• Image, identité, religion par Daniel BARBU

    « I dolâtrie » est un terme dépréciatif qui sert à désigner les cultes des faux dieux en face d’un dieu considéré comme unique et véritable. Plongeant ses racines dans les réflexions antiques sur la religion des « autres », cette notion se trouve au coeur des débats qui, des Pères de l’Église aux explorateurs modernes, interrogent la diversité des cultes et des pratiques religieuses. Au fil des siècles, cette catégorie polémique a fabriqué l’altérité tout en reléguant l’« autre », le « païen », le « sauvage », l’« hérétique », l’« ignorant », du côté de l’erreur et de l’aberration. La notion d’idolâtrie condamne comme fausse la religion de l’« autre », voire lui refuse la qualité même de religion. Cette histoire, où les « sauvages » du Nouveau Monde rejoignent les peuples de l’Antiquité, annonce l’émergence d’une véritable science des religions. Ce livre retrace la naissance de « l’idolâtrie » au croisement des réflexions juives et grecques sur l’image, les origines de la culture et la diversité religieuse. Des débats grecs sur l’anthropomorphisme à la critique des « idoles » dans le judaïsme ancien, il explore les fondements antiques d’une histoire comparée des religions.

    Daniel BARBU est historien des religions, spécialisé dans l’histoire du judaïsme antique et médiéval. Il a enseigné aux Université de Genève, Lausanne, Berne et Zurich. Ses recherches portent sur la formation des identités religieuses dans l’Antiquité, sur les controverses religieuses entre juifs et chrétiens, et sur l’historiographie des sciences religieuses. Il a notamment édité Le Savoir des religions. Fragments d’historiographie religieuse (2014) et il est l’un de membres fondateurs de la revue d’anthropologie et d'histoire des religions Asdiwal.

  • par Denis SAINT-AMAND (dir.)

    Les groupes littéraires sont portés par le projet d’une « oeuvre commune », selon le mot de Sainte-Beuve. Instance majeure de l’institution littéraire, ils constituent un objet privilégié pour l’histoire de la littérature et, en particulier, pour celle qui se construit avec les outils de la sociologie. Se pencher sur leurs mécanismes de constitution et ce qui conduit à leur dissolution, leurs rites et leurs croyances, leurs forces de cohésion et la manière dont ils se donnent à voir publiquement, c’est se donner les moyens de comprendre la façon dont la littérature se vit à une époque donnée. Les auteurs rassemblés ici se sont donné pour objectif d’examiner à nouveaux frais la sociologie mais aussi la poétique des groupes littéraires. Des cénacles romantiques aux réseaux moins denses de l’époque contemporaine — en passant par les groupuscules fin de siècle, les cohortes surréalistes et certaines configurations académiciennes —, l’ouvrage alterne études de cas et réflexions transversales sur la dynamique des collectifs littéraires.

    Denis SAINT-AMAND est docteur en langues et lettres de l’Université de Liège. Il codirige les revues COnTEXTES et Parade sauvage. Il est notamment l’auteur de La Littérature à l’ombre. Sociologie du Zutisme (Classiques Garnier, 2012) et Le Dictionnaire détourné (PUR, 2013).

  • Déclinaisons locales et pratiques d'acteurs (Amérique latine et Europe) par Véronique PACHE HUBER, Charles-Édouard de SUREMAIN & Élise GUILLERMET (dirs)

    Quel rôle jouent les institutions dans la vie quotidienne des enfants ? À partir de huit études de cas d’Amérique du Sud et d’Europe, les auteurs examinent la manière dont les parcours des enfants façonnent et sont façonnés par les diverses institutions qui en ont la charge (services de prévention de la jeunesse, services de protection, hôpitaux, parlements, parenté…). Les auteurs analysent la manière dont les valeurs et dispositifs promus par ces institutions sont appropriés, contestés ou encore redéfinis par les enfants et les autres acteurs individuels et collectifs impliqués. Conjuguant plusieurs approches en sciences sociales, le volume montre le caractère dynamique de la production institutionnelle de l’enfance et explicite ses dimensions sociales, politiques et culturelles. Résolument engagé dans le dialogue avec la société civile, l’ouvrage s’adresse tant aux spécialistes de l’enfance (académiques et professionnels) qu’aux étudiant-e-s (en sciences humaines, sociales, politiques ou de l’éducation) et aux décideurs des politiques publiques.

    Véronique PACHE HUBER, professeure associée en anthropologie (Université de Fribourg, Suisse), a travaillé sur la caste, les commerçants et le mariage (Inde); elle s’intéresse aux relations interethniques, à la délégation de la garde des enfants (Suisse) et aux enfants, en tant qu’enjeux et acteurs.

    Charles-Édouard DE SUREMAIN, anthropologue (UMR 208 PaLoc IRD-MNHN, France/CIESAS, Mexique), a travaillé sur la malnutrition et les soins de l’enfant (Afrique/Amérique latine). Il étudie désormais les liens entre patrimoine et santé et dirige le projet ANR FoodHerit sur les patrimoines alimentaires.

    Élise GUILLERMET, Docteure en anthropologie, a travaillé sur la construction de l’« Orphelin et Enfant Vulnérable » (OEV) et sur sa prise en charge (Afrique). Elle est aujourd’hui responsable des études anthropologiques portant sur la vaccination à l’Agence de Médecine Préventive (France).

  • par BILLARD C., BOSQUET D., DREESEN R., GOEMAERE É., HAMON C., JADIN I., SALOMON H. & SAVARY X. (éds)

    Table des matières

    Volume 1 | Anthropologica et Præhistorica, 125/2014 | «Haematite», Chap. 1 & 2 Marcel Otte | L’hématite et les ocres.  Préface des Actes Jean Plumier | Préface de la Table-Ronde

    1 | Autour de l’hématite.  Approvisionnement et transformation durant la Préhistoire récente – About Haematite.  Procurement and transformation during Recent Prehistory.  Introduction | Les éditeurs – The editors

    2 | Projet collectif de recherche sur les hématites oolithiques des sites néolithiques belges et normands – Collective research project on the oolitic ironstones from the belgian and norman neolithic sites

    2.1 | Éric Goemaere, Alfred Katsch, Iradj Eschghi & Roland Dreesen | Geological record and depositional setting of Palaeozoic oolitic ironstones in Western Europa 2.2. | Caroline Hamon, Cyrille Billard, Dominique Bosquet, Claude Constantin & Ivan Jadin | Usages et transformation de l’hématite dans le Néolithique ancien d’Europe du Nord-Ouest 2.3 | Cyrille Billard, Xavier Savary, Lionel Dupret & Caroline Hamon | Premières données sur l’exploitation de l’hématite en Basse-Normandie durant la Préhistoire récente : ses contextes archéologiques et géologiques, son insertion dans le cadre de la néolithisation de l’ouest du Bassin parisien 2.4 | Éric Goemaere, Hélène Salomon, Cyrille Billard, Guirec Querré, François Mathis, Mark Golitko, Carole Dubrulle-Brunaud, Xavier Savary & Roland Dreesen | Les hématites oolithiques du Néolithique ancien et du Mésolithique de Basse-Normandie (France) : caractérisation physico-chimique et recherche des provenances 2.5 | Dominique Bosquet, Claude Constantin, Éric Goemaere, Caroline Hamon, Ivan Jadin & Hélène Salomon | Provenance, exploitation et utilisation de l’hématite oolithique au Néolithique ancien en Belgique : contextes et problématiques 2.6 | Éric Goemaere, Hélène Salomon, Guirec Querré, François Mathis, Roland Dreesen, Caroline Hamon, Claude Constantin, Dominique Bosquet, Joost Wijnen & Ivan Jadin | Caractérisation physico-chimique et recherche des provenances des hématites oolithiques des sites du Néolithique ancien de Hesbaye (Province de Liège, Belgique) et des sites néolithiques des sources de la Dendre (Province du Hainaut, Belgique) 2.7 | Cyrille Billard, Xavier Savary, Dominique Bosquet, Ivan Jadin, Caroline, Hamon, Éric Goemaere, Roland Dreesen, Lionel Dupret & Guirec Querré | Différenciation des hématites oolithiques à partir d’observations macroscopiques non destructives : essais de comparaison des matériaux ordoviciens normands et dévoniens belges 2.8 | Roland Dreesen, Xavier Savary & Éric Goemaere | Definition, classification and microfacies characteristics of oolitic ironstones used in the manufacturing of red ochre.  A comparative petrographical analysis of Palaeozoic samples from France, Belgium and Germany 2.9 | Hélène Salomon, Éric Goemaere, Cyrille Billard, Roland Dreesen, Dominique Bosquet, Caroline Hamon & Ivan Jadin | Analyse critique du protocole de caractérisation des hématites oolithiques mis en place dans le cadre du projet collectif de recherche sur L’origine des hématites oolithiques exploitées durant la Préhistoire récente entre l’Eifel (DE) et la Normandie (FR)

    Volume 2 | Anthropologica et Præhistorica, 126/2015 | «Haematite», Chap. 3 - 4 - 5

    3 | Matières ferrugineuses : méthodes de caractérisation et sources de matières premières - Ferruginous raw material: methods of characterization and sourcin

    3.1 | Chiara Levato | Iron Oxides Prehistoric Mines.  A European Overview 3.2 | Chiara Levato & Felice Larocca | The Prehistoric Iron Mine of Grotta della Monaca (Calabria, Italy) 3.3 | Julien Denayer | Iron ores of Southern Belgium: much more than hematite 3.4 | Bernard Mottequin & Jean-Marc Marion | Geological context of the Mesolithic Heid de Fer and Ourlaine sites at Becco (Liège province, Belgium) 3.5 | Jean-Marc Baele, Roland Dreesen & Michiel Dusar | Assessing apatite cathodoluminescence as a tool for sourcing oolitic ironstones 3.6 | Laure Dayet | Provenance des roches à base d’hématite exploitées à Diepkloof Rock Shelter, Afrique du Sud : synthèse et implications socio-économiques 3.7 | Giovanni Cavallo & Manoj K. Pandit | Mineralogy, Geochemistry and Microstructure of Post-Tertiary Kaolinitic Hematite from Rajasthan State, NW India 3.8 | Jean-Victor Pradeau, Didier Binder, Chrystèle Vérati, Jean-Marc Lardeaux, Stéphan  Dubernet, Yannick Lefrais, Ludovic Bellot-Gurlet, Paolo Piccardo & Martine Regert | Stratégies d’acquisition des matières colorantes dans l’Arc liguro-provençal au cours des VIe et Ve millénaires cal. BCE 3.9 | Jean-Pol Fizaine, Dominique Harmand & Vincent Ollive | Le minerai de Fer fort des plateaux du Bajocien des régions frontalières du Pays-Haut (France), de la Gaume (Belgique) et du Gutland (Grand-Duché de Luxembourg)

    4 | Utilisations de roches riches en oxydes de fer durant la Préhistoire – Uses of iron oxides rich rocks during Prehistory 4.1 | Émilie Chalmin, Géraldine Castets, Bruno David, Bruce Barker, Jean-Jacques Delannoy, Lara Lamb, Jean-Michel Geneste, Faycal Soufi, Sébastien Pairis, Stéphane Hoerlé, Élisa Boche & Margaret Katherine | Étude des pigments rouges du panneau du « Genyornis », Terre d’Arnhem, Australie : origines de l’hématite ? 4.2 | Joanna Trąbska, Martin Oliva, Adam Gaweł & Barbara Trybalska | Dolní Věstonice I female grave (DV3).  Red colourants and other components of the burial fill up and grave floor 4.3 | Julia Kitzig & Britta Ramminge | Use and distribution of colourants in Western LBK sites 4.4 | Corinne Thevenet | Quelques hypothèses quant à l’usage des matières colorantes rouges dans les sépultures du Néolithique ancien du Bassin parisien 4.5 | Florent Jodry, Delphine Minni & Marieke van Es | L’acquisition et l’exploitation des roches riches en oxydes de fer en Alsace du Néolithique à La Tène

    5 | Pourquoi une table-ronde autour de l’hématite dans la Préhistoire ? – Why a round table on hematite in Prehistory?  Conclusions

  • par Antoine DECHÊNE et Michel DELVILLE (dirs)

    Ce livre s’attache à décrire un avatar singulier du roman policier d’Edgar Allan Poe à nos jours. Il en illustre la capacité d’intégrer des enjeux et considérations qui dépassent les méthodes et ambitions traditionnelles de la littérature policière eu égard, d’une part, à sa diversité et sa complexité formelle et culturelle, et, d’autre part, à l’extrême richesse de son réseau intertextuel. En envisageant un large corpus de textes littéraires, filmiques, théoriques ou encore philosophiques, cet ouvrage considère le développement du genre dans sa continuité et dans ses ruptures selon une perspective transmédiale et transdisciplinaire. Cette dernière semble particulièrement adaptée à l’étude d’un objet qui prend sa source dans la circulation et l’interpénétration des discours littéraire, esthétique et scientifique qui caractérisent les écrits de Poe, de ses premiers contes et nouvelles à Eurêka, œuvre ultime située aux confins de l’essai philosophique, du poème en prose et du traité cosmologique. Cette promiscuité générique et discursive fait du « thriller métaphysique » un champ de recherche transdisciplinaire par excellence. Comme son nom le laisse entendre, ce paragenre de la fiction policière apparaît comme un objet duel tiraillé entre le réel et l’idéel, le monde sensible et les espaces transcendantaux. Les textes réunis ici démontrent par ailleurs que le thriller métaphysique est ancré autant dans la représentation que dans la critique de la représentation : il pratique le plus souvent une approche autoréflexive tout en s’inscrivant dans un champ référentiel très vaste. À cet égard, ce livre n’a d’autre ambition que d’éclairer la généalogie complexe du thriller métaphysique et d’en élucider quelques cas exemplaires de la diversité des pratiques de création et de réception d’un genre aspirant au mystère de l’irrésolu et de l’inexplicable.

    Antoine DECHÊNE est doctorant à l’Université de Liège au sein du département de langues et littératures modernes et du CIPA. Ses recherches portent sur la généalogie du récit policier dit « métaphysique ».

    Michel DELVILLE est l’auteur de Crossroads Poetics (2013), Undoing Art (avec Mary Ann Caws, 2016), The Politics and Aesthetics of Hunger and Disgust (avec Andrew Norris, 2016) et de nombreux autres ouvrages consacrés aux études interdisciplinaires dans le domaine des sciences humaines.

  • Sacré, Temps, Héros, Magie par Jean-François BERT (dir.)

    Henri Hubert (1872-1927) est une figure importante de la période qui a vu le développement de l’anthropologie et de la sociologie des religions. Proche d’Émile Durkheim, il fut aussi l’ami de Marcel Mauss avec lequel il signa deux études majeures sur le sacrifice (1899) et sur la magie (1904). Les analyses de cet auteur prolifique se situent à la croisée de l’histoire et de l’anthropologie, de la linguistique et de l’archéologie, de l’histoire des religions et de l’orientalisme. Mais ses travaux n’ont pas connu la postérité de l’oeuvre de Mauss, en dépit de la richesse des perspectives comparatives qu’Hubert y développe, et surtout de leur indéniable actualité. Qu’il aborde la question de la magie dans l’antiquité, celles du sacré, du temps ou encore des héros, Hubert étonne par sa largeur de vue, par les perspectives novatrices qu’il déploie, et par sa solide érudition. La réédition de quelques textes majeurs signés par Henri Hubert offre l’occasion de mieux comprendre l’importance de ce chercheur injustement négligé dans les débats qui agitent, en ce début du XXIe siècle, la réflexion sur les questions religieuses.

  • Constructions et ajustements de la représentation des dieux dans l’Antiquité par Nicole BELAYCHE, Vinciane PIRENNE-DELFORGE (éds)

    Le monde des dieux est une construction humaine, certes organisée, mais instable. Sans cesse mis en question et reconfiguré, il offre au regard de l’historien une plasticité qui est d’autant plus manifeste en contexte polythéiste. Car ces systèmes religieux ne s’appuient pas sur une représentation dogmatique issue de textes révélés ou d’une autorité centrale. Des élaborations et des ajustements y sont sans cesse à l’oeuvre, selon des opérations pragmatiques que, avec Lévi-Strauss, on qualifiera de ‘bricolages’. L’enjeu de cette dynamique de la ‘fabrique’ du divin n’est rien moins que notre compréhension de chaque divinité en particulier – comment et pourquoi fait-on un dieu, ce dieu, tous les dieux, ou le dieu ? – et notre capacité à rendre compte des structurations et fonctionnements de ces ensembles complexes qui ont bel et bien une histoire. En quoi, par exemple, le genre littéraire est-il créateur de représentation, et de quel type de représentation, différente de celle que construirait un autre registre d’expression ? En quoi les formes rhétoriques ou iconographiques conditionnent-elles la représentation du divin et en sont-elles des facteurs de fixation ou d’évolution ? Comment le rituel est-il à même de modifier l’image d’un dieu, et pas seulement d’informer sur lui ? Comment les artisans créateurs d’images sont-ils capables, par leurs œuvres, d’ouvrir à de nouvelles interprétations des divinités, tout en étant tenus de respecter une figuration reconnaissable, voire attendue, par les fidèles ? L’érudition à l’œuvre dans des cercles d’intellectuels a-t-elle un impact sur la représentation des dieux en contexte rituel ? Autant de questions qui relèvent des processus par lesquels le divin se ‘fabrique’ et que le présent volume pose dans diverses aires culturelles de l’Antiquité méditerranéenne.

    Nicole BELAYCHE est directrice d’étude à l’École Pratiques des Hautes Études (Paris), section des Sciences religieuses. Elle a piloté le groupe de recherches européen (GDRE/CNRS, 2008-2012) « FIGVRA. La représentation du divin dans les mondes grec et romain ». Ses publications portent sur deux problématiques principales : l’image théologique des figures divines à partir des documents de la pratique religieuse et les cohabitations et contacts religieux dans l’empire romain hellénophone.

    Vinciane PIRENNE-DELFORGE est directrice de recherche du F.R.S.-FNRS à l’Université de Liège. Elle est l’auteur de nombreux travaux relatifs au polythéisme grec, notamment L’Aphrodite grecque (1994) et Retour à la source. Pausanias et la religion grecque (2008). Elle a également co-édité des ouvrages collectifs, dont Nourrir les dieux ? (2011) et Dieux des Grecs, dieux des Romains (2015).

  • Actes du colloque international organisé à l’Université de Liège les 5 et 6 février 2009 à l’occasion des 65 ans de Jean Kellens par Philippe SWENNEN (éd.)

    Les démons iraniens appartiennent à la catégorie générique de daēuua- (dēv en pehlevi). Or, il est paradoxal de constater que ce mot est hérité du même mot sanskrit (devá-) qui voulait originellement dire « dieu ». Le latin deus l’atteste. Comment en est-on arrivé là ? Assistons-nous à la naissance de cet univers démoniaque ? Le célèbre prophète Zarathushtra, fondateur supposé de la doctrine mazdéenne, a-t-il joué un rôle dans la redéfinition du contenu sémantique du mot daēuua- ? Cette évolution est-elle le trait distinctif de la religion du monde iranien archaïque ? Comporte-t-elle une définition morale ou politique du mal ? La généalogie et le portrait donnés des démons connaissent-ils des mutations au cours de la longue histoire de la religion iranienne ancienne ? Quel rôle leur attribue-t-on dans les cérémonies religieuses mazdéennes ? C’est à répondre à toutes ces questions que se sont attachés les spécialistes dont ce volume rassemble les contributions.

    Philippe SWENNEN enseigne à l’Université de Liège, où il est titulaire de la chaire « Langues et religions du monde indo-iranien ancien ». C’est dans cette institution qu’il avait fait ses études, avant d’être doctorant de l’Istituto Universitario Orientale di Napoli. Remaniée, sa thèse de doctorat a été publiée en 2004 à Paris sous le titre « D’Indra à Tištrya ».

  • La matière du temps

    par Anne BEYAERT-GESLIN

    Présentation du volume

    Ce volume est une réflexion sur le temps représenté par les objets quotidiens. En sollicitant la phénoménologie, les sciences de l’information et de la communication et la sociologie, cette étude sémiotique montre comment une tasse ou une chaise saisissent le temps au passage, lui offrent un plan de manifestation, permettent de le penser et de le mesurer. L’ouvrage se décline en trois volets qui explicitent la relation que cette temporalité incarnée construit avec les usagers. Les objets nous ancrent dans le présent de l’expérience mais, lorsque nous les quittons, s’inscrivent aussi dans le passé de la mémoire où ils constituent des points de repère. Ils donnent alors accès au temps diachronique. Protagonistes de leur temps, ils viennent à nous sous la forme de la collection, du « vintage », du kitsch ou du marqueur générationnel mais se dissolvent aussi dans ces ambiances du passé que nous aimons reconstituer. Ils élaborent ainsi un temps historique. Ils mesurent enfin le temps de l’expérience et, sollicitant le geste, dessinent des formes de vie. Ce temps du faire permet de distinguer, à partir de l’action, le statut des objets domestiques et artistiques. Cet ouvrage consacré à la temporalité incarnée poursuit une interrogation initiée avec Sémiotique du design, publié en 2012 aux Presses universitaires de France. Il accorde cependant aux objets domestiques une attention très spécifique qui, par la théorisation et les analyses, discute quelques concepts clés de la sémiotique actuelle, en premier lieu les valeurs. S’inscrivant lui-même à un moment précis de l’histoire des objets, le lendemain de la société de consommation, il accorde résolument son privilège aux valeurs de la passion.

    Notice auteur Anne BEYAERT-GESLIN est professeur de sémiotique et de sciences de l’information et de la communication à l’université Bordeaux-Montaigne. Elle a dirigé quinze ouvrages et dossiers collectifs, publié une centaine d’articles de sémiotique de l’image et du design ainsi que L’image préoccupée, Hermès-Lavoisier, 2009 et Sémiotique du design, PUF, 2012.

  • par Jacques FONTANILLE

    Présentation du volume

    Les vivants persistent à vivre, et les humains persévèrent. Les cours de vie prennent forme dans la manière dont leur continuité est assurée, malgré les obstacles et les aléas. Et le sens de la vie est tout aussi bien dans la force des engagements, dans les hésitations, les atermoiements, les renoncements et les changements de cap qui permettent, ou ne permettent pas, de persister.

    Les formes de vie trouvent sens dans la réunion entre des expressions (des formes du cours de vie) et des contenus (des valeurs, des émotions, des enjeux et des croyances). Toutes sont par principe disponibles pour tous les acteurs sociaux, qui peuvent se les approprier, les transformer, les confronter entre elles et en inventer de nouvelles, mais avec des chances inégales d’y parvenir. Par leur résistance aux segmentations sociales a priori, par leur capacité à établir des rapports entre des phénomènes d’une grande diversité, les formes de vie nous mettent en somme à « bonne distance », la distance qui convient à la fois à la compréhension et à l’évaluation critique de la signification de nos pratiques sociales, quotidiennes, politiques et médiatiques, et des discours qui les diffusent.

    Transparence sociale et politique, territoires socio-économiques et symboliques, croyances et régimes médiatiques, compétitivité et compétition, variations stylistiques de la mode : ce sont quelques-unes des innombrables configurations sémiotiques qui donnent du sens à nos vies quotidiennes, collectives ou individuelles. En traversant ces configurations l’une après l’autre, le sémioticien dialogue avec l’anthropologue, l’économiste, le géographe, le philosophe, ou le sociologue.

    Notice auteur

    Jacques FONTANILLE est professeur de sémiotique et sciences du langage à l’Université de Limoges. Il a été Président de cette Université de 2005 à 2012. Il a également été conseiller, puis directeur de cabinet de la Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche de 2012 à 2014. Ses travaux sont consacrés à la sémiotique théorique, à la littérature, à l’image, et aux pratiques quotidiennes.

  • Dupin, Holmes, Peirce par Umberto ECO & Thomas A. SEBEOK (dirs)

    Présentation du volume

    Qu’y a-t-il de commun à l’investigation policière, l’histoire de l’art et la médecine ? Une méthodologie et plus encore un même modèle scientifique pourraient-ils opérer de façon transversale dans ces trois domaines ? L’ouvrage dirigé par Umberto Eco et Thomas A. Sebeok, paru en 1983 aux Presses Universitaires de l’Indiana et dont est proposée ici pour la première fois une traduction française, effectue un rapprochement fructueux de ces différents champs qui partagent le recours à l’enquête, elle-même fondée sur le prélèvement et l’analyse des indices. Ainsi, la formulation d’hypothèses ancrées dans un raisonnement que Charles Sanders Peirce nommait « abduction » nourrit-elle le spectre très large du paradigme indiciaire fournissant au chercheur des pistes sémiotiques fécondes qu’il aurait tort de ne pas suivre. Sur les traces de Dupin, Holmes et Peirce, les auteurs des différents textes rassemblés par Umberto Eco et Thomas A. Sebeok s’emparent des questions essentielles qui président à toute recherche, quelle qu’en soit la nature : l’historien de l’art, le médecin et le détective sont avant tout sémioticiens et au-delà, tout chercheur qui appréhende son objet d’étude comme une énigme à résoudre en découvrant et interprétant des indices. Cet ouvrage propose de confronter l’ensemble des pratiques investigatrices qui mettent en question les méthodes d’observation et d’analyse de l’enquêteur. Ces dernières se manifestent chez tout professionnel du signe, qu’il soit savant ou praticien, soucieux de s’interroger sur leur logique sous-jacente.

    Notices des éditeurs

    Umberto ECO fut, jusqu’en 2008, professeur de sémiotique à l’université de Bologne. Il est notamment l’auteur de La Production des signes, Lector in fabula, Sémiotique et philosophie du langage, Les Limites de l’interprétation.

    Thomas A. SEBEOK (1920-2001) fut professeur de linguistique, sémiotique et anthropologie à l’université d’Indiana. Ses nombreuses publications comprennent la tétralogie sémiotique : Contribution to the Doctrine of Signs, The Sign & its Masters, The Play of Musement, et I Think I Am a Verb.

    Traduit par Rémi Clot-Goudard, Estelle Diksa-Grand, Viviane Huys, Denis Vernant Préface de Jean-Marie Klinkenberg

  • La réception internationale de la pensée de Pierre Bourdieu par Jacques DUBOIS, Pascal DURAND, Yves WINKIN (dirs)

    La catégorie du symbolique joue un rôle central dans la pensée de Pierre Bourdieu. Elle a pourtant a été assez peu théorisée en tant que telle, alors que d’autres notions clés, comme celles d’habitus ou de champ, ont fait l’objet de reprises méthodiques et de commentaires minutieux. C’est à combler cette lacune que l’on s’emploie dans le présent ouvrage, en faisant valoir que le symbolique concentre la démarche du sociologue dans ce qu’elle a de plus singulier. Sociologues, philosophes, théoriciens du langage, spécialistes de la littérature ou des médias, les auteurs réunis ici procèdent à cette réévaluation sous trois aspects, qui correspondent à autant de champs de réflexion : anthropologie, culture et politique. Au-delà, c’est du rayonnement international de l’œuvre de Pierre Bourdieu qu’il s’agit de témoigner, et aussi de la diversité des objets qu’une même discipline de pensée continue de prendre en compte : de la gastronomie à la photographie, des littératures périphériques à l’art d’avant-garde, des politiques de contrôle social aux pratiques journalistiques. Le présent volume constitue une nouvelle édition des Actes du colloque qui s’est tenu au Centre Culturel International de Cerisy du 12 au 19 juillet 2001 avec la participation du sociologue, dont l’intervention est recueillie au sommaire. L’introduction générale en a été mise à jour afin de faire place aux développements apportés par celui-ci au concept de symbolique dans ses cours au Collège de France sur la genèse de l’État, publiés entre-temps. L’épilogue de l’ouvrage est assuré par l’écrivain Annie Ernaux.

  • Actes du colloque international (Liège, 13-15 octobre 2011)

    par Magali DE HARO SANCHEZ (éd.)

    De nombreux types d’écrits antiques conservent la mention ou le détail de pratiques magiques. Qu’il s’agisse de charmes isolés, tels que les amulettes et les tablettes de défixion, de manuels de magie, de sympathie, de palmomancie, ou de compilations d’écrits oraculaires, la mise par écrit de ce type de textes a permis la conservation d’un savoir peu accessible au travers des sources littéraires. S’inscrivant dans une approche résolument interdisciplinaire, cet ouvrage collectif contenant les actes d’un colloque international organisé à Liège du 13 au 15 octobre 2011, s’efforce de mieux cerner les conditions de la mise par écrit, de l’utilisation et de la transmission des sources de la magie antique, et de les replacer dans le cadre plus général du monde méditerranéen. Il croise les résultats des dernières recherches en philologie, papyrologie, épigraphie, égyptologie, assyriologie, histoire de la médecine et histoire des religions. L’ensemble s’articule autour de trois thématiques : la mise par écrit des textes magiques, la transmission des savoirs et la mise en contexte des pratiques.

    Magali DE HARO SANCHEZ est Docteur en Langues et lettres (Papyrologie) de l’Université de Liège et membre du Centre de Documentation de Papyrologie Littéraire (CEDOPAL). À la fois papyrologue et égyptologue, elle est spécialisée dans l’étude des papyrus magiques. Elle est notamment l’auteur de nombreux articles sur les pratiques iatromagiques attestées dans les papyrus grecs et dans la littérature médicale gréco-romaine.

  • par Olivia RIVERO

    La fin des temps glaciaires est marquée en Europe occidentale par la culture magdalénienne qui nous a laissé d’exceptionnels chefs-d’œuvre artistiques sur les parois des grottes, mais aussi des milliers de gravures sur de petits objets gravés ou sculptés en os ou bois de cervidé. L’analyse technique de ces objets, à l’aide d’instruments d’observation rapprochée comme le microscope électronique ou la loupe binoculaire, permet de reconstituer le geste de l’artiste et d’identifier certains stigmates de la chaîne opératoire. Ces infimes détails, invisibles à l’œil nu, révèlent des expertises et des savoir-faire très différents. Certains auteurs possèdent une maîtrise parfaite du maniement de l’outil et sont capables de créer des œuvres innovantes, d’un art consommé, sans défaut apparent ; d’autres, au contraire, montrent des défaillances techniques que révèlent de nombreux accidents de parcours dans la réalisation de chaque trait.

    L’absence d’homogénéité dans la production artistique est révélatrice d’une société complexe, ayant développé des mécanismes de transmission des connaissances techniques, et notamment un processus d’apprentissage de la pratique artistique. A travers l’observation microscopique de centaines d’œuvres d’art mobilier, nous suivons pas à pas les gestes des artistes, experts ou débutants, qui nous apparaissent ainsi plus humains et plus proches de nous.

    On trouvera dans cet ouvrage d’authentiques chefs d’œuvre intemporels, d’une saisissante beauté plastique, vus pour la première fois à travers le fort grossissement de la loupe binoculaire. Ces photomontages permettent d’entrer véritablement dans l’intimité de l’artiste préhistorique. Certes, la culture magdalénienne nous demeure profondément inconnue, mais l’universalité de l’art nous en révèle certains aspects.

     
  • Le Dégoût

    24,00

    Histoire, langage, esthétique et politique d’une émotion plurielle

    par Michel DELVILLE– Andrew NORRIS– Viktoria von HOFFMANN (dirs)

    Pourritures, cadavres, corruptions, insectes et vermines, puanteurs, horreurs visuelles, matières et saveurs repoussantes, ordures, secrétions et déchets corporels… Nombreux sont les objets qui, du plus lointain de nos histoires et de nos cultures, suscitent le dégoût et agressent notre système perceptif ; les sens sont touchés avec une immédiateté qui les entraîne irrésistiblement à l’écart de cet objet qui nous fait détourner le regard, nous boucher les narines, nous éloigner physiquement afin d’éviter contact et proximité avec ce qui répugne. Pourtant, le dégoût fascine. Les artistes s’en emparent qui, dans la littérature, la peinture, l’art performatif ou le cinéma, prennent pied et appui sur le dégoût, exaltant les motifs et la monstration de ce qui au départ révulse.

    Comment définir le dégoût, malgré la multiplicité de ses objets ? Qu’en est-il de son histoire, tant du mot « dégoût » que du sentiment lui-même ? Quelles sont les relations qui unissent goût et dégoût ? Qu’en est-il du dégoût de soi ? Que dire, enfin, de la dimension éthique, politique et sociale d’une émotion qui pèse inévitablement dans les interactions humaines ?

    L’étude du dégoût est difficile. En effet, cette « émotion plurielle » est dotée d’une connotation très négative et a souvent été laissée aux marges du savoir. Depuis quelques décennies, cependant, les disgust studies se multiplient. Douze chercheurs en sciences humaines, provenant des disciplines les plus variées, proposent ici une réflexion théorique commune, explorant l’histoire, le langage, la philosophie, la psychologie, l’éthique et l’esthétique du dégoût, convaincus que les réflexions les plus riches sur le sensible, les émotions, les affects ou les sentiments se fondent sur le dialogue entre disciplines, en confrontant les méthodes, les approches et les objets. Les figures multiples du dégoût explorées dans cet ouvrage révèlent une émotion-limite, qui échappe aux partages clairement institués, tant elle se caractérise par la profusion et l’indétermination, expliquant le trouble, l’ambivalence, et la fascination du dégoûtant.

    Michel DELVILLE est l’auteur de Eating the Avant-Garde (2008), Crossroads Poetics (2013), Undoing Art (avec Mary Ann Caws, 2016) et de nombreux autres ouvrages consacrés aux études interdisciplinaires dans le domaine des sciences humaines.

    Andrew NORRIS est l’auteur de Frank Zappa, Captain Beefheart and the Secret History of Maximalism (avec Michel Delville, 2005). Ses recherches actuelles portent sur les représentations culturelles de la faim.

    Viktoria VON HOFFMANN a publié un ouvrage portant sur l’étude du goût intitulé Goûter le monde. Une histoire culturelle du goût à l’époque moderne (2013). Ses recherches les plus récentes se déploient vers l’histoire du toucher et de l’esthésie.

  • Musique, littérature, arts visuels par L. BELLOI, M. DELVILLE, Chr. LEVAUX, Chr. PIRENNE (éds)

    Présentation du volume

    Elles réunissent Joyce et Casares, Jonke et Emmanuel, réconcilient Schaefer et Ligeti, les Beatles et Eno, rapprochent Léger et Warhol, Atkins et Quino. Elles évoquent l’inertie et la mort chez les uns, la renaissance et la vie chez d’autres ; l’unique chez certains, le multiple chez beaucoup ; le même et le différent ou encore la perte et le repère. Elles se déploient dans les salles de concert, de cinéma ou de musée. Elles investissent les poèmes, les proses ou les cases de bande dessinée. Boucles et répétitions semblent bel et bien dominer la sphère artistique à l’aube du 21e siècle.

    Le présent ouvrage se propose d’interroger les multiples usages et sens de la boucle et de distinguer cette structure des autres formes de répétition dans leur rapport au temps et à l’espace. Né sous les auspices du CIPA (Centre interdisciplinaire de Poétique Appliquée), ce volume prend également en considération, dans une perspective historique, les techniques propres aux différentes formes d’art où boucles et répétitions jouent un rôle prépondérant.

    L’ouvrage vise par ailleurs à rendre compte des manières distinctes dont boucles et répétitions se modulent, en ayant soin de dépasser l’argument, trop souvent avancé, de la logique « non linéaire » dont elles procéderaient les unes et les autres.

    Notices des éditeurs

    Livio BELLOI est chercheur qualifié du Fonds national de la recherche scientifique et maître de conférences à l’Université de Liège. Son dernier ouvrage en date est : Film ist. La pensée visuelle selon Gustav Deusch (Lausanne, L’Âge d’Homme, 2013).

    Michel DELVILLE enseigne la littérature anglaise et la littérature comparée à l’Université de Liège, où il dirige le Centre Interdisciplinaire de Poétique Appliquée. Ses ouvrages les plus récents sont consacrés aux relations entre les arts à l'époque contemporaine.

    Christophe LEVAUX est chercheur doctorant à l’Université de Liège. Il travaille sur la construction des genres et des esthétiques de l’époque postmoderne.

    Christophe PIRENNE enseigne l’histoire de la musique et les politiques culturelles dans les universités de Liège et de Louvain-la-Neuve. Il a publié divers ouvrages consacrés à l’histoire du rock.

  • par Jacques DUBOIS (éd.)

    Présentation du volume

    Amour et pouvoir. Sexe et révolte. Éros et Polis. Autant de duos thématiques qui passent pour difficiles à intégrer de façon couplée à une fiction romanesque. Stendhal en proscrivait l’alliance, tenant que les affaires publiques, toujours plus ou moins vulgaires, n’avaient pas à être mêlées aux affaires privées, plus raffinées. Et pourtant, tout au long du XXe siècle et selon des formules variables, le roman de langue française n’a guère cessé de mettre en scène ces deux registres éminents de l’activité humaine, tantôt pour les unir et tantôt pour les mettre en conflit. À chaque fois l’entreprise avait quelque chose de risqué : bien souvent on y touchait à des tabous et quelques-unes des oeuvres qui sont ici commentées ont choqué ou fait scandale. Le volume commence avec Proust, Desnos et Aragon, pour arriver à Ernaux, Houellebecq, Chessex et Carrère. Avec des textes de Danielle Bajomée, Jean-Pierre Bertrand, Benoît Denis, Laurent Demoulin, Laure Depretto, Paul Dirkx, Jacques Dubois, Pascal Durand, Karen Haddad, Maya Lavault, Jeannine Paque, Pierre Popovic, Dominique Rabaté, Matthieu Vernet.

    Notice éditeur

    Jacques DUBOIS est professeur émérite de l’Université de Liège. Spécialiste du roman français moderne et de la sociologie de la culture, il a donné dans l’esprit déjà du présent ouvrage Pour Albertine. Proust et le sens du social (Seuil, 1997) et Figures du désir. Pour une critique amoureuse (Les Impressions Nouvelles, 2011).

  • Palaeoanthropology and Context par TOUSSAINT Michel & BONJEAN Auteurs Michel Toussaint, Dominique Bonjean, Gregory Abrams, Sanda Balescu, Stefano Benazzi, Herve Bocherens, Mona Court-Picon, Freddy Damblon, Elise Delaunois, Dorien De Vries, Kevin Di Modica, Sireen El Zaatari, Christophe Falgueres, Paul Haesaerts, Catherine Hanni, Katerina Harvati, Jean-Jacques Hublin, Kristin L. Krueger, Kornelius Kupczik, Adeline Le Cabec, Rhylan McMillan, Anthony J. Olejniczak, Ludovic Orlando, Marcel Otte, Stephane Pirson, Donald J. Reid, Cheryl A. Roy, Matthew M. Skinner, Tanya M. Smith, Paul T. Tafforeau, Christine Verna, Yuji Yokoyama
  • par Jean-Pierre DUHARD & Brigitte et Gilles DELLUC Table des matières Préface, Yves Coppens Préambule Chapitre I – Description de la vulve A – Terminologie 1 – Terminologie des préhistoriens 2 – Terminologie des anatomistes B – La représentation paléolithique de la vulve 1 – Morphologie des vulves incorporées 2 – Influence de la culture et du support 3 – Le point de vue fessier de la vulve Chapitre II – Les représentations génitales féminines paléolithiques A – Le diagnostic de vulve féminine 1 – Reconnaître une vulve féminine dans la représentation 2 – Éliminer les représentations qui ne sont pas des vulves féminines B – Les représentations paléolithiques de la vulve Chapitre III – Corpus des représentations de vulves au Paléolithique Chapitre IV – Naturalisme des images génitales paléolithiques A – Les Paléolithiques et l’anatomie 1 – L’anatomie humaine externe 2 – L’anatomie humaine interne B – Le réalisme des vulves paléolithiques 1 – Réalisme et graphisme 2 – Le schématisme anatomique 3 – Le réalisme anatomique 4 – Raisons au défaut de réalisme « photographique » 5 – Le réalisme physiologique C – Réalisme et symbolisme 1 – L’évocation de la fécondité 2 – Sociologie de la sexualité 3 – L’évocation de la sexualité des Paléolithiques 4 – Les manifestations de la sexualité dans l’art des Paléolithiques 5 – La vulve et le sang Chapitre V – La vulve dans l’art paléolithique : comment, qui et pourquoi ? A – Une image vulvaire multiforme 1 – Montrée et cachée 2 – Miniature et démesurée 3 – Arrondie et angulaire 4 – Sur parois ou blocs et mobilière 5 – Associées entre elles 6 – Pariétale complétée par un corps humain 7 – Associée à un humain féminin 8 – Associée à un humain masculin 9 – Associée à un phallus 10 – Associée à un humain de sexe indéterminé 11 – Associée à un animal 12 – Uniques et isolées B – Qui sont les auteurs des œuvres ? 1 – L’âge des artistes 2 – Le sexe des artistes et la division sexuelle du travail 3 – Le révisionnisme féministe 4 – Des œuvres faites pour les hommes ? 5 – Que penser du rôle respectif de l’homme et de la femme dans les sociétés préhistoriques ? C – Pourquoi représenter des vulves ? 1 – La vulve,  organe sexuel 2 – L’instinct de plaisir et l’hétérosexualité 3 – Une production artistique sexualisée dans les cavernes et abris 4 – Une production artistique sexualisée dans les gisements mobiliers 5 – Les « ex-votos » 6 – Les analogies entre pariétal et mobilier 7 – La vulve,  première écriture 8 – La vulve, une des premières figurations des Paléolithiques 9 – La vulve, une forme d’écriture 10 – L’art et le langage 11 – L’orage hormonal de l’adolescence Conclusion Bibliographie
  • A comparative perspective in diverse paleoenvironments par Masayoshi YAMADA & Akira ONO

    Table of content

    Preface, Marcel Otte Forward, Masayoshi Yamada Introduction, Akira Ono Part I – General perspectives 1.1 – Rivers as orientation axes for migrations, exchange networks and transmission of cultural traditions in the Upper Palaeolithic of Central Europe, Harald Floss 1.2 – The Contribution of obsidian characterization studies to early prehistoric archaeology, Tristan Carter 1.3 – The mesolithic project Ullafelsen in Tyrol (Austria), Dieter Schäfer 1.4 – Carpathian obsidians: state of art, Katalin T. Biró 1.5 – Paleolithic of Ukraine: The main diachronic and spatial trends of lithic raw materials exploitation, Vadim Stepanchuk Part II – Regional perspectives 2.1 – The raw material variability in the mesolithic site of Ullafelsen (Sellrain,  Tyrol, Austria), Stefano Bertola 2.2 – Petroarchaeological research in the Carpathian Basin: methods, results, challenges, Katalin T. Biró 2.3 – Obsidian outcrops in Ukrainian transcarpathians and their use during the  Paleolithic time, Sergey Ryzov 2.4 – Small opportunities and big needs: Mira Early Upper Paleolithic case of raw materials exploitation (Dnieper basin, Ukraine), Vadim Stepanchuk 2.5 – Obsidian exploitation and circulation in Late Pleistocene Hokkaido in the northern part of the Japanese Archipelago, Hiroyuki Sato & Miyuki Yakushige 2.6 – Upper Palaeolithic obsidian use in Central Japan: the origin of obsidian source exploitation, Kazutaka Shimada 2.7 – Acquisition and consumption of obsidian in the Upper Palaeolithic on Kyushu, Japan, Kojiro Shiba

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