• Conceptualiser la nouvelle Asie par Pierre CHABAL

    Les régions modernes comme « sens » donné à un espace ; comme rupture historique et usage stratégique de la contiguïté, transformant les voisins en partenaires durables. Par ce postulat et un usage raisonné de la théorisation des relations internationales, ce livre explore les sentiers du réalisme classique, de sa remise en cause, du transnationalisme, du néo-réalisme structurel, du désordre international et du nouvel ordre international, posant qu’ils n’expliquent pas tout le phénomène de la nouvelle Asie, laquelle est en train de glisser depuis un xxe siècle global (décolonisations, guerres mondiales) vers un xxie siècle pan-régional (multi-structuré par des régions). Il se tourne vers les analyses de l’après-guerre froide comme paradigme (non comme seul contexte) pour comprendre la concomitance entre le « fait régional » et la coopération sino-postsoviétique comme « juxta-souverainisation » de néo-partenaires. Il explore la concomitance entre le contexte comme moment et la région comme rupture : le contexte ne crée pas la région, il la rend possible en révélant la nécessité pour les voisins d’inventer un mode d’interaction jusque-là inexistant dans l’histoire. Le régionalisme néo-européen et le « coopérationnisme » néo-asiatique sont les effets d’un même contexte, l’après-guerre (mondiale, froide), qu’ils utilisent pour forger une rupture nécessaire. Cet après-guerre est l’absence d’un autre choix que la rupture historique. La démarche comparatiste est synchronique (Europe à partir des années 1950 ; Asie à partir des années 1990). La nouvelle Asie, celle de la coopération de Shanghai, est une région moderne, une région comme les autres, constituée, assumée, durable et concurrente.

    Ancien élève de l’IEP de Grenoble (Doctorat en Science politique) et de l’IUE à Florence, titulaire de l’Habilitation à Diriger des Recherches en Science politique (IEP de Paris), Pierre CHABAL enseigne à l’université du Havre (laboratoire LexFEIM) et sur le campus Europe-Asie de l’IEP. Professeur invité d’universités au Kazakhstan (al-Farabi KazNU et S. Amanzholov EKSU), en Mongolie (NUM), en Ouzbékistan (UMED et TSUE), au Kirghizstan (AUCA), en Chine (Xi’an et Xiamen), en Corée (Inha), en Turquie (Marmara et Yeditepe), au Japon (Keio), en Roumanie (« Dunarea de Jos »), en Angleterre (Southampton), aux Etats-Unis (Syracuse) et en Malaisie (UUM), il a dirigé Concurrences Interrégionales Europe-Asie au xxie siècle (2015) et L’OCS et la construction de ‘la nouvelle Asie’ (2016) - Peter Lang. Il dirige deux réseaux : i/ dynamiques régionales Europe-Asie ; ii/ approches juridiques des régions (France, Kazakhstan, Corée), dont les dix colloques depuis 2012 ont livré une quinzaine de publications (France, Belgique, Roumanie, Mongolie, Kazakhstan).

  • Un regard des acteurs sur leurs pratiques par Olgierd KUTY, Frédéric SCHOENAERS, Christophe DUBOIS, Baptiste DETHIER

    Dans nos sociétés en réseaux qui se caractérisent par un pluralisme normatif, on peut faire société sans partager des valeurs communes. Le fonctionnement des institutions scolaires illustre les nouveaux modes de régulation des tensions, de la diversité, de l’intégration, etc. désormais à l’œuvre. C’est dans ce contexte que le concept de médiation a fait son apparition dans nos écoles, comme dispositif d’apaisement ou de maintien du lien social. La diffusion de tels dispositifs doit beaucoup à la création de services centraux puis locaux de médiation, tout comme au travail de nombreux médiateurs qui ont progressivement investi le champ scolaire. En présentant une enquête approfondie sur la culture professionnelle des médiateurs scolaires, cet ouvrage analyse aussi le développement de leur fonction et son processus de diffusion.

    Olgierd Kuty, Frédéric Schoenaers, Christophe Dubois et Baptiste Dethier sont chercheurs au Centre de Recherche et d’Interventions Sociologiques de l’Université de Liège (Cris). O. Kuty, Professeur émérite, est auteur de La négociation des valeurs (De Boeck, 1998). F. Schoenaers, Professeur ordinaire, a dirigé (avec C. Dubois) Penser la négociation (De Boeck, 2008). C. Dubois, Chargé de cours, a publié La justice réparatrice en milieu carcéral (P. U. Louvain, 2012). B. Dethier est docteur en sciences politiques et sociales et conseiller scientifique au fnrs.

  • Repenser l'intervention sociale par DIDIER VRANCKEN

    En quelques décennies à peine, nous avons assisté à une curieuse inversion de sens : les personnes précarisées n’apparaissent plus seulement comme les plus vulnérables parmi les plus vulnérables, frappées par le sort et la malchance. Elles sont désormais perçues comme une véritable charge pour la société. Un peu partout en Europe, des voix s’élèvent pour ne plus «payer» pour ces personnes tant elles leurs apparaissent incapables de produire les efforts nécessaires pour s’intégrer au marché de l’emploi, aux valeurs et à la culture des autochtones. Montée des inquiétudes, repli identitaire, peur de l’autre, émergence de véritables démagogues autoritaires, montée des populismes. Comment en sommes-nous arrivés là ? Que s’est-il produit pour que nous assistions aujourd’hui au rejet de ces publics, ces nouveaux «barbares», allant jusqu’à les invisibiliser, alors qu’ils sont parmi nous, au coeur même de la cité ?

    Président d’honneur de l’Association internationale des sociologues de langue française, Didier VRANCKEN est Professeur à l’Université de Liège où il dirige la Maison des Sciences de l’Homme.

    Ouvrage co-édité avec les Éditions ies

  • Première approche par Alain SERET

    La lumière nous est source constante d’information et de plaisir visuel. L’homme l’a très tôt étudiée, il ne se prive pas de l’utiliser tout azimuth, y compris pour sonder le plus profond de la matière ou l’univers, faisant de l’optique une discipline essentielle de la technologie moderne. C’est à une première approche de l’optique rédigée afin d’amener à une lecture active et non passive qu’est consacré cet ouvrage. Les faits physiques et les divers modèles théoriques qui ont été élaborés pour les interpréter sont présentés, le cheminement historique est rappelé au travers de compléments clairement individualisés. Le texte est régulièrement interrompu par des questions qui se veulent formatives, en amenant le lecteur à mettre en œuvre ou à s’interroger sur ce qui vient de lui être exposé. Il est essentiel de s’arrêter sur ces questions et d’y répondre avant de poursuivre car le plus souvent elles préparent à ce qui les suit. Des phrases lacunaires, des questions à choix multiples et des exercices permettent une première auto-évaluation des connaissances acquises et leur mise en pratique. De brèves annexes et un formulaire complètent l’ouvrage. Le lecteur est supposé avoir quelques connaissances en électromagnétisme, principalement les notions de champ électrique et de champ magnétique.

    Alain SERET est licencié en sciences physiques, docteur en sciences et participe à l’enseignement des bases de la physique et de l’imagerie médicale en Faculté de Médecine, Faculté de Médecine vétérinaire et Faculté des Sciences à l’Université de Liège depuis 1999. Son domaine de recherche est celui de l’imagerie médicale et plus particulièrement de la médecine nucléaire.

  • par VSEVOLOD SAMOKHVALOV
    Table of contents / Table des matières - 1/2020
    What kind of region: Spatial constructs in the populist era .................................... 7 Vsevolod Samokhvalov The Global Region: a Concept for understanding Regional Processes in Global Era ................................................................................................................. 15 Maria Lagutina Strategy Amidst Ambiguity: The Belt and Road and China’s Foreign Policy Approach to Eurasia ..................................................... 41 Peter Braga and Kaneshko Sangar Central Asia: construction of the new regional security complex?...................... 69 Akram Umarov Energy Policy in the Arctic: Yamal LNG in Russian International and domestic political agenda .......................................................................................... 83 Nina Lavrenteva Popular Imagery, Competing Narratives and Pan-Slavism: the Case of Ukraine’s Break-away Regions ...........................................................105 Ivanna Machitidze NATO in the Black Sea Region: Unpredictability and Different Levels of Commitment among the Three Coastal Allies.........................................131 Valentin Naumescu Book Review/Compte rendu The Intermarium as the Polish-Ukrainian Linchpin of Baltic-Black Sea Cooperation by Ostap Kushnir (ed.) .................................................................153 Margaryta Khvostova Presentation of the journal/Présentation de la Revue............................................157   La version électronique des articles est disponible en ligne à l'adresse : https://popups.uliege.be/2593-9483/index.php?id=127
  • La lutte continue - Hommages à Marc JACQUEMAIN par BRUNO FRÈRE, SÉBASTIEN FONTAINE et PATRICK ITALIANO (dir.)

    Ce livre rassemble des contributions inédites sur la révolution « Mai 68 ». On y retrouve des historiens, philosophes, sociologues ou politologues spécialistes de longue date de l’événement qui écrivent cette fois avec un demi-siècle de recul. Le monde dans lequel nous vivons, constatent-ils, a depuis radicalement changé. Certains thèmes, chers aux soixante-huitards, font aujourd’hui partie du lexique classique du cadre moderne, à l’aise dans la mondialisation (la créativité, l’innovation, la réalisation de soi, l’anticonformisme etc.). Mais d’autres thèmes s’avèrent difficilement digérables par le capitalisme et réémergent dans les expériences très contemporaines qu’évoquent nos auteurs : Zones d’autonomie à défendre, Gilets Jaunes, nouvelles luttes féministes (phénomène me-too, etc.). Ainsi en est-il par exemple de la critique de l’exploitation des ressources (qu’elles soient « humaines » ou naturelles) et de la course à la croissance. Les crises récentes (comme celle de 2008) ont aussi stimulé la plume de certains contributeurs, là où d’autres encore se sont penchés sur les inflexions progressistes que les mouvements sociaux inspirés de « l’esprit 68 » ont permis dans le droit (des femmes, des minorités sexuelles ou raciales, etc.). En un mot comme en cent, cet ouvrage scrute les traces encore vives de Mai 68. Mais il le fait sans pour autant ignorer que bien des dimensions de la contestation soixante huitarde servent aujourd’hui la libéralisation sauvage de tous les marchés, l’affaiblissement de l’état « social » et la soumission de toutes choses au marketing (l’art, les loisirs, la culture...). Son principal intérêt, outre qu’il ne verse ni dans l’angélisme ni dans la critique réactionnaire de « Mai 68 », est probablement de faire en permanence le lien entre l’événement et des phénomènes sociaux, politiques ou économiques récents tout à fait majeurs. Ce qu’aucun ouvrage sur ce thème n’a plus fait depuis longtemps. Or, indéniablement, Mai 68 est à inscrire dans l’histoire des grands événements démocratiques, aux côtés de la révolution de 1789, de la Commune de Paris ou encore des Printemps arabes, dont notre époque reste l’écho.

     

    Docteur en sociologie de l’EHESS, Bruno FRÈRE est Maître de recherches du FNRS en Belgique. Il enseigne la théorie sociale, la sociologie politique et les théories critiques à l’Université de Liège. Il a notamment publié Le Nouvel esprit Solidaire (Desclée de Brouwer, 2009), Le tournant de La théorie Critique (Desclée de Brouwer, 2015), Everyday Resistance: French Activism at the beginning of the 21st century (avec M. Jacquemain, Palgrave, 2019) et Repenser l’émancipation. Vers une théorie sociale de l’impureté (avec Jean-Louis Laville, à paraître). Sébastien FONTAINE est docteur en Sciences Politiques et Sociales. Il est chercheur à l’Université de Liège et il y enseigne les méthodologies quantitatives, l’informatique appliquée à l’analyse statistique et l’analyse statistique en Sciences Sociales. Il focalise ses recherches sur les méthodes de recueil de l’opinion des personnes difficiles à joindre. Patrick ITALIANO est chercheur senior en sociologie à l’Université de Liège. Ses domaines de recherche privilégiés sont le sans-abrisme, les identités sociales et la méthodologie d’enquête.

  • Plateformes, normes et politiques par ANTONIOS VLASSIS, MICHÈLE RIOUX et DESTINY TCHÉHOUALI (dir.) Préface : BERNARD RENTIER / Épilogue : CHARLES VALLERAND

    Dans un contexte de convergence sectorielle entre culture, commerce et numérique (Internet et réseaux de télécommunications), l’ouvrage se fixe pour objet d’explorer les tensions entre globalisation numérique et industries culturelles. Plus spécifiquement, notre objectif est de mettre en lumière les pratiques des plateformes numériques dans le secteur culturel (audiovisuel, cinéma, musique, livre), d’analyser la cohérence des politiques culturelles dans une perspective comparative et de saisir pourquoi et comment les acteurs et leurs stratégies entendent embrasser des enjeux transversaux tels que la découvrabilité, la promotion et la protection des expressions culturelles diversifiées, le droit d’auteur et les conditions économiques et sociales des créateurs à l’ère du numérique, la coopération internationale dans le domaine culturel. À cet égard, nous visons à repenser les cadres de l’intervention publique dans le but de déboucher sur de nouvelles normes et trajectoires de gouvernance et sur de nouveaux modèles de politiques publiques en matière de culture et de numérique.

     

    Antonios VLASSIS est chercheur au Center for International Relations Studies (cefir) et maître de conférences au Département de Science Politique de l’Université de Liège. Michèle RIOUX est professeure au Département de Science Politique de l’Université du Québec à Montréal (uqam) et directrice du Centre d’études sur l’intégration et la mondialisation (ceim-uqam). Destiny TCHEHOUALI est professeur au Département de communication sociale et publique de l’Université du Québec à Montréal (uqam) et directeur de l’Observatoire des réseaux et interconnexions de la société numérique (orison).

  • SOMMAIRE NUMÉRO 121 - 122 3- Intentions et objectifs THÈMES 7- L’humour en contexte éducatif : la portée heuristique de quelques expressions classiques Daniel Faulx 25- Mettre en oeuvre des actions de formation et de changement : une relecture contemporaine de Kurt Lewin dans le contexte de l’agroécologie Daniel Faulx, Cybill Nion, Pierre Collière et Eric Capoen OPINIONS et POINTS DE VUE 47- Marie Langer : de la Vienne des années 20 à l’Amérique Latine des années 70. Pour une histoire populaire de la psychanalyse Florent Gabarron-Garcia 63- L’ignorance et l’opinion, un couple heureux Serge Larivée et Carole Sénéchal SCIENCE-ACTION GROUPALE ET TECHNIQUES D’ANIMATION 83- L’analyse institutionnelle Yves Bodart 105- Consignes aux auteurs 107- Bulletin d’abonnement 2019
  • Revue n°123 - 124 par COLLECTIF
    SOMMAIRE NUMÉRO 123 - 124

    111 - Intentions et objectifs

    113 - Éditorial

    115 - Hommage à Claude Flament

    THÈMES

    119 - What does it Mean to Share? From Actual to Perceived Sharedness in the Structural Approach to Social Representations Éric Bonetto, Anthony Piermattéo, Pascal Moliner et Grégory Lo Monaco

    141 - Les réseaux de soutien des mères victimes de violences conjugales et leur impact sur le stress Nathalie Savard

    157 - Effets de la gestion organisationnelle des carrières perçue sur le succès de carrière des conseillers : médiations par le soutien organisationnel perçu Eric Dose, Pascale Desrumaux et Jean-Luc Bernaud

    175 - Ancrages et objectivations de la représentation sociale du luxe. Une comparaison France – Russie Pascal Moliner, Inna Bovina & Jérémy Juventin

    OPINIONS ET POINTS DE VUE

    195 - Les structures verticales de l’économie du don : stratégie et interdisciplinarité à l’échelle sociale, cognitive et clinique Sébastien Miravete et Agnès Ladois-Do Pilar Rei

    209 - Consignes aux auteurs

    211 - Bulletin d’abonnement 2020

  • Approches multidisciplinaires par François DEBRAS et Jérôme NOSSENT (dir.)

    Sur une pièce d’identité, nous retrouvons notre nom, prénom, date de naissance, sexe, photographie, signature ainsi que différents éléments reconnus par une administration permettant de nous définir et de nous distinguer. « Mon identité » me rend unique, elle signifie que personne ne m’est identique. D’un point de vue plus théorique, l’identité est une notion complexe à définir, fondamentalement virtuelle et plurielle, dont seuls les effets sont tangibles : guerres, révolutions, naissance d’une nation, luttes en faveur de l’élargissement des droits, politiques migratoires,... Les identités n’en demeurent pas moins réelles. Elles se créent, évoluent et conditionnent les comportements, les opinions et les valeurs aux niveaux individuel et collectif. Si l’identité est un élément central de socialisation et de construction de l’individu ou de la collectivité, elle est également vectrice de division. Tout processus de définition entraine le rejet de ce qu’il ne recouvre pas. À l’extrême, une « identité négative » se définit « contre » les autres identités en insistant sur la différence, la frontière et le rejet. L’identité est alors un moteur de conflits et d’édification de clivages, de ségrégations et de discriminations. L’ambition du présent ouvrage est d’expliquer certains de ces phénomènes au travers de l’analyse de cas d’études spécifiques. L’approche multidisciplinaire (la science politique, le droit, la sociologie, la psychologie et l’histoire) offre une meilleure compréhension de l’«identité».

    François DEBRAS est maître de conférences et assistant-doctorant au Centre d’études Démocratie de la Faculté de Droit, de Science politique et de Criminologie de l’Université de Liège. Il est détenteur d’un Bachelier en Communication et information de la Haute école de la Province de Liège ainsi que d’un Master en Sciences politiques orientation générale, à finalité spécialisée en Relations Internationales à l’Université de Liège. Ses recherches portent principalement sur l’analyse du discours des partis populistes et d’extrême droite européens. Jérôme NOSSENT est assistant-doctorant en science politique au sein du Département de science politique de la Faculté de Droit, de Science politique et de Criminologie de l’Université de Liège. Il est détenteur d’un Master en Science politique à finalité spécialisée en administrations publiques de l’Université de Liège (2014). Il est rattaché au pôle « Mémoire » du Centre d’études Démocratie et à l’Institut de la décision publique de l’Université de Liège. Ses recherches explorent les usages politiques du passé dans les sociétés contemporaines, particulièrement en ce qui concerne les légiférations de reconnaissance de faits génocidaires et de répression de la négation.

  • SOMMAIRE NUMÉRO 125 - 128 COLLECTIF 1 - Intentions et objectifs 3 - Éditorial THÈMES 7 - Quand la minorité devient majoritaire : décodage psychosocial de l’influence différée du mouvement écologiste Colomba Codaccioni 19 -  Interrogation de la fonction de génération de signification du noyau central des représentations sociales à partir de l’étude longitudinale d’un système représentationnel de trois objets Coralie Fregonese et Pierre Ratinaud 39 - La figure du « jeune de banlieue » dans la construction sociale du harcèlement de rue : racialisation d’une violence sexiste David Fonte et Solveig Lelaurain 63 - Une méthodologie inductive à partir de données empiriques médiatiques : mieux comprendre les modes d’utilisations de l’objet-groupe dans un phénomène Bénédicte Boch et Raphaële Noël 83 - Les représentations sociales des risques psychosociaux chez les infirmiers et les infirmières : l’exemple du noyau central et du système périphérique Amandine Cimier et Stéphanie Hemairia Clerc 109 - Effet modérateur des TIC sur les risques psychosociaux en Hôpital psychiatrique M.C. Piperini, A. Simeone, S. Simonian, R. Chaker, S. Topouzkhanian et J.P. Garcia 133 - Soutien des milieux de vie au bien-être d’enfants et d’adultes traités pour une tumeur cérébrale pédiatrique Coralie Lanoue et Sylvie Jutras 157 - Validation d’un outil d’identification des stratégies identitaires en situation interculturelle en langue française, anglaise, espagnole et portugaise Orane Hmana, Rachid Oulahal, Filipe Soto Galindo et Patrick Denoux 179 - Croyance en la santé et motivation à la protection contre la Covid-19 à Yaoundé Claude Désiré Noumbissie SCIENCE-ACTION GROUPALE ET TECHNIQUES D’ANIMATION 203 - La gestion d’incidents critiques par des animateurs de groupe (1) Héloïse De Visscher 239 - Consignes aux auteurs 241 - Bulletin d’abonnement 2021
  • Sartre et Giacometti en miroir THOMAS FRANCK

    1941. France occupée. Deux hommes se rencontrent à la terrasse de chez Lipp, un café de Saint-Germain-des-Prés. L’un est un artiste en plein doute, héritier du surréalisme, l’autre un philosophe en devenir, sur le point de s’imposer comme une figure dominante de la pensée française. Près d’un quart de siècle plus tard, une brouille les oppose. Chacun a derrière lui une oeuvre monumentale et jouit, dans son domaine, d’une notoriété incontestable. Entre ces deux moments, une amitié profonde s’est nouée, faite de convergences, de distances et d’échanges tant personnels qu’intellectuels. La pensée et l’oeuvre qu’ils ont mûries au cours de ces années se sont réalisées en se confrontant à une même conjoncture historique et sociale et en puisant leurs armes dans une sociabilité à de nombreux égards commune. Jean-Paul Sartre et Alberto Giacometti se rejoignent sans jamais se confondre. Bien qu’ils soient deux penseurs de la liberté, de la recherche artistique et philosophique ininterrompue, de l’homme en situation, ils ne cessent de se mettre mutuellement à l’épreuve. Tous deux s’enrichissent et se singularisent dans la confrontation à l’autre. En réunissant en constellation différents concepts philosophiques qui sont propres au milieu dans lequel gravitent Sartre et Giacometti – de la contingence à l’engagement –, cet essai propose de relire en miroir deux oeuvres essentielles de la pensée du XXe siècle. Le dialogue critique qui s’en dégage offre plusieurs clefs d’analyse pour l’exercice d’une pensée philosophique, artistique et politique.

     

    Thomas FRANCK est chargé de recherche à La Cité Miroir et collaborateur scientifique à l’Université de Liège où il a réalisé sa thèse de doctorat. Il est l’auteur de Lecture phénoménologique du discours romanesque (Lambert-Lucas, 2017) et prépare la publication d’Adorno en France. La constellation « Arguments » comme dialogue critique aux Presses Universitaires de Rennes.

  • A review of 2019 par Caroline ZICKGRAF, Tatiana CASTILLO BETANCOURT et Elodie HUT (eds.)

    Edited by The Hugo Observatory of the University of Liège, this volume is the tenth in the annual series and the fifth of its kind published with the Presses Universitaires de Liège. The State of Environmental Migration aims to provide its readership with the most updated assessments on recent events and evolving dynamics of environmental migration throughout the world. Each year, the editors select the best graduate student work from the course “Environment and Migration” taught by Caroline Zickgraf at the Paris School of International Affairs (PSIA) of Sciences Po. This year’s authors focus primarily on sudden-onset displacement events, including the Australian megafires, the dam failure in Brumadinho (Brazil), the floods in Budrio (Italy), the Kerala floods (India), and cyclones Idai and Fani in Mozambique and India. The relationship between drought and conflict-related internal displacement in Somalia’s Bay Region, as well as the importance of populations’ perceptions of environmental risk on (im)mobility outcomes during acqua alta in Venice are analysed and discussed.

    Caroline Zickgraf is Deputy Director of the Hugo Observatory as well as Post-doctoral Fellow with the Belgian Fund for Scientific Research (F.R.S.-FNRS). Tatiana Castillo Betancourt is Project Manager at the Hugo Observatory. Elodie Hut is PhD candidate at the Hugo Observatory.

    Edité par l’Observatoire Hugo de l’Université de Liège, ce volume est le dixième de la série annuelle et le cinquième du genre publié aux Presses Universitaires de Liège. Cet ouvrage vise à fournir à ses lecteurs les évaluations les plus à jour sur les événements récents et l’évolution de la dynamique des migrations environnementales à travers le monde. Chaque année, les éditeurs sélectionnent les meilleurs travaux d’étudiants diplômés du cours « Environnement et migrations », dispensé par Caroline Zickgraf à l’école des Affaires Internationales (PSIA) de Sciences Po (Paris). Les auteurs de cette année se concentrent principalement sur les événements de déplacement soudain, y compris les feux australiens, la rupture du barrage à Brumadinho (Brésil), les inondations à Budrio (Italie), les inondations au Kerala (Inde) et les cyclones Idai et Fani au Mozambique et en Inde. La relation entre la sécheresse et les déplacements internes liés au conflit dans la région de la baie de la Somalie, ainsi que l’importance des perceptions des populations du risque environnemental sur les résultats de l’(im)mobilité lors de l’acqua alta de Venise sont également analysées et discutées.

    Caroline Zickgraf est directrice adjointe de l’Observatoire Hugo ainsi que post-doctorante au Fonds belge pour la recherche scientifique (F.R.S.-FNRS). Tatiana Castillo Betancourt est responsable de projet à l’Observatoire Hugo. Elodie Hut est doctorante à l’Observatoire Hugo.

  •   par Dominique ALLART, Yann BERTHELET et Bruno ROCHETTE (dir.)

    À l’heure où l’on s’interroge sur la place du latin dans les cursus d’études à l’université, les auteurs de cet essai rappellent, chacun avec son propre éclairage, que l’enjeu du débat sur le latin dépasse les seules questions identitaires et les simples intérêts d’une corporation d’enseignants et de spécialistes. Le latin étant le socle linguistique et historique de l’humanisme européen, son avenir est indissociable de celui des langues que nous parlons – langues romanes, bien sûr, mais aussi langues germaniques. Ignorer ce substrat nourricier reviendrait à condamner notre modernité et nos jeunes générations à vivre sans la conscience de la langue, sans savoir ce que parler veut dire, sans être en mesure de comprendre que la culture, porteuse de sens, n’est pas uneoption, mais une nécessité.

    Sous l’impulsion de D. Allart (ULiège), ont contribué à cet essai Br. Rochette (ULiège), J. Winand (ULiège), P. Assenmaker (UNamur), C. Suzzoni (Lycée Henri IV) et Y. Berthelet (ULiège).

  • par Jean-Gilles LOWIES

    En tant que principe politique, la laïcité ne se limite pas à la relation entre l’État et les religions. Elle oeuvre, plus largement, au maintien de la res publica. Ajuster le principe de laïcité à la culture consiste avant tout à pointer l’instrumentalisation croissante des identités culturelles qu’il s’agisse de classe, de« race », de nation ou de religion. Jean-Gilles Lowies trace, dans cet ouvrage, les contours d’une culture publique « décolonisée » et interroge, sous un jour nouveau, les principaux fondements de nos politiques culturelles.

    Docteur en Information et Communication, Jean-Gilles Lowies est Maître de conférences et assistant à l’Université de Liège, Professeur au Conservatoire royal de Bruxelles et Chargé de cours invité à l’Université catholique de Louvain.

  • De Joseph Delboeuf (1831-1896) à aujourd’hui / From Joseph Delboeuf (1831-1896) to nowadays par Anne-Sophie NYSSEN et Marie-Elisabeth FAYMONVILLE (dir.)

    Loin d’être un manuel pratique de l’hypnose, cet ouvrage retrace l’évolution des études scientifiques et de la pratique de l’hypnose à l’Université de Liège qui abrite avec modestie, les précurseurs de l’hypnose médicale. Le premier chapitre en relate son histoire, depuis Joseph Delboeuf, professeur de philosophie au XVIIe siècle jusqu’à Marie-Élisabeth Faymonville, anesthésiste-réanimatrice et Anne-Sophie Nyssen, professeure de psychologie à l’Université de Liège. Le second chapitre expose les différentes méthodes de neuro-imagerie dont le développement a permis l’étude des corrélats neuronaux de l’hypnose. Le chapitre trois aborde l’application clinique de l’hypnose. À travers ses travaux alliant hypnose et douleur, M.-É. Faymonville a été la première à implémenter, en 1992, l’utilisation de l’hypnosédation au bloc opératoire. La pratique de l’hypnose s’est ensuite progressivement inscrite dans la prise en charge de patient.e.s souffrant de douleur chronique atteint.e.s d’un cancer, et en maternité. Le quatrième chapitre est centré sur les avancées technologiques qui permettent de combiner l’hypnose à la réalité virtuelle. Le dernier chapitre développe la transmission des savoirs et des compétences mise en place à l’université, notamment au travers de l’organisation d’un cours et d’une formation destinés aux étudiant.e.s et aux professionnel.le.s en médecine et en psychologie. Quels bénéfices les patient.e.s peuvent-ils et elles espérer de l’hypnose dans la gestion de l’anxiété, de la dépression, de la douleur ? Ces techniques non médicamenteuses, s’intègrent-elles aisément dans la pratique des soignant.e.s à l’hôpital ? De nos jours, l’hypnose suscite encore des débats fervents. Ce livre présente les études scientifiques réalisées à l’Université de Liège qui ont conduit au fil des années à légitimer l’enseignement de l’hypnose à l’université et son utilisation dans la pratique des soins en vue d’améliorer le bien-être des patient.e.s et du personnel soignant.

    Far from being a practical manual of hypnosis, this work traces the evolution of scientific studies and the practice of hypnosis at the University of Liège. The first chapter tells its story, from Joseph Delboeuf, professor of philosophy at the University of Liège in the XVIIth century until Marie-Élisabeth Faymonville, professor and anesthesiologist, at CHU of Liège and Anne-Sophie Nyssen, professor of psychology. The second chapter describes the different neuroimaging methods whose development has enabled the study of the neural correlates of hypnosis. Chapter three discusses the clinical application of hypnosis. Through his work combining hypnosis and pain, M.-É. Faymonville was the first to implement, in 1992, the use of hypnosedation in the operating room. The practice of hypnosis then gradually became part of the care of patients with chronic pain suffering from cancer, and in maternity ward. Chapter four focuses on technological advances that allow hypnosis to be combined with virtual reality. The last chapter develops the transmission of knowledge and skills set up at the University, in particular through the organization of a course and training for students and professionals in medicine and psychology. What benefits can patients expect from hypnosis in the management of anxiety, depression, pain? Are these non-drug techniques easily integrated into the practice of caregivers in the hospital? Nowadays, hypnosis still arouses fervent debates. This book presents the scientific studies carried out at the University of Liège which have led over the years to legitimize the teaching of hypnosis at the University and its use in the practice of care in order to improve the well-being of patients and caregivers.

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