• par Elena GIANNOZZI

    En dépit des nombreuses occurrences de l’expression vir bonus dans les sources juridiques romaines, l’homme de bien n’avait pas fait l’objet jusqu’à présent d’une monographie ayant comme objectif d’étudier cette notion dans son intégralité. Le présent ouvrage a l’ambition de combler cette lacune. À cette fin, un travail de recensement et d’exégèse sur l’ensemble des sources juridiques a été effectué, ainsi qu’une analyse des sources littéraires, notamment de l’époque républicaine. À partir de ces textes, il apparaît que le vir bonus est un homme qui respecte le droit et jouit d’une bonne réputation. Souvent une nuance sociale, quoiqu’implicite, est perceptible. Le vir bonus doit également être replacé dans le phénomène plus vaste de l’arbitrage romain. Il est possible d’avoir recours au jugement de l’homme de bien pour déterminer un aspect lacunaire d’un acte juridique. Le rôle du vir bonus n’est donc pas contentieux. Les parties ont recours à l’homme de bien pour qu’il apprécie un élément nécessaire à la formation du contrat, comme le prix dans une vente. Dans certains cas, la référence à l’homme de bien ne renvoie pas à une personne concrète, mais il s’agit d’un critère herméneutique. Son inclusion dans les actes juridiques ne se résout pourtant pas à une simple clause de style. Par la référence à l’homme de bien, le préteur et la jurisprudence parviennent à augmenter les pouvoirs du juge. La référence à l’homme de bien devient dès lors un pur critère herméneutique qui est employé par le préteur ou les jurisconsultes pour interpréter ou parachever un acte juridique.

    Docteur de l’Université Paris 2 Panthéon-Assas, Elena GIANNOZZI est professeur d’histoire du droit à l’Université de Reims Champagne-Ardenne. Ses recherches portent sur le droit privé romain et byzantin.

  • En hommage à Patricia Willson Céline LETAWE et Christine PAGNOULLE (dir.) Vouloir-Traduire, « translaturire », ce néologisme cher à Patricia Willson exprime l’élan qui anime son activité d’écriture et d’enseignement. Rédigés par des collègues, des ami·es et des disciples, les dix-neuf chapitres de ce volume illustrent cet engagement, directement ou par ricochet. Au centre du recueil, des traductions de trois textes tirés de Página impar nous font entendre (en anglais et en français) comment Patricia Willson conçoit la traduction. Toujours, en tout cas, engagée (l’espagnol dit « compromise ») dans le siècle. Les trois premiers chapitres du volume témoignent de ce qu’elle a réalisé à Buenos Aires. Les deux suivants proposent des réflexions traductologiques sur des situations impliquant des tensions politiques. Dans la seconde moitié du livre, chaque chapitre est relié à la traduction d’une œuvre. Tantôt il s’agit de commentaires sur une ou plusieurs traductions existantes, tantôt de traductions inédites. Certains combinent les deux, comme ce fascinant chapitre qui propose des extraits du journal d’un traducteur. Le dernier chapitre, traduction française d’un entretien avec un traducteur militant allemand, est à la fois un point d’orgue et une synthèse de ce qu’apporte le passage par la traduction. Céline LETAWE est docteure en Philosophie et Lettres et titulaire d’un DES en Traduction. Elle est enseignante-chercheuse à l’université de Liège, où elle enseigne la traduction allemand-français. Christine PAGNOULLE enseignait les littératures anglaises et la traduction à l’université de Liège. Elle reste active en tant que militante, critique littéraire, éditrice et traductrice. Elles sont membres du CIRTI, le Centre Interdisciplinaire de Recherche en Traduction et en Interprétation.
  • Index verborum, Concordance, Relevés grammaticaux par Jean WINAND 1. Jean WINAND, Le voyage d'Ounamon. Index verborum, concordance, relevés grammaticaux, 1987. 2. Jean WINAND, Études de néo-égyptien, 1. La morphologie verbale, 1992. 3. Pierre KOEMOTH, Osiris et les arbres. Contribution à l'étude des arbres sacrés de l'Égypte ancienne, 1994. 4. Juan Carlos MORENA GARCIA, Études sur l'administration, le pouvoir et l'idéologie en Égypte, de l'Ancien au Moyen Empire, 1997. 5. Dimitri LABOURY, La statuaire de Thoutmosis III. Essai d'interprétation d'un portrait royal dans son contexte historique, 1998. 6. Michel MALAISE & Jean WINAND, Grammaire raisonnée de l'égyptien classique, 1999. 7. Laurent BRICAULT, Isis, Dame des flots, 2006.
  • Métaphysique et pensée musicale à l’âge baroque par Arthur DONY

    La musique occupe une place singulière au sein de la philosophie de G.W. Leibniz (1646-1716). Si les développements que ce dernier y consacre sont peu nombreux et dispersés à travers son œuvre, ils n’en dessinent pas moins les contours d’une philosophie de la musique aussi pénétrante que méconnue. Celle-ci apparait tout à la fois comme l’expression et le modèle privilégié de sa métaphysique générale, dont la portée esthétique reste largement à explorer.

    Une œuvre en particulier, cependant, semble avoir déjà donné corps à cette esthétique musicale. Cette œuvre est celle de Jean-Sébastien Bach (1685-1750), dont l’écriture contrapuntique manifeste plus que toute autre une parenté structurelle avec la philosophie de Leibniz. À scruter l’architecture complexe de ses compositions, on peut y déceler comme un miroir de l'univers leibnizien, une expression sensible des principes mêmes de l’harmonie universelle. Au vu du contexte intellectuel dans lequel évoluait J.-S. Bach, cette parenté n’est du reste pas sans fondement historique. Il n’est ici que de mentionner l’implication du Cantor dans la société philosophique dirigée par Lorenz Mizler (1711-1778), élève de Wolff et héritier de Leibniz, à laquelle il dédia plusieurs de ses œuvres les plus hautement formelles, dont la dernière, inachevée, devait être L’Art de la fugue.

    À travers l’étude de la conception leibnizienne de la musique, envisagée dans son rapport à la pensée musicale de J.-S. Bach, cet ouvrage explore les relations entre métaphysique et musique à la lumière du concept d’harmonie comme « unité dans la diversité ». Par le biais d’une enquête comparative, de nature à la fois structurelle et historique, il a pour ambition de montrer comment les concepts de Leibniz peuvent éclairer de façon inédite la musique de J.-S. Bach, et comment celle-ci permet, en retour, de mettre sous un jour nouveau la doctrine leibnizienne de l’harmonie — laquelle trouve en Bach une postérité insoupçonnée.

    Arthur DONY est doctorant en philosophie à l’Université de Liège. Il a publié plusieurs articles sur la métaphysique de Leibniz ainsi que sur la philosophie contemporaine. Dans le cadre de ses recherches sur la métaphysique des relations, il a été Recognised Student à la Faculté de Philosophie de l’Université d’Oxford. Il est également organiste.

  • Environnement, habitat et systèmes d’échange, Actes du colloque de Mayence (1991) par Anta MONTET-WHITE (dir.) Résumé indisponible.
  • Paléoenvironnement, techno-économie, approche fonctionnelles et spatiale du gisement d’Havrincourt par Emilie GOVAL et David HÉRISSON (eds) Table des matières

    Remerciements Avant-propos – D. CliquetAvant-propos – P. Depaepe Préface – M. Otte Chapitre 1. Présentation et méthodes d’étude – E. Goval, D. Hérisson, P. Antoine, S. Coutard, O. Moine, F. Lagroix, E. Claud, C. Font Chapitre 2. Stratigraphie, paléoenvironnements et chronostratigraphie – P. Antoine, G. Jamet, S. Coutard, O. Moine, G. Guerin, F. Lagroix, E. Schmidt, V. Robert, N. Debenham, S. Maszner, J.-J. Bahain, Q. Shao, C. Galguères, A.-M. Vibet, A. Philippe Chapitre 3. Taphonomie, biochronologie, paléoécololgie et présentation du cortège faunique – E. Gova, D. Hérison, P. Auguste, E. Claud Chapitre 4. Les occupations du Paléolithique moyen –E. Goval, D. Hérisson, E. Claud, P. Auguste, J.-L. Locht, L. Vallin, C. Font Chapitre 5. L’occupation du Paléolithique supérieur ancien –Cl. Paris, D. Hérisson, P. Auguste, E. Claud, C. Font, E. Goval Chapitre 6. Comportements des hommes et modes de vie au Pléistocène supérieur à Havrincourt – E. Goval, P. Auguste, D. Hérisson Bibliographie Résumé

  • Les Conques

    42,00
    Des chasseurs et leur territoire par Henry BAILLS (dir.) avec la collaboration d’Anne-Marie MOIGNE et Sophie GREGOIRE Résumé indisponible.
  • TRACES 17 par COLLECTIF Bernard ALAVOINE et Michel LEMOINE, In memoriam Pierre DELIGNY et Claude MENGUY Bernard ALAVOINE, Derniers romans Paul DIRCKX, Georges, l’immigré. Société et écriture dans les derniers romans de Simenon Philippe BLONDEAU, Constance et métamorphoses de la ville dans les derniers romans de Simenon Alain SCHAFFNER, Un impossible dialogue de bêtes : Le Chat de Georges Simenon Patrick BERTHIER, Remarques sur la « vieillesse » de Maigret Michel LEMOINE, Une nouvelle jeunesse ? Paul MERCIER, Crise du sujet et société du spectacle. La Prison de Georges Simenon Bernard ALAVOINE, Le Confessionnal, Les Innocents : la famille en crise, reflet d’une époque ? Pierre SOMVILLE, Cage de verre et bouteille d’encre Pierre SOMVILLE, Du rôle génétique de la couleur dans quelques romans de Simenon Véronique VARY, Maigret et l’aristocratie : la nostalgie du petit village. étude de Maigret et les vieillards (1960)
  • poésie visuelle, bande dessinée, graffitis par Sémir BADIR, Maria Giulia DONDERO, François PROVENZANO (dirs)

    La sémiotique appelle syncrétisme une articulation entre deux systèmes de signes différents (par exemple, le verbal et le visuel) comme elle finit souvent par recevoir une dénomination socioculturelle homogène, notamment : la poésie visuelle, la bande dessinée, l’art urbain (ou street art). Le présent ouvrage entend proposer des outils d’analyse précis pour ce type de phénomènes, en convoquant tout particulièrement deux des développements les plus actuels de la théorie sémiotique : l’analyse énonciative et l’attention portée à la matérialité des discours. La première section ouvre la voie d’une sémiotique générale des syncrétismes, en rénovant les socles conceptuels de la sémiotique classique au profit d’une meilleure intégration des discours syncrétiques — loin de constituer des exceptions marginales, ceux-ci représentent en effet plutôt la norme de la fabrique culturelle du sens. La seconde section se décline en études de cas, groupées selon les trois grandes familles de syncrétismes envisagées. Chacun des cas soulève des questions interprétatives et méthodologiques qui se révèlent exemplaires des enjeux contemporains de l’analyse sémiotique : la prise en compte de l’expérience subjective de réception, y compris dans sa corporéité, l’articulation entre structure et histoire des formes, la place réservée aux dimensions institutionnelles et politiques des formes signifiantes dans l’espace public. L’ensemble offre un tableau riche et varié des apports de la sémiotique à ses disciplines voisines (histoire littéraire, études culturelles, études urbaines, analyse de la bande dessinée).

  • Des milieux et des hommes Dominique Cliquet & Jean-Pierre Coutard

    Après quarante années consacrées à l’étude des premiers peuplements de Normandie (Haute-Normandie, Basse-Normandie et îles anglo-normandes) et une vingtaine d’années de fonctionnement du projet collectif de recherche « Les Premiers Hommes en Normandie », nous devions procéder à la rédaction d’un bilan relatif aux occupations pléistocènes de « cette province ». Cet état de la recherche nécessite la rédaction, puis l’édition de plusieurs volumes visant à publier les résultats des études effectuées. Ce premier volume, consacré au cadre historique, environnemental et chronologique des occupations paléolithiques de Normandie (comprenant les ex-« Haute-Normandie » et « Basse-Normandie ») et des îles anglo-normandes, brosse les décors dans lesquels ont évolué les chasseurs — cueilleurs — collecteurs du Paléolithique et dans une moindre mesure du Mésolithique.

  • Vol. 4 : Les églises par Marcel OTTE (dir.) Résumé indisponible.
  • Vol. 3 : La villa gallo-romaine par Marcel OTTE (dir.) Résumé indisponible.
  • Vol. 2 : Le Vieux Marché par Marcel OTTE (dir.) Résumé indisponible.
  • Gestion des flux migratoires en régime néolibéral

    par Denis PIERET

    Depuis la fin de la guerre froide, le nombre de murs, barrières ou clôtures a été multiplié par cinq ; mis bout à bout, ils permettraient de parcourir les trois quarts du périmètre équatorial de la Terre. De nouveaux murs ne cessent d’être construits, y compris en Europe. Pourtant, bien des études s’accordent à répéter l’inutilité de ces renforcements au regard des objectifs annoncés de « sécurisation » de la frontière. La résurgence du schème traditionnel de la frontière n’est-elle qu’un effet de surface, une réaction spectaculaire autant que vaine, le dernier sursaut d’une souveraineté à l’agonie ? Comment penser l’apparent paradoxe entre, d’une part, une incitation permanente et généralisée à la mobilité, une tendance à l’ouverture des frontières et, d’autre part, la militarisation des frontières et les mesures de lutte contre l’immigration clandestine ?

    En se démarquant de la dichotomie fondatrice du problème tel qu’il est généralement abordé (la souveraineté des États opposée aux droits des migrants, le sécuritaire contre l’humanitaire), ce livre tente de dessiner la cohérence propre d’une « rationalité » frontalière qui s’élabore dans le cadre d’institutions de gestion des migrations mondialisées. Se tenant au plus près de pratiques et de discours hétérogènes et souvent conflictuels, il met en résonance les derniers travaux de Foucault portant sur le néolibéralisme avec un riche matériel juridique, sociologique et politique. Ces ressources permettent de saisir la complexité et les transformations de l’institution frontalière, soumise à la pression institutionnelle et intellectuelle d’une gouvernementalité managériale, sur un fond de mondialisation essentiellement inégalitaire.

    La mondialisation du marché du travail et le développement du néolibéralisme forment le cadre à l’intérieur duquel la frontière se dessine comme mode de régulation des flux et instrument de mise en mouvement différenciant. Au regard de cette matrice génératrice de mobilités inégalitaires, quelle est la généalogie, quelles sont les continuités et les discontinuités du « phénomène migratoire » ?

    Préface de Thomas Berns et postface d’Étienne Balibar.

    Denis PIERET, docteur en philosophie, a mené des recherches au sein de l’U.R. en Philosophie politique et philosophie critique des normes (Université de Liège). Il travaille actuellement à PhiloCité, association oeuvrant à la diffusion de la philosophie dans l’espace public.

  • TRACES 7 par COLLECTIF Jean-Louis DUMORTIER, Le lecteur simenonien et la construction de l’espace Hendrik VELDMAN, Georges Simenon, auteur impressionniste et dialectique Gaston MARINX, Georges Simenon de Liège à Paris Pierre DELIGNY, «Les bottes de sept lieux » Michel LEMOINE, Traces romanesques du tour de France de 1928 Claude MENGUY, Ostrogoth-sur-Seine ou À la recherche de la « guinguette à deux sous » Jules BEDNER, Les romans hollandais de Georges Simenon Marie-Paule BOUTRY, Les lieux sans nom Benoît DENIS, Les lieux de la médiocrité Bernard ALAVOINE, Le Nègre ou l’espace reconstruit : de la réalité à la figure géométrique Paul MERCIER, La poétique de l’espace de La Porte Anne MATHONET, Chambre close et voyeurisme Noël SIMSOLO, L’encadrement du désir en tous lieux chez Georges Simenon Salvatore CESARIO, De La prisonnière à La Femme endormie Alain BERTRAND, Georges Simenon ou la parole humanisante Louis NUCÉRA, « Il ne sortira jamais de son arrondissement, mais il y mettait l'univers » (Paul Arène)
  • Le dynamisme d'une série de bande dessinée par Gert MEESTERS, Frédéric PAQUES, David VRYDAGHS (éds) Présentation volume

    Né en 1938 sous le crayon de Rob-Vel, le personnage de Spirou, créé pour être l’emblème du journal éponyme, a marqué des générations de lecteurs et vécu quantité d’aventures grâce au concours de nombreux auteurs de bandes dessinées (Jijé, Franquin, Fournier, Tome & Janry, Yoann & Vehlmann et d’autres encore).

    D’un dessinateur à l’autre, les personnages principaux des Aventures de Spirou et Fantasio restent immédiatement reconnaissables, mais leurs traits connaissent une labilité bien plus grande que la plupart des héros de la bande dessinée franco-belge. L’univers dans lequel ils évoluent se modifie également selon les époques, les dessinateurs et les scénaristes, comme changent aussi les techniques narratives.

    C’est cette plasticité relative de la série que le groupe Acme a souhaité examiner dans ce volume. Sans exclure d’autres perspectives, la notion d’héritage a été placée au coeur de ses réflexions : à partir du moment où les éditions Dupuis ont racheté les droits du personnage à Rob-Vel, les auteurs ou groupes d’auteurs successifs ont pu développer plus librement un ton et un regard propres, tout en héritant de personnages, d’un univers ou encore d’un genre déjà présents. Certes, la contribution d’André Franquin a été décisive, mais les intervenants ultérieurs réinterprétèrent tout de même ce legs, avec plus ou moins de réussite et d’originalité. Ce sont ces réinterprétations différentes, toujours contraintes par les conventions d’une ligne éditoriale et d’une histoire, mais ouvertes aux innovations et aux apports des uns et des autres, qui confèrent à la série son dynamisme et son originalité dans la bande dessinée franco-belge.

    Table des matières Dick Tomasovic, Spirou, une aventure du mouvement David Turgeon, Spirou et ses lecteurs David Vrydaghs, L'aventure en héritage Gert Meesters, L’auteur ou le temps : les évolutions stylistiques dans la série Spirou depuis sa création Olivier Odaert, La préhistoire de Spirou Frédéric Paques, Quand Jijé dessinait Spirou Benoît Glaude, Franquin dialoguiste de Spirou et Fantasio : entre la tradition de Jijé et l’innovation avec Greg Erwin Dejasse, Ce Spirou qui m’emmerde Mélanie Tasset, Entre Spirou et Lagaffe, à la croisée des chemins Clément Lemoine, D’un Z à l’autre Maud Hagelstein, Yves Chaland nous tend un piège. Tentatives Spirou Benoît Crucifix et Pedro Moura, L’Archive Spirou revisitée par Émile Bravo, Yann et Olivier Schwartz Laurent Demoulin, N comme cornichon: pas même un pastiche Notice des éditeurs Gert Meesters est maître de conférences de néerlandais à l’Université de Lille et publie sur la bande dessinée néerlandophone et francophone. Frédéric Paques est professeur d’histoire de la bande dessinée aux ESA Saint-Luc de Bruxelles et Liège. Il est également maître de conférence à l’Université de Liège. David Vrydaghs est professeur de théorie de la littérature et de littérature française contemporaine à l’Université de Namur.
  • Le Vieil-Évreux (Eure – France) dans leur contexte chronostratigraphique

    par Dominique CLIQUET (dir.)

    Table des matières

    Avant-propos | P. Depaepe et M. Otte Préface | J. Jaubert Introduction : Les fouilles du Long Buisson : un chantier – The site of  Le Long Buisson : the excavations | C. Marcigny avec la collaboration de B. Aubry, V. Carpentier, D. Giazzon, G. Guillier, S. Hinguant, C. Hugot, H. Lepaumier et C. Lourdeau Déroulement de l’opération Les résultats Chapitre 1 : Le Paléolithique et l’épipaléolithique dans la région d’évreux : bilan des connaissances et  apports de la fouille du site du Long-Buisson – The Palaeolithic and Epipalaeolithic of the region of Évreux: a review of the earlier evidence and the results of  excavations on the site of Le Long-Buisson | D. Cliquet, B. Aubry, B. Huet, S. Bourdin-Launay & N. Roudié • Le Paléolithique et l’Épipaléolithique de la région d’Évreux : révision des collections du Musée d’Évreux, des séries Bordes et travaux récents • L’apport des travaux récents à la connaissance des occupations paléolithiques de la région d’Évreux • Un diagnostic conduit sur Le Long-Buisson I, tranchées 201 et 202 : artefacts et phénomènes périglaciaires • Le site du Long-Buisson à Guichainville / Le Vieil-Évreux (Eure) : quand la fouille de vestiges protohistoriques et historiques révèlent des occupations paléolithiques Chapitre 2 : Étude des remplissages tertiaires et quaternaires des dolines du plateau crayeux karstifié du Long-Buisson à Guichainville / Le Vieil-Évreux (Eure) : chronostratigraphie des niveaux anthropiques – The study of tertiary and quaternary sediments in sinkholes on the karstified chalk plateau of Le Long-Buisson to Guichainville /Le Vieil-Évreux (Eure): chronostratigraphy in the levels with evidence of human activity | J.-P. Lautridou (†), D. Cliquet, J.-L. Schwenninger & S. Coutard • Le cadre géologique et géomorphologique • Le Long-Buisson I • Le Long-Buisson I : essai d’interprétation. • Les sites du Long-Buisson II et III • Synthèse chronostratigraphique Chapitre 3 : Des occupations du Pléistocène moyen au Long-Buisson – Middle Pleistocene occupation remains in Le Long-Buisson | D. Cliquet • Le Long-Buisson I, Zone 6 : des artefacts du Pléistocène moyen, associés au palésol Iville V (coupe 1, couches 4-5) • Au Long-Buisson I, Zone 5 : une occupation de la fin du Pléistocène moyen, associée aux « limons jaunes » saaliens (deuxième doline, coupes 3, 3bis, 6, 7 & 7 bis) Chapitre 4 : Les assemblages lithiques associés au cailloutis du début du Dernier Glaciaire du site du  Long-Buisson – The lithic assemblages associated with gravels of the Early Weichselian on site of Le Long-Buisson | B. Huet, D. Cliquet et S. Bourdin-Launay • Le Long-Buisson I, Zone 6 : la « série blanche”, un assemblage lithique associé au cailloutis de base weichselien, vraisemblablement rapportable au Pléistocène moyen • Long-Buisson I, Zones 5 et 6 : la « série maron », des artefacts collectés dans le cailloutis du début du Dernier Glaciaire • Le Long-Buisson II, Zone Heb. et villa gallo-romaine : les vestiges collectés dans le cailloutis du début du Dernier Glaciaire et dans les structures en creux des périodes historiques • Contexte des découvertes • Les vestiges paléolithiques • Résultats synthétiques de l’étude Chapitre 5 : L’assemblage lithique associé aux  » sols noirs  » du Début du Dernier Glaciaire : le Long-Buisson I, Zone 5 – Deuxième doline, coupes 9 & 9 bis, horizon 4 – The lithic assemblage associated with the black soils of the Early Weichselian: Le Long-Buisson I, Zone 5 – second sinkhole, sections 9 and 0bis, horizon 4 | D. Cliquet Chapitre 6 : Valeur et signification techno-typologique des assemblages lithiques du Long-Buisson et répartition spatiale des vestiges – Representativeness and significance of techno – typological lithic assemblages of  Le Long-Buisson and the spatial distribution of remains on the site | D. Cliquet et B. Huet • Influence de la matière première sur les processus de mise en œuvre • Approche comparative des  » séries blanches  » des zones 5 et 6 • Approche comparative des  » séries blanches  » et de la « série marron » • La série associée aux  » limons noirs  » du début Weichselien • Quelles affinités pour la série associée aux  » limons noirs  » ? • Conclusion partielle • Analyse spatiale des artefacts des zones 5 & 6 Conclusion : En guise de bilan … – Discussion of the results…. | D. Cliquet,  J.-P. Lautridou (†), B. Huet, S. Bourdin-Launay et B. Aubry • Les occupations du Pléistocène • Nature et fonction des sites • Processus techniques et traditions culturelles • La fin du Pléistocène supérieur (Paléolithique supérieur final) • Pour conclure … • Annexe : Guichainville / Le vieil-Évreux – Long-Buisson: Luminescence dating report – Guichainville / Le vieil-Évreux – Long-Buisson : rapport des datations par luminescence • J.-L. Schwenninger • Comments on the interpretation of the results • The physical basis of luminescence dating • Sample preparation • Measurement procedures Appendix 1 : Details of radioactivity data and age calculations Appendix 2 : Dose rate determination Appendix 3 : Statistics and error calculation Bibliographie Résumés – Abstract Index des noms de lieux Liste des contributeurs

  • par Francesco MASSA et Nicole BELAYCHE (éds)

    Les pratiques et les discours philosophiques sous l’empire romain ont été largement inspirés par le langage des cultes à mystères. Depuis la période grecque classique, la pensée philosophique antique a assimilé et réélaboré la terminologie de ces cultes afin d’exprimer l’accès au savoir philosophique, le parcours de la connaissance et l’acquisition d’une « révélation » réservée aux seuls initiés. Au fil des siècles, le langage platonicien, pétri de références aux cultes à mystères, devient le socle commun de la plupart des lettrés, quelle que soit leur appartenance religieuse, païenne ou chrétienne. Dans une approche d’histoire des religions, la réflexion sur les catégories et leurs usages, tant dans les sources que dans l’historiographie, est inséparable de la construction de la discipline elle-même. Quel est dès lors l’impact de l’historiographie dans l’appréciation des rapports entre cultes à mystères et philosophie ? Ensuite, dans quelle mesure les discours et pratiques philosophiques ont-ils été nourris par le lexique mystérique et par les rituels de ces cultes ? Des textes réputés avoir partie liée avec les mystères, mais passablement négligés jusqu’ici, sont scrutés en détail – les fragments de Numénius, les Oracles Chaldaïques et plus généralement les expressions respectives des écoles philosophiques. Inversement, des pratiques rituelles mystériques sont susceptibles de révéler l’influence des réflexions philosophiques. Au fil des études, ce volume interroge la relation entre cultes à mystères et philosophies selon une double perspective, émique et étique, la seule qui puisse fournir des éclaircissements sur ce problème.

    Francesco MASSA est Professeur assistant à l’Université de Fribourg où il dirige un projet de recherche sur « La compétition religieuse dans l’Antiquité tardive », financé par le Fonds National Suisse de la recherche scientifique. Il est notamment l’auteur de Tra la vigna e la croce. Dioniso nei discorsi letterari e figurativi cristiani (II-IV sec.).

    Nicole BELAYCHE est Directeure d’études (Pr.) émérite à l’École Pratique des Hautes Études (Sciences religieuses), PSL Paris. Ses recherches portent principalement sur les cultes païens, leurs rituels, et leurs dynamiques dans l’empire romain oriental – notamment dans des contextes de cohabitations et interactions religieuses. Elle a dirigé avec Francesco Massa un programme de recherche sur les mystères et vient de coéditer Mystery Cults in Visual Representation in Graeco-Roman Antiquity (Brill, 2021).

  • par Cyrille BILLARD, Mark GUILLON & Guy VERRON (dirs) Table des matières Liste des auteurs Préambule Introduction Première partie – Le contexte général de l’étude Chapitre 1 – Contexte géographique et archéologique (C. Billard) Le cadre géographique et géologique Le contexte archéologique Les sépultures collectives de la basse vallée de la Seine à la fin du Néolithique La chronologie de la fin du Néolithique à la confluence Seine-Eure Chapitre 2 – Problématiques générales et objectifs (C. Billard, M. Guillon, S. Piéra, F. Sunder & C. Tirran) Chronologie Évolution architecturale et évolution des pratiques funéraires Biologie et recrutement des populations inhumées Statut des différents sites sépulcraux, modalités des échanges mobiliers Le phénomène campaniforme Chapitre 3 – Méthodes d’étude d’un ensemble de sépultures collectives (M. Guillon, C. Billard, F. Houët†, S. Piéra, M. Sansilbano-Collilieux, C. Tirran & G. Verron) Archéologie funéraire et analyse des vestiges osseux Méthodes de fouille, enregistrement de terrain Enregistrement et traitement de l’information Dénombrement et biologie des populations inhumées Étude du fonctionnement des dépôts sépulcraux Paléopathologie Méthodes d’analyse comparative des données biologiques Le mobilier funéraire Une intégration des données biologiques et culturelles est-elle possible ? Deuxième partie – Étude monographique des sépultures collectives néolithiques de Val-de-Reuil et Porte-Joie Chapitre 1 – La sépulture collective de Porte-Joie « Sépulture 1 » (G. Verron, C. Billard, M. Guillon, F. Sunder, C. Tirran & F. Carré) Circonstances de la découverte et déroulement de la fouille Archéologie funéraire et première approche du recrutement Mobilier funéraire et chronologie Les occupations post-néolithiques Une sépulture de l’âge du Bronze final Influence de la Sépulture 1 sur l’organisation de l’occupation à l’âge du Fer Bilan Chapitre 2 – La sépulture collective de Porte-Joie « Fosse XIV » (G. Verron, C. Billard, M. Guillon, C. Tirran & F. Carré) Circonstances de la découverte et déroulement de la fouille Archéologie funéraire et première approche du recrutement Mobilier funéraire et chronologie Les occupations post-néolithiques L’âge du Bronze – les âges du Fer La période gallo-romaine Le haut Moyen Âge Le Moyen Âge et la période moderne Remaniements du mégalithe Bilan Chapitre 3 – La sépulture collective de Val-de-Reuil « Les Varennes » (C. Billard, R.-M. Arbogast, M. Guillon, S. Piéra, F. Sunder & C. Tirran) Archéologie funéraire et première approche du recrutement Mobilier funéraire et chronologie Chapitre 4 – La sépulture collective de Val-de-Reuil « Beausoleil 3 » (C. Billard, M. Guillon & F. Carré) Circonstances de la découverte et déroulement de la fouille Archéologie funéraire Mobilier funéraire et chronologie Les occupations post-néolithiques Le monument au cours de la protohistoire récente Les sépultures du haut Moyen Âge Les 2 fossés Une fréquentation médiévale et moderne du site Bilan Chapitre 5 – La sépulture collective de Val-de-Reuil « La Butte Saint-Cyr » (C. Billard, M. Guillon, S. Piera & C. Tirran, avec les contributions de R.-M. Arbogast, S. Bailon, F. Carré, G. Léon, F. Leugé & F. Sunder) Circonstances de la découverte et déroulement de la fouille Stratigraphie et architecture : première esquisse Mobilier funéraire et chronologie Les dépôts sépulcraux Première approche du recrutement : décompte et Nombre Minimal d’Individus (N.M.I.) Les liaisons osseuses La conservation des restes dentaires et crâniens Représentation des ossements dans les structures des phases 1 et 2 Les restes de faune : mammifères, oiseaux, poissons, amphibiens et reptiles) (R.-M. Arbogast, S. Bailon & F. Leugé) Bilan sur la dynamique des dépôts Les occupations historiques : chronologie détaillée des perturbations (F. Carré) Un remaniement durant l’Antiquité ? Rôle et transformations de la sépulture collective durant le haut Moyen Âge Après le XIVe s Bilan Troisième partie – Les sépultures collectives de Val-de-Reuil et Porte-Joie : synthèse générale Chapitre 1 – Topographie et organisation générale des monuments (C. Billard & G. Verron) Chapitre 2 – Les caractères architecturaux et le fonctionnement funéraire (C. Billard, M. Guillon, S. Piéra, F. Sunder, C.Tirran & G.Verron) Chapitre 3 – Le mobilier funéraire (C. Billard, G. Querré, L. Salanova & G. Verron, avec la collaboration de R.-M. Arbogast, J.-R. Bourhis, J. L’Helgouac’h†, C.-T. Leroux & C. Du Gardin) Approche globale du mobilier Les grandes catégories Caractères généraux du mobilier : techniques, formes, éléments de comparaison, datation Composition de l’assemblage funéraire, position chronologique, comparaisons culturelles Les matériaux utilisés Approche comparative inter-sites Comparaisons des mobiliers L’évolution des pratiques funéraires du point de vue des dépôts mobiliers La répartition des mobiliers funéraires Datations radiocarbones et bilan sur la chronologie des dépôts mobiliers Datations radiocarbones Conséquences sur les modalités d’utilisation des caveaux après le Néolithique récent Bilan général sur les dépôts mobiliers Le mobilier en tant que marqueur de différences économiques ou sociales Le mobilier en tant que témoin d’une individualisation des dépôts funéraires Le statut du mobilier campaniforme : les relations entre les sépultures collectives et les autres sites campaniformes contemporains de la Boucle du Vaudreuil Les productions céramiques : relations entre le mobilier des sépultures et le mobilier des habitats Discussion Chapitre 4 – Les populations inhumées : recrutement et biologie (M. Guillon, F. Houët†, S. Piéra, M. Sansilbano-Collilieux, F. Sunder, C. Tirran & C. Billard) Recrutement et démographie Les caractères discrets Exploitation statistique des données osseuses Les données paléopathologiques : apports et limites (M. Sansilbano-Collilieux) Paléopathologie dentaire Pathologie osseuse Chapitre 5 – L’apport des études de faune (R.-M. Arbogast) Chapitre 6 – La place des monuments dans l’environnement post-néolithique (F. Carré & C. Treffort, avec la collaboration de C. Billard, M. Guillon & G. Verron) L’âge du Bronze : une pérennité de certains espaces funéraires ? L’âge du Fer : un ancrage spatial en fonction des sépultures collectives ? L’Antiquité : des traces diffuses La période mérovingienne : impact des monuments néolithiques sur l’implantation des espaces funéraires La fin de la période mérovingienne : lien entre le mégalithe de la Butte Saint-Cyr et l’église Sainte-Cécile La période carolingienne : récupération de blocs du monument de la Butte Saint-Cyr pour des travaux dans l’église Une chronologie de la disparition des mégalithes Chapitre 7 – Bilan synthétique Variabilité par champs d’étude Le champ chronologique Le champ de l’architecture et des gestes funéraires Le champ du recrutement de la population inhumée Le champ des modes de vie Approche de la variabilité multi-champs : quelles sépultures, pour quel groupe social, pour quel territoire ? Le groupe humain dans son territoire et sa représentativité Variabilité du projet architectural Des monuments évolutifs Variabilité du statut À quelle entité sociale ont pu se rattacher les différents caveaux ? Conclusion Bibliographie générale Annexes Résumé Summary
  • nouveaux sites, nouvelles données, nouvelles lectures / Gravettian societies in North-western Europe: new sites, new data, new readings Actes du colloque international « Le Nord-Ouest européen au Gravettien : apports des travaux récents à la compréhension des sociétés et de leurs environnements » (Université de Liège, 12-13 avril 2018) Olivier Touzé, Nejma Goutas, Hélène Salomon, Pierre Noiret (dirs)

    Cet ouvrage fait suite au colloque intitulé Le Nord-Ouest européen au Gravettien : apports des travaux récents à la compréhension des sociétés et de leurs environnements, organisé à l’Université de Liège en 2018. Ce colloque avait pour objectif de dresser le bilan des données accumulées au cours des vingt dernières années sur les communautés de chasseurs-collecteurs gravettiennes qui, au cœur du dernier Pléniglaciaire, ont occupé l’Europe nord-occidentale et ses marges méridionales (Bourgogne-Franche-Comté, nord de l’Aquitaine).

    À cette fin, différents acteurs de la recherche se sont retrouvés pour informer et débattre des sites récemment découverts, des fouilles en cours et des analyses menées sur d’« anciennes » collections. Ces différents travaux renouvellent en profondeur notre perception des populations gravettiennes du Nord-Ouest européen, historiquement méconnues du fait d’une documentation qui est longtemps restée disparate et très inégale sur le plan qualitatif. Les vestiges laissés par ces populations sont ainsi replacés progressivement au sein des grands débats qui animent les recherches actuelles sur ce qu’il est d’usage d’appeler le « Gravettien ».

    La première partie de l’ouvrage restitue la diversité des comportements techno-économiques et « symboliques » des groupes gravettiens nord-occidentaux telle que celle-ci peut être appréhendée à l’heure actuelle. Y sont abordées les questions d’acquisition, de circulation et d’exploitation des matières premières d’origine animale (fossiles et nonfossiles) et minérales, mais aussi certaines structures rarement documentées dans ce contexte d’étude (aires de combustion).

    La deuxième partie dresse un état des lieux des fouilles en cours ou récemment achevées de plusieurs gisements au sein de l’aire géographique considérée. Ces gisements livrent quantité d’informations nouvelles et se trouvent naturellement en première ligne de la dynamique de recherche actuelle.

    Enfin, la troisième partie présente différents points de vue sur le Gravettien. Civilisation paneuropéenne, culture mosaïque mêlant traits communs et spécificités régionales… ou simple étiquette réificatrice ? Le débat reste ouvert au sujet de la principale entité du Paléolithique supérieur européen.
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