• par DRUART, Philippe, HUSSON, Claude et PAUL, Roger

    Bien que les techniques végétales soient d'application de longue date pour fixer les berges de cours d'eau, elles font maintenant partie d'une réflexion plus générale avec la prise en compte des besoins écologiques des écosystèmes de rivières et le développement de l'ingénierie végétale qui régit la mise en œuvre des renaturations. Les travaux décrits dans cet ouvrage apportent les outils permettant la traçabilité et l'évaluation comportementale d'écotypes ligneux vis-à-vis de risques sanitaires connus (principalement la maladie de l'aulne) ou de pollutions attendues (diffusion de métaux lourds) tout en préservant leur capacité d'adaptation naturelle. Par l'établissement de collections d'aulnes, de saules ou de frênes autochtones et une multiplication végétative respectueuse de la diversité locale, les ressources génétiques de toute une région transfrontalière sont rendues disponibles pour tout programme de renaturation de berges de cours d'eau ou de zones écologiquement équivalentes à réhabiliter dans les bassins de la Meuse, du Rhin et de l'Escaut. Cet ouvrage s'adresse aux gestionnaires de cours d'eau, aux éco-conseillers du monde rural ou urbain, aux étudiants en sciences du vivant, ainsi qu'à toute personne s'intéressant à l'écosystème "rivière" et à la qualité de l'eau. Les stratégies développées peuvent trouver application en d'autres lieux ou avec d'autres essences.

  • par SINDIC, M. ; MASSAUX, C. ; PARIDAENS, A.M. ; LENARTZ, J. ; VANCUTSEM, F. ; BODSON, B. et SINNAEVE, G.

    Gembloux Agro-Bio Tech (Unité de Technologie des Industries agro-alimentaires et Unité de Phytotechnie des Régions tempérées) et le Centre Wallon de Recherches agronomiques (Département Valorisation des Productions agricoles) ont uni leurs compétences, dans le cadre d'un projet de recherche, financé par la Région wallonne (DGARNE - Direction de la Recherche), pour évaluer l'influence des facteurs de types génétiques et culturaux sur les caractéristiques physico-chimiques de l'amidon. Les relations existant entre la structure de l'amidon et ses propriétés technologiques ont été également étudiées. Les travaux de recherche réalisés soulignent l'importance de la variabilité des caractéristiques des amidons de blés indigènes. Les différences observées portent notamment sur la teneur en amidon, la distribution de la taille des granules et le rapport amylose/amylopectine. Elles induisent aussi des variations conséquentes au niveau du rendement d'extraction de l'amidon, de la qualité de la séparation amidon/gluten, de l'endommagement de l'amidon ainsi que des paramètres de viscosité des empois d'amidon ou encore de la sensibilité aux attaques enzymatiques. Ces écarts de comportement sont tels qu'ils sont à même d'influer les processus de fabrication et indiquent l'intérêt de développer des productions de blé ciblées en fonction des diverses applications industrielles tant alimentaires que non-alimentaires. Ce livre s'adresse aux différents intervenants de la filière blé (sélectionneurs, agriculteurs, négociants-stockeurs, meunerie-boulangerie, amidonnerie et industries de transformation de l'amidon). En effet, lors des prochaines années, le secteur céréalier sera amené à relever des défis importants. Sa pérennité passe par une orientation différenciée des productions vers des applications technologiques et industrielles à haute valeur ajoutée. Les résultats des recherches présentés dans cet ouvrage devraient contribuer à mieux connaître et maîtriser la composante amidon du blé afin de répondre correctement aux demandes des industries (agroalimentaires ou non) et de là accroître les débouchés.

  • par PETIT, Nicolas BLOC 1 du grade de Master en Droit (à finalité) BLOC 1 du grade de Master de spécialisation en Droit européen BLOC 2 du grade de Master en Sciences économiques (à finalité) BLOC 2 du grade de Master en Droit (à finalité spécialisée en Gestion) 
  • Approches pluridisciplinaires des discours sur les perceptions autres que la vue par Bertrand VERINE (éd.)

    Présentation du volume

    Les recherches actuelles en sciences cognitives attestent que les perceptions de l’être humain font presque toujours coopérer deux ou plusieurs systèmes sensoriels, tandis que les recueils récents consacrés à l’expression des sensations constatent la rareté des travaux existants en dehors du champ visuel. C’est cette face ignorée de la perception et de sa mise en discours que scrutent ici une psychologue, deux historiens de la culture et six linguistes, qui croisent leurs approches sur les textes adressés par des personnes voyantes, malvoyantes et aveugles au concours d’écriture Dire le non-visuel pour le bicentenaire de Louis Braille. La mise en perspective historique de ces textes révèle la persistance globale en Occident, depuis l’Antiquité, d’une série de lieux communs que leurs auteurs s’emploient (souvent inconsciemment) à réécrire, tels que le caractère à la fois hégémonique et illusoire de la vue, la cécité comme malédiction ou comme voyance, l’indicibilité des sensations tenues pour inférieures...L’étude de ces réécritures cherche à identifier les ressources accessibles aux locuteurs non experts pour désigner les propriétés auditives, olfactives, tactiles et gustatives. Par-delà, l’observation des discours de personnes aveugles précoces permet de s’interroger sur la catégorie, apparemment paradoxale, des images tactiles à distance. Les neuf chapitres de l’ouvrage apportent ainsi de nouvelles réponses aux questions, classiques en philosophie et en psychologie, de la hiérarchie des sens, de l’existence, ou non, et de la spécificité éventuelle d’un « monde des aveugles » ou d’un « discours d’aveugle ». En citant des exemples nombreux et substantiels, tous s’attachent à la représentation langagière des sensations, non seulement en termes d’adéquation des mots aux choses, mais de fonctionnement cognitif et d’interaction des sujets avec leur environnement.

    Table des matières

    Bertrand Verine Mettre en discours les perceptions auditives, olfactives, gustatives et tactiles : le corpus du concours du bicentenaire de Louis Braille

    Carl Havelange D'une rive à l'autre : la mise en récit des stéréotypes de la cécité

    Alain Rabatel Du rôle du perceptuel en image dans la référenciation des perceptions autres que visuelles   

    Michèle Monte Des bruits et des odeurs. Étude lexicométrique et contextuelle de l’expression des perceptions dans le corpus FAF Dire le non-visuel 

    Catherine Détrie Les mots sont faits pour être vécus et non pas regardés : rôle esthétique ou nécessité esthésique de la métaphore dans la représentation des sensations?

    Lucile Gaudin-Bordes & Geneviève Salvan L’hypallage : un opérateur synesthésique ?    

    Bertrand Verine Représentations perceptives et modalisation : l’insécurité discursive des perceptions autres que la vue

    Viktoria von Hoffmann Les mots du goût : lieux communs et réécritures        

    Bertrand Verine Pour une approche des perceptions tactiles en discours

    Virgínia Kastrup Images mentales de personnes aveugles congénitales et précoces : le cas des images tactiles distales   

    Notice de l'éditeur

    Bertrand Verine enseigne la linguistique textuelle à l’université Montpellier 3. Ses recherches au laboratoire Praxiling portent sur l’organisation du discours et le marquage de la subjectivité dans l’oral spontané ou médiatique, et l’écrit – des SMS à la littérature.

  • par Céline Redard, Juanjo Ferrer-Losilla, Hamid Moein & Philippe Swennen (éds)

    Les temps sont mûrs pour définir un nouveau type de comparatisme indo-iranien, qui serait fondé sur une approche globale de littératures pareillement constituées à des fins liturgiques : la védique et la mazdéenne. Telle était la conviction commune aux organisateurs du colloque intitulé Aux sources des liturgies indo-iraniennes, qui s’est tenu à l’Université de Liège, les 9 et 10 juin 2016, avec l’appui du Fonds National pour la Recherche Scientifique. Le présent volume, fondé sur les contributions présentées à ce colloque, est destiné à permettre à des indianistes et à des iranistes spécialisés dans ces questions de faire le point sur l’état des connaissances en présence les uns des autres.

    Céline Redard (chercheuse postdoctorale, SOAS, Londres) travaille sur les rituels zoroastriens tels qu’ils ont été transmis dans les manuscrits et leurs liens avec la pratique contemporaine. Son prochain livre, coécrit avec Jean Kellens, Introduction à l’Avesta décrit l’état de la recherche sur ce corpus.

    Juanjo Ferrer-Losilla (chargé de recherches du FNRS, Université de Liège) a consacré sa thèse, soutenue en 2013, à la morphologie du moyen-perse et du parthe, puis s’est intéressé à la paléographie des manuscrits zoroastriens et à l’étude du Dēnkard. Outre ses nombreuses contributions à l’Avestan Digital Archive, on peut signaler l’ouvrage The Avestan Liturgical Widēwdād Manuscript 4010 publié en 2019 à Girona.

    Hamid Moein (chercheur postdoctoral du FWO, Université de Gand) a soutenu à l’Université de Liège sa thèse de doctorat consacrée aux instructions rituelles zoroastriennes basées sur les manuscrits des rivāyates persanes. Actuellement il poursuit à l’Université de Gand des recherches sur les manuscrits persans de la période du Sultanat du Gujarat et de l’empire moghol.

    Philippe Swennen (titulaire de la chaire « Langues et religions du monde indo-iranien ancien » à l’Université de Liège) mène ses recherches principalement sur l’étude de la signification des cérémonies sacrificielles védiques décrites dans les traités brahmaniques en prose, notamment avec une intention comparatiste indo-iranienne. Il a notamment publié D’Indra à Tištrya en 2004.

  • La matière du temps

    par Anne BEYAERT-GESLIN

    Présentation du volume

    Ce volume est une réflexion sur le temps représenté par les objets quotidiens. En sollicitant la phénoménologie, les sciences de l’information et de la communication et la sociologie, cette étude sémiotique montre comment une tasse ou une chaise saisissent le temps au passage, lui offrent un plan de manifestation, permettent de le penser et de le mesurer. L’ouvrage se décline en trois volets qui explicitent la relation que cette temporalité incarnée construit avec les usagers. Les objets nous ancrent dans le présent de l’expérience mais, lorsque nous les quittons, s’inscrivent aussi dans le passé de la mémoire où ils constituent des points de repère. Ils donnent alors accès au temps diachronique. Protagonistes de leur temps, ils viennent à nous sous la forme de la collection, du « vintage », du kitsch ou du marqueur générationnel mais se dissolvent aussi dans ces ambiances du passé que nous aimons reconstituer. Ils élaborent ainsi un temps historique. Ils mesurent enfin le temps de l’expérience et, sollicitant le geste, dessinent des formes de vie. Ce temps du faire permet de distinguer, à partir de l’action, le statut des objets domestiques et artistiques. Cet ouvrage consacré à la temporalité incarnée poursuit une interrogation initiée avec Sémiotique du design, publié en 2012 aux Presses universitaires de France. Il accorde cependant aux objets domestiques une attention très spécifique qui, par la théorisation et les analyses, discute quelques concepts clés de la sémiotique actuelle, en premier lieu les valeurs. S’inscrivant lui-même à un moment précis de l’histoire des objets, le lendemain de la société de consommation, il accorde résolument son privilège aux valeurs de la passion.

    Notice auteur Anne BEYAERT-GESLIN est professeur de sémiotique et de sciences de l’information et de la communication à l’université Bordeaux-Montaigne. Elle a dirigé quinze ouvrages et dossiers collectifs, publié une centaine d’articles de sémiotique de l’image et du design ainsi que L’image préoccupée, Hermès-Lavoisier, 2009 et Sémiotique du design, PUF, 2012.

  • Grégory CORMANN (éd.) Préambule Jeremy Hamers, La protestation d'Aaron Bushnell I. L’Être et le Néant, suites immédiates 1945-1954 Robert Misrahi, Perspectives existentielles Grégory Cormann, Tout Sartre lu à travers Beauvoir : Robert Misrahi et l’existentialisme sartrien en 1945 Véronique Verdier, Robert Misrahi, sartrien à sa façon Gerhard Horst, Der Existentialismus bei Jean-Paul Sartre (1946) André Gorz, L’existentialisme de Jean-Paul Sartre Céline Marty, L’émergence de l’existentialisme marxiste Adnen Jdey, « À la fois antithèse et continuité. » Motifs et problèmes d’un chemin de pensée chez le premier Maldiney (1946-1954) II. Bibliographie III. Informations Colloque du GES Manuscrits et archives. Sartre et le théâtre. Bibliographie Activités sartriennes Nécrologie Théâtre Actualité de Sartre, Médias et Divers IV. Comptes rendus et recensions critiques
  • par BÉRANGÈRE GOSSE et ANNIE CORNET Cet ouvrage a pour objectif de présenter un cadre général d’analyse des entreprises et des organisations (services publics et associations) à destination d’étudiants de premier cycle ou d’étudiants découvrant les réalités organisationnelles et sociales du monde économique. Il propose une grille d’analyse des réalités organisationnelles, structurée autour de six thèmes : missions, environnement, stratégies, structure, comportements individuels, politiques de GRH. L’enjeu est de pouvoir analyser les réalités organisationnelles, d’identifier les principales théories mobilisées pour couvrir ces différentes dimensions mais aussi de susciter un regard critique sur le discours managérial, le monde économique, ses valeurs et ses normes. L’une des originalités de l’ouvrage est un regard transversal sous l’angle du genre (égalité F/H) et de la diversité. Bérangère Gosse est docteur en sciences de gestion et management et diplômée d’une habilitation à diriger des recherches (HDR). Elle est maître de conférences à l’université de Rouen. Elle a dirigé l'IAE Rouen Normandie de 2016 à 2021. Elle est responsable pédagogique du Master Gestion des Ressources Humaines. Elle enseigne la gestion des ressources humaines, la méthodologie du mémoire et de la recherche qualitative. Elle étudie la satisfaction professionnelle et les nouvelles formes organisationnelles. Elle est membre d’associations professionnelles : référence RH et ANDRH et co-rédactrice en chef de la Revue Interdisciplinaire Management, Homme & Entreprise (RIMHE). Annie Cornet est professeure ordinaire à HEC-Liège, École de gestion de l’Université de Liège. Elle dirige EGiD, unité de recherche sur le Genre et la Diversité. Ses domaines de recherches portent sur l’analyse des politiques d’égalité professionnelle et la gestion de la diversité. Elle s’intéresse aux questions d’égalité femmes/hommes, à l’entrepreneuriat féminin et de la diversité, à l’intégration des personnes d’origine étrangère et des personnes avec un handicap dans l’emploi, aux comportements discriminatoires et à l’homophobie sur les lieux de travail. Ses travaux portent aussi sur les politiques publiques qui prennent en compte le genre (gendermainstreaming et genderbudting).
  • par Grégory CORMANN (éd.) Préambule I. Derrida et Bourdieu parlent de Sartre. Portrait avec Sartre à soixante-dix ans. Entretiens, 1999 - 2000 Jacques Derrida, Entretien de Jacques Derrida avec Michel Contat et Jean Birnbaum Pierre Bourdieu, Entretien de Pierre Bourdieu avec Franz Schultheis II. L'Être et le Néant, rétrospectives inédites 1943–1963–2023 Alexandre Koyré, Les courants actuels de la pensée française Andrea Cavazzini, Situations de l’existentialisme ou Sartre devant Koyré Olivier Dubouclez, Michel Tournier, philosophe sartrien inhumaniste Grégory Cormann, Les Sartre de Susan Sontag (Sartre aux États-Unis après 1945, suite) Daniel Giovannangeli, Derrida, Husserl, Sartre et l’origine de la négation III. Bibliographie IV. Informations

    Colloque du GES

    Manuscrits et archives. La nouvelle « Le Mur » et Kant : petite notule philologique

    Activités sartriennes

    Nécrologie

    Théâtre

    Actualité de Sartre, médias et divers

    IV. Comptes rendus et recensions critiques
  • par Grégory CORMANN (éd.)

    Préambule

    I. Massimo Recalcati et Sartre Massimo Recalcati, Retour à Sartre

    Chiara Collamati, Répétition en forme de spirale : l’enfance comme matrice de l’historicité. Réflexions à partir de Massimo Recalcati, Ritorno a Jean-Paul Sartre. Esistenza, infanzia e desiderio, Turin, Einaudi, 2021, 258 p.

    Andrea Cavazzini, Notes sur Massimo Recalcati II. Une poétique de l’engagement. Retours sur Sartre, l’existentialisme et Les Temps Modernes dans les années 1960 Andrea Cavazzini, « Les hommes ne demandent qu’à être complétés ». Paul Nizan et la philosophie Esther Demoulin, Sartre est-il un dépossédé ? Retour sur la polémique de l’automne 1966 Grégory Cormann & François Provenzano, L’historicité des Temps Modernes, une poétique du montage. À propos de deux numéros « sans histoire » (1966, 1969) Andrea Cavazzini, Note complémentaire sur Predrag Matvejevitch, Pour une poétique de l’événement, Paris, UGE, 1979 (Esthétique et communisme II) III. Bibliographie IV. Informations Colloque du GES Manuscrits et archives. Saint Genet, comédien et martyr. Bibliographie Activités sartriennes Théâtre Actualité de Sartre, Médias et Divers V. Comptes rendus et recensions critiques
  • Perspectives culturelles Sous la direction de Ella MINGAZOVA, Bruno DUPONT et Carole GUESSE

    Le terme « obsolescence programmée » se réfère, dans le domaine économique, à un ensemble de procédés qui visent à réduire la durée de vie d’un produit afin d’encourager son remplacement. Cette pratique a des effets bien concrets tels que des téléphones de plus en plus rapidement inopérants, des imprimantes qui bloquent après un certain nombre de copies, des collants qui filent en un rien de temps.

    La limitation artificielle imposée au cycle de vie des biens affecte donc notre quotidien de manière très directe. Il est dès lors grand temps que les sciences humaines se saisissent de ce phénomène. C’est à cette tâche que s’attellent les auteurs et autrices des dix chapitres qui composent le présent ouvrage.

    Depuis le début des années 2000, l’obsolescence programmée, initialement circonscrite au domaine de la conception et de la vente des biens, a suscité l’attention des pouvoirs publics et d’associations qui ont cherché à protéger les consommateurs des surcoûts induits par cette pratique commerciale. Elle a aussi suscité l’intérêt de la recherche, qui jusque-là s’est surtout penchée sur ses causes, ses modalités et ses effets économiques et écologiques.

    Cet ouvrage examine l’obsolescence programmée en tant qu’idée et à partir du discours qui l’entoure, dont il retrace les origines et les présupposés. Les auteurs et autrices analysent par ailleurs les conséquences de cette pratique pour l’étude des médias et des objets techniques. Enfin, ils et elles pensent l’obsolescence en tant qu’outil théorique, particulièrement dans le domaine des études littéraires.

    Pour développer ces axes d’analyse, plusieurs disciplines sont mises à contribution : architecture, histoire des médias et des technologies, histoire de l’art et histoire de la littérature. Ce recueil contribue à élargir les perspectives critiques sur l’obsolescence programmée à ses implications culturelles.

    Ella MINGAZOVA est doctorante à l’université de Liège et à la KU Leuven. Ses recherches visent à cerner la lenteur en tant qu’effet à la lecture. Elle s’intéresse plus largement au durable et à l’éphémère dans le contexte culturel contemporain.

    Bruno DUPONT, docteur en Langues et Lettres, est actuellement chercheur à la KU Leuven et à la Haute École de la Ville de Liège. Il étudie les écritures numériques hybrides, ainsi que les rapports entre jeu vidéo et jeu d’argent chez les jeunes.

    Carole GUESSE, docteure en Langues et Lettres, est actuellement chercheuse à la KU Leuven et enseignante à la Haute École Charlemagne. Ses recherches portent principalement sur les explorations narratives et théoriques du posthumain.

  • par Grégory CORMANN (éd.)

    Préambule

    I. Lectures féministes De Beauvoir et de Sartre

    Esther Demoulin, Se réécrire via un tiers. Gide, Beauvoir et Sartre sur la question du sadomasochisme

    Michel Kail, La puissance politique de l’anti-naturalisme de Beauvoir et Sartre

    Clémence Mercier, Par-delà les frontières du corps : la phénoménologie sartrienne, un héritage possible pour le féminisme matérialiste ?

    Grégory Cormann, « Simone de Beauvoir étonnamment » Françoise Collin, Simone de Beauvoir et la transmission diachronique du féminisme

    Clizia Calderoni, « Le bonheur dans lequel je me débattais » : de Sartre, de l’amour et du féminisme dans La Force de l’âge

    Andrea Cavazzini, La jouissance de la pensée. Sur Geneviève Fraisse, Le Privilège de Simone de Beauvoir

    II. Bibliographie

    III. Informations

    Colloque du GES

    Manuscrits et archives

    Activités sartriennes

    Nécrologie

    Théâtre

    Actualité de Sartre, médias et divers

    IV. Comptes rendus et recensions critiques

  • Philosopher à l’École d’Alexandrie Textes d’Étienne ÉVRARD Réunis et édités par Marc-Antoine GAVRAY

    De Jean Philopon, nous savons peu de choses, mais ses œuvres volumineuses soulèvent de nombreuses questions. De quelle nature furent sa vie, ses convictions et sa place dans l’École d’Alexandrie ? Comment composa-t-il ses commentaires et ses traités polémiques ? Dans quel ordre ? Autant de problèmes dans lesquels Étienne Évrard s’est aventuré durant les cinquante années qui séparent les six études rassemblées dans ce volume.

    Son enquête autour de Philopon montre combien cette figure, en apparence mineure, a joué un rôle central dans la transmission des philosophies antiques, tout comme dans le passage de l’hellénisme au christianisme. Partant de la création du monde et de la nature du ciel, Évrard examine la chronologie et la méthode de Philopon, en passant par une analyse minutieuse de son usage de la double exégétèse (L’École d’Olympiodore et la composition du Commentaire à la Physique de Jean Philopon, 1957, inédit). Il propose ensuite ce qui aurait dû être la toute première reconstitution du traité perdu Sur l’éternité du monde, contre Aristote, et qui demeure la première traduction française des deux premiers livres (1961, inédite). Il interroge les procédés de composition de Philopon, ses modes d’argumentation et de réfutation. Mais il ouvre également des pistes sérieuses pour comprendre l’emploi de la citation chez Simplicius, l’adversaire de Philopon et son principal témoin. Il fournit ainsi les clefs pour entrer dans un débat qui met aux prises deux monuments du néoplatonisme tardif, l’un chrétien l’autre païen.

    Étienne Évrard (1921-2009) a été professeur de latin à l’université de Liège. Spécialiste de Philopon, il s’est pris de passion dès les années 1960 pour les humanités numériques naissantes. Son intérêt pour le néoplatonisme ne l’a pourtant jamais quitté, mais l’a accompagné durant toute sa carrière.

    Marc-Antoine Gavray est chercheur au FRS-FNRS et enseigne l’histoire de la philosophie antique à l’université de Liège. Spécialiste de Simplicius, il s’est pris de passion pour les écrits d’Étienne Évrard à la faveur d’une inondation. Son intérêt pour les sophistes ne l’a pourtant jamais quitté.

  • par Grégory CORMANN (éd.)

    Préambule

    I. Littératures engagées, 1945-1948. Théâtre, littérature, politique

    Dennis Gilbert, Sartre en retraduction. Son « Reportage de France » destiné au public théâtral américain

    Jean-Paul Sartre, Reportage de France

    Andrea Cavazzini, Esthétique et communisme I. Sartre-Bataille : vie bourgeoisie et existence souveraine

    Grégory Cormann, Archives de l’année 1948 : Sartre avec Adorno. Compte-rendu imaginaire

    II. Bibliographie

    III.  Informations

    Colloque du GES

    Manuscrits et archives. Le travail des inédits : Sartre

    Grégory Cormann, Les inédits de Sartre. Bilan prospectif, 2001-2020

    Jean Bourgault, Sur la lecture des manuscrits

    Gautier Dassonneville, De l’hallucination à l’image :  les enjeux de la prise  de mescaline par Sartre.  Sartre et Merleau-Ponty face à la psychologie française des années 1930

    Alexandre Feron, Un manuscrit retrouvé. Les « Entretiens sur le marxisme et l’existen­tialisme » entre Jean-Paul Sartre et Trần Đức Thảo (1949-1950)

    Activités sartriennes

    Nécrologie

    Théâtre

    Actualité de Sartre, médias et divers

    IV. Comptes rendus et recensions critiques

  • Retour sur l’origine du musée moderne par André GOB

    On situe communément l’origine du musée à la Renaissance, lorsqu’on ne la rattache pas à l’antique museon d’Alexandrie. Et pourtant, on considère à juste titre que le musée moderne, tel que nous le connaissons, s’inscrit dans la pensée du siècle des Lumières et apparaît dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Le livre d’André Gob éclaire ce paradoxe d’un jour nouveau par son analyse détaillée de la création du Museo Pio-Clementino, le premier musée d’antiquités au Vatican et de la Galerie des Antiques du Musée du Louvre. Ces deux musées, qui figurent aujourd’hui parmi les plus fréquentés au monde, naissent à vingt ans d’intervalle et l’auteur suit leurs premiers pas, entre 1770 et 1818. Nombre d’éléments les relient. On connaît l’épisode des Saisies révolutionnaires qui amènent à Paris les chefs-d’oeuvre de Rome, puis leur restitution après la défaite de Waterloo. On connaît moins le rôle central joué par une famille d’érudits, les Visconti, que cet ouvrage met en exergue. À l’inverse du Collectionnisme, tourné vers son propriétaire, le musée moderne est destiné au public et se voit assigné un rôle dans la société : contribuer au progrès de celle-ci et à l’éducation des citoyens. A cela s’y ajoute une action patrimoniale et scientifique, ainsi que son insertion dans la vie culturelle et économique de la Cité, en particulier par l’accueil des touristes. Ces caractéristiques, bien connues pour les musées aujourd’hui, sont présentes dès la création des deux musées à Rome et à Paris, à la fin du XVIIIe siècle. La « muséomanie » qui s’empare de l’Europe après 1815 va diffuser le modèle de cette nouvelle institution à travers tout le continent.

    L’ouvrage d’André Gob, fondé sur le dépouillement de nombreux fonds d’archives à Rome et à Paris, apporte une démonstration convaincante de la rupture que provoque le musée moderne dans l’histoire des collections.

    André GOB, professeur honoraire, a enseigné la muséologie à l’Université de Liège pendant plus detrente ans. Il est l’auteur de nombreux ouvrages et articles scientifiques, dont La Muséologie. Histoire, développements, enjeux actuels, cosigné avec Noémie Drouguet (Armand Colin). Il a présidé le Conseil des musées de la FWB de 2007 à 2019.

  • poésie visuelle, bande dessinée, graffitis par Sémir BADIR, Maria Giulia DONDERO, François PROVENZANO (dirs)

    La sémiotique appelle syncrétisme une articulation entre deux systèmes de signes différents (par exemple, le verbal et le visuel) comme elle finit souvent par recevoir une dénomination socioculturelle homogène, notamment : la poésie visuelle, la bande dessinée, l’art urbain (ou street art). Le présent ouvrage entend proposer des outils d’analyse précis pour ce type de phénomènes, en convoquant tout particulièrement deux des développements les plus actuels de la théorie sémiotique : l’analyse énonciative et l’attention portée à la matérialité des discours. La première section ouvre la voie d’une sémiotique générale des syncrétismes, en rénovant les socles conceptuels de la sémiotique classique au profit d’une meilleure intégration des discours syncrétiques — loin de constituer des exceptions marginales, ceux-ci représentent en effet plutôt la norme de la fabrique culturelle du sens. La seconde section se décline en études de cas, groupées selon les trois grandes familles de syncrétismes envisagées. Chacun des cas soulève des questions interprétatives et méthodologiques qui se révèlent exemplaires des enjeux contemporains de l’analyse sémiotique : la prise en compte de l’expérience subjective de réception, y compris dans sa corporéité, l’articulation entre structure et histoire des formes, la place réservée aux dimensions institutionnelles et politiques des formes signifiantes dans l’espace public. L’ensemble offre un tableau riche et varié des apports de la sémiotique à ses disciplines voisines (histoire littéraire, études culturelles, études urbaines, analyse de la bande dessinée).

  • par C. LETAWE, E. MOURATIDOU, V. STIENON (éds) Présentation de la revue

    Methis est la revue du groupe Intersection. Elle se donne un double objectif : la discussion, dans un cadre interdisciplinaire, des recherches en cours des doctorants et jeunes docteurs en Philosophie et lettres et en Sciences humaines et sociales de l’Université de Liège et la constitution d'un lieu de publication ouvert pour des dossiers portant sur des thématiques interdisciplinaires. Un tel cadre interdisciplinaire exige, afin d’assurer un échange scientifique rigoureux, que les questions de méthode soient clairement posées et soumises à la perspicacité des regards croisés entre les différentes disciplines.

    Table des matières MethIS 3 S. Badir & E. Mouratidou, Introduction Y. Jeanneret, Le statut des savoirs ordinaires dans l’analyse des pratiques de communication L. Demoulin, Vers une typologie de la réflexivité A. Taormina, Autofiction et métafiction dans la littérature hispanique contemporaine. À la vitesse de la lumière de Javier Cercas A.-L. Hick, Poèmes d’intérieur : quelle(s) réflexivité(s) ? E. Mouratidou, Making of, coulisses, backstage et réflexivité latente. Entre mythe et transparence V. Miraglia, Peut-on parler de réflexivité du dispositif cinématographique ? L. Robert, Autoréférence et (non-)réflexivité, ou comment Georges Fourest n’a pas écrit l’un de ses livres D. Saint-Amand & V. Stiénon, Parodie de la science et réflexivité. La physiologie et le dictionnaire dans le champ littéraire du xixe siècle P.-L. Colon, Être à l’écoute de son écoute: nuisances sonores et réflexivité (note de recherche) J. Van Beveren, Pourquoi et pour quoi l’enseignant devrait-il pouvoir faire montre de réflexivité ? T. Bolmain, Postérités politiques du jugement réfléchissant esthétique. Kant, d’Arendt à Rancière
  • par G. CORMANN & C. LETAWE (éds) Présentation de la revue

    Methis est la revue du groupe Intersection. Elle se donne un double objectif : la discussion, dans un cadre interdisciplinaire, des recherches en cours des doctorants et jeunes docteurs en Philosophie et lettres et en Sciences humaines et sociales de l’Université de Liège et la constitution d'un lieu de publication ouvert pour des dossiers portant sur des thématiques interdisciplinaires. Un tel cadre interdisciplinaire exige, afin d’assurer un échange scientifique rigoureux, que les questions de méthode soient clairement posées et soumises à la perspicacité des regards croisés entre les différentes disciplines.

    Table des matières MethIS 4 Grégory Cormann & Céline Letawe, L’exemple dans la théorie. Regards croisés sur des pratiques de recherche en sciences humaines Sémir Badir, Sémiotique de l’exemple Julien Pieron, Rôle et statut de l’exemple dans l’apprentissage selon Kant Delphine Dori, De l’art médiumnique à l’art brut : l’exemple d’Augustin Lesage Julien Van Beveren, (Pré)textes : perspective didactique sur le dépeçage des textes littéraires à des fins d’exemplification Valérie Stiénon, Le laboratoire du poéticien. Formes et fonctions de l’exemple dans Palimpsestes Tanguy Habrand & Elise Vandeninden, Tel exemple plutôt qu’un autre. Usages de l’illustration de la pratique au discours scientifique Jan Baetens, L’exemple, un mal nécessaire
  • Dupin, Holmes, Peirce par Umberto ECO & Thomas A. SEBEOK (dirs)

    Présentation du volume

    Qu’y a-t-il de commun à l’investigation policière, l’histoire de l’art et la médecine ? Une méthodologie et plus encore un même modèle scientifique pourraient-ils opérer de façon transversale dans ces trois domaines ? L’ouvrage dirigé par Umberto Eco et Thomas A. Sebeok, paru en 1983 aux Presses Universitaires de l’Indiana et dont est proposée ici pour la première fois une traduction française, effectue un rapprochement fructueux de ces différents champs qui partagent le recours à l’enquête, elle-même fondée sur le prélèvement et l’analyse des indices. Ainsi, la formulation d’hypothèses ancrées dans un raisonnement que Charles Sanders Peirce nommait « abduction » nourrit-elle le spectre très large du paradigme indiciaire fournissant au chercheur des pistes sémiotiques fécondes qu’il aurait tort de ne pas suivre. Sur les traces de Dupin, Holmes et Peirce, les auteurs des différents textes rassemblés par Umberto Eco et Thomas A. Sebeok s’emparent des questions essentielles qui président à toute recherche, quelle qu’en soit la nature : l’historien de l’art, le médecin et le détective sont avant tout sémioticiens et au-delà, tout chercheur qui appréhende son objet d’étude comme une énigme à résoudre en découvrant et interprétant des indices. Cet ouvrage propose de confronter l’ensemble des pratiques investigatrices qui mettent en question les méthodes d’observation et d’analyse de l’enquêteur. Ces dernières se manifestent chez tout professionnel du signe, qu’il soit savant ou praticien, soucieux de s’interroger sur leur logique sous-jacente.

    Notices des éditeurs

    Umberto ECO fut, jusqu’en 2008, professeur de sémiotique à l’université de Bologne. Il est notamment l’auteur de La Production des signes, Lector in fabula, Sémiotique et philosophie du langage, Les Limites de l’interprétation.

    Thomas A. SEBEOK (1920-2001) fut professeur de linguistique, sémiotique et anthropologie à l’université d’Indiana. Ses nombreuses publications comprennent la tétralogie sémiotique : Contribution to the Doctrine of Signs, The Sign & its Masters, The Play of Musement, et I Think I Am a Verb.

    Traduit par Rémi Clot-Goudard, Estelle Diksa-Grand, Viviane Huys, Denis Vernant Préface de Jean-Marie Klinkenberg

  • Première approche

    par Alain SERET

    A propos de l'ouvrage :

    Le feu, le chaud, le froid, l’eau qui gèle, la glace qui fond, les cristaux : de multiples phénomènes naturels fascinants auxquels l’homme est confronté depuis la préhistoire. Peu à peu, il se met à les appréhender, les apprivoiser et les exploiter à son profit. Cette longue conquête débouche sur la domestication du feu et de la vapeur dans la machine éponyme qui permet à l’homme de s’épargner et lui ouvre des horizons inespérés. Dans la foulée, les physiciens échafaudent des concepts et des modèles qui débouchent sur la physique thermique dont cet ouvrage propose une première approche interactive. Ainsi, le texte est régulièrement interrompu par des questions qui se veulent formatives, en amenant le lecteur à mettre en œuvre ou à s’interroger sur ce qui vient de lui être exposé. Il est également émaillé d’évocations du cheminement historique. Il se termine par des phrases lacunaires, un questionnaire à choix multiple et des exercices qui permettent une première auto-évaluation des connaissances acquises et la mise en pratique des principales notions abordées dans le texte.

    A propos de l'auteur :

    Alain SERET est licencié en sciences physiques, docteur en sciences et participe à l’enseignement des bases de la physique et de l’imagerie médicale en Faculté de Médecine, Faculté de Médecine vétérinaire et Faculté des Sciences à l’Université de Liège depuis 1999. Son domaine de recherche est celui de l’imagerie médicale et plus particulièrement de la médecine nucléaire.

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