• Énoncés des exercices par HENRY, Valérie BLOC 1 du grade de Bachelier en Sciences économiques et de Gestion 
  • par HENRY, Valérie BLOC 1 du grade de Bachelier en Sciences économiques et de Gestion 
  • Échanges et réflexions à partir de Liège par Rachel BRAHY, Élisabeth DUMONT, Pierre FONTAINE et Christine RUELLE (dir.)

    Regarder la ville. Encore. Inlassablement. Se laisser traverser par ses images, démultiplier les regards. Après tout, comme l’écrivait Baudelaire, « la forme d’une ville change, hélas, plus vite que le coeur d’un mortel». Prenant au sérieux l’enjeu de la fabrique quotidienne de la ville, cet ouvrage assemble des lectures décalées où le décryptage des mots s’offre comme autant de « paires de lunettes » successives. Vingt-trois acteurs de terrain et chercheurs « liégeois » aux compétences diverses ont été invités à dialoguer par groupes de deux ou trois pour produire les différents chapitres qui composent ce volume. De manière inédite, il leur a été demandé de partager leurs points de vues. Ceux-ci constituent des éclairages croisés sur des problématiques urbaines à la fois localisées et plus générales. Les récits et analyses portent sur neuf qualités régulièrement attendues et entendues d’une ville contemporaine « digne de ce nom », à savoir la ville 1) co-produite, 2) inclusive, 3) multi- interculturelle, 4) créative, 5) artistique, 6) commerçante, 7) dense, 8) intelligente ou 9) verte. À travers ces qualificatifs qu’ils interrogent, déconstruisent ou débattent, les auteurs abordent de nombreux aspects transversaux de la « fabrique de la ville » : le pouvoir, l’argent, l’identité et les identités, l’accessibilité, les échelles d’intervention… Le tout se réfère à des réalités et des enjeux considérés comme pertinents pour l’aire urbaine de Liège. Cette entreprise singulière d’analyse et d’écriture donne donc à voir (et à revoir) des mots et une ville en perpétuelle mutation.

    Rachel BRAHY, Docteure en sciences politiques et sociales, Maison des Sciences de l’Homme de l’Université de Liège et chercheure F.R.S.-FNRS. Élisabeth Dumont, Conseillère stratégique et gestionnaire de projets interculturels à la Ville de Liège ; vice-présidente de la coalition européenne des villes contre le racisme de l’Unesco.

    Pierre FONTAINE, conseiller en urbanisme, logement et développement territorial à la Ville de Liège.

    Christine RUELLE, Chercheuse senior en urbanisme et aménagement du territoire à l’Université de Liège, Laboratoires Lema - Urban and Environmental Engineering Department et Lepur.

  • par Jacques ARON

    En raison de leur destin singulier, les populations juives occupent dans l’imaginaire des peuples une place inversement proportionnelle à leur importance numérique. Voici près d’un siècle et demi, que le néologisme « antisémitisme », succédant à l’expression « question juive » et à la problématique de l’« émancipation des Juifs », est entré dans le langage courant, et s’est répandu d’un pays à l’autre pour désigner une forme de haine ethnique, de xénophobie, dont le caractère prétendument naturel a favorisé l’inflation sémantique, se projetant du passé le plus lointain vers l’avenir le plus incertain. Cet essai tend à lui rendre ses dimensions historiques, en rappelant le rapport permanent que la langue entretient avec les autres aspects de la réalité, avec les conditions matérielles d’une humanité en constante mutation. Il en analyse les nuances, notamment chez les auteurs qui ont voulu en écrire l’histoire, tels Edmond Picard, Bernard Lazare et Léon Poliakov. Il questionne la nature de leur démarche, entre théologie et discours politique, entre idéologie et contribution aux sciences sociales.

    Jacques ARON (Anvers, 1933) est architecte et urbaniste. Il a enseigné l’histoire et la théorie de ces disciplines. Il est professeur honoraire de l’Enseignement supérieur. Issu d’une famille d’émigrés juifs d’Europe centrale et orientale, il a depuis vingt ans consacré plusieurs ouvrages à la condition juive, particulièrement dans les pays de culture germanique. Il a traduit et présenté deux philosophes allemands d’origine juive persécutés par le nazisme, et analysé le principal dictionnaire étymologique allemand conçu comme un projet linguistique national-socialiste.

  • Les architectes face aux imaginaires de la friche de Bavière

    par Pavel KUNYSZ - Préfacier : Yves WINKIN

    Si la ville est faite du croisement d’individus et d’actions, de ses pavés et de ses briques, comment penser les friches ? Ces « vides », accrocs dans le tissu bâti. Le lieu rasé, son histoire oubliée, l’échec de l’œuvre urbaine serait-il signé ?  En retraçant l’histoire sociale de la friche de Bavière, cet ouvrage vise d’abord à révéler à quel point ces « vides » sont « pleins ». Pleins de vestiges d’un passé persistant ; pleins aussi d’une variété de représentations de ce lieu et de sa transformation, mêlant passés semi-remémorés et accumulation de futurs hypothétiques. Est alors interrogé le rôle des architectes dans la (non) perpétuation de ces représentations. Les concepteurs de nos lieux de vie, aux prises avec leurs propres contraintes, s’avèrent-ils incapables de maîtriser et de saisir ces mécanismes ? Quelles (autres) attentes peut-on nourrir quant à la responsabilité sociale et politique de ce métier?

    Pavel KUNYSZ, architecte et sociologue; animateur et rédacteur au sein de l’ASBL urbAgora pour le débat citoyen sur la ville.

  • A review of 2017 par Caroline ZICKGRAF, Elodie HUT, François GEMENNE (eds.)

    This volume is the eight in the annual series and the third of its kind published with the Presses Universitaires de Liège. The State of Environmental Migration aims to provide its readership with the most updated assessments on recent events and evolving dynamics of environmental migration throughout the world. Each year, the editors select the best graduate student work from the course “Environment and Migration”, taught by François Gemenne and Caroline Zickgraf at the Paris School of International Affairs (PSIA) of Sciences Po. Presented in this edition are displacements induced by some of the most dramatic disaster events of 2017, including Hurricane Irma and Cyclone Enawo, as well as analyses of migration flows related to a variety of environmental occurrences throughout the year spanning the globe. SEM 2018 thus represents another stepping stone towards understanding how the adverse effects of climate change and disasters alter migration patterns.

    Caroline ZICKGRAF is the Deputy Director of the Hugo Observatory as well as Post-doctoral Fellow with the Belgian Fund for Scientific Research (F.R.S.-FNRS).

    Elodie HUT is a Research Assistant at the Hugo Observatory.

    François GEMENNE is the Director of the Hugo Observatory at the University of Liège, where he is a senior research associate with the Belgian Fund for Scientific Research (F.R.S.-FNRS).

  • par Rachel BRAHY et Élisabeth DUMONT (dir.)

    D-I-V-E-R-S-I-T-É. Neuf lettres pour écrire un mot et bien plus qu’un mot : un enjeu fondamental de la vie en société.  Égrenant chaque lettre de ce concept autour d’un chapitre spécifique, cet ouvrage est construit sur le principe du dialogue, du regard croisé à chaque fois posé entre un chercheur et un acteur spécialiste du terrain. Neuf mots, neuf concepts sont alors abordés pour éclairer cette diversité autour de thèmes : Discrimination, Intégration, Vie sociale, Extrême droite, Racisme, Stéréotype, Immigration, Territoire, Ethnicité et Classes sociales. Autant de mots souvent entendus, parfois galvaudés qui se retrouvent ici interrogés, débattus et argumentés, sous un regard neuf et original, à partir d’une approche interdisciplinaire. Tour à tour, le thème de la diversité est présenté au défi de sa gestion et de sa gouvernance, renvoyé à la question de la justice sociale, interpellé par la montée des peurs et des dérives les plus sombres. Liés aux tensions entre le social et l’économique, au poids des normes, à la question des identités, au jeu des oscillations entre visibilité et invisibilité, aux jeux de pouvoir et à la perte de souveraineté des États, les enjeux abordés et les niveaux de lecture sont multiples. Ils se laissent alors approcher pas à pas, pour mieux en saisir la dynamique.

    Docteure en sciences politiques et sociales, Rachel BRAHY est actuellement coordinatrice scientifique de la Maison des Sciences de l’Homme (MSH) et maître de conférences en Faculté des Sciences Sociales de l’Université de Liège.

    Maître en relations internationales et développement, Élisabeth DUMONT est actuellement conseillère stratégique et gestionnaire de projets interculturels à la Ville de Liège et vice-présidente de la coalition européenne des villes contre le racisme de l’UNESCO.

  • Conceptualiser la nouvelle Asie par Pierre CHABAL

    Les régions modernes comme « sens » donné à un espace ; comme rupture historique et usage stratégique de la contiguïté, transformant les voisins en partenaires durables. Par ce postulat et un usage raisonné de la théorisation des relations internationales, ce livre explore les sentiers du réalisme classique, de sa remise en cause, du transnationalisme, du néo-réalisme structurel, du désordre international et du nouvel ordre international, posant qu’ils n’expliquent pas tout le phénomène de la nouvelle Asie, laquelle est en train de glisser depuis un xxe siècle global (décolonisations, guerres mondiales) vers un xxie siècle pan-régional (multi-structuré par des régions). Il se tourne vers les analyses de l’après-guerre froide comme paradigme (non comme seul contexte) pour comprendre la concomitance entre le « fait régional » et la coopération sino-postsoviétique comme « juxta-souverainisation » de néo-partenaires. Il explore la concomitance entre le contexte comme moment et la région comme rupture : le contexte ne crée pas la région, il la rend possible en révélant la nécessité pour les voisins d’inventer un mode d’interaction jusque-là inexistant dans l’histoire. Le régionalisme néo-européen et le « coopérationnisme » néo-asiatique sont les effets d’un même contexte, l’après-guerre (mondiale, froide), qu’ils utilisent pour forger une rupture nécessaire. Cet après-guerre est l’absence d’un autre choix que la rupture historique. La démarche comparatiste est synchronique (Europe à partir des années 1950 ; Asie à partir des années 1990). La nouvelle Asie, celle de la coopération de Shanghai, est une région moderne, une région comme les autres, constituée, assumée, durable et concurrente.

    Ancien élève de l’IEP de Grenoble (Doctorat en Science politique) et de l’IUE à Florence, titulaire de l’Habilitation à Diriger des Recherches en Science politique (IEP de Paris), Pierre CHABAL enseigne à l’université du Havre (laboratoire LexFEIM) et sur le campus Europe-Asie de l’IEP. Professeur invité d’universités au Kazakhstan (al-Farabi KazNU et S. Amanzholov EKSU), en Mongolie (NUM), en Ouzbékistan (UMED et TSUE), au Kirghizstan (AUCA), en Chine (Xi’an et Xiamen), en Corée (Inha), en Turquie (Marmara et Yeditepe), au Japon (Keio), en Roumanie (« Dunarea de Jos »), en Angleterre (Southampton), aux Etats-Unis (Syracuse) et en Malaisie (UUM), il a dirigé Concurrences Interrégionales Europe-Asie au xxie siècle (2015) et L’OCS et la construction de ‘la nouvelle Asie’ (2016) - Peter Lang. Il dirige deux réseaux : i/ dynamiques régionales Europe-Asie ; ii/ approches juridiques des régions (France, Kazakhstan, Corée), dont les dix colloques depuis 2012 ont livré une quinzaine de publications (France, Belgique, Roumanie, Mongolie, Kazakhstan).

  • Un regard des acteurs sur leurs pratiques par Olgierd KUTY, Frédéric SCHOENAERS, Christophe DUBOIS, Baptiste DETHIER

    Dans nos sociétés en réseaux qui se caractérisent par un pluralisme normatif, on peut faire société sans partager des valeurs communes. Le fonctionnement des institutions scolaires illustre les nouveaux modes de régulation des tensions, de la diversité, de l’intégration, etc. désormais à l’œuvre. C’est dans ce contexte que le concept de médiation a fait son apparition dans nos écoles, comme dispositif d’apaisement ou de maintien du lien social. La diffusion de tels dispositifs doit beaucoup à la création de services centraux puis locaux de médiation, tout comme au travail de nombreux médiateurs qui ont progressivement investi le champ scolaire. En présentant une enquête approfondie sur la culture professionnelle des médiateurs scolaires, cet ouvrage analyse aussi le développement de leur fonction et son processus de diffusion.

    Olgierd Kuty, Frédéric Schoenaers, Christophe Dubois et Baptiste Dethier sont chercheurs au Centre de Recherche et d’Interventions Sociologiques de l’Université de Liège (Cris). O. Kuty, Professeur émérite, est auteur de La négociation des valeurs (De Boeck, 1998). F. Schoenaers, Professeur ordinaire, a dirigé (avec C. Dubois) Penser la négociation (De Boeck, 2008). C. Dubois, Chargé de cours, a publié La justice réparatrice en milieu carcéral (P. U. Louvain, 2012). B. Dethier est docteur en sciences politiques et sociales et conseiller scientifique au fnrs.

  • par LIÉGE GAME LAB

    Le jeu vidéo est une pratique culturelle qui s’inscrit désormais dans notre quotidien. Déjà étudié depuis plusieurs décennies dans le monde anglo-saxon, il a plus récemment fait son entrée comme objet de recherche dans les universités francophones. Dans ce volume, le Liège Game Lab propose, à travers huit courts textes, de multiples éclairages tant sur le jeu lui-même que sur les pratiques qui lui sont associées.

    Créé en janvier 2016, le LIÉGE GAME LAB rassemble les chercheurs et chercheuses de l’Université de Liège travaillant sur le jeu vidéo comme objet culturel.

  • Repenser l'intervention sociale par DIDIER VRANCKEN

    En quelques décennies à peine, nous avons assisté à une curieuse inversion de sens : les personnes précarisées n’apparaissent plus seulement comme les plus vulnérables parmi les plus vulnérables, frappées par le sort et la malchance. Elles sont désormais perçues comme une véritable charge pour la société. Un peu partout en Europe, des voix s’élèvent pour ne plus «payer» pour ces personnes tant elles leurs apparaissent incapables de produire les efforts nécessaires pour s’intégrer au marché de l’emploi, aux valeurs et à la culture des autochtones. Montée des inquiétudes, repli identitaire, peur de l’autre, émergence de véritables démagogues autoritaires, montée des populismes. Comment en sommes-nous arrivés là ? Que s’est-il produit pour que nous assistions aujourd’hui au rejet de ces publics, ces nouveaux «barbares», allant jusqu’à les invisibiliser, alors qu’ils sont parmi nous, au coeur même de la cité ?

    Président d’honneur de l’Association internationale des sociologues de langue française, Didier VRANCKEN est Professeur à l’Université de Liège où il dirige la Maison des Sciences de l’Homme.

    Ouvrage co-édité avec les Éditions ies

  • Première approche par Alain SERET

    La lumière nous est source constante d’information et de plaisir visuel. L’homme l’a très tôt étudiée, il ne se prive pas de l’utiliser tout azimuth, y compris pour sonder le plus profond de la matière ou l’univers, faisant de l’optique une discipline essentielle de la technologie moderne. C’est à une première approche de l’optique rédigée afin d’amener à une lecture active et non passive qu’est consacré cet ouvrage. Les faits physiques et les divers modèles théoriques qui ont été élaborés pour les interpréter sont présentés, le cheminement historique est rappelé au travers de compléments clairement individualisés. Le texte est régulièrement interrompu par des questions qui se veulent formatives, en amenant le lecteur à mettre en œuvre ou à s’interroger sur ce qui vient de lui être exposé. Il est essentiel de s’arrêter sur ces questions et d’y répondre avant de poursuivre car le plus souvent elles préparent à ce qui les suit. Des phrases lacunaires, des questions à choix multiples et des exercices permettent une première auto-évaluation des connaissances acquises et leur mise en pratique. De brèves annexes et un formulaire complètent l’ouvrage. Le lecteur est supposé avoir quelques connaissances en électromagnétisme, principalement les notions de champ électrique et de champ magnétique.

    Alain SERET est licencié en sciences physiques, docteur en sciences et participe à l’enseignement des bases de la physique et de l’imagerie médicale en Faculté de Médecine, Faculté de Médecine vétérinaire et Faculté des Sciences à l’Université de Liège depuis 1999. Son domaine de recherche est celui de l’imagerie médicale et plus particulièrement de la médecine nucléaire.

  • par VSEVOLOD SAMOKHVALOV
    Table of contents / Table des matières - 1/2020
    What kind of region: Spatial constructs in the populist era .................................... 7 Vsevolod Samokhvalov The Global Region: a Concept for understanding Regional Processes in Global Era ................................................................................................................. 15 Maria Lagutina Strategy Amidst Ambiguity: The Belt and Road and China’s Foreign Policy Approach to Eurasia ..................................................... 41 Peter Braga and Kaneshko Sangar Central Asia: construction of the new regional security complex?...................... 69 Akram Umarov Energy Policy in the Arctic: Yamal LNG in Russian International and domestic political agenda .......................................................................................... 83 Nina Lavrenteva Popular Imagery, Competing Narratives and Pan-Slavism: the Case of Ukraine’s Break-away Regions ...........................................................105 Ivanna Machitidze NATO in the Black Sea Region: Unpredictability and Different Levels of Commitment among the Three Coastal Allies.........................................131 Valentin Naumescu Book Review/Compte rendu The Intermarium as the Polish-Ukrainian Linchpin of Baltic-Black Sea Cooperation by Ostap Kushnir (ed.) .................................................................153 Margaryta Khvostova Presentation of the journal/Présentation de la Revue............................................157   La version électronique des articles est disponible en ligne à l'adresse : https://popups.uliege.be/2593-9483/index.php?id=127
  • La lutte continue - Hommages à Marc JACQUEMAIN par BRUNO FRÈRE, SÉBASTIEN FONTAINE et PATRICK ITALIANO (dir.)

    Ce livre rassemble des contributions inédites sur la révolution « Mai 68 ». On y retrouve des historiens, philosophes, sociologues ou politologues spécialistes de longue date de l’événement qui écrivent cette fois avec un demi-siècle de recul. Le monde dans lequel nous vivons, constatent-ils, a depuis radicalement changé. Certains thèmes, chers aux soixante-huitards, font aujourd’hui partie du lexique classique du cadre moderne, à l’aise dans la mondialisation (la créativité, l’innovation, la réalisation de soi, l’anticonformisme etc.). Mais d’autres thèmes s’avèrent difficilement digérables par le capitalisme et réémergent dans les expériences très contemporaines qu’évoquent nos auteurs : Zones d’autonomie à défendre, Gilets Jaunes, nouvelles luttes féministes (phénomène me-too, etc.). Ainsi en est-il par exemple de la critique de l’exploitation des ressources (qu’elles soient « humaines » ou naturelles) et de la course à la croissance. Les crises récentes (comme celle de 2008) ont aussi stimulé la plume de certains contributeurs, là où d’autres encore se sont penchés sur les inflexions progressistes que les mouvements sociaux inspirés de « l’esprit 68 » ont permis dans le droit (des femmes, des minorités sexuelles ou raciales, etc.). En un mot comme en cent, cet ouvrage scrute les traces encore vives de Mai 68. Mais il le fait sans pour autant ignorer que bien des dimensions de la contestation soixante huitarde servent aujourd’hui la libéralisation sauvage de tous les marchés, l’affaiblissement de l’état « social » et la soumission de toutes choses au marketing (l’art, les loisirs, la culture...). Son principal intérêt, outre qu’il ne verse ni dans l’angélisme ni dans la critique réactionnaire de « Mai 68 », est probablement de faire en permanence le lien entre l’événement et des phénomènes sociaux, politiques ou économiques récents tout à fait majeurs. Ce qu’aucun ouvrage sur ce thème n’a plus fait depuis longtemps. Or, indéniablement, Mai 68 est à inscrire dans l’histoire des grands événements démocratiques, aux côtés de la révolution de 1789, de la Commune de Paris ou encore des Printemps arabes, dont notre époque reste l’écho.

     

    Docteur en sociologie de l’EHESS, Bruno FRÈRE est Maître de recherches du FNRS en Belgique. Il enseigne la théorie sociale, la sociologie politique et les théories critiques à l’Université de Liège. Il a notamment publié Le Nouvel esprit Solidaire (Desclée de Brouwer, 2009), Le tournant de La théorie Critique (Desclée de Brouwer, 2015), Everyday Resistance: French Activism at the beginning of the 21st century (avec M. Jacquemain, Palgrave, 2019) et Repenser l’émancipation. Vers une théorie sociale de l’impureté (avec Jean-Louis Laville, à paraître). Sébastien FONTAINE est docteur en Sciences Politiques et Sociales. Il est chercheur à l’Université de Liège et il y enseigne les méthodologies quantitatives, l’informatique appliquée à l’analyse statistique et l’analyse statistique en Sciences Sociales. Il focalise ses recherches sur les méthodes de recueil de l’opinion des personnes difficiles à joindre. Patrick ITALIANO est chercheur senior en sociologie à l’Université de Liège. Ses domaines de recherche privilégiés sont le sans-abrisme, les identités sociales et la méthodologie d’enquête.

  • Plateformes, normes et politiques par ANTONIOS VLASSIS, MICHÈLE RIOUX et DESTINY TCHÉHOUALI (dir.) Préface : BERNARD RENTIER / Épilogue : CHARLES VALLERAND

    Dans un contexte de convergence sectorielle entre culture, commerce et numérique (Internet et réseaux de télécommunications), l’ouvrage se fixe pour objet d’explorer les tensions entre globalisation numérique et industries culturelles. Plus spécifiquement, notre objectif est de mettre en lumière les pratiques des plateformes numériques dans le secteur culturel (audiovisuel, cinéma, musique, livre), d’analyser la cohérence des politiques culturelles dans une perspective comparative et de saisir pourquoi et comment les acteurs et leurs stratégies entendent embrasser des enjeux transversaux tels que la découvrabilité, la promotion et la protection des expressions culturelles diversifiées, le droit d’auteur et les conditions économiques et sociales des créateurs à l’ère du numérique, la coopération internationale dans le domaine culturel. À cet égard, nous visons à repenser les cadres de l’intervention publique dans le but de déboucher sur de nouvelles normes et trajectoires de gouvernance et sur de nouveaux modèles de politiques publiques en matière de culture et de numérique.

     

    Antonios VLASSIS est chercheur au Center for International Relations Studies (cefir) et maître de conférences au Département de Science Politique de l’Université de Liège. Michèle RIOUX est professeure au Département de Science Politique de l’Université du Québec à Montréal (uqam) et directrice du Centre d’études sur l’intégration et la mondialisation (ceim-uqam). Destiny TCHEHOUALI est professeur au Département de communication sociale et publique de l’Université du Québec à Montréal (uqam) et directeur de l’Observatoire des réseaux et interconnexions de la société numérique (orison).

  • par COLLECTIF SOMMAIRE DU NUMÉRO 93 3 - Intentions et objectifs 5 - Formation Internationale en Science-Action Psycho-Sociale (2011-2012) 13 - Éditorial : Sylvain DELOUVÉE NUMÉRO THÉMATIQUE : LA PSYCHOLOGIE POSITIVE 17 - La psychologie positive : une approche nécessaire et complémentaire ? Michaël Dambrun 21 - Est-il justifié de parler de psychologie positive ? Jacques LECOMTE 37 - Existe-t-il un véritable altruisme basé sur les valeurs personnelles ? J-F. Deschamps et Rémi Finkelstein 63 - Induction sémantique de l’amour et comportement d’aide envers des réfugiés: amour + réfugiés = amour des réfugiés ? Lubomir LAMY, Jacques FISCHER-LOKOU et Nicolas GUÉGUEN 77 - Bien-être subjectif et comportements altruistes : les individus heureux sont-ils plus généreux ? Rébecca Shankland 89 - La transcendance de soi et le bonheur : une mise à l’épreuve du modèle du bonheur basé sur le soi centré-décentré Michaël Dambrun et Matthieu Ricard 103 - L’optimisme : une analyse synthétique Charles Martin -Krumm 135 - Le Fil d’Ariane : un outil favorisant la résilience en réadaptation Jocelyn Chouinard , Gabriel G. Mélançon et Lucie Mandeville 159 - Les bénéfices associés à l’expérience du cancer pédiatrique; Le point de vue d’enfants, d’adultes guéris et de parents Sylvie Jutras 181 - Consignes aux auteurs 183 - Bulletin d’abonnement 2012
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