• Guide technique par BOLDRINI, Sylvie ; BRACKE, Charles ; DAÏNOU, Kasso ; VERMEULEN, Cédric ; FÉTIVEAU, Judicaël ; NGOY SHUTCHA, Mylor et DOUCET, Jean-Louis

    L'agroforesterie est un mode de gestion durable des sols. Elle associe dans le temps ou dans l'espace des arbres avec des cultures et/ou l'élevage. Grâce à cette association, des interactions positives se créent entre les différentes composantes du système. Par exemple, l'introduction d'arbres fixateurs d'azote bénéficie aux cultures vivrières en jouant le rôle d'engrais vert.

    L'agroforesterie d'arbres dans une parcelle de culture apporte également d'autres avantages : - ils facilitent la pénétration de l'eau dans le sol, - ils permettent de lutter contre l'érosion, - ils puisent les éléments nutritifs en profondeur et les rendent disponibles en surface pour les cultures, - ils jouent le rôle de brise-vent, - ils peuvent apporter de l'ombrage en saison sèche, - ils peuvent fournir des fruits comestibles, du miel, du bois d’œuvre, du bois de chauffe, des produits médicinaux, etc.

    L'agroforesterie est au cœur du projet "Agroforêts pour le développement de Kipushi", AFODEK, qui a été mis en œuvre entre décembre 2012 et novembre 2017 grâce au soutien financier de l'Union européenne (DCI-FOOD/2012/294-526).

    S'appuyant sur l'expérience de la Fondation Hanns Seidel à Mampu (Plateaux Batékés), trois organismes, le GRET, l'asbl belge Nature+ et le Centre Promotionnel du Paysannat ont joint leurs efforts pour aménager un périmètre agroforestier de 2000 hectares (ha) dans une zone de savanes dégradées aux sols peu fertiles.

    Le présent document technique a été élaboré par le projet AFODEK en vue de partager l'expérience du périmètre agroforestier de Kipushi. Il s'adresse avant tout à un public d'agriculteurs ou de techniciens agricoles.

  • par FURNELLE, Vincent

    Le paysage répond originellement à l'éveil de nos sens. Avant même de pouvoir étudier un site, avant même d'y projeter notre vécu, nos souvenirs ou des références historiques, nous y sommes présents de tout notre corps. Les lieux que nous parcourons nous envahissent ; leur musique nous submerge. Le paysage vient à nous en même temps que nous nous perdons en lui. Nous l'accueillons comme il s'offre. Moment esthétique, au sens premier, celui de la réceptivité.

    Cette rencontre sensible est la source de multiples lectures ultérieures (environnementales, patrimoniales, économiques, sociologiques, fonctionnelles...). Sa langue est celle du paysage lui-même, incontournable pour ceux qui en feront leur vocation.

    Nous ignorons pourtant bien souvent cette première découverte ; les mots nous manquent pour l'exprimer. Ce livre entend laisser vibrer en nous les cordes du paysage, laisser surgir à tous nos sens ses ouvertures, ses rythmes, son grain et ses lumières. Notre expérience muette des lieux y cherche la parole.

    A propos de l'auteur

    Dans le sillage de la phénoménologie, Vincent FURNELLE, philosophe, interroge notre lien charnel au monde. Son écriture se veut sans fard, limpide et rigoureuse. Il enseigne à Gembloux, dans le Master en Architecture du Paysage.

  • par PUSSEMIER, Luc et GOEYENS, Léo

    Kan de landbouw van vandaag nog steeds de producent van gezonde en kwaliteitsvoeding zijn? Of moet men de voorkeur geven aan alternatieve systemen, zoals de korte ketens en de biologische landbouw? Welke toekomst heeft de locale landbouw? En welke richting gaat het uit op wereldschaal? Hebben GGO nog een rol van betekenis om de uitdagingen die ons wachten aan te vatten? Is onze veeteelt duurzaam? En hoe gaan we om met de problematiek van de broeikasgassen? Dit eerste werk, dat werd geschreven door wetenschappers die hoofdzakelijk actief zijn in de domeinen van de voeding en van het milieu, wil de lezer betrouwbare en wetenschappelijke informatie verschaffen waarmee hij een antwoord kan vinden op de vragen die hij zich stelt. Het wordt steeds moeilijker juiste en onvervormde informatie te vinden in een wereld waarin veel verschillende drukkingsgroepen hun eigen belangen verdedigen. Daarom is het nodig wat afstand te nemen en ernstig na te denken over de grote problemen of belangen van de samenleving. Landbouwsystemen & Maatschappelijke uitdagingen is het eerste deel van het verzameld werk Klavertjevier. Er gaan nog drie boekdelen over complementaire thema’s volgen, namelijk de voeding, het milieu en de gezondheid. Naar het beeld van het klavertjevier, talisman en geluksklavertje, bevat het verzameld werk vier boekdelen, een voor elk blaadje van de talisman. Ze hebben elk hun belang en convergeren in één enkel ultiem objectief: het welzijn van het menselijk wezen in een gezonde omgeving, met voldoende kwaliteitsvoeding.

    A propos des auteurs

    Dr Leo GOEYENS behaalde een doctoraat in de scheikundige wetenschappen aan de Vrije Universiteit Brussel. Hij doceerde aan de Vrije Universiteit Brussel en aan de Katholieke Universiteit Leuven. Op dit ogenblik leidt hij het adviesbureau Life and Chemistry Office te Brussel.

    Dr Ir Luc PUSSEMIER behaalde een doctoraat aan de landbouwfaculteit van de Université Catholique de Louvain. Hij is internationaal expert voor de inschatting van gezondheids- en milieurisico’s en leidt sedert 2013 het adviesbureau Safe Food Consult te Louvain-la-Neuve.

  • par BULDGEN, André ; PARENT, Roger ; STEYAERT, Patrick et LEGRAND, Dominique

    Bien que l'élevage avicole de type semi-industriel ait fortement progressé en régions subtropicales ces dernières années, de nombreux problèmes techniques restent mal maîtrisés par l'éleveur. L'ouvrage "Aviculture semi-industrielle en climat subtropical. Guide pratique" a été conçu pour remédier au manque d'information et de formation des éleveurs de ces régions. Il a été rédigé par des auteurs ayant acquis une solide expérience au cours d'années d'expérimentation et de pratique sur le terrain. La première partie aborde les normes à respecter pour l'implantation et la construction des bâtiments et matériels d'élevage, les techniques d'élevage selon qu'il s'agit de poulets de chair ou de poules pondeuses, la formulation et la fabrication sur place des aliments adaptés au type d'élevage et aux conditions locales. La seconde partie passe en revue les principales maladies survenant dans les élevages avicoles en régions chaudes en décrivant les agents pathogènes en cause, les symptômes et éléments de diagnostic, et en détaillant les méthodes de lutte et de prophylaxie pouvant être mises en œuvre par l'éleveur. La présentation est claire, la typographie volontairement très aérée et le style est simple et direct. Des schémas et des tableaux synthétiques facilitent encore la compréhension du texte. Cet ouvrage est destiné aux aviculteurs débutants ou ayant acquis une certaine expérience. Il constitue aussi un aide-mémoire indispensable pour les techniciens vétérinaires et les agents de développement.

    Table des matières

    Pratique de l'élevage avicole. Conception de l'élevage : Implantation de l'élevage, conception des bâtiments, normes et règles à respecter lors de la construction, matériel d'alimentation et d'abreuvement, autres matériels d'élevage. Techniques d'élevage : poulets de chair, poules pondeuses. Fabrication des aliments : formulation des aliments, préparation des aliments. Normes d'élevage selon les catégories. Main d’œuvre. Paramètres économiques des élevages. Pratique de la médecine aviaire. Maladies virales : maladie de Newcastle ou pseudo-peste aviaire, maladie de Gumboro, variole ou diphtérie aviaire, bronchite infectieuse, laryngo-trachéïte infectieuse, syndrome chute de ponte 76 ou EDS 76, maladie de Marek, groupe des leucoses. Maladies bactériennes et à mycoplasmes : les salmonelloses, pasteurellose ou choléra aviaire, coryza infectieux, colibacillose, tuberculose, maladie respiratoire chronique ou CRD. Maladies mycosiques et parasitaires : coccidioses, principales verminoses, parasites externes, aspergilloses. Le stress. Le picage. Incidence économique des principales maladies dans les élevages. Possibilités d'interventions prophylactiques ou curatives en fonction des principales maladies. Programme de désinfection type et vide sanitaire. Programmes de vaccination types utilisés en Afrique de l'Ouest. Technique d'exécution d'une autopsie chez la volaille. Prélèvements à effectuer. Posologie des principaux médicaments utilisés en médecine aviaire.

  • Une culture fourragère pour les régions tropicales par BUDGEN, André et DIENG, Abdoulaye

    Depuis plus d'une décennie, les systèmes agricoles de la région soudano-sahélienne sont déstabilisés par un régime en pluies déficient et par une pression démographique de plus en plus importante. Confrontés à la baisse des rendements des cultures et à des besoins croissants, les agriculteurs de la région abandonnent progressivement la pratique de la jachère avec pour conséquence la dégradation accélérée des sols, par manque de restitution de matière organique d'origine végétale et animale. En effet, la disparition des jachères se fait aussi au dépens du bétail qui a de moins en moins accès aux terres de l'exploitation. Pour rompre ce cercle vicieux, l'intégration d'une culture fourragère anti-érosive et améliorante dans les systèmes agricoles constitue la seule voie possible. C'est dans cette perspective que se situent l'expérimentation et la mise au point de la culture fourragère temporaire à Andropogon gayanus var. bisquamulatus. Cette graminée vivace a été choisie car elle subsiste encore à l'état naturel dans les régions soudano-sahélienne et soudanienne. Le présent ouvrage constitue la synthèse de dix années de travaux scientifiques concernant cette graminée. Ces travaux ont été menés à l'Ecole nationale supérieure d'Agriculture (ENSA) de Thiès au Sénégal, en collaboration avec l'Unité de Zootechnie de la Faculté universitaire des Sciences agronomiques de Gembloux (Belgique). L'ouvrage se présente en deux parties. La première rend compte des résultats scientifiques et s'adresse particulièrement aux chercheurs et aux ingénieurs. Après une présentation générale d'Andropogon gayanus var. bisquamulatus, les techniques de production des semences constituent un chapitre marquant puisqu'elles seront indispensables à la sélection et à la diffusion de la culture. Suivent les chapitres traitant de l'influence du système d'exploitation sur la production, de la valeur alimentaire du fourrage, des paramètres d'exploitation de la jachère fourragère, de la diversité phénotypique et des critères de sélection. Cette première partie se termine par une approche originale du comportement des plantules soumises à un stress hydrique et des mécanismes physiologiques qui permettent à la graminée de résister à la sécheresse ; la définition d'un indice de résistance à la sécheresse, basé sur des mesures d'osmolalité dans des extraits de feuilles et sur des déterminations de la matière sèche contenue dans les limbes, est proposée en vue de faciliter la sélection de clones résistants à la sécheresse. La seconde partie de l'ouvrage a surtout été rédigée à l'intention des techniciens du développement rural. Ils y trouveront tous les renseignements nécessaires à une parfaite maîtrise de la culture ainsi que les éléments de base pour la réalisation de documents techniques destinés aux exploitants agricoles et aux éleveurs.

    L'ouvrage de A. BULDGEN et A. DIENG constitue un exemple concret du rôle de la formation universitaire et de la recherche appliquée comme éléments d'accompagnement indispensables au développement des pays pauvres.

  • par PUSSEMIER , Luc ; GOEYENS, Léo

    L'agriculture d'aujourd'hui permet-elle encore de remplir les fonctions de production d'aliments sains et de qualité ? Ou faut-il privilégier des systèmes alternatifs tels que les circuits courts et l'agriculture biologique ? Quel avenir pour l'agriculture locale ? Vers quoi se dirige-t-on à l'échelle mondiale ? Les OGM ont-ils encore un rôle à jouer pour pouvoir faire face aux défis qui nous attendent ? Nos méthodes d'élevage sont-elles durables ? Comment gérer la problématique d'émission de gaz à effet de serre ? Ce premier ouvrage rédigé par des scientifiques œuvrant principalement dans le domaine de l'alimentation et de l'environnement a pour objectif d'apporter aux lecteurs des informations fiables, basées sur l'évidence scientifique, afin de les aider à trouver des réponses à des questions importantes qu'ils peuvent se poser. Dans un monde où il est de plus en plus difficile de trouver des informations correctes, non déformées par les nombreux groupes de pression qui chacun défendent leurs propres intérêts, il est bon de pouvoir prendre un peu de recul et entamer une réflexion en profondeur sur certains de ces grands problèmes ou enjeux de société. "AgricultureS et enjeux de société" constitue le premier tome de la collection "Le trèfle à quatre feuilles". Il sera suivi par trois autres ouvrages, portant sur des thématiques complémentaires que sont l'Alimentation, l'Environnement et la Santé. A l'image du trèfle à quatre feuilles, porte- bonheur et symbole de bonne fortune, la collection comprend donc quatre tomes, correspondant aux quatre folioles de notre talisman. Chacun d'entre eux a son importance et converge vers un objectif ultime : le bien-être de l'être humain vivant dans un environnement sain et se nourrissant de produits de qualité.

    A propos des auteurs

    Dr Leo GOEYENS détient un doctorat en sciences chimiques de la Vrije Universiteit Brussel. Il enseigna à la VUB et la KUL. Il gère actuellement l'entreprise Life and Chemistry Office (http://lc-office.be/).

    Dr Ir Luc PUSSEMIERest expert international en évaluation des risques sanitaires et environnementaux et dirige depuis 2013 le bureau de consultance "Safe Food Consult" situé à Louvain-la-Neuve (Belgique).

  • Politiques d’inclusion sociale et agriculture familiale en Argentine

    par Frédéric GOULET

    Les technosciences sont parfois accusées d’évoluer dans leur tour d’ivoire, sans suffisamment prendre en compte les grands défis auxquels les sociétés font face. Comment les États et les politiques publiques peuvent-ils dès lors favoriser et organiser ce rapprochement entre sciences et sociétés ? Et quels rôles peuvent jouer les chercheurs et les ingénieurs dans ces évolutions ? Depuis la perspective d’une sociologie politique des sciences et des techniques, cet ouvrage tente d’apporter des réponses à ces questions. Il nous conduit pour cela dans l’Argentine des années 2000, en explorant les dynamiques qui ont accompagné la promotion de recherches en faveur de l’inclusion sociale des publics vulnérables. Il se penche en particulier sur les initiatives qui ont cherché à orienter la recherche agricole en faveur de l’agriculture familiale, notion incarnant les petits producteurs laissés pour compte des politiques publiques et des avancées technologiques. Cette enquête revient sur les ressorts et les effets de cette mobilisation, à l’interface entre les sphères politiques et scientifiques. Elle montre comment l’enjeu de renforcer l’utilité sociale des recherches est venu questionner les frontières entre les métiers et spécialités au sein des organisations scientifiques et techniques. Elle souligne par ailleurs les débats liés à la tentation de traiter « à part » les publics vulnérables, alors même que l’objectif affiché est de favoriser leur inclusion au sein de la société. Ce livre ouvre ainsi des pistes pour penser les formes contemporaines d’articulation entre science et politique, et propose une analyse originale des politiques scientifiques menées par les gouvernements de gauche en Argentine au cours des années 2000.

    Frédéric GOULET est sociologue, chercheur au sein du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD). Ses recherches portent sur l’innovation technique en agriculture et les transformations contemporaines de la recherche agricole, en France et en Amérique latine.

  • Analyse comparée de la Belgique, la France et le Canada

    par Céline PAROTTE

    Que faire de nos déchets hautement radioactifs ? Comment gérer ces objets toxiques à la fois pour l’homme et l’environnement, dont la durée de vie s’étend sur des milliers, voire des millions d’années ? Au cours des trois dernières décennies, les institutions chargées de gérer les déchets nucléaires ont organisé de nombreuses consultations publiques sur le sujet. Plus récemment, ces dispositifs se sont ouverts à des acteurs jusqu’alors exclus du processus de décision, comme les représentants du monde associatif, de la vie politique locale ou encore des citoyens dits « ordinaires ». Que retenir de ces expériences ? En quoi ont-ils contribué à modifier la gestion des déchets hautement radioactifs ? Contestés, stockés ou simplement oubliés, les déchets nucléaires ont une vie politique que cet ouvrage se propose d’analyser en comparant leur situation en Belgique, en France et au Canada, de 1990 à nos jours. S’appuyant sur des auteurs comme Michel Foucault ou Sheila Jasanoff, il analyse les échecs et les succès de trois politiques publiques de gestion qui ont chacune mené au choix d’enterrer les déchets nucléaires. Le livre dévoile les différentes stratégies déployées dans le temps tant par les autorités publiques que par les producteurs de déchets et en questionne les limites. Il met aussi en évidence les résistances et le pouvoir d’action des populations concernées par les projets d’enfouissement. Au fil des pages, c’est à l’élaboration d’un véritable art de gouverner que l’on assiste : on découvre l’association systématique du déchet hautement radioactif à une option pour sa gestion de long terme, mais aussi la difficulté pour les experts de rester indépendants lorsqu’il s’agit d’évaluer dans la durée un projet controversé, ou encore les types de savoirs qui influencent, de manière inégale, les décisions politiques aux niveaux national et local. Ce faisant, l’ouvrage décrypte les rapports de force qui sous-tendront les décisions durant les années à venir, que ce soit sur le type de déchets à enterrer et le mode de dépôt à imaginer, sur la capacité d’action des populations concernées et des experts embarqués dans le futur, ou sur les évaluations et les contrôles encore à opérer. Et si l’art de gouverner les déchets hautement radioactifs était l’art d’expérimenter ?

    Céline PAROTTE est Docteure en sciences politiques et sociales au Centre de recherches Spiral de l’Université de Liège. Elle mène des recherches sur des projets technologiques controversés depuis 2009.

  • Enquêter avec les modes d'existence de Bruno Latour

    par François THOREAU et Ariane D’HOOP (dirs)

    Ce livre relaie plusieurs situations d’enquête. On y croise, pêle-mêle, des projets défendus par des architectes, un lieu de soins psychiatriques en réaménagement, la conception d’un dispositif algorithmique de surveillance, le terrain d’une lutte opposant les mineurs britanniques aux forces de police, un viticulteur aux prises avec les conséquences de l’insaisissable dérèglement climatique, ou encore une artiste cherchant à rendre compte de la fabrique d’images comme pièces à conviction lors d’un procès pour génocide. Toutes ces enquêtes ont pour point commun d’être traversées par des incertitudes sur les entités qui y sont mobilisées. Quels sont leurs gradients de réalité ? Comment qualifier leur qualité d’existence? En quoi ces entités importent-elles dans tel cas précis et quelle différence y font-elles ? Que la situation mette en jeu des processus d’apprentissages automatisés par des machines, les aménagements d’un lieu qui le rendent propice au soin, ou encore l’avènement progressif de formes architecturales, l’enquête s’enrichit à être attentive à de telles entités et à leurs existences fragiles. Pour aborder ces questions vitales, le présent ouvrage s’appuie sur la proposition d’enquête formulée par Bruno Latour dans l’Enquête sur les modes d’existence. Les modes d’existence permettent toutes sortes d’explorations inattendues. Ils amènent à discerner progressivement certaines des puissances d’agir en jeu, qui pourraient si facilement être négligées. Chaque contribution propose, de façon expérimentale, des manières de qualifier les enjeux qui comptent dans chaque situation. Chemin faisant, il s’agit de se rendre attentifs à ne pas piétiner la façon dont ces entités peuplent leurs mondes respectifs et contribuent à en faire des lieux habitables.

    Ariane d’HOOP est docteure en anthropologie (UvA, Amsterdam) et en architecture (ULB, Bruxelles).

    François THOREAU est chercheur postdoctorant (ULiège) et professeur invité (UMons).

    Depuis 2013, ils coordonnent le collectif du « Petit groupe du Grand Gagnage » (P3G), qui réunit des chercheuses.eurs en sciences sociales, en philosophie et en art. Ils explorent en commun des ouvrages d’anthropologie, de ‘sciences studies’ et de philosophie pragmatiste, tout en les reliant aux enquêtes qui les mettent au travail.

  • TRACES 13 par COLLECTIF Jean-Louis DUMORTIER, Simenon à l’écran Marc-E. MELON, Point de vue et point d’écoute dans l’écriture « cinématographique » de Georges Simenon Michel CARLY, Romans de Simenon et films français des années trente aux années cinquante : confluences et disparités Philippe PROOST, Que le vrai Maigret se lève !… ou pourquoi avoir réalisé un montage vidéo sur L’Affaire Saint-Fiacre ? Lucille F. BECKER, Du roman au film Michel SERCEAU, L’adaptation comme réception : Panique et Les Fiançailles de M. Hire Michel LIEMANS, Utilisations pédagogiques de l’adaptation cinématographique : l’exemple de « Monsieur Hire » Bernard ALAVOINE, D’Équateur de Gainsbourg à Coup de lune d’Eduardo Mignogna Paul Mercier, L’enfant de chœur et le missel, dans L’Affaire Saint-Fiacre. Pacte dénégatif et secret des hommes Christian NEYS, Simenon ou l’écriture photographique
  • Traces 6

    15,00
    par COLLECTIF

    Simon LEYS, Discours de réception à l’Académie royale de langue et de littérature françaises Alain BERTRAND, Simenon et la création littéraire André MAUPRAT, D’Eugénie Grandet à La Marie du Port Marie-Paule BOUTRY, La fuite Anne MATHONET, Jeux de regards Paul MERCIER, Quand un motif ridicule devient une question vitale ou Le rêve de Maigret et les témoins récalcitrants Michel LEMOINE, Les Fantômes de Mademoiselle Augustine Claude MENGUY, Connaissez-vous … Le Locataire clandestin ? Bernard ALAVOINE, Roger Nimier, lecteur de Georges Simenon Gaston MARINX, Georges Simenon et sa « liégitude » Christian JANSSENS, Maigret à la télévision ou Le spectateur et le commissaire Michel LEMOINE et Christine SWINGS, Inventaire des ouvrages de Simenon parus en volumes sous pseudonymes et conservés au Fonds Simenon

  • TRACES 5 par COLLECTIF Jean FABRE, Le propre de la neige Michel LEMOINE, Quelques particularités toponymiques dans l’oeuvre romanesque de Georges Simenon Marie-Claire DESMETTE, Les aveux de Madame Maigret (extraits d’un roman en préparation) Paul MERCIER, Simenon et Freud Daniel LAROCHE, Dédales et significations du regard dans les romans de Simenon Michel LEMOINE et Christine SWINGS, Inventaire des textes manuscrits de Simenon (suite) Michel LEMOINE, Simenoniana
  • Traces 4

    15,00
    par COLLECTIF Jean FABRE, Le propre de la neige Michel LEMOINE, Quelques particularités toponymiques dans l’oeuvre romanesque de Georges Simenon Marie-Claire DESMETTE, Les aveux de Madame Maigret (extraits d’un roman en préparation) Paul MERCIER, Simenon et Freud Daniel LAROCHE, Dédales et significations du regard dans les romans de Simenon Michel LEMOINE et Christine SWINGS, Inventaire des textes manuscrits de Simenon (suite)
  • TRACES 3 par COLLECTIF Jacques DUBOIS, Situation de Simenon Jacques DE DECKER, Le paradis du paradigme Claude DIRICK, Georges Simenon et André Gide Waclaw RAPAK, Une lecture existentielle d’Une Confidence de Maigret de Georges Simenon René ANDRIANNE, Trois écrivains aux U.S.A. : Camus, Sartre, Simenon Bernard ALAVOINE, De Camus à Simenon : le héros et l’étrangeté Michel LEMOINE, Évolution et parentés littéraires de Simenon selon la critique de 1931 à 1935 Jean FABRE, Simenon, Céline et Borges Alain BERTRAND, Georges Simenon et le genre policier Pierre DELIGNY, La place de Simenon dans les dictionnaires et les encyclopédies Paul MERCIER, Simenon sociologue ? Simenon, sociologue raté ou les deux bouts de la vie
  • Traces 2

    15,00
    TRACES 2 par COLLECTIF Jacques DUBOIS, Politique de Maigret Paul MERCIER, Maigret à travers le miroir Jean-Louis DUMORTIER, Les scrupules de Maigret Christian NEYS, L’autre de Maigret ou « Simenon et la culpabilité » Michel LEMOINE, Des romans de Maigret aux romans de la destinée : unité de l’oeuvre de Simenon ? Bernard ALAVOINE, Georges Simenon : de l’impressionnisme à la peinture de l’atmosphère Alain BERTRAND, L’expérience de l’indicible dans Lettre à mon juge de Georges Simenon Claudine GOTHOT-MERSCH, Simenon et la gestion de l’écriture romanesque Michel LEMOINE et Christine SWINGS, Inventaire des manuscrits des romans publiés par Simenon entre 1931 et 1972
  • TRACES 1 par COLLECTIF

    Jean-Marie KLINKENBERG, À l’origine des études simenoniennes à Liège : Maurice Piron René ANDRIANNE, Pour une biographie de Simenon Claude MENGUY et Pierre DELIGNY, Les vrais débuts du commissaire Maigret Marie-Claire DESMETTE, Tristan Bernard : une source de Georges Simenon ? Michel LEMOINE, Maigret en gestation dans les romans populaires Jean FABRE, Nécessité de Maigret Jean-Baptiste BARONIAN, Simenon, conteur et nouvelliste Pol P. GOSSIAUX, L’Afrique nue de Simenon Jean BESSIERE, Le fictif simenonien Claudine GOTHOT-MERSCH, Genèse des romans de Simenon : le problème des titres Marie-Hélène ANDRE, Le thème de la lumière et son évolution chez Georges Simenon Paul DELBOUILLE, Notes pour une étude du récit de paroles H. VELDMAN, Des « Maigret » aux romans non-cycliques : continuité de structure, discontinuité de forme M. BEDNER, Du genre policier au roman psychologique

  • par Guy MASSART avec la collaboration de Julie Dénommée
    Cet ouvrage documente et analyse une expérimentation de recherche en sciences sociales menée en Afrique de l’Ouest au sein d’une Organisation Non-Gouvernementale Internationale de développement centrée sur l’enfance – Plan-International. L’histoire de cette aventure explore des questions cruciales : recherche et intervention sont-elles conciliables ? Comment associer des enfants à la recherche ? Quel est leur intérêt à en être ? Avec quelles conséquences ? Cette expérimentation avec les enfants oscille entre la recherche participative et collaborative. Les auteurs défendent le grand intérêt de l’association avec des artistes. Ils indiquent des voies, recommandent des postures, et soulignent les divers effets, les limites ainsi que les défis des techniques d’expression adoptées. L’ouvrage est non seulement une invitation à l’expérimentation permanente et à l’intégration de la recherche dans les institutions d’intervention en faveur de l’enfance comme mode d’action auprès de leurs publics, ainsi qu’une source d’adaptation continue ; il présente aussi des usages de la recherche par les enfants et les jeunes. On y découvre comment ils parviennent à se créer des espaces politiques et des positionnements à travers la curiosité, l’art – notamment le rap – et le débat. Ancrés dans la pratique, les divers exemples et documents issus de cette expérimentation présentés ici témoignent de la sensibilité des chercheurs/ethnographes qui ont réalisé les travaux et de la générosité de leurs interlocuteurs. Ces traces, des photographies et des extraits d’échanges et de performances, proposent une identité générationnelle ouest-africaine forte : des jeunes et des enfants réalistes et dynamiques. Guy Massart, docteur en sciences de la communication de l’Ecole Normale Supérieure de Lyon (ENS-LSH), poursuit des projets ethnographiques expérimentaux. Ses intérêts de recherche portent sur les masculinités contemporaines, la performativité des expressions artistiques et les relations entre l’anthropologie et l’art (www.masscabas.net). Julie Dénommée est docteure en anthropologie de l’Université de Montréal, elle est spécialisée dans les cultures populaires ouest-africaines. Elle s’intéresse plus spécifiquement aux modifications de la conjugalité et des relations intergénérationnelles dans l’urbanité ouestafricaine.
  • Les enjeux politiques de la traduction par Céline LETAWE, Christine PAGNOULLE, Patricia WILLSON (dirs)

    Égalité de droits, ouverture à la différence – deux exigences trop souvent bafouées dans les relations entre communautés culturelles, mais aussi entre les langues dans lesquelles ces cultures diverses s’enracinent. Mais si parler la langue de l’autre, lorsqu’elle est dominante, peut être « acte d’allégeance et de soumission » (Amin Maalouf), la situation est plus complexe lorsqu’il s’agit de traduction. C’est cette complexité qu’abordent, sous différents angles, dans différents contextes et différentes combinaisons de langues, les dix chapitres de ce volume. Rédigés tantôt en français tantôt en anglais (deux langues dominantes), certains textes développent des considérations théoriques ; d’autres explorent les contraintes institutionnelles ; d’autres encore commentent les astuces dont font preuve traductrices et traducteurs pour retrouver dans la langue cible la présence d’une langue ou d’une variété linguistique minorisée dans leur texte source. Tous « déploient, autant sur le plan théorique que critique, des expériences traductives et des réflexions traductologiques où l’une des langues de travail détient le statut de langue coloniale, impériale ou hégémonique. C’est au sein du rapport de forces instauré par cette coprésence des langues qu’opère la traduction, soit pour masquer le conflit, soit pour, au contraire, le mettre en évidence. » Un livre qui aborde de front le rôle de la traduction dans le rapport de force entre les langues. Dix chapitres qui explorent asymétries institutionnelles, astuces de traductrices et traducteurs pour contrer les inégalités entre les langues, et théories décoloniales pour mieux les affronter.

    Céline LETAWE est docteure en philosophie et lettres et titulaire d’un diplôme d’études spécialisées en traduction. Elle enseigne la traduction à l’Université de Liège depuis 2011 et concentre ses recherches sur la visibilité des traducteurs et la traduction collective.

    Christine PAGNOULLE a enseigné les littératures de langue anglaise et la traduction à l’Université de Liège ; elle est elle-même traductrice, avec une prédilection pour les poèmes. Elle a également publié un grand nombre d’articles et quatre recueils de textes.

    Patricia WILLSON enseigne la traduction à l’Université de Liège. Elle a été professeure à l’Université de Buenos Aires et au Colegio de México. Ses traductions de Flaubert, Barthes, Ricoeur, Shelley, Twain et Kipling ont été publiées en Argentine et en Espagne.

  • dans la littérature française contemporaine Sous la direction de Justine HUPPE, Jean-Pierre BERTRAND (†), Frédéric CLAISSE

    Autrices et auteurs contemporains ne se reconnaissent plus guère dans les postures manifestaires des avant-gardes ni dans le modèle de l’engagement sartrien. Beaucoup continuent pourtant à parler du monde social, selon des modalités moins « engagées » qu’« impliquées ». Au vocabulaire de la critique et de la politique se serait substitué celui de l’éthique et du social, le texte qui dénonce et attaque à partir d’une position de surplomb ayant fait place à un régime critique plus ouvert, avec gestualités immersives, émotionnelles, individuelles, etc.

    Contre ce modèle et ce vocabulaire, les études rassemblées ici se concentrent sur la critique sociale telle qu’elle se perpétue et se ressource en littérature. Elles s’intéressent aux dialogues entre concepts critiques et production littéraire : théories du contrôle dans l’œuvre d’Alain Damasio, pensée queer chez Édouard Louis, enquête et épistémologie des savoirs situés dans le travail d’Annie Ernaux. Elles s’intéressent d’autre part aux médiations spécifiques de cette portée critique :œuvres (Nathalie Quintane, Arno Bertina, Antoine Volodine, Éric Arlix), éditeurs (P.O.L, Questions théoriques), outils et supports (des bandes magnétiques utilisées par Bernard Heidsieck au vocodeur employé dans le rap), protocoles d’écriture (manifeste, recherche-création), méthodes d’enseignement et pratiques d’évaluation.

    Avec des textes de Benoît Auclerc, Jean-Pierre Bertrand, Frédéric Claisse, Sonya Florey & Judith Émery-Bruneau, Jean-Marie Gleize, Christophe Hanna & Nancy Murzilli, Justine Huppe, Julien Lefort-Favreau, Siân Lucca, Jean-Charles Massera, Magali Nachtergael, Pierre Schoentjes, Sylvie Servoise, David Vrydaghs et Marie-Jeanne Zenetti.

    Justine HUPPE, Jean-Pierre BERTRAND et Frédéric CLAISSE mènent depuis 2015 à l’université de Liège des recherches sur les pouvoirs d’action de et dans la littérature du XXIe siècle. Ils ont dirigé dans cette perspective La Fiction contemporaine face à ses pouvoirs (COnTEXTES, no 22, 2019), Radicalités : contestations et expérimentations littéraires (Fixxion, no 20, 2020) et le colloque « It’s Too Late to Say Critique? » (2019) dont est issu en partie le présent volume.

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