Bernard Mottequin & Jean-Marc Marion | Geological context of the Mesolithic Heid de Fer and Ourlaine sites at Becco (Liège province, Belgium) 3.5 | Jean-Marc Baele, Roland Dreesen & Michiel Dusar | Assessing apatite cathodoluminescence as a tool for sourcing oolitic ironstones 3.6 | Laure Dayet | Provenance des roches à base d’hématite exploitées à Diepkloof Rock Shelter, Afrique du Sud : synthèse et implications socio-économiques 3.7 | Giovanni Cavallo & Manoj K. Pandit | Mineralogy, Geochemistry and Microstructure of Post-Tertiary Kaolinitic Hematite from Rajasthan State, NW India 3.8 | Jean-Victor Pradeau, Didier Binder, Chrystèle Vérati, Jean-Marc Lardeaux, Stéphan  Dubernet, Yannick Lefrais, Ludovic Bellot-Gurlet, Paolo Piccardo & Martine Regert | Stratégies d’acquisition des matières colorantes dans l’Arc liguro-provençal au cours des VIe et Ve millénaires cal. BCE 3.9 | Jean-Pol Fizaine, Dominique Harmand & Vincent Ollive | Le minerai de Fer fort des plateaux du Bajocien des régions frontalières du Pays-Haut (France), de la Gaume (Belgique) et du Gutland (Grand-Duché de Luxembourg)

    4 | Utilisations de roches riches en oxydes de fer durant la Préhistoire – Uses of iron oxides rich rocks during Prehistory 4.1 | Émilie Chalmin, Géraldine Castets, Bruno David, Bruce Barker, Jean-Jacques Delannoy, Lara Lamb, Jean-Michel Geneste, Faycal Soufi, Sébastien Pairis, Stéphane Hoerlé, Élisa Boche & Margaret Katherine | Étude des pigments rouges du panneau du « Genyornis », Terre d’Arnhem, Australie : origines de l’hématite ? 4.2 | Joanna Trąbska, Martin Oliva, Adam Gaweł & Barbara Trybalska | Dolní Věstonice I female grave (DV3).  Red colourants and other components of the burial fill up and grave floor 4.3 | Julia Kitzig & Britta Ramminge | Use and distribution of colourants in Western LBK sites 4.4 | Corinne Thevenet | Quelques hypothèses quant à l’usage des matières colorantes rouges dans les sépultures du Néolithique ancien du Bassin parisien 4.5 | Florent Jodry, Delphine Minni & Marieke van Es | L’acquisition et l’exploitation des roches riches en oxydes de fer en Alsace du Néolithique à La Tène

    5 | Pourquoi une table-ronde autour de l’hématite dans la Préhistoire ? – Why a round table on hematite in Prehistory?  Conclusions

  • par Antoine DECHÊNE et Michel DELVILLE (dirs)

    Ce livre s’attache à décrire un avatar singulier du roman policier d’Edgar Allan Poe à nos jours. Il en illustre la capacité d’intégrer des enjeux et considérations qui dépassent les méthodes et ambitions traditionnelles de la littérature policière eu égard, d’une part, à sa diversité et sa complexité formelle et culturelle, et, d’autre part, à l’extrême richesse de son réseau intertextuel. En envisageant un large corpus de textes littéraires, filmiques, théoriques ou encore philosophiques, cet ouvrage considère le développement du genre dans sa continuité et dans ses ruptures selon une perspective transmédiale et transdisciplinaire. Cette dernière semble particulièrement adaptée à l’étude d’un objet qui prend sa source dans la circulation et l’interpénétration des discours littéraire, esthétique et scientifique qui caractérisent les écrits de Poe, de ses premiers contes et nouvelles à Eurêka, œuvre ultime située aux confins de l’essai philosophique, du poème en prose et du traité cosmologique. Cette promiscuité générique et discursive fait du « thriller métaphysique » un champ de recherche transdisciplinaire par excellence. Comme son nom le laisse entendre, ce paragenre de la fiction policière apparaît comme un objet duel tiraillé entre le réel et l’idéel, le monde sensible et les espaces transcendantaux. Les textes réunis ici démontrent par ailleurs que le thriller métaphysique est ancré autant dans la représentation que dans la critique de la représentation : il pratique le plus souvent une approche autoréflexive tout en s’inscrivant dans un champ référentiel très vaste. À cet égard, ce livre n’a d’autre ambition que d’éclairer la généalogie complexe du thriller métaphysique et d’en élucider quelques cas exemplaires de la diversité des pratiques de création et de réception d’un genre aspirant au mystère de l’irrésolu et de l’inexplicable.

    Antoine DECHÊNE est doctorant à l’Université de Liège au sein du département de langues et littératures modernes et du CIPA. Ses recherches portent sur la généalogie du récit policier dit « métaphysique ».

    Michel DELVILLE est l’auteur de Crossroads Poetics (2013), Undoing Art (avec Mary Ann Caws, 2016), The Politics and Aesthetics of Hunger and Disgust (avec Andrew Norris, 2016) et de nombreux autres ouvrages consacrés aux études interdisciplinaires dans le domaine des sciences humaines.

  • Gestion des flux migratoires en régime néolibéral

    par Denis PIERET

    Depuis la fin de la guerre froide, le nombre de murs, barrières ou clôtures a été multiplié par cinq ; mis bout à bout, ils permettraient de parcourir les trois quarts du périmètre équatorial de la Terre. De nouveaux murs ne cessent d’être construits, y compris en Europe. Pourtant, bien des études s’accordent à répéter l’inutilité de ces renforcements au regard des objectifs annoncés de « sécurisation » de la frontière. La résurgence du schème traditionnel de la frontière n’est-elle qu’un effet de surface, une réaction spectaculaire autant que vaine, le dernier sursaut d’une souveraineté à l’agonie ? Comment penser l’apparent paradoxe entre, d’une part, une incitation permanente et généralisée à la mobilité, une tendance à l’ouverture des frontières et, d’autre part, la militarisation des frontières et les mesures de lutte contre l’immigration clandestine ?

    En se démarquant de la dichotomie fondatrice du problème tel qu’il est généralement abordé (la souveraineté des États opposée aux droits des migrants, le sécuritaire contre l’humanitaire), ce livre tente de dessiner la cohérence propre d’une « rationalité » frontalière qui s’élabore dans le cadre d’institutions de gestion des migrations mondialisées. Se tenant au plus près de pratiques et de discours hétérogènes et souvent conflictuels, il met en résonance les derniers travaux de Foucault portant sur le néolibéralisme avec un riche matériel juridique, sociologique et politique. Ces ressources permettent de saisir la complexité et les transformations de l’institution frontalière, soumise à la pression institutionnelle et intellectuelle d’une gouvernementalité managériale, sur un fond de mondialisation essentiellement inégalitaire.

    La mondialisation du marché du travail et le développement du néolibéralisme forment le cadre à l’intérieur duquel la frontière se dessine comme mode de régulation des flux et instrument de mise en mouvement différenciant. Au regard de cette matrice génératrice de mobilités inégalitaires, quelle est la généalogie, quelles sont les continuités et les discontinuités du « phénomène migratoire » ?

    Préface de Thomas Berns et postface d’Étienne Balibar.

    Denis PIERET, docteur en philosophie, a mené des recherches au sein de l’U.R. en Philosophie politique et philosophie critique des normes (Université de Liège). Il travaille actuellement à PhiloCité, association oeuvrant à la diffusion de la philosophie dans l’espace public.

  • Note sur M. Bergson et Note conjointe sur M. Descartes par Andrea CAVAZZINI & Jonathan SOSKIN

    Au-delà de l’apologie circonstancielle du bergsonisme contre ses adversaires rationalistes et thomistes, les deux textes testamentaires de Charles Péguy constituent l’une des traversées les plus éloquentes, inséparable d’une reprise originale, de la philosophie de Bergson. Le gérant des Cahiers de la Quinzaine y renouvelle la métaphysique du temps depuis une analyse critique de la société de son temps. Avec cet engagement du bergsonisme, c’est le legs philosophique de Péguy lui-même que la Note sur M. Bergson et la Note conjointe sur M. Descartes recueillent en dernière instance. De là qu’elles demeurent sans équivalent pour aborder ou méditer cet auteur insaisissable. Socialiste utopiste, dreyfusard militant, poète chrétien, nationaliste enragé : les ultimes écrits de Péguy invitent à déposer ce kaléidoscope pour découvrir un penseur à la hauteur de son époque de crise, peut-être aussi de la nôtre. Plus profondément que deux philosophes français, c’est une réflexion métaphysique sur la scission radicale de la durée incarnée et une critique sociale de sa dénégation qui sont ici conjointes. Si bien qu’au seuil du désastre on ne trouve pas, sous la plume de ce va-t-en-guerre mélancolique, une théorie du déclin glorifiant le passé national, mais une ode à la « mouvance » du présent et une dénonciation de son gel catastrophique sous les règnes complices de l’argent et du positivisme. Péguy articule par-là, à une interprétation hardie de la métaphysique bergsonienne qui annonce les philosophies de l’événement, une étonnante contribution aux critiques marxistes de la modernité capitaliste et du mythe du progrès. Versant bergsonien d’un réquisitoire antimoderne, les Notes en sont aussi bien le pendant : un plaidoyer pour l’assomption de cet éternel passage du temps que refoulent tous les cultes de l’habitude et de la mémoire. De quoi rendre possible une réappréciation de Charles Péguy et de sa position singulière, entre diagnostic de la crise et affirmation de l’espérance.

    Andrea CAVAZZINI est membre du Groupe de Recherches Matérialistes et de l’Association « Louis Althusser » ; il a notamment publié Enquête ouvrière et théorie critique (PULg, 2013).

    Jonathan SOSKIN (Université de Liège, Université de Toulouse-Jean Jaurès) rédige actuellement une thèse de doctorat sur la genèse de la philosophie de Gilles Deleuze.

  • Poésie contemporaine et forme poétique par David CAPLAN

    Ce livre s’intéresse moins aux mouvements poétiques qu’au mouvement des formes poétiques. Plutôt que de s’acharner à promouvoir ou à rejeter certaines écoles, il étudie les formes que les poètes adoptent ou négligent. Ces choix sont révélateurs de leurs ambitions et de leurs limites, des possibilités neuves qu’ils découvrent et des traditions qu’ils trouvent impossibles à assumer. Cette étude se concentre sur cinq formes, cinq points sur une carte pour dessiner les contours particuliers de la poésie métrique et de la culture poétique contemporaines : la sextine, le ghazal, le sonnet amoureux, le distique héroïque et la ballade. En soulignant ce que des pratiques soi-disant antagonistes — prosodie et « théorie », poèmes « traditionnels » et « expérimentaux » — ont à se dire, Questions de possibilité éloigne le débat des oppositions binaires qui obèrent trop souvent les débats sur la poésie américaine contemporaine. Les poèmes envisagés ici s’ouvrent à des influences imprévues. Pour cette raison, cette étude accorde une attention renouvelée à ce que les auteurs disent et à ce que leurs formes poétiques révèlent, soucieux de ne pas perdre de vue que les formes qu’ils utilisent contreviennent parfois à leurs assertions partisanes, leurs usages politiques et esthétiques variant en fonction des contextes et des exigences. La prosodie après « les guerres de poésie » réclame un modèle moins agonique, plus nuancé de la création littéraire, un modèle capable de montrer comment les écrivains utilisent même les idées auxquelles ils s’opposent. Les bons poètes sont opportunistes. Ils boivent à diverses sources. Leur goût du déplacement frustre ceux qui cherchent à dessiner des généalogies simplistes. Questions de possibilité propose un vocabulaire critique flexible susceptible d’éclairer la poésie la plus intéressante de notre époque au lieu de l’ignorer. Il s’agit avant tout de parler des « contemporains » qui se « partagent la langue » et non des partisans qui déclarent des « guerres ».

    David CAPLAN est l’auteur de quatre ouvrages de critique littéraire consacrés principalement à la poésie contemporaine. Il est titulaire de la Charles M. Weis Chair in English à l’Université Wesleyenne de l’Ohio. Parmi d’autres distinctions, il a reçu le prix Emily Clark Balch pour son oeuvre poétique.
  • Perspectives historiques et sociales par William ALDER

    Le commissaire Maigret de Georges Simenon est souvent associé dans l’imagination populaire avec la ville de Paris. Cependant, des 75 romans et 28 contes et nouvelles de la série Maigret presque le tiers des enquêtes se déroulent en-dehors de la capitale et la Normandie occupe une position privilégiée parmi ces toiles de fond non-parisiennes. Bien qu’il n’ait jamais vécu en Normandie, la région a joué un rôle important dans le développement personnel et littéraire de Simenon et le commissaire Maigret fait ses débuts professionnels dans un des récits normands de l’auteur. Dans ce livre, Bill Alder considère les écrits normands de Simenon par rapport à leur réalité contemporaine pour faire sortir leur sens au niveau du contexte historique et social dans lequel, par lequel et pour lequel ils ont été produits. Les récits normands, Maigret et non-Maigret tous confondus, sont présentés, discutés et mis en relation avec le reste de l’oeuvre simenonienne afin d’arriver à des conclusions d’ordre général sur leur importance dans la littérature du vingtième siècle.

    William ALDER est né à Huddersfield, Angleterre, en 1958. Professeur associé à l’Open University (Royaume-Uni), Bill Alder a publié Maigret, Simenon and France (2013) qui a été nommé pour un Prix Edgar des Mystery Writers of America, ainsi que de nombreux articles en français sur Simenon et son commissaire Maigret.

  • Art, écriture et modernité au féminin par Mary Ann CAWS & Anne REYNES-DELOBEL

    Cet ouvrage présente neuf artistes et écrivaines modernistes, connues ou moins connues, dans leur attitude de modernité : Judith Gautier, Dorothy Bussy, Suzanne Valadon, Emily Carr, Paula Modersohn-Becker, Dora Carrington, Isadora Duncan, Claude Cahun et Kay Boyle. Ces créatrices sont ici envisagées dans leur mode d'être historique, ce qui revient de fait à les détacher d’une pensée dualiste de l’altérité pour les resituer dans leur rapport de collaboration avec la réalité et l’actualité de leur temps. Or l’un des « lieux » où leur travail de création déploie sa dimension interactive et mobile est, quelque peu paradoxalement peut-être, la relation à l’écriture de soi, à divers degrés de l’intime. Pour toutes, en effet, ce mode d’écriture s’avère un médium décisif dans l’acte d’élaboration de soi-même et du présent à partir des virtualités et des potentialités du présent. Un large choix d’extraits de lettres, journaux ou autres écrits autobiographiques, pour la plupart inédits ou proposés dans de nouvelles traductions, permet d’approcher au plus près ce processus qui participe d’une recherche sans concession et requiert une faculté à se mouvoir de manière labile entre regard de l’autre et perception de soi. Plus proche de l’expérimentation que de l’expérience, l’écriture s’appréhende en premier lieu comme la recherche d’une vérité dont le texte ou le tableau (ou la photographie, ou la danse) ne sont que des incarnations toujours en devenir. Dans la perspective choisie par cet ouvrage, elle est aussi le moteur privilégié d’une exploration à la fois transnationale et plurielle d’un imaginaire du modernisme et de la modernité au féminin.

  • Dupin, Holmes, Peirce par Umberto ECO & Thomas A. SEBEOK (dirs)

    Présentation du volume

    Qu’y a-t-il de commun à l’investigation policière, l’histoire de l’art et la médecine ? Une méthodologie et plus encore un même modèle scientifique pourraient-ils opérer de façon transversale dans ces trois domaines ? L’ouvrage dirigé par Umberto Eco et Thomas A. Sebeok, paru en 1983 aux Presses Universitaires de l’Indiana et dont est proposée ici pour la première fois une traduction française, effectue un rapprochement fructueux de ces différents champs qui partagent le recours à l’enquête, elle-même fondée sur le prélèvement et l’analyse des indices. Ainsi, la formulation d’hypothèses ancrées dans un raisonnement que Charles Sanders Peirce nommait « abduction » nourrit-elle le spectre très large du paradigme indiciaire fournissant au chercheur des pistes sémiotiques fécondes qu’il aurait tort de ne pas suivre. Sur les traces de Dupin, Holmes et Peirce, les auteurs des différents textes rassemblés par Umberto Eco et Thomas A. Sebeok s’emparent des questions essentielles qui président à toute recherche, quelle qu’en soit la nature : l’historien de l’art, le médecin et le détective sont avant tout sémioticiens et au-delà, tout chercheur qui appréhende son objet d’étude comme une énigme à résoudre en découvrant et interprétant des indices. Cet ouvrage propose de confronter l’ensemble des pratiques investigatrices qui mettent en question les méthodes d’observation et d’analyse de l’enquêteur. Ces dernières se manifestent chez tout professionnel du signe, qu’il soit savant ou praticien, soucieux de s’interroger sur leur logique sous-jacente.

    Notices des éditeurs

    Umberto ECO fut, jusqu’en 2008, professeur de sémiotique à l’université de Bologne. Il est notamment l’auteur de La Production des signes, Lector in fabula, Sémiotique et philosophie du langage, Les Limites de l’interprétation.

    Thomas A. SEBEOK (1920-2001) fut professeur de linguistique, sémiotique et anthropologie à l’université d’Indiana. Ses nombreuses publications comprennent la tétralogie sémiotique : Contribution to the Doctrine of Signs, The Sign & its Masters, The Play of Musement, et I Think I Am a Verb.

    Traduit par Rémi Clot-Goudard, Estelle Diksa-Grand, Viviane Huys, Denis Vernant Préface de Jean-Marie Klinkenberg

  • Sacré, Temps, Héros, Magie par Jean-François BERT (dir.)

    Henri Hubert (1872-1927) est une figure importante de la période qui a vu le développement de l’anthropologie et de la sociologie des religions. Proche d’Émile Durkheim, il fut aussi l’ami de Marcel Mauss avec lequel il signa deux études majeures sur le sacrifice (1899) et sur la magie (1904). Les analyses de cet auteur prolifique se situent à la croisée de l’histoire et de l’anthropologie, de la linguistique et de l’archéologie, de l’histoire des religions et de l’orientalisme. Mais ses travaux n’ont pas connu la postérité de l’oeuvre de Mauss, en dépit de la richesse des perspectives comparatives qu’Hubert y développe, et surtout de leur indéniable actualité. Qu’il aborde la question de la magie dans l’antiquité, celles du sacré, du temps ou encore des héros, Hubert étonne par sa largeur de vue, par les perspectives novatrices qu’il déploie, et par sa solide érudition. La réédition de quelques textes majeurs signés par Henri Hubert offre l’occasion de mieux comprendre l’importance de ce chercheur injustement négligé dans les débats qui agitent, en ce début du XXIe siècle, la réflexion sur les questions religieuses.

  • Constructions et ajustements de la représentation des dieux dans l’Antiquité par Nicole BELAYCHE, Vinciane PIRENNE-DELFORGE (éds)

    Le monde des dieux est une construction humaine, certes organisée, mais instable. Sans cesse mis en question et reconfiguré, il offre au regard de l’historien une plasticité qui est d’autant plus manifeste en contexte polythéiste. Car ces systèmes religieux ne s’appuient pas sur une représentation dogmatique issue de textes révélés ou d’une autorité centrale. Des élaborations et des ajustements y sont sans cesse à l’oeuvre, selon des opérations pragmatiques que, avec Lévi-Strauss, on qualifiera de ‘bricolages’. L’enjeu de cette dynamique de la ‘fabrique’ du divin n’est rien moins que notre compréhension de chaque divinité en particulier – comment et pourquoi fait-on un dieu, ce dieu, tous les dieux, ou le dieu ? – et notre capacité à rendre compte des structurations et fonctionnements de ces ensembles complexes qui ont bel et bien une histoire. En quoi, par exemple, le genre littéraire est-il créateur de représentation, et de quel type de représentation, différente de celle que construirait un autre registre d’expression ? En quoi les formes rhétoriques ou iconographiques conditionnent-elles la représentation du divin et en sont-elles des facteurs de fixation ou d’évolution ? Comment le rituel est-il à même de modifier l’image d’un dieu, et pas seulement d’informer sur lui ? Comment les artisans créateurs d’images sont-ils capables, par leurs œuvres, d’ouvrir à de nouvelles interprétations des divinités, tout en étant tenus de respecter une figuration reconnaissable, voire attendue, par les fidèles ? L’érudition à l’œuvre dans des cercles d’intellectuels a-t-elle un impact sur la représentation des dieux en contexte rituel ? Autant de questions qui relèvent des processus par lesquels le divin se ‘fabrique’ et que le présent volume pose dans diverses aires culturelles de l’Antiquité méditerranéenne.

    Nicole BELAYCHE est directrice d’étude à l’École Pratiques des Hautes Études (Paris), section des Sciences religieuses. Elle a piloté le groupe de recherches européen (GDRE/CNRS, 2008-2012) « FIGVRA. La représentation du divin dans les mondes grec et romain ». Ses publications portent sur deux problématiques principales : l’image théologique des figures divines à partir des documents de la pratique religieuse et les cohabitations et contacts religieux dans l’empire romain hellénophone.

    Vinciane PIRENNE-DELFORGE est directrice de recherche du F.R.S.-FNRS à l’Université de Liège. Elle est l’auteur de nombreux travaux relatifs au polythéisme grec, notamment L’Aphrodite grecque (1994) et Retour à la source. Pausanias et la religion grecque (2008). Elle a également co-édité des ouvrages collectifs, dont Nourrir les dieux ? (2011) et Dieux des Grecs, dieux des Romains (2015).

  • Actes du colloque international organisé à l’Université de Liège les 5 et 6 février 2009 à l’occasion des 65 ans de Jean Kellens par Philippe SWENNEN (éd.)

    Les démons iraniens appartiennent à la catégorie générique de daēuua- (dēv en pehlevi). Or, il est paradoxal de constater que ce mot est hérité du même mot sanskrit (devá-) qui voulait originellement dire « dieu ». Le latin deus l’atteste. Comment en est-on arrivé là ? Assistons-nous à la naissance de cet univers démoniaque ? Le célèbre prophète Zarathushtra, fondateur supposé de la doctrine mazdéenne, a-t-il joué un rôle dans la redéfinition du contenu sémantique du mot daēuua- ? Cette évolution est-elle le trait distinctif de la religion du monde iranien archaïque ? Comporte-t-elle une définition morale ou politique du mal ? La généalogie et le portrait donnés des démons connaissent-ils des mutations au cours de la longue histoire de la religion iranienne ancienne ? Quel rôle leur attribue-t-on dans les cérémonies religieuses mazdéennes ? C’est à répondre à toutes ces questions que se sont attachés les spécialistes dont ce volume rassemble les contributions.

    Philippe SWENNEN enseigne à l’Université de Liège, où il est titulaire de la chaire « Langues et religions du monde indo-iranien ancien ». C’est dans cette institution qu’il avait fait ses études, avant d’être doctorant de l’Istituto Universitario Orientale di Napoli. Remaniée, sa thèse de doctorat a été publiée en 2004 à Paris sous le titre « D’Indra à Tištrya ».

  • La matière du temps

    par Anne BEYAERT-GESLIN

    Présentation du volume

    Ce volume est une réflexion sur le temps représenté par les objets quotidiens. En sollicitant la phénoménologie, les sciences de l’information et de la communication et la sociologie, cette étude sémiotique montre comment une tasse ou une chaise saisissent le temps au passage, lui offrent un plan de manifestation, permettent de le penser et de le mesurer. L’ouvrage se décline en trois volets qui explicitent la relation que cette temporalité incarnée construit avec les usagers. Les objets nous ancrent dans le présent de l’expérience mais, lorsque nous les quittons, s’inscrivent aussi dans le passé de la mémoire où ils constituent des points de repère. Ils donnent alors accès au temps diachronique. Protagonistes de leur temps, ils viennent à nous sous la forme de la collection, du « vintage », du kitsch ou du marqueur générationnel mais se dissolvent aussi dans ces ambiances du passé que nous aimons reconstituer. Ils élaborent ainsi un temps historique. Ils mesurent enfin le temps de l’expérience et, sollicitant le geste, dessinent des formes de vie. Ce temps du faire permet de distinguer, à partir de l’action, le statut des objets domestiques et artistiques. Cet ouvrage consacré à la temporalité incarnée poursuit une interrogation initiée avec Sémiotique du design, publié en 2012 aux Presses universitaires de France. Il accorde cependant aux objets domestiques une attention très spécifique qui, par la théorisation et les analyses, discute quelques concepts clés de la sémiotique actuelle, en premier lieu les valeurs. S’inscrivant lui-même à un moment précis de l’histoire des objets, le lendemain de la société de consommation, il accorde résolument son privilège aux valeurs de la passion.

    Notice auteur Anne BEYAERT-GESLIN est professeur de sémiotique et de sciences de l’information et de la communication à l’université Bordeaux-Montaigne. Elle a dirigé quinze ouvrages et dossiers collectifs, publié une centaine d’articles de sémiotique de l’image et du design ainsi que L’image préoccupée, Hermès-Lavoisier, 2009 et Sémiotique du design, PUF, 2012.

  • par Jacques FONTANILLE

    Présentation du volume

    Les vivants persistent à vivre, et les humains persévèrent. Les cours de vie prennent forme dans la manière dont leur continuité est assurée, malgré les obstacles et les aléas. Et le sens de la vie est tout aussi bien dans la force des engagements, dans les hésitations, les atermoiements, les renoncements et les changements de cap qui permettent, ou ne permettent pas, de persister.

    Les formes de vie trouvent sens dans la réunion entre des expressions (des formes du cours de vie) et des contenus (des valeurs, des émotions, des enjeux et des croyances). Toutes sont par principe disponibles pour tous les acteurs sociaux, qui peuvent se les approprier, les transformer, les confronter entre elles et en inventer de nouvelles, mais avec des chances inégales d’y parvenir. Par leur résistance aux segmentations sociales a priori, par leur capacité à établir des rapports entre des phénomènes d’une grande diversité, les formes de vie nous mettent en somme à « bonne distance », la distance qui convient à la fois à la compréhension et à l’évaluation critique de la signification de nos pratiques sociales, quotidiennes, politiques et médiatiques, et des discours qui les diffusent.

    Transparence sociale et politique, territoires socio-économiques et symboliques, croyances et régimes médiatiques, compétitivité et compétition, variations stylistiques de la mode : ce sont quelques-unes des innombrables configurations sémiotiques qui donnent du sens à nos vies quotidiennes, collectives ou individuelles. En traversant ces configurations l’une après l’autre, le sémioticien dialogue avec l’anthropologue, l’économiste, le géographe, le philosophe, ou le sociologue.

    Notice auteur

    Jacques FONTANILLE est professeur de sémiotique et sciences du langage à l’Université de Limoges. Il a été Président de cette Université de 2005 à 2012. Il a également été conseiller, puis directeur de cabinet de la Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche de 2012 à 2014. Ses travaux sont consacrés à la sémiotique théorique, à la littérature, à l’image, et aux pratiques quotidiennes.

  • par COLLECTIF SOMMAIRE Droit grec M.L. Zunino, Parola del dio, scrittura del δᾶμος, norme panelleniche. Ripensando l’iscrizione elea IvO 7 Droit romain E. Chevreau, Étymologie juridique et regula iuris A. Corbino, Caso, diritto e regula. Limiti della funzione normativa del caso deciso nella visione romana D. Liebs, Das Rechtssprichwort Fiat iustitia et pereat mundus C.F. Amunátegui Perelló, The Decline of the Middle Class and the Fall of the Roman Republic J. Benke, “De emptore, qui non vult rem tollere”. Gedanken zu einigen Problemen des Gläubigerverzuges nach Pomp. D.19.1.9 L. De Maddalena, Liberti scribae N. Donadio, ‘Locus inferior naturaliter superiori servit’ di un’antica ‘regula iuris’ in tema di scolo dell’acqua piovana tra fondi attigui A. Grebieniow, La laesio enormis e la stabilità contrattuale Ph. Klausberger, Versionshaftung trotz Verlust? Nochmals zu D.15.3.17pr Ł.J. Korporowicz, Roman Tax Policy in Roman Britain O. Toro, L’arricchimento del creditore ai danni del debitore: riflessioni sul patto Marciano e sul divieto del patto commissorio Droit chinois G. MacCormack, The Evolution of the Law of Theft from the Western Zhou (ca. 1045 BCE–771 BCE) to the Tang (618–907 CE)

    Réception du droit M.L. Martínez de Morentin, Sobre la construcción del principio pacta sunt servanda rebus sic stantibus, su aplicación a los contratos y estado actual de la cuestión

    Chroniques M. Sievert, Anton Friedrich Justus Thibaut, Bürger und Gelehrter L. Labruna, Les règles du droit à Naples C. Masi Doria, Accueil de la Société à Naples J.-Fr. Gerkens, La SIHDA à Naples Xe Prix International de Droit Romain Gérard Boulvert
  • par J.-P. BERTRAND, Fr. PROVENZANO & V. STIÉNON (dirs)

    Dossier

    1. La littérature, c’est la sémiotique Sémir Badir, Qu’est-ce qu’un thème ? Une approche sémiologique Pascal Durand, Sens et signification dans l’esthétique de Mallarmé

    2. Héritages et continuités de la sémiotique textuelle Gianfranco Marrone, L’âge d’or de la sémiotique littéraire, et quelques conséquences théoriques Christine Chollier, Textual Semantics and Literature: Corpus, Texts, Translation

    3. Lire et voir Bernard Vouilloux, La description de l’œuvre d’art : un double défi pour la sémiotique du texte littéraire Denis Bertrand, Le texte et le tableau. Zola, L’Œuvre. Cézanne, l’œuvre

    4. Disciplines / Frontières Pierre Popovic, De la semiosis sociale au texte : la sociocritique Nathalie Roelens, Sémiotique urbaine et géocritique

    5. Applications Hamid Reza Shairi et Somayeh Kariminejad, Pour une sémiotique de l’alerte. Les conditions sémiolittéraires de l’éveil du corps Amir Biglari, L’espoir dans Les Contemplations de Victor Hugo : « Ce que dit la bouche d’ombre » Houda Landolsi, Suzanne et les mères : une histoire d’amour et de mort.. Une lecture sémiotique de La Religieuse de Diderot 

    Entretiens Philippe Hamon, De la structure du personnage à la structure de l’image Groupe µ, Des figures à la perception Marc Angenot, Du discours social à l’histoire des idées

    Varia Anna Cabak Rédei, Cognitive and Semiotic Aspects of Endings in Self-Narrations: the Example of Germaine de Staël Marie Renoue, Voir l’altérité ? De l’outrenoir et de la vie artificielle

  • La réception internationale de la pensée de Pierre Bourdieu par Jacques DUBOIS, Pascal DURAND, Yves WINKIN (dirs)

    La catégorie du symbolique joue un rôle central dans la pensée de Pierre Bourdieu. Elle a pourtant a été assez peu théorisée en tant que telle, alors que d’autres notions clés, comme celles d’habitus ou de champ, ont fait l’objet de reprises méthodiques et de commentaires minutieux. C’est à combler cette lacune que l’on s’emploie dans le présent ouvrage, en faisant valoir que le symbolique concentre la démarche du sociologue dans ce qu’elle a de plus singulier. Sociologues, philosophes, théoriciens du langage, spécialistes de la littérature ou des médias, les auteurs réunis ici procèdent à cette réévaluation sous trois aspects, qui correspondent à autant de champs de réflexion : anthropologie, culture et politique. Au-delà, c’est du rayonnement international de l’œuvre de Pierre Bourdieu qu’il s’agit de témoigner, et aussi de la diversité des objets qu’une même discipline de pensée continue de prendre en compte : de la gastronomie à la photographie, des littératures périphériques à l’art d’avant-garde, des politiques de contrôle social aux pratiques journalistiques. Le présent volume constitue une nouvelle édition des Actes du colloque qui s’est tenu au Centre Culturel International de Cerisy du 12 au 19 juillet 2001 avec la participation du sociologue, dont l’intervention est recueillie au sommaire. L’introduction générale en a été mise à jour afin de faire place aux développements apportés par celui-ci au concept de symbolique dans ses cours au Collège de France sur la genèse de l’État, publiés entre-temps. L’épilogue de l’ouvrage est assuré par l’écrivain Annie Ernaux.

  • Actes du colloque international (Liège, 13-15 octobre 2011)

    par Magali DE HARO SANCHEZ (éd.)

    De nombreux types d’écrits antiques conservent la mention ou le détail de pratiques magiques. Qu’il s’agisse de charmes isolés, tels que les amulettes et les tablettes de défixion, de manuels de magie, de sympathie, de palmomancie, ou de compilations d’écrits oraculaires, la mise par écrit de ce type de textes a permis la conservation d’un savoir peu accessible au travers des sources littéraires. S’inscrivant dans une approche résolument interdisciplinaire, cet ouvrage collectif contenant les actes d’un colloque international organisé à Liège du 13 au 15 octobre 2011, s’efforce de mieux cerner les conditions de la mise par écrit, de l’utilisation et de la transmission des sources de la magie antique, et de les replacer dans le cadre plus général du monde méditerranéen. Il croise les résultats des dernières recherches en philologie, papyrologie, épigraphie, égyptologie, assyriologie, histoire de la médecine et histoire des religions. L’ensemble s’articule autour de trois thématiques : la mise par écrit des textes magiques, la transmission des savoirs et la mise en contexte des pratiques.

    Magali DE HARO SANCHEZ est Docteur en Langues et lettres (Papyrologie) de l’Université de Liège et membre du Centre de Documentation de Papyrologie Littéraire (CEDOPAL). À la fois papyrologue et égyptologue, elle est spécialisée dans l’étude des papyrus magiques. Elle est notamment l’auteur de nombreux articles sur les pratiques iatromagiques attestées dans les papyrus grecs et dans la littérature médicale gréco-romaine.

  • par Olivia RIVERO

    La fin des temps glaciaires est marquée en Europe occidentale par la culture magdalénienne qui nous a laissé d’exceptionnels chefs-d’œuvre artistiques sur les parois des grottes, mais aussi des milliers de gravures sur de petits objets gravés ou sculptés en os ou bois de cervidé. L’analyse technique de ces objets, à l’aide d’instruments d’observation rapprochée comme le microscope électronique ou la loupe binoculaire, permet de reconstituer le geste de l’artiste et d’identifier certains stigmates de la chaîne opératoire. Ces infimes détails, invisibles à l’œil nu, révèlent des expertises et des savoir-faire très différents. Certains auteurs possèdent une maîtrise parfaite du maniement de l’outil et sont capables de créer des œuvres innovantes, d’un art consommé, sans défaut apparent ; d’autres, au contraire, montrent des défaillances techniques que révèlent de nombreux accidents de parcours dans la réalisation de chaque trait.

    L’absence d’homogénéité dans la production artistique est révélatrice d’une société complexe, ayant développé des mécanismes de transmission des connaissances techniques, et notamment un processus d’apprentissage de la pratique artistique. A travers l’observation microscopique de centaines d’œuvres d’art mobilier, nous suivons pas à pas les gestes des artistes, experts ou débutants, qui nous apparaissent ainsi plus humains et plus proches de nous.

    On trouvera dans cet ouvrage d’authentiques chefs d’œuvre intemporels, d’une saisissante beauté plastique, vus pour la première fois à travers le fort grossissement de la loupe binoculaire. Ces photomontages permettent d’entrer véritablement dans l’intimité de l’artiste préhistorique. Certes, la culture magdalénienne nous demeure profondément inconnue, mais l’universalité de l’art nous en révèle certains aspects.

     
  • Le Dégoût

    24,00

    Histoire, langage, esthétique et politique d’une émotion plurielle

    par Michel DELVILLE– Andrew NORRIS– Viktoria von HOFFMANN (dirs)

    Pourritures, cadavres, corruptions, insectes et vermines, puanteurs, horreurs visuelles, matières et saveurs repoussantes, ordures, secrétions et déchets corporels… Nombreux sont les objets qui, du plus lointain de nos histoires et de nos cultures, suscitent le dégoût et agressent notre système perceptif ; les sens sont touchés avec une immédiateté qui les entraîne irrésistiblement à l’écart de cet objet qui nous fait détourner le regard, nous boucher les narines, nous éloigner physiquement afin d’éviter contact et proximité avec ce qui répugne. Pourtant, le dégoût fascine. Les artistes s’en emparent qui, dans la littérature, la peinture, l’art performatif ou le cinéma, prennent pied et appui sur le dégoût, exaltant les motifs et la monstration de ce qui au départ révulse.

    Comment définir le dégoût, malgré la multiplicité de ses objets ? Qu’en est-il de son histoire, tant du mot « dégoût » que du sentiment lui-même ? Quelles sont les relations qui unissent goût et dégoût ? Qu’en est-il du dégoût de soi ? Que dire, enfin, de la dimension éthique, politique et sociale d’une émotion qui pèse inévitablement dans les interactions humaines ?

    L’étude du dégoût est difficile. En effet, cette « émotion plurielle » est dotée d’une connotation très négative et a souvent été laissée aux marges du savoir. Depuis quelques décennies, cependant, les disgust studies se multiplient. Douze chercheurs en sciences humaines, provenant des disciplines les plus variées, proposent ici une réflexion théorique commune, explorant l’histoire, le langage, la philosophie, la psychologie, l’éthique et l’esthétique du dégoût, convaincus que les réflexions les plus riches sur le sensible, les émotions, les affects ou les sentiments se fondent sur le dialogue entre disciplines, en confrontant les méthodes, les approches et les objets. Les figures multiples du dégoût explorées dans cet ouvrage révèlent une émotion-limite, qui échappe aux partages clairement institués, tant elle se caractérise par la profusion et l’indétermination, expliquant le trouble, l’ambivalence, et la fascination du dégoûtant.

    Michel DELVILLE est l’auteur de Eating the Avant-Garde (2008), Crossroads Poetics (2013), Undoing Art (avec Mary Ann Caws, 2016) et de nombreux autres ouvrages consacrés aux études interdisciplinaires dans le domaine des sciences humaines.

    Andrew NORRIS est l’auteur de Frank Zappa, Captain Beefheart and the Secret History of Maximalism (avec Michel Delville, 2005). Ses recherches actuelles portent sur les représentations culturelles de la faim.

    Viktoria VON HOFFMANN a publié un ouvrage portant sur l’étude du goût intitulé Goûter le monde. Une histoire culturelle du goût à l’époque moderne (2013). Ses recherches les plus récentes se déploient vers l’histoire du toucher et de l’esthésie.

  • Musique, littérature, arts visuels par L. BELLOI, M. DELVILLE, Chr. LEVAUX, Chr. PIRENNE (éds)

    Présentation du volume

    Elles réunissent Joyce et Casares, Jonke et Emmanuel, réconcilient Schaefer et Ligeti, les Beatles et Eno, rapprochent Léger et Warhol, Atkins et Quino. Elles évoquent l’inertie et la mort chez les uns, la renaissance et la vie chez d’autres ; l’unique chez certains, le multiple chez beaucoup ; le même et le différent ou encore la perte et le repère. Elles se déploient dans les salles de concert, de cinéma ou de musée. Elles investissent les poèmes, les proses ou les cases de bande dessinée. Boucles et répétitions semblent bel et bien dominer la sphère artistique à l’aube du 21e siècle.

    Le présent ouvrage se propose d’interroger les multiples usages et sens de la boucle et de distinguer cette structure des autres formes de répétition dans leur rapport au temps et à l’espace. Né sous les auspices du CIPA (Centre interdisciplinaire de Poétique Appliquée), ce volume prend également en considération, dans une perspective historique, les techniques propres aux différentes formes d’art où boucles et répétitions jouent un rôle prépondérant.

    L’ouvrage vise par ailleurs à rendre compte des manières distinctes dont boucles et répétitions se modulent, en ayant soin de dépasser l’argument, trop souvent avancé, de la logique « non linéaire » dont elles procéderaient les unes et les autres.

    Notices des éditeurs

    Livio BELLOI est chercheur qualifié du Fonds national de la recherche scientifique et maître de conférences à l’Université de Liège. Son dernier ouvrage en date est : Film ist. La pensée visuelle selon Gustav Deusch (Lausanne, L’Âge d’Homme, 2013).

    Michel DELVILLE enseigne la littérature anglaise et la littérature comparée à l’Université de Liège, où il dirige le Centre Interdisciplinaire de Poétique Appliquée. Ses ouvrages les plus récents sont consacrés aux relations entre les arts à l'époque contemporaine.

    Christophe LEVAUX est chercheur doctorant à l’Université de Liège. Il travaille sur la construction des genres et des esthétiques de l’époque postmoderne.

    Christophe PIRENNE enseigne l’histoire de la musique et les politiques culturelles dans les universités de Liège et de Louvain-la-Neuve. Il a publié divers ouvrages consacrés à l’histoire du rock.

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