• Métaphysique et pensée musicale à l’âge baroque par Arthur DONY

    La musique occupe une place singulière au sein de la philosophie de G.W. Leibniz (1646-1716). Si les développements que ce dernier y consacre sont peu nombreux et dispersés à travers son œuvre, ils n’en dessinent pas moins les contours d’une philosophie de la musique aussi pénétrante que méconnue. Celle-ci apparait tout à la fois comme l’expression et le modèle privilégié de sa métaphysique générale, dont la portée esthétique reste largement à explorer.

    Une œuvre en particulier, cependant, semble avoir déjà donné corps à cette esthétique musicale. Cette œuvre est celle de Jean-Sébastien Bach (1685-1750), dont l’écriture contrapuntique manifeste plus que toute autre une parenté structurelle avec la philosophie de Leibniz. À scruter l’architecture complexe de ses compositions, on peut y déceler comme un miroir de l'univers leibnizien, une expression sensible des principes mêmes de l’harmonie universelle. Au vu du contexte intellectuel dans lequel évoluait J.-S. Bach, cette parenté n’est du reste pas sans fondement historique. Il n’est ici que de mentionner l’implication du Cantor dans la société philosophique dirigée par Lorenz Mizler (1711-1778), élève de Wolff et héritier de Leibniz, à laquelle il dédia plusieurs de ses œuvres les plus hautement formelles, dont la dernière, inachevée, devait être L’Art de la fugue.

    À travers l’étude de la conception leibnizienne de la musique, envisagée dans son rapport à la pensée musicale de J.-S. Bach, cet ouvrage explore les relations entre métaphysique et musique à la lumière du concept d’harmonie comme « unité dans la diversité ». Par le biais d’une enquête comparative, de nature à la fois structurelle et historique, il a pour ambition de montrer comment les concepts de Leibniz peuvent éclairer de façon inédite la musique de J.-S. Bach, et comment celle-ci permet, en retour, de mettre sous un jour nouveau la doctrine leibnizienne de l’harmonie — laquelle trouve en Bach une postérité insoupçonnée.

    Arthur DONY est doctorant en philosophie à l’Université de Liège. Il a publié plusieurs articles sur la métaphysique de Leibniz ainsi que sur la philosophie contemporaine. Dans le cadre de ses recherches sur la métaphysique des relations, il a été Recognised Student à la Faculté de Philosophie de l’Université d’Oxford. Il est également organiste.

  • Althusser, Foucault, Sartre par Hervé OULC’HEN

    L’« Homme » ou la « structure », la « philosophie du sujet » ou la « philosophie du concept » : ces oppositions balisées dans le cadre de la « querelle de l’humanisme » ont la dent dure. Elles contribuent à surdéterminer la manière dont nous héritons, aujourd’hui encore, de la vie intellectuelle des années soixante. Ce livre se situe délibérément après cette querelle : à rebours des polémiques convenues et des dialogues de sourds, il propose une reconstruction dialogique du problème de la pratique et de son primat supposé sur la théorie, comme enjeu commun à trois auteurs réputés incompatibles : Althusser, Foucault et Sartre. Privilégiant le caractère intempestif des thèses à la systématicité des œuvres, l’ouvrage suit le fil conducteur des rapports entre pratique et structure, prenant la forme d’une « théorie des ensembles pratiques ».

    Le dialogue ainsi reconstruit accorde une importance toute particulière à la critique par Althusser des philosophies de la praxis constituante — parmi lesquelles la Critique de la raison dialectique de Sartre occupe une place majeure — au profit d’une analyse structurale des pratiques constituées. Ce geste althussérien a un coût, qui consiste à écarter l’ancrage historique et empirique des pratiques au profit d’une théorie de l’histoire comme « procès sans sujet ».

    Foucault et Sartre se démarquent nettement du traitement althussérien de l’intelligibilité des pratiques. Il s’agit pour eux de sonder l’intelligibilité des pratiques à même le concret : celui des archives de pratiques passées chez Foucault, celui de la dialectique comme logique de l’action en cours chez Sartre. Contre l’idée galvaudée d’un Sartre vieillissant parmi ses contemporains, s’ouvre alors la possibilité d’un véritable dialogue entre Foucault, Sartre, et les sciences sociales sur la question d’une histoire politique de la vérité, qui contribue à remanier en profondeur les rapports entre théorie et pratique.

    Hervé OULC’HEN est docteur en philosophie et chercheur associé à l’Université de Liège. Ses travaux portent sur les pensées dialectiques de l’histoire après-guerre (Sartre, Théorie critique), en dialogue avec Foucault et le structuralisme. Il est l’auteur de Sartre et le colonialisme : la critique d’un système (La Digitale, 2015).

  • par Daniel GIOVANNANGELI

    Ce livre rassemble des articles que l’auteur a consacrés à la phénoménologie. Avec plusieurs autres textes publiés dans ses livres précédents, ils dessinent les linéaments d’une archéologie de la phénoménologie française. Si la phénoménologie a pu bouleverser la philosophie au vingtième siècle, c’est qu’elle est avant tout une méthode. Aussi, loin de se figer en un ensemble de thèses, s’est-elle développée dans une pluralité de directions et a-t-elle retourné vers, et parfois contre elle-même, sa réflexion critique. Les pensées analysées en témoignent, la phénoménologie française est en dialogue ouvert avec les grands systèmes philosophiques, mais aussi avec d’autres disciplines, parmi lesquelles prévalent peut-être l’esthétique et l’anthropologie. Aussi l’auteur s’est-il toujours, ici comme ailleurs, interdit de la refermer sur elle-même. La réception de l’héritage phénoménologique a été particulièrement féconde en France, où dans la brèche ouverte par Levinas, se sont déployées des pensées majeures telles que celles de Sartre et de Merleau-Ponty. Les essais réunis dans ce livre se présentent comme autant de lectures qui dégagent quelques-uns des moments qui ont prolongé ces grandes pensées : de Ricoeur et Thao à Derrida, de Dufrenne à Lyotard, de Granel à Janicaud. L’ouvrage laisse apparaître que les entreprises les plus audacieusement critiques à l’égard de la phénoménologie restent elles-mêmes, à des degrés divers, solidaires de l’héritage qu’elles ont reçu en partage.

    Daniel GIOVANNANGELI a été, jusqu’en 2009, professeur ordinaire à l’Université de Liège, où il a enseigné l’histoire de la philosophie, la métaphysique et la philosophie des sciences sociales. Il est l’auteur de plusieurs livres dont, en 2010, Figures de la facticité. Réflexions phénoménologiques.

  • Médiation esthétique et énonciation éditoriale par Pascal DURAND et Christine SERVAIS (dirs)

    On sait, depuis Mallarmé, que « rien n’aura eu lieu que le lieu » et, depuis McLuhan, que « le message c’est le médium ». Les supports de l’inscription n’en sont pas moins demeurés les parents pauvres des études littéraires et artistiques : envisagés, au mieux, pour les effets de cadrage qu’ils exercent sur les oeuvres, ou bien réduits, trop souvent, au niveau de substrats fonctionnels. Les sciences de la communication en ont fait en revanche leur objet principal, à travers la notion de « médium » et l’analyse des discours, des œuvres et des pratiques en contexte. Objet pour elles à trois dimensions : symbolique, technique et sociale. Le renouvellement des technologies esthétiques, la labilité des frontières au sein de l’univers numérique, la circulation accrue des contenus d’un média à d’autres appellent, en ce sens, à porter une attention plus grande non seulement aux supports en tant que tels, mais surtout à la variété et à l’étendue de leurs « interventions ». C’est à quoi s’emploient les spécialistes ici réunis : de la poésie à l’architecture, du cinéma et du théâtre à l’espace urbain, de l’énonciation éditoriale aux dispositifs du jeu vidéo.

    Pascal DURAND et Christine SERVAIS enseignent tous deux au sein du Département de Communication de la Faculté de Philosophie et Lettres de l’Université de Liège.

    Contributions de Julie Delbouille, Pascal Durand, Nancy Delhalle, Tanguy Habrand, Pierre-Yves Hurel, Bernard Lamizet, Bertrand Legendre, Guy Lelong, Marc-Emmanuel Mélon, Didier Plassard, Christine Servais et Marie-Ève Thérenty.

  • Le singulier dictionnaire de Trübner - Édition revue et augmentée par Jacques ARON- Préface de François RASTIER A propos de l'ouvrage

    Cet essai est consacré au plus important dictionnaire historique et étymologique allemand conçu sous le IIIe Reich par une équipe de linguistes ralliés au régime. Engagé dès 1934, ce projet sans précédent n’a pu être mené à son terme du fait de la Seconde Guerre mondiale. Quatre volumes en ont été publiés entre 1939 et 1943. Après la défaite du nazisme, la matière des tomes suivants a dû être complètement remaniée ; les quatre derniers volumes paraîtront entre 1954 et 1957, adaptés vaille que vaille au nouveau contexte politique: occupation militaire, entrée dans la guerre froide et division du pays en deux États rivaux. Ce mélange d’érudition, d’opportunisme et de compromissions politiques représente un témoignage d’autant plus précieux sur une période de l’histoire européenne, que cet ouvrage de référence a été acquis au fur et à mesure de sa parution par toutes les bibliothèques universitaires et utilisés par des générations de philologues germaniques.  Il engage dès lors à une réflexion renouvelée sur le rôle de la langue et de ses rapports complexes avec tous les enjeux de société, qu’ils soient économiques, politiques, culturels. Il remet en question les limites de la recherche scientifique dans les sciences humaines.

    A propos de l'auteur

    Jacques Aron (Anvers, 1933) est architecte et urbaniste. Il a également enseigné l’histoire et la théorie de ces disciplines. Il est professeur honoraire de l’Enseignement supérieur. Issu d’une famille d’émigrés juifs d’Europe centrale et orientale, il a depuis 20 ans consacré plusieurs ouvrages à la condition juive européenne, particulièrement dans les pays de culture germanique, et à deux philosophes allemands d’origine juive persécutés par le nazisme: Constantin Brunner et Theodor Lessing.

  • Première approche

    par Alain SERET

    A propos de l'ouvrage :

    Le feu, le chaud, le froid, l’eau qui gèle, la glace qui fond, les cristaux : de multiples phénomènes naturels fascinants auxquels l’homme est confronté depuis la préhistoire. Peu à peu, il se met à les appréhender, les apprivoiser et les exploiter à son profit. Cette longue conquête débouche sur la domestication du feu et de la vapeur dans la machine éponyme qui permet à l’homme de s’épargner et lui ouvre des horizons inespérés. Dans la foulée, les physiciens échafaudent des concepts et des modèles qui débouchent sur la physique thermique dont cet ouvrage propose une première approche interactive. Ainsi, le texte est régulièrement interrompu par des questions qui se veulent formatives, en amenant le lecteur à mettre en œuvre ou à s’interroger sur ce qui vient de lui être exposé. Il est également émaillé d’évocations du cheminement historique. Il se termine par des phrases lacunaires, un questionnaire à choix multiple et des exercices qui permettent une première auto-évaluation des connaissances acquises et la mise en pratique des principales notions abordées dans le texte.

    A propos de l'auteur :

    Alain SERET est licencié en sciences physiques, docteur en sciences et participe à l’enseignement des bases de la physique et de l’imagerie médicale en Faculté de Médecine, Faculté de Médecine vétérinaire et Faculté des Sciences à l’Université de Liège depuis 1999. Son domaine de recherche est celui de l’imagerie médicale et plus particulièrement de la médecine nucléaire.

  • par Maggy SCHNEIDER, Kevin BALHAN, Isaline GERARD et Pierre HENROTAY

    A propos de l'ouvrage :

    Ce livre est une initiation très progressive au calcul infinitésimal et à l’analyse mathématique, modulable en fonction du lecteur qu’il soit autodidacte ou non. Il peut nourrir les cours de professeurs soucieux de donner du sens aux mathématiques que ce soit au niveau de l’enseignement secondaire ou à celui de l’enseignement supérieur ou encore dans des dispositifs de transition de l’un à l’autre.

    Le Parcours d’étude et de recherche ici proposé part de problèmes extra et intra-mathématiques à l’origine du calcul infinitésimal dont il reconstruit et explique les techniques de résolution. Il laisse le temps au lecteur de jouir de leur instrumentalité tout en lui montrant de quelles subtilités théoriques ces techniques dépendent. Le jeu déductif se joue alors localement, par îlots, que l’on prend la peine de constituer lors de phases heuristiques.

    A propos des auteurs :

    Ce livre est le fruit d’une réflexion qui s’inscrit dans la durée : des premières recherches de Maggy SCHNEIDER dans les années 80, entre son enseignement à l’Université de Namur et sa thèse à l’Université de Louvain, jusqu’aux travaux qu’elle a dirigés depuis 10 ans à l’Université de Liège dans son laboratoire de didactique des mathématiques. Parmi ceux-ci, les recherches des co-auteurs de ce livre : Kevin BALHAN, professeur à l’Athénée Royal d’Esneux et chargé de formation CIFEN à l’Université de Liège ; Isaline GERARD, professeur à l’Athénée Royal d’Herstal, Pierre HENROTAY, professeur à l’Athénée Royal et École d’Hôtellerie de Spa et chargé de formation CIFEN à l’Université de Liège et Jean-Yves GANTOIS, professeur à l’ICHEC Brussels Management School.

  • Essai de reconstruction évolutive par Jean Adolphe RONDAL A propos de l'ouvrage

    Les antécédents du langage humain sont appréhendables à travers la phylogenèse. Si le langage des Homo sapiens sapiens que nous sommes est incommensurablement plus élaboré que les dispositifs communicatifs présents dans la nature, on peut démontrer que plusieurs de ses ingrédients majeurs existent sous une forme élémentaire chez diverses espèces animales. On est autorisé à concevoir l’évolution langagière davantage en continuité qu’en rupture et le langage humain moderne comme résultant de l’optimisation d’habiletés préfigurées parmi les espèces animales et chez nos précurseurs au sein du genre Homo. Le processus de construction aboutissant à un système langagier élaboré au sein de notre espèce est également reflété dans la façon dont les enfants humains acquièrent leur langage, sans qu’il faille nécessairement concevoir l’ontogenèse comme une récapitulation de la phylogenèse.

    A propos de l'auteur

    Jean Adolphe RONDAL est philosophy doctor (Ph.d., psychologie développementale) de l’Université du Minnesota, post-doctorant de la Harvard University (psycholinguistique développementale), et docteur en sciences du langage de l’Université Paris-V René-Descartes-Sorbonne. Il est professeur ordinaire émérite de l’Université de Liège où il a occupé la chaire de psycholinguistique pendant 28 ans. Le professeur Rondal est l’auteur de nombreux livres et articles scientifiques sur les problématiques du fonctionnement et du développement langagier et sur les troubles du langage.

    Revue de presse Philippe Lambert, «Le langage humain, fruit de l'évolution? » , Reflexions (SOCIETE/Histoire), site de vulgarisation scientifique de l’Université de Liège, 14 novembre 2016.
  • Éléments et principes de l’Union européenne par Quentin MICHEL et Maxime HABRAN

    A propos de l'ouvrage :

    L’époque des pères fondateurs de l’Europe nous paraît aujourd’hui bien lointaine.  La construction de l’Union européenne donne le sentiment d’être le fruit de la communion des États et de leur population, mus par un même élan d’enthousiasme. L’abandon d’une Constitution pour l’Europe lors du refus français et néerlandais semble pourtant aller à l’encontre de cet enthousiasme : le rêve européen se serait-il brutalement interrompu ? La construction européenne serait-elle remise en question ? Partant de ces questions très souvent soulevées et débattues, cet ouvrage démontre que la réalité est bien plus complexe qu’une opposition « stop ou encore » et que la ratification des différents traités européens, par les États membres et leur population, ne fut pas toujours acquise sans heurt. Au travers d’une analyse systématique des votes des assemblées parlementaires et des résultats des referenda, l’ouvrage confronte ces présupposés à la « dure » réalité des urnes et laisse apparaître certaines nuances concernant, notamment, le fait que le Royaume-Uni et la Pologne ne sont pas nécessairement les États les plus « eurosceptiques » ou que les conséquences des referenda danois, irlandais ou français étaient vraisemblablement prévisibles.

    A propos des auteurs :

    Quentin MICHEL est professeur ordinaire à la Faculté de Droit, de science politique et de criminologie de l’Université de Liège. Il dirige l’Unité d’Etudes Européennes. Ses domaines de recherches portent sur l’analyse des politiques menées par les différentes composantes de l’Union européenne en particulier pour ce qui concerne le processus décisionnel ainsi que sur les politiques de régulation du commerce dit sensible (armes et assimilés) et les politiques nucléaires notamment pour les aspects de non-prolifération des armes nucléaires.

    Maxime HABRAN est chargé de cours adjoint à la Faculté de Droit, de science politique et de criminologie de l’Université de Liège. Il est également chargé de cours à l’École Provinciale d’Administration de Namur. Ses recherches portent sur les politiques européennes, et plus précisément les politiques agricoles, environnementales et énergétiques.

  • par J. FONTANILLE, M. SONZOGNI & R. TROQE (dirs) Dossier 1. SEMIOTRANSLATIONAL PERSPECTIVES Susan Petrilli, Translation Everywhere Dinda Gorlée, De la traduction à la sémiotraduction 2. TRANSPOSITIONS BETWEEN VERBAL SEMIOTICS Mohammad Ahmad Thawabteh, Intertextuality-Based Argumentation in Politico‑Religious Speech: A Semiotic Perspective Roya Jabarouti, A Semiotic Framework for the Translation of Conceptual Metaphors Alessandra Chiappori, Raymond Queneau : exercices de traduction Federica Massia, The Literary Prestige of the Translated Text: Collodi’s Re‑writing of Perrault’s Contes Diva Cardoso de Camargo, Language of Translation and Interculturality for a Corpus-based Translation Pedagogy Yves Gambier, Traduction et texte : vers un double nouveau paradigme 3. TRANSPOSITIONS BETWEEN VERBAL AND NON-VERBAL SEMIOTICS Kay O’Halloran, Sabine Tan, Peter Wingell, Intersemiotic Translation as Resemiotisation: A Multimodal Perspective Miguel Á. Bernal-Merino, Creating Felicitous Gaming Experiences: Semiotics and Pragmatics as Tools for Video Game Localisation Sabrina Baldo De Brébisson, Formes, sens et pratiques du sous-titrage spécial Evangelos Kourdis, Image, traduction et idéologie nationale : les lithographies grecques des guerres balkaniques (1912-1913) Richard Shiff, Blur and Fuzz: On Translating Representations of Low Resolution Loveday Kempthorne, Peter Donelan, Barbilian-Barbu – a Case Study in Mathematico-poetic Translation Emerald L. King, Tailored Translations — Translating and Transporting Cosplay Costumes 4. IN MEMORIAM: UMBERTO ECO Richard Dixon, Playing on Words: Challenges in Translating Umberto Eco’s Numero zero Varia Jean Cristtus Portela, Sémiotique de la bande dessinée : regards sur la théorie franco-belge Anne Josef, Sémiotique de la résistance du tennis
  • par Sémir BADIR & Maria Giulia DONDERO (dirs)

    L’image peut-elle nier ? La question est en apparence toute simple et attendrait une réponse catégorique, oui ou non. Si pourtant, dans le présent ouvrage, des linguistes, des sémioticiens, des philosophes, des spécialistes des arts visuels et audiovisuels se sont penchés sur cette question, c’est qu’en réalité tout fait problème en elle. Car répondre à une telle question, cela consisterait d’abord à déterminer les conditions dans lesquelles elle se pose. Qu’appelle-t-on « nier » et qu’appelle-t-on « image » ? Et selon quel corpus d’images ? Peut-on donner une réponse unique à la diversité de ses domaines d’usage : les arts, les religions et les sciences, ainsi que de ses genres (portrait, nature morte, etc.) ? Les contributeurs du présent volume explorent différentes sortes de supports médiatiques et d’objets visuels : expériences picturales contemporaines, photographie, films, peinture chinoise, mais aussi peinture religieuse médiévale, pictographies esquimaudes de la fin du XIXe siècle ou hiéroglyphes égyptiens. Une première partie, intitulée « L’énonciation en image », explore les relations entre la négation dans l’image et la théorie de l’énonciation comme celle-ci est revisitée par la sémiotique contemporaine. Une seconde, ayant pour titre « Du langage verbal aux images », s’attache à des comparaisons entre les sens de la négation dans différentes langues et grammaires et leurs cultures visuelles respectives. Les comparaisons inévitables avec d’autres lieux d’exercice de la négation — à savoir les langages formels et les langues verbales — et l’examen des transferts conceptuels non moins indispensables que ces comparaisons suscitent mettent ainsi à l’épreuve d’une question le statut ontologique de l’image.

    Sémir BADIR, maître de recherches du FNRS à l’Université de Liège, est un linguiste spécialisé en sémiotique. Son projet intellectuel est celui d’une épistémologie conforme aux pratiques discursives du savoir. Son dernier ouvrage : Épistémologie sémiotique. La théorie du langage de Louis Hjelmslev (2014).

    Maria Giulia DONDERO, chercheure qualifiée du FNRS à l’Université de Liège, est spécialiste de sémiotique et rhétorique visuelle. Son dernier ouvrage : Des images à problèmes. Le sens du visuel à l’épreuve de l’image scientifique (avec J. Fontanille), Limoges, 2012.

  •  A review of 2015 par François GEMENNE, Caroline ZICKGRAF, Dina IONESCO (eds.)

    A propos de l’ouvrage

    The State of Environmental Migration 2016: Review of the Year 2015 is the sixth annual volume of the series, which selects and compiles Masters students’ work from the course “Environment and Migration” at the Paris School of International Affairs (PSIA) of Sciences Po in an ongoing partnership with the International Organization for Migration (IOM). Each year, students detail and analyze the year’s environmental events insofar as they have affected various forms of migration. This volume includes several important illustrations: landslides in Colombia, floods in India, an earthquake in Pakistan.

    Overall, 2015 has been a key year with regard to policy developments relating to environmental migration issues. First, the Nansen Initiative, an intergovernmental process launched in 2012 by the governments of Norway and Switzerland, concluded in October with the adoption by 109 States of a Protection Agenda that outlines the rights of those displaced across borders by disasters. Secondly, the adoption of the Paris Agreement at the COP21 in December of 2015 was the key policy event of the year. The first universal agreement on climate change is mostly focused on greenhouse gas emissions reductions, but also addresses migration and displacement, as it created a task force to advise the UNFCCC bodies on these issues. The task force is expected to serve as a hub for the integration of research and policy on climate change and migration in the UNFCCC negotiations, and should be established as part of the Warsaw International Mechanism on Loss & Damage. This new edition of The State of Environmental Migration will hopefully serve as a reminder of the magnitude and importance of the challenges to come.

    François GEMENNE is Director of the Hugo Observatory at the University of Liege, where he is senior research associate with the Belgian Fund for Scientific Research (FRS-FNRS).

    Caroline ZICKGRAF is Deputy Director of the Hugo Observatory as well as Post-doctoral Fellow with the Belgian Fund for Scientific Research (FRS-FNRS).

    Dina IONESCO is the Head of the Migration, Environment and Climate Change (MECC) Division at the International Organization for Migration (IOM).

  • Patronages sacrés dans l’Europe des Habsbourg

    par Marie-Élizabeth DUCREUX (dir.)

    Ce livre propose une réflexion comparative et transdisciplinaire sur les adaptations aux réformes de la sainteté et des patronages dans les pays gouvernés par les deux branches de la dynastie des Habsbourg à l’époque moderne : l’Espagne et les pays de l’empereur, en particulier la Hongrie, la Bohême et la Basse-Autriche de la fin du XVIe au début du XVIIIe siècle, puis la Sicile entre 1720 et 1730. Ils sont confrontés aux cas des villes et principautés de l’Italie du Nord et à la situation en Pologne-Lituanie. La création en 1588 de la Congrégation des Rites et la publication des nouveaux livres liturgiques romains — le Bréviaire, le Missel et le Martyrologe — entraînèrent dans tout le monde catholique un double mouvement de demande d’approbation des rituels et des calendriers propres. Il s’agissait à la fois de se mettre en conformité avec la normativité universaliste de la Curie et de réaffirmer l’irréductibilité des particularismes. Or, dans les pays concernés ici de l’Europe centrale et orientale, le pluralisme religieux juxtaposait à un catholicisme souvent minoritaire au début du XVIIe siècle, une adhésion importante, parfois majoritaire, aux différents courants de la Réforme en Hongrie, en Autriche et en Pologne-Lituanie, à l’utraquisme et à l’Unité des Frères issus du hussitisme en Bohême. Dans le Grand-Duché de Lituanie et en Ukraine polonaise avait lieu aussi, non sans conflits et résistances, le passage de l’orthodoxie à l’uniatisme. La mise en perspective de situations impliquant donc une recatholicisation, sous des modalités différentes selon les contextes, avec celles de l’Italie et de l’Espagne apporte de nouveaux éléments de réflexion sur un point central de ces remises en ordre : la notion de patronage sacré. Le patronage, en effet, est susceptible d’usages multiples. Il est support d’autant plus fort à la dévotion locale qu’il insiste sur l’attachement à un lieu, à une histoire, à un groupe ou un territoire. Il est aussi un élément d’identification recréant l’idée de la tradition et de la continuité précisément dans une période de grands bouleversements. Enfin, il est un maillon essentiel des politiques symboliques et légitimatrices, dynastiques ou non. En reconstruisant les contributions d’acteurs particuliers dans les demandes de reconnaissances de cultes anciens, en montrant l’existence des réseaux dans la diffusion de nouveaux cultes, ce livre élargit notre compréhension des rôles conférés au culte des saints à l’époque moderne. Il éclaire la place de l’hagiographie et du bréviaire comme matrices d’une littérature vernaculaire en Europe centrale et suggère la plasticité des modèles iconographiques et rhétoriques s’adaptant à une vaste gamme des conceptions de la sainteté moderne, jusqu’à la veille des Lumières.

    Marie-Élizabeth DUCREUX est historienne de la Monarchie des Habsbourg à l’époque moderne et plus spécialement de la recatholicisation de la Bohême. Elle cherche à articuler dans ses travaux les aspects religieux, politiques, culturels et sociaux des transformations en cours dans les différents pays que les Habsbourg gouvernaient en Europe centrale aux XVIIe et XVIIIe siècles.

  • par M. BERT, I. FALQUE & M. HAGELSTEIN (éds)

    Présentation de la revue

    Methis est la revue du groupe Intersection. Elle se donne un double objectif : la discussion, dans un cadre interdisciplinaire, des recherches en cours des doctorants et jeunes docteurs en Philosophie et lettres et en Sciences humaines et sociales de l’Université de Liège et la constitution d'un lieu de publication ouvert pour des dossiers portant sur des thématiques interdisciplinaires. Un tel cadre interdisciplinaire exige, afin d’assurer un échange scientifique rigoureux, que les questions de méthode soient clairement posées et soumises à la perspicacité des regards croisés entre les différentes disciplines.

    Table des matières MethIS 5

    M. Hagelstein, Introduction H. Collard, Les ambiguïtés de l’anthropomorphisme. De la divinité agissante à sa statue dans la céramique grecque S. Derwael, Blattmasken. Un motif iconographique mêlant frontalité et dynamisme végétal F. Close, Imaginer l’indicible. À propos de la mise en mouvement des images dans les récits de visions de la Trinité des hagiographes et des mystiques médiévaux (viie-xiie siècles) I. Falque, Du dynamisme de l’herméneutique dévotionnelle à la fin du Moyen Âge. L’exemple des Andachtsbilder flamandes S. Fevry & R. Dekoninck, Du pas à la chute. Pour une approche transhistorique des phénomènes de seuil et de transition dans les images fixes et animées N. Pfeiffer, Corps fragmentés, images montées. Dura lex de Koulechov M. Hagelstein & J. Hamers, L’atlas à l’épreuve de l’image en mouvement (Warburg, Farocki, Didi-Huberman) G. Meesters, La rupture dans le temps et dans l’espace en bande dessinée : naissance d’une norme chez Hergé et Vandersteen J. Thonon, Les écarts du photogramme : entre photographie et cinéma D. Saint-Amand, Le mur et le masque. À propos de Banksy

  • par COLLECTIF

    Dossier

    1. Primitives José Roberto do Carmo Jr. & Thiago Corrêa de Freitas, Melodic Primitives and Semiosis Lucas Takeo Shimoda, Semiotic Description of Timbre and Usage-Related Variants: An Exploratory Analysis of Orchestration Handbooks

    2. The Audible Andrea Valle, Towards a Semiotics of the Audible Lucia Santaella, Sound and Music in the Domain of Rhematic Iconic Qualisign

    3. Music, Song, Language Luiz Tatit & Ivã Carlos Lopes, Ce que « chanter » veut dire dans l’énonciation musicale Martine Groccia, La chanson. Essai de sémiotique théorique appliquée Lawrence M. Zbikowski, Words, Music, and Meaning Colwyn Trevarthen, Communicative Musicality or Stories of Truth and Beauty in the Sound of Moving Bjorn Merker, Seven theses on the Biology of Music and Language

    4. Metaphor Frederico Macedo, Space as Metaphor: The Use of Spatial Metaphors in Music and Music Writing Line Brandt, Dance as Dialogue: Metaphorical Conceptualization and Semantic Domains

    5. Tonality, Harmony, Philosophy Per Aage Brandt, On Tonal Dynamics and Musical Meaning William L. Benzon, “Rhythm Changes”. Notes on Some Genetic Elements in Musical Culture John Halle, From Linguistics to Musicology. Notes on Structuralism, Musical Generativism, Cognitive Science, and Philosophy Peter Bruun, Silence the Silence. Making Sense of Music beyond Consumption and Contemplation

    6. Emotion, Body and Performance David Huron, Cues and Signals: An Ethological Approach to Music-Related Emotion William Westney, et al., Musical Embodiment and Perception: Performances, Avatars and Audiences Morten Schuldt-Jensen, What Is Conducting? Signs, Principles, and Problems Varia Alain Rabatel, Le substrat énonciatif de la connaissance narrative empathique et ses enjeux philosophiques Pierluigi Basso Fossali, Le rythme étranger et la catalyse ponctuelle de la culture. Dialogues possibles entre Barthes et Lotman
  • Image, identité, religion par Daniel BARBU

    « I dolâtrie » est un terme dépréciatif qui sert à désigner les cultes des faux dieux en face d’un dieu considéré comme unique et véritable. Plongeant ses racines dans les réflexions antiques sur la religion des « autres », cette notion se trouve au coeur des débats qui, des Pères de l’Église aux explorateurs modernes, interrogent la diversité des cultes et des pratiques religieuses. Au fil des siècles, cette catégorie polémique a fabriqué l’altérité tout en reléguant l’« autre », le « païen », le « sauvage », l’« hérétique », l’« ignorant », du côté de l’erreur et de l’aberration. La notion d’idolâtrie condamne comme fausse la religion de l’« autre », voire lui refuse la qualité même de religion. Cette histoire, où les « sauvages » du Nouveau Monde rejoignent les peuples de l’Antiquité, annonce l’émergence d’une véritable science des religions. Ce livre retrace la naissance de « l’idolâtrie » au croisement des réflexions juives et grecques sur l’image, les origines de la culture et la diversité religieuse. Des débats grecs sur l’anthropomorphisme à la critique des « idoles » dans le judaïsme ancien, il explore les fondements antiques d’une histoire comparée des religions.

    Daniel BARBU est historien des religions, spécialisé dans l’histoire du judaïsme antique et médiéval. Il a enseigné aux Université de Genève, Lausanne, Berne et Zurich. Ses recherches portent sur la formation des identités religieuses dans l’Antiquité, sur les controverses religieuses entre juifs et chrétiens, et sur l’historiographie des sciences religieuses. Il a notamment édité Le Savoir des religions. Fragments d’historiographie religieuse (2014) et il est l’un de membres fondateurs de la revue d’anthropologie et d'histoire des religions Asdiwal.

  • par Denis SAINT-AMAND (dir.)

    Les groupes littéraires sont portés par le projet d’une « oeuvre commune », selon le mot de Sainte-Beuve. Instance majeure de l’institution littéraire, ils constituent un objet privilégié pour l’histoire de la littérature et, en particulier, pour celle qui se construit avec les outils de la sociologie. Se pencher sur leurs mécanismes de constitution et ce qui conduit à leur dissolution, leurs rites et leurs croyances, leurs forces de cohésion et la manière dont ils se donnent à voir publiquement, c’est se donner les moyens de comprendre la façon dont la littérature se vit à une époque donnée. Les auteurs rassemblés ici se sont donné pour objectif d’examiner à nouveaux frais la sociologie mais aussi la poétique des groupes littéraires. Des cénacles romantiques aux réseaux moins denses de l’époque contemporaine — en passant par les groupuscules fin de siècle, les cohortes surréalistes et certaines configurations académiciennes —, l’ouvrage alterne études de cas et réflexions transversales sur la dynamique des collectifs littéraires.

    Denis SAINT-AMAND est docteur en langues et lettres de l’Université de Liège. Il codirige les revues COnTEXTES et Parade sauvage. Il est notamment l’auteur de La Littérature à l’ombre. Sociologie du Zutisme (Classiques Garnier, 2012) et Le Dictionnaire détourné (PUR, 2013).

  • Déclinaisons locales et pratiques d'acteurs (Amérique latine et Europe) par Véronique PACHE HUBER, Charles-Édouard de SUREMAIN & Élise GUILLERMET (dirs)

    Quel rôle jouent les institutions dans la vie quotidienne des enfants ? À partir de huit études de cas d’Amérique du Sud et d’Europe, les auteurs examinent la manière dont les parcours des enfants façonnent et sont façonnés par les diverses institutions qui en ont la charge (services de prévention de la jeunesse, services de protection, hôpitaux, parlements, parenté…). Les auteurs analysent la manière dont les valeurs et dispositifs promus par ces institutions sont appropriés, contestés ou encore redéfinis par les enfants et les autres acteurs individuels et collectifs impliqués. Conjuguant plusieurs approches en sciences sociales, le volume montre le caractère dynamique de la production institutionnelle de l’enfance et explicite ses dimensions sociales, politiques et culturelles. Résolument engagé dans le dialogue avec la société civile, l’ouvrage s’adresse tant aux spécialistes de l’enfance (académiques et professionnels) qu’aux étudiant-e-s (en sciences humaines, sociales, politiques ou de l’éducation) et aux décideurs des politiques publiques.

    Véronique PACHE HUBER, professeure associée en anthropologie (Université de Fribourg, Suisse), a travaillé sur la caste, les commerçants et le mariage (Inde); elle s’intéresse aux relations interethniques, à la délégation de la garde des enfants (Suisse) et aux enfants, en tant qu’enjeux et acteurs.

    Charles-Édouard DE SUREMAIN, anthropologue (UMR 208 PaLoc IRD-MNHN, France/CIESAS, Mexique), a travaillé sur la malnutrition et les soins de l’enfant (Afrique/Amérique latine). Il étudie désormais les liens entre patrimoine et santé et dirige le projet ANR FoodHerit sur les patrimoines alimentaires.

    Élise GUILLERMET, Docteure en anthropologie, a travaillé sur la construction de l’« Orphelin et Enfant Vulnérable » (OEV) et sur sa prise en charge (Afrique). Elle est aujourd’hui responsable des études anthropologiques portant sur la vaccination à l’Agence de Médecine Préventive (France).

  • par BILLARD C., BOSQUET D., DREESEN R., GOEMAERE É., HAMON C., JADIN I., SALOMON H. & SAVARY X. (éds)

    Table des matières

    Volume 1 | Anthropologica et Præhistorica, 125/2014 | «Haematite», Chap. 1 & 2 Marcel Otte | L’hématite et les ocres.  Préface des Actes Jean Plumier | Préface de la Table-Ronde

    1 | Autour de l’hématite.  Approvisionnement et transformation durant la Préhistoire récente – About Haematite.  Procurement and transformation during Recent Prehistory.  Introduction | Les éditeurs – The editors

    2 | Projet collectif de recherche sur les hématites oolithiques des sites néolithiques belges et normands – Collective research project on the oolitic ironstones from the belgian and norman neolithic sites

    2.1 | Éric Goemaere, Alfred Katsch, Iradj Eschghi & Roland Dreesen | Geological record and depositional setting of Palaeozoic oolitic ironstones in Western Europa 2.2. | Caroline Hamon, Cyrille Billard, Dominique Bosquet, Claude Constantin & Ivan Jadin | Usages et transformation de l’hématite dans le Néolithique ancien d’Europe du Nord-Ouest 2.3 | Cyrille Billard, Xavier Savary, Lionel Dupret & Caroline Hamon | Premières données sur l’exploitation de l’hématite en Basse-Normandie durant la Préhistoire récente : ses contextes archéologiques et géologiques, son insertion dans le cadre de la néolithisation de l’ouest du Bassin parisien 2.4 | Éric Goemaere, Hélène Salomon, Cyrille Billard, Guirec Querré, François Mathis, Mark Golitko, Carole Dubrulle-Brunaud, Xavier Savary & Roland Dreesen | Les hématites oolithiques du Néolithique ancien et du Mésolithique de Basse-Normandie (France) : caractérisation physico-chimique et recherche des provenances 2.5 | Dominique Bosquet, Claude Constantin, Éric Goemaere, Caroline Hamon, Ivan Jadin & Hélène Salomon | Provenance, exploitation et utilisation de l’hématite oolithique au Néolithique ancien en Belgique : contextes et problématiques 2.6 | Éric Goemaere, Hélène Salomon, Guirec Querré, François Mathis, Roland Dreesen, Caroline Hamon, Claude Constantin, Dominique Bosquet, Joost Wijnen & Ivan Jadin | Caractérisation physico-chimique et recherche des provenances des hématites oolithiques des sites du Néolithique ancien de Hesbaye (Province de Liège, Belgique) et des sites néolithiques des sources de la Dendre (Province du Hainaut, Belgique) 2.7 | Cyrille Billard, Xavier Savary, Dominique Bosquet, Ivan Jadin, Caroline, Hamon, Éric Goemaere, Roland Dreesen, Lionel Dupret & Guirec Querré | Différenciation des hématites oolithiques à partir d’observations macroscopiques non destructives : essais de comparaison des matériaux ordoviciens normands et dévoniens belges 2.8 | Roland Dreesen, Xavier Savary & Éric Goemaere | Definition, classification and microfacies characteristics of oolitic ironstones used in the manufacturing of red ochre.  A comparative petrographical analysis of Palaeozoic samples from France, Belgium and Germany 2.9 | Hélène Salomon, Éric Goemaere, Cyrille Billard, Roland Dreesen, Dominique Bosquet, Caroline Hamon & Ivan Jadin | Analyse critique du protocole de caractérisation des hématites oolithiques mis en place dans le cadre du projet collectif de recherche sur L’origine des hématites oolithiques exploitées durant la Préhistoire récente entre l’Eifel (DE) et la Normandie (FR)

    Volume 2 | Anthropologica et Præhistorica, 126/2015 | «Haematite», Chap. 3 - 4 - 5

    3 | Matières ferrugineuses : méthodes de caractérisation et sources de matières premières - Ferruginous raw material: methods of characterization and sourcin

    3.1 | Chiara Levato | Iron Oxides Prehistoric Mines.  A European Overview 3.2 | Chiara Levato & Felice Larocca | The Prehistoric Iron Mine of Grotta della Monaca (Calabria, Italy) 3.3 | Julien Denayer | Iron ores of Southern Belgium: much more than hematite 3.4 | Bernard Mottequin & Jean-Marc Marion | Geological context of the Mesolithic Heid de Fer and Ourlaine sites at Becco (Liège province, Belgium) 3.5 | Jean-Marc Baele, Roland Dreesen & Michiel Dusar | Assessing apatite cathodoluminescence as a tool for sourcing oolitic ironstones 3.6 | Laure Dayet | Provenance des roches à base d’hématite exploitées à Diepkloof Rock Shelter, Afrique du Sud : synthèse et implications socio-économiques 3.7 | Giovanni Cavallo & Manoj K. Pandit | Mineralogy, Geochemistry and Microstructure of Post-Tertiary Kaolinitic Hematite from Rajasthan State, NW India 3.8 | Jean-Victor Pradeau, Didier Binder, Chrystèle Vérati, Jean-Marc Lardeaux, Stéphan  Dubernet, Yannick Lefrais, Ludovic Bellot-Gurlet, Paolo Piccardo & Martine Regert | Stratégies d’acquisition des matières colorantes dans l’Arc liguro-provençal au cours des VIe et Ve millénaires cal. BCE 3.9 | Jean-Pol Fizaine, Dominique Harmand & Vincent Ollive | Le minerai de Fer fort des plateaux du Bajocien des régions frontalières du Pays-Haut (France), de la Gaume (Belgique) et du Gutland (Grand-Duché de Luxembourg)

    4 | Utilisations de roches riches en oxydes de fer durant la Préhistoire – Uses of iron oxides rich rocks during Prehistory 4.1 | Émilie Chalmin, Géraldine Castets, Bruno David, Bruce Barker, Jean-Jacques Delannoy, Lara Lamb, Jean-Michel Geneste, Faycal Soufi, Sébastien Pairis, Stéphane Hoerlé, Élisa Boche & Margaret Katherine | Étude des pigments rouges du panneau du « Genyornis », Terre d’Arnhem, Australie : origines de l’hématite ? 4.2 | Joanna Trąbska, Martin Oliva, Adam Gaweł & Barbara Trybalska | Dolní Věstonice I female grave (DV3).  Red colourants and other components of the burial fill up and grave floor 4.3 | Julia Kitzig & Britta Ramminge | Use and distribution of colourants in Western LBK sites 4.4 | Corinne Thevenet | Quelques hypothèses quant à l’usage des matières colorantes rouges dans les sépultures du Néolithique ancien du Bassin parisien 4.5 | Florent Jodry, Delphine Minni & Marieke van Es | L’acquisition et l’exploitation des roches riches en oxydes de fer en Alsace du Néolithique à La Tène

    5 | Pourquoi une table-ronde autour de l’hématite dans la Préhistoire ? – Why a round table on hematite in Prehistory?  Conclusions

  • par Antoine DECHÊNE et Michel DELVILLE (dirs)

    Ce livre s’attache à décrire un avatar singulier du roman policier d’Edgar Allan Poe à nos jours. Il en illustre la capacité d’intégrer des enjeux et considérations qui dépassent les méthodes et ambitions traditionnelles de la littérature policière eu égard, d’une part, à sa diversité et sa complexité formelle et culturelle, et, d’autre part, à l’extrême richesse de son réseau intertextuel. En envisageant un large corpus de textes littéraires, filmiques, théoriques ou encore philosophiques, cet ouvrage considère le développement du genre dans sa continuité et dans ses ruptures selon une perspective transmédiale et transdisciplinaire. Cette dernière semble particulièrement adaptée à l’étude d’un objet qui prend sa source dans la circulation et l’interpénétration des discours littéraire, esthétique et scientifique qui caractérisent les écrits de Poe, de ses premiers contes et nouvelles à Eurêka, œuvre ultime située aux confins de l’essai philosophique, du poème en prose et du traité cosmologique. Cette promiscuité générique et discursive fait du « thriller métaphysique » un champ de recherche transdisciplinaire par excellence. Comme son nom le laisse entendre, ce paragenre de la fiction policière apparaît comme un objet duel tiraillé entre le réel et l’idéel, le monde sensible et les espaces transcendantaux. Les textes réunis ici démontrent par ailleurs que le thriller métaphysique est ancré autant dans la représentation que dans la critique de la représentation : il pratique le plus souvent une approche autoréflexive tout en s’inscrivant dans un champ référentiel très vaste. À cet égard, ce livre n’a d’autre ambition que d’éclairer la généalogie complexe du thriller métaphysique et d’en élucider quelques cas exemplaires de la diversité des pratiques de création et de réception d’un genre aspirant au mystère de l’irrésolu et de l’inexplicable.

    Antoine DECHÊNE est doctorant à l’Université de Liège au sein du département de langues et littératures modernes et du CIPA. Ses recherches portent sur la généalogie du récit policier dit « métaphysique ».

    Michel DELVILLE est l’auteur de Crossroads Poetics (2013), Undoing Art (avec Mary Ann Caws, 2016), The Politics and Aesthetics of Hunger and Disgust (avec Andrew Norris, 2016) et de nombreux autres ouvrages consacrés aux études interdisciplinaires dans le domaine des sciences humaines.

  • par COLLECTIF SOMMAIRE DU CIPS N°111 303 - Intentions et objectifs THÈMES 307 - Attitudes des étudiants hétérosexuels envers le mariage des personnes de même sexe et l’homoparentalité en France - Olivier VECHO, Martine GROSS, Emmanuel GRATTON, Salvatore D’AMORE et Robert-Jay GREEN 341 - Le bien-être en contexte scolaire : intérêt d’une approche par triangulation méthodologique Séverine FERRIÈRE, Fabien BACRO, Agnès FLORIN et Philippe GUIMARD 367 - « Faire la cuisine » : approche socio-représentationnelle et distance à l’objet Julie BOUSSOCO, Lionel DANY, Agnès GIBOREAU et Isabel URDAPILLETA OPINIONS & POINTS DE VUE 399 - La logique des « paniers de crabes » dans les termes de l’analyse des systèmes complexes : un essai inspiré par Paul Diel - Hervé MAUROY 417 - Appel à contribution : numéro spécial sur l’animatique des groupes 419 - Consignes aux auteurs 421 - Bulletin d’abonnement 2016
  • par COLLECTIF SOMMAIRE N°110 135 - Intentions et objectifs THÈMES 

    139 - L’entraide en institution pour personnes en situation de handicap mental : d’une recherche-action à un modèle d’analyse Jenny ROS et Michèle GROSSEN 159 - Schémas et représentations sociales : leur rôle dans le vécu du cancer du sein Pauline ROUX, Nikos KALAMPALIKIS et Christine DURIF-BRUCKERT 177 - Charge de travail, justice, soutien et résilience : Quels effets sur l’épuisement professionnel des travailleurs sociaux et quelles médiations par la satisfaction des besoins ? Naouële BOUTERFAS, Pascale DESRUMAUX, Nathalie LEROY-FREMONT et Méthode BOUDENGHAN

    SCIENCE-ACTION GROUPALE ET TECHNIQUES D’ANIMATION 211 - Les publications pédagogiques du C.D.G.A.I. 215 - Lutte des femmes Héloïse DE VISSCHER 247 - Le mauvais genre ? Genre, sexe et société Marie KLINKENBERG 271 - Choix de femme pour métier (dit) d’homme, quand la démarche collective soutient les possibles individuels Ariel CARLIER et Agnès MARLIER 295 - Appel à contribution : numéro spécial sur l’animatique des groupes 297 - Consignes aux auteurs 299 - Bulletin d’abonnement 2016
  • par COLLECTIF SOMMAIRE n°109 1- Intentions et objectifs THÈMES

    7- Aspects définitoires, nomologiques et psychométriques de l’amour compassionnel : validation de la version française de la Compassionate Love Scale Charlay INDOUMOU PEPPE et Kamel GANA 25- Stéréotypes et identités de genre au Cameroun. Une validation de Bem Sex-Role Inventory (BSRI) Emmanuel TCHAGANG 49- Les représentations sociales de la préhistoire chez les élèves de primaire : l’exemple de l’alimentation de Cro-Magnon Philippe DE CARLOS

    SCIENCE-ACTION GROUPALE ET TECHNIQUES D’ANIMATION 85- Contacts culturels : contacts conflictuels ? Un exercice structuré Sindy CLERGUE, Julien TEYSSIER et Patrick DENOUX 105- Les publications pédagogiques du C.D.G.A.I. 107- La résolution de conflits Geoffrey MARCQ 129- Consignes aux auteurs 131- Bulletin d’abonnement 2016
  • par COLLECTIF SOMMAIRE NUMÉRO 108 553 Intentions et objectifs THÈMES

    557- Déterminants de l’identité amoureuse : contribution de la perspective profane à la compréhension experte Valérie Demers, Tamarha Pierce et Vanessa Lapierre 601- L’effet du policier toujours chaleureux : impact de la centralité du trait et de la fréquence de la conduite sur la réduction des attributions stéréotypées Djamel Oulmokthar et Davy Castel 629- Le rôle de la dissonance émotionnelle sur l’épuisement professionnel des conseillers en insertion Tony Machado et Pascale Desrumaux 653- Du coaching au mentorat dans la pratique des loisirs organisés : comment favoriser le développement positif des jeunes ? Najat Firzly, Héloïse Sirois-Leclerc et Céline Blanchard

    SCIENCE-ACTION GROUPALE ET TECHNIQUES D'ANIMATION 681- Les publications pédagogiques du C.D.G.A.I. 683- Principes pratiques de l’animatique des groupes. Stratégies d’animation en vue d’un apprentissage expérientiel Daniel Faulx et Cédric Danse 719- Craintes, peurs, insécurités Pierre De Visscher 745- Consignes aux auteurs 747- Bulletin d’abonnement 2016
  • Gestion des flux migratoires en régime néolibéral

    par Denis PIERET

    Depuis la fin de la guerre froide, le nombre de murs, barrières ou clôtures a été multiplié par cinq ; mis bout à bout, ils permettraient de parcourir les trois quarts du périmètre équatorial de la Terre. De nouveaux murs ne cessent d’être construits, y compris en Europe. Pourtant, bien des études s’accordent à répéter l’inutilité de ces renforcements au regard des objectifs annoncés de « sécurisation » de la frontière. La résurgence du schème traditionnel de la frontière n’est-elle qu’un effet de surface, une réaction spectaculaire autant que vaine, le dernier sursaut d’une souveraineté à l’agonie ? Comment penser l’apparent paradoxe entre, d’une part, une incitation permanente et généralisée à la mobilité, une tendance à l’ouverture des frontières et, d’autre part, la militarisation des frontières et les mesures de lutte contre l’immigration clandestine ?

    En se démarquant de la dichotomie fondatrice du problème tel qu’il est généralement abordé (la souveraineté des États opposée aux droits des migrants, le sécuritaire contre l’humanitaire), ce livre tente de dessiner la cohérence propre d’une « rationalité » frontalière qui s’élabore dans le cadre d’institutions de gestion des migrations mondialisées. Se tenant au plus près de pratiques et de discours hétérogènes et souvent conflictuels, il met en résonance les derniers travaux de Foucault portant sur le néolibéralisme avec un riche matériel juridique, sociologique et politique. Ces ressources permettent de saisir la complexité et les transformations de l’institution frontalière, soumise à la pression institutionnelle et intellectuelle d’une gouvernementalité managériale, sur un fond de mondialisation essentiellement inégalitaire.

    La mondialisation du marché du travail et le développement du néolibéralisme forment le cadre à l’intérieur duquel la frontière se dessine comme mode de régulation des flux et instrument de mise en mouvement différenciant. Au regard de cette matrice génératrice de mobilités inégalitaires, quelle est la généalogie, quelles sont les continuités et les discontinuités du « phénomène migratoire » ?

    Préface de Thomas Berns et postface d’Étienne Balibar.

    Denis PIERET, docteur en philosophie, a mené des recherches au sein de l’U.R. en Philosophie politique et philosophie critique des normes (Université de Liège). Il travaille actuellement à PhiloCité, association oeuvrant à la diffusion de la philosophie dans l’espace public.

  • Note sur M. Bergson et Note conjointe sur M. Descartes par Andrea CAVAZZINI & Jonathan SOSKIN

    Au-delà de l’apologie circonstancielle du bergsonisme contre ses adversaires rationalistes et thomistes, les deux textes testamentaires de Charles Péguy constituent l’une des traversées les plus éloquentes, inséparable d’une reprise originale, de la philosophie de Bergson. Le gérant des Cahiers de la Quinzaine y renouvelle la métaphysique du temps depuis une analyse critique de la société de son temps. Avec cet engagement du bergsonisme, c’est le legs philosophique de Péguy lui-même que la Note sur M. Bergson et la Note conjointe sur M. Descartes recueillent en dernière instance. De là qu’elles demeurent sans équivalent pour aborder ou méditer cet auteur insaisissable. Socialiste utopiste, dreyfusard militant, poète chrétien, nationaliste enragé : les ultimes écrits de Péguy invitent à déposer ce kaléidoscope pour découvrir un penseur à la hauteur de son époque de crise, peut-être aussi de la nôtre. Plus profondément que deux philosophes français, c’est une réflexion métaphysique sur la scission radicale de la durée incarnée et une critique sociale de sa dénégation qui sont ici conjointes. Si bien qu’au seuil du désastre on ne trouve pas, sous la plume de ce va-t-en-guerre mélancolique, une théorie du déclin glorifiant le passé national, mais une ode à la « mouvance » du présent et une dénonciation de son gel catastrophique sous les règnes complices de l’argent et du positivisme. Péguy articule par-là, à une interprétation hardie de la métaphysique bergsonienne qui annonce les philosophies de l’événement, une étonnante contribution aux critiques marxistes de la modernité capitaliste et du mythe du progrès. Versant bergsonien d’un réquisitoire antimoderne, les Notes en sont aussi bien le pendant : un plaidoyer pour l’assomption de cet éternel passage du temps que refoulent tous les cultes de l’habitude et de la mémoire. De quoi rendre possible une réappréciation de Charles Péguy et de sa position singulière, entre diagnostic de la crise et affirmation de l’espérance.

    Andrea CAVAZZINI est membre du Groupe de Recherches Matérialistes et de l’Association « Louis Althusser » ; il a notamment publié Enquête ouvrière et théorie critique (PULg, 2013).

    Jonathan SOSKIN (Université de Liège, Université de Toulouse-Jean Jaurès) rédige actuellement une thèse de doctorat sur la genèse de la philosophie de Gilles Deleuze.

  • Poésie contemporaine et forme poétique par David CAPLAN

    Ce livre s’intéresse moins aux mouvements poétiques qu’au mouvement des formes poétiques. Plutôt que de s’acharner à promouvoir ou à rejeter certaines écoles, il étudie les formes que les poètes adoptent ou négligent. Ces choix sont révélateurs de leurs ambitions et de leurs limites, des possibilités neuves qu’ils découvrent et des traditions qu’ils trouvent impossibles à assumer. Cette étude se concentre sur cinq formes, cinq points sur une carte pour dessiner les contours particuliers de la poésie métrique et de la culture poétique contemporaines : la sextine, le ghazal, le sonnet amoureux, le distique héroïque et la ballade. En soulignant ce que des pratiques soi-disant antagonistes — prosodie et « théorie », poèmes « traditionnels » et « expérimentaux » — ont à se dire, Questions de possibilité éloigne le débat des oppositions binaires qui obèrent trop souvent les débats sur la poésie américaine contemporaine. Les poèmes envisagés ici s’ouvrent à des influences imprévues. Pour cette raison, cette étude accorde une attention renouvelée à ce que les auteurs disent et à ce que leurs formes poétiques révèlent, soucieux de ne pas perdre de vue que les formes qu’ils utilisent contreviennent parfois à leurs assertions partisanes, leurs usages politiques et esthétiques variant en fonction des contextes et des exigences. La prosodie après « les guerres de poésie » réclame un modèle moins agonique, plus nuancé de la création littéraire, un modèle capable de montrer comment les écrivains utilisent même les idées auxquelles ils s’opposent. Les bons poètes sont opportunistes. Ils boivent à diverses sources. Leur goût du déplacement frustre ceux qui cherchent à dessiner des généalogies simplistes. Questions de possibilité propose un vocabulaire critique flexible susceptible d’éclairer la poésie la plus intéressante de notre époque au lieu de l’ignorer. Il s’agit avant tout de parler des « contemporains » qui se « partagent la langue » et non des partisans qui déclarent des « guerres ».

    David CAPLAN est l’auteur de quatre ouvrages de critique littéraire consacrés principalement à la poésie contemporaine. Il est titulaire de la Charles M. Weis Chair in English à l’Université Wesleyenne de l’Ohio. Parmi d’autres distinctions, il a reçu le prix Emily Clark Balch pour son oeuvre poétique.
  • Perspectives historiques et sociales par William ALDER

    Le commissaire Maigret de Georges Simenon est souvent associé dans l’imagination populaire avec la ville de Paris. Cependant, des 75 romans et 28 contes et nouvelles de la série Maigret presque le tiers des enquêtes se déroulent en-dehors de la capitale et la Normandie occupe une position privilégiée parmi ces toiles de fond non-parisiennes. Bien qu’il n’ait jamais vécu en Normandie, la région a joué un rôle important dans le développement personnel et littéraire de Simenon et le commissaire Maigret fait ses débuts professionnels dans un des récits normands de l’auteur. Dans ce livre, Bill Alder considère les écrits normands de Simenon par rapport à leur réalité contemporaine pour faire sortir leur sens au niveau du contexte historique et social dans lequel, par lequel et pour lequel ils ont été produits. Les récits normands, Maigret et non-Maigret tous confondus, sont présentés, discutés et mis en relation avec le reste de l’oeuvre simenonienne afin d’arriver à des conclusions d’ordre général sur leur importance dans la littérature du vingtième siècle.

    William ALDER est né à Huddersfield, Angleterre, en 1958. Professeur associé à l’Open University (Royaume-Uni), Bill Alder a publié Maigret, Simenon and France (2013) qui a été nommé pour un Prix Edgar des Mystery Writers of America, ainsi que de nombreux articles en français sur Simenon et son commissaire Maigret.

  • Art, écriture et modernité au féminin par Mary Ann CAWS & Anne REYNES-DELOBEL

    Cet ouvrage présente neuf artistes et écrivaines modernistes, connues ou moins connues, dans leur attitude de modernité : Judith Gautier, Dorothy Bussy, Suzanne Valadon, Emily Carr, Paula Modersohn-Becker, Dora Carrington, Isadora Duncan, Claude Cahun et Kay Boyle. Ces créatrices sont ici envisagées dans leur mode d'être historique, ce qui revient de fait à les détacher d’une pensée dualiste de l’altérité pour les resituer dans leur rapport de collaboration avec la réalité et l’actualité de leur temps. Or l’un des « lieux » où leur travail de création déploie sa dimension interactive et mobile est, quelque peu paradoxalement peut-être, la relation à l’écriture de soi, à divers degrés de l’intime. Pour toutes, en effet, ce mode d’écriture s’avère un médium décisif dans l’acte d’élaboration de soi-même et du présent à partir des virtualités et des potentialités du présent. Un large choix d’extraits de lettres, journaux ou autres écrits autobiographiques, pour la plupart inédits ou proposés dans de nouvelles traductions, permet d’approcher au plus près ce processus qui participe d’une recherche sans concession et requiert une faculté à se mouvoir de manière labile entre regard de l’autre et perception de soi. Plus proche de l’expérimentation que de l’expérience, l’écriture s’appréhende en premier lieu comme la recherche d’une vérité dont le texte ou le tableau (ou la photographie, ou la danse) ne sont que des incarnations toujours en devenir. Dans la perspective choisie par cet ouvrage, elle est aussi le moteur privilégié d’une exploration à la fois transnationale et plurielle d’un imaginaire du modernisme et de la modernité au féminin.

  • Pratiques transnationales, dynamiques identitaires et diversité culturelle par Hassan BOUSETTA, Sonia GSIR, Marc JACQUEMAIN, Marco MARTINELLO, Marc PONCELET (dir.) A PROPOS DE L'OUVRAGE

    Les migrations font aujourd’hui partie du quotidien de toutes les grandes métropoles. Par les mouvements qu’elles impriment, elles rapprochent des territoires éloignés et finissent par former des espaces sociaux transnationaux connectant pays d’origine et de destination. Les villes post-migratoires sont à bien des égards des lieux de connexion et d’expérimentation. Elles sont le lieu où se tissent des liens complexes entre acteurs et territoires en apparence éloignés. Les pratiques sociales liées à la mobilité humaine s’inscrivent dans la ville, la modifient et façonnent les contours d’une globalisation par le bas. Cet ouvrage rassemble une série de contributions scientifiques originales qui visent à mieux comprendre comment les migrations internationales transforment tant les sociétés d’origine au Sud que les sociétés d’arrivée au Nord. Les différentes recherches présentées ici invitent à se prémunir contre une idée reçue : celle selon laquelle le contact interculturel que produisent la rencontre et la coexistence de populations migrantes et non-migrantes se jouerait uniformément sur le mode de la conflictualité et du rejet. À bien des égards, il se joue aussi sur le mode de la création et du partage, du rapprochement et de l’éloignement. C’est précisément l’une des originalités de cette publication que de considérer les migrants comme des acteurs inventifs et créatifs. En ouvrant une perspective large sur les migrations, le transnationalisme et les identités, l’ouvrage apporte un regard original et ouvre la voie à une meilleure compréhension de ce phénomène contemporain qu’est la construction d’une urbanité transnationale, mobile et diverse.

    A PROPOS DES AUTEURS

    Hassan BOUSETTA, chercheur qualifié FNRS, Centre d’études de l’ethnicité et des migrations, Faculté des Sciences Sociales, Université de Liège. Sonia Gsir, maître de conférences, Centre d’études de l’ethnicité et des migrations, Faculté des Sciences Sociales, Université de Liège.

    Marc JACQUEMAIN, directeur du CLEO, Centre d’étude de l’opinion publique, et directeur adjoint de la Faculté des Sciences Sociales, Université de Liège.

    Marco MARTINELLO, directeur de recherches FNRS, directeur du CEDEM, Centre d’études de l’ethnicité et des migrations, Faculté des Sciences Sociales, Université de Liège.

    Marc PONCELET, directeur de Pôle SuD, Pôle liégeois d’études sur les sociétés urbaines en développement, Faculté des Sciences Sociales, Université de Liège.

    Voir aussi sur le site Reflexions Les villes transnationales (Samuel Grumiau)
  • par Vincent GEENEN  A propos de l’ouvrage

    Si le thymus fut identifié dès la Grèce Antique, il faudra néanmoins attendre la fin du XXe siècle pour comprendre que cet organe, considéré comme un vestige de l’évolution, joue un rôle unique dans l’éducation du système immunitaire à reconnaître les gènes du soi et à ne pas les rejeter comme de vulgaires intrus. L’auteur nous raconte différents voyages comme celui des concepts en immunologie ainsi que son propre parcours depuis son initiation à la recherche scientifique. Il démontre que l’ocytocine, une neurohormone cérébrale, est synthétisée dans le thymus mais qu’elle n’y est pas sécrétée. Ce comportement particulier de l’ocytocine thymique amène l’auteur à démontrer que la «présentation» des peptides du soi neuroendocrine dans le thymus joue un rôle unique dans la programmation de la tolérance immunitaire vis-à-vis du système neuroendocrine. L’extension de ce nouveau concept à d’autres familles d’hormones lui permet de proposer une nouvelle compréhension de la pathogénie du diabète insulinodépendant. Ces voyages s’achèvent sur un témoignage personnel situant sa démarche dans les conflits entre la foi et la science. Cette monographie évoque ainsi de manière concise de très nombreux domaines touchant à l’histoire, à la philosophie des sciences et à la foi.

    A propos de l’auteur

    Vincent GEENEN est docteur en Médecine, chirurgie et accouchements (ULg, 1982), docteur en Sciences biomédicales expérimentales (ULg, 1987), et agrégé de l’Enseignement supérieur (ULg, 1996). Marié et père de 3 enfants, il est Directeur de recherches au F.S.R.-FNRS de Belgique, chef de clinique au Centre Hospitalier Universitaire de Liège, et Professeur d’Embryologie et d’Histoire de la recherche biomédicale aux Facultés des Sciences et de Médecine de l’ULg. Il est membre de l’Académie royale de Médecine depuis 2013. Depuis 1996, son nom est mentionné dans le Who’s Who in the World, le Who’s Who in Medicine and Health Care, ainsi que dans le Who’s Who in Science and Engineering.

  • Sacré, Temps, Héros, Magie par Jean-François BERT (dir.)

    Henri Hubert (1872-1927) est une figure importante de la période qui a vu le développement de l’anthropologie et de la sociologie des religions. Proche d’Émile Durkheim, il fut aussi l’ami de Marcel Mauss avec lequel il signa deux études majeures sur le sacrifice (1899) et sur la magie (1904). Les analyses de cet auteur prolifique se situent à la croisée de l’histoire et de l’anthropologie, de la linguistique et de l’archéologie, de l’histoire des religions et de l’orientalisme. Mais ses travaux n’ont pas connu la postérité de l’oeuvre de Mauss, en dépit de la richesse des perspectives comparatives qu’Hubert y développe, et surtout de leur indéniable actualité. Qu’il aborde la question de la magie dans l’antiquité, celles du sacré, du temps ou encore des héros, Hubert étonne par sa largeur de vue, par les perspectives novatrices qu’il déploie, et par sa solide érudition. La réédition de quelques textes majeurs signés par Henri Hubert offre l’occasion de mieux comprendre l’importance de ce chercheur injustement négligé dans les débats qui agitent, en ce début du XXIe siècle, la réflexion sur les questions religieuses.

  • Constructions et ajustements de la représentation des dieux dans l’Antiquité par Nicole BELAYCHE, Vinciane PIRENNE-DELFORGE (éds)

    Le monde des dieux est une construction humaine, certes organisée, mais instable. Sans cesse mis en question et reconfiguré, il offre au regard de l’historien une plasticité qui est d’autant plus manifeste en contexte polythéiste. Car ces systèmes religieux ne s’appuient pas sur une représentation dogmatique issue de textes révélés ou d’une autorité centrale. Des élaborations et des ajustements y sont sans cesse à l’oeuvre, selon des opérations pragmatiques que, avec Lévi-Strauss, on qualifiera de ‘bricolages’. L’enjeu de cette dynamique de la ‘fabrique’ du divin n’est rien moins que notre compréhension de chaque divinité en particulier – comment et pourquoi fait-on un dieu, ce dieu, tous les dieux, ou le dieu ? – et notre capacité à rendre compte des structurations et fonctionnements de ces ensembles complexes qui ont bel et bien une histoire. En quoi, par exemple, le genre littéraire est-il créateur de représentation, et de quel type de représentation, différente de celle que construirait un autre registre d’expression ? En quoi les formes rhétoriques ou iconographiques conditionnent-elles la représentation du divin et en sont-elles des facteurs de fixation ou d’évolution ? Comment le rituel est-il à même de modifier l’image d’un dieu, et pas seulement d’informer sur lui ? Comment les artisans créateurs d’images sont-ils capables, par leurs œuvres, d’ouvrir à de nouvelles interprétations des divinités, tout en étant tenus de respecter une figuration reconnaissable, voire attendue, par les fidèles ? L’érudition à l’œuvre dans des cercles d’intellectuels a-t-elle un impact sur la représentation des dieux en contexte rituel ? Autant de questions qui relèvent des processus par lesquels le divin se ‘fabrique’ et que le présent volume pose dans diverses aires culturelles de l’Antiquité méditerranéenne.

    Nicole BELAYCHE est directrice d’étude à l’École Pratiques des Hautes Études (Paris), section des Sciences religieuses. Elle a piloté le groupe de recherches européen (GDRE/CNRS, 2008-2012) « FIGVRA. La représentation du divin dans les mondes grec et romain ». Ses publications portent sur deux problématiques principales : l’image théologique des figures divines à partir des documents de la pratique religieuse et les cohabitations et contacts religieux dans l’empire romain hellénophone.

    Vinciane PIRENNE-DELFORGE est directrice de recherche du F.R.S.-FNRS à l’Université de Liège. Elle est l’auteur de nombreux travaux relatifs au polythéisme grec, notamment L’Aphrodite grecque (1994) et Retour à la source. Pausanias et la religion grecque (2008). Elle a également co-édité des ouvrages collectifs, dont Nourrir les dieux ? (2011) et Dieux des Grecs, dieux des Romains (2015).

  • Actes du colloque international organisé à l’Université de Liège les 5 et 6 février 2009 à l’occasion des 65 ans de Jean Kellens par Philippe SWENNEN (éd.)

    Les démons iraniens appartiennent à la catégorie générique de daēuua- (dēv en pehlevi). Or, il est paradoxal de constater que ce mot est hérité du même mot sanskrit (devá-) qui voulait originellement dire « dieu ». Le latin deus l’atteste. Comment en est-on arrivé là ? Assistons-nous à la naissance de cet univers démoniaque ? Le célèbre prophète Zarathushtra, fondateur supposé de la doctrine mazdéenne, a-t-il joué un rôle dans la redéfinition du contenu sémantique du mot daēuua- ? Cette évolution est-elle le trait distinctif de la religion du monde iranien archaïque ? Comporte-t-elle une définition morale ou politique du mal ? La généalogie et le portrait donnés des démons connaissent-ils des mutations au cours de la longue histoire de la religion iranienne ancienne ? Quel rôle leur attribue-t-on dans les cérémonies religieuses mazdéennes ? C’est à répondre à toutes ces questions que se sont attachés les spécialistes dont ce volume rassemble les contributions.

    Philippe SWENNEN enseigne à l’Université de Liège, où il est titulaire de la chaire « Langues et religions du monde indo-iranien ancien ». C’est dans cette institution qu’il avait fait ses études, avant d’être doctorant de l’Istituto Universitario Orientale di Napoli. Remaniée, sa thèse de doctorat a été publiée en 2004 à Paris sous le titre « D’Indra à Tištrya ».

  • La matière du temps

    par Anne BEYAERT-GESLIN

    Présentation du volume

    Ce volume est une réflexion sur le temps représenté par les objets quotidiens. En sollicitant la phénoménologie, les sciences de l’information et de la communication et la sociologie, cette étude sémiotique montre comment une tasse ou une chaise saisissent le temps au passage, lui offrent un plan de manifestation, permettent de le penser et de le mesurer. L’ouvrage se décline en trois volets qui explicitent la relation que cette temporalité incarnée construit avec les usagers. Les objets nous ancrent dans le présent de l’expérience mais, lorsque nous les quittons, s’inscrivent aussi dans le passé de la mémoire où ils constituent des points de repère. Ils donnent alors accès au temps diachronique. Protagonistes de leur temps, ils viennent à nous sous la forme de la collection, du « vintage », du kitsch ou du marqueur générationnel mais se dissolvent aussi dans ces ambiances du passé que nous aimons reconstituer. Ils élaborent ainsi un temps historique. Ils mesurent enfin le temps de l’expérience et, sollicitant le geste, dessinent des formes de vie. Ce temps du faire permet de distinguer, à partir de l’action, le statut des objets domestiques et artistiques. Cet ouvrage consacré à la temporalité incarnée poursuit une interrogation initiée avec Sémiotique du design, publié en 2012 aux Presses universitaires de France. Il accorde cependant aux objets domestiques une attention très spécifique qui, par la théorisation et les analyses, discute quelques concepts clés de la sémiotique actuelle, en premier lieu les valeurs. S’inscrivant lui-même à un moment précis de l’histoire des objets, le lendemain de la société de consommation, il accorde résolument son privilège aux valeurs de la passion.

    Notice auteur Anne BEYAERT-GESLIN est professeur de sémiotique et de sciences de l’information et de la communication à l’université Bordeaux-Montaigne. Elle a dirigé quinze ouvrages et dossiers collectifs, publié une centaine d’articles de sémiotique de l’image et du design ainsi que L’image préoccupée, Hermès-Lavoisier, 2009 et Sémiotique du design, PUF, 2012.

  • par Jacques FONTANILLE

    Présentation du volume

    Les vivants persistent à vivre, et les humains persévèrent. Les cours de vie prennent forme dans la manière dont leur continuité est assurée, malgré les obstacles et les aléas. Et le sens de la vie est tout aussi bien dans la force des engagements, dans les hésitations, les atermoiements, les renoncements et les changements de cap qui permettent, ou ne permettent pas, de persister.

    Les formes de vie trouvent sens dans la réunion entre des expressions (des formes du cours de vie) et des contenus (des valeurs, des émotions, des enjeux et des croyances). Toutes sont par principe disponibles pour tous les acteurs sociaux, qui peuvent se les approprier, les transformer, les confronter entre elles et en inventer de nouvelles, mais avec des chances inégales d’y parvenir. Par leur résistance aux segmentations sociales a priori, par leur capacité à établir des rapports entre des phénomènes d’une grande diversité, les formes de vie nous mettent en somme à « bonne distance », la distance qui convient à la fois à la compréhension et à l’évaluation critique de la signification de nos pratiques sociales, quotidiennes, politiques et médiatiques, et des discours qui les diffusent.

    Transparence sociale et politique, territoires socio-économiques et symboliques, croyances et régimes médiatiques, compétitivité et compétition, variations stylistiques de la mode : ce sont quelques-unes des innombrables configurations sémiotiques qui donnent du sens à nos vies quotidiennes, collectives ou individuelles. En traversant ces configurations l’une après l’autre, le sémioticien dialogue avec l’anthropologue, l’économiste, le géographe, le philosophe, ou le sociologue.

    Notice auteur

    Jacques FONTANILLE est professeur de sémiotique et sciences du langage à l’Université de Limoges. Il a été Président de cette Université de 2005 à 2012. Il a également été conseiller, puis directeur de cabinet de la Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche de 2012 à 2014. Ses travaux sont consacrés à la sémiotique théorique, à la littérature, à l’image, et aux pratiques quotidiennes.

  • Dupin, Holmes, Peirce par Umberto ECO & Thomas A. SEBEOK (dirs)

    Présentation du volume

    Qu’y a-t-il de commun à l’investigation policière, l’histoire de l’art et la médecine ? Une méthodologie et plus encore un même modèle scientifique pourraient-ils opérer de façon transversale dans ces trois domaines ? L’ouvrage dirigé par Umberto Eco et Thomas A. Sebeok, paru en 1983 aux Presses Universitaires de l’Indiana et dont est proposée ici pour la première fois une traduction française, effectue un rapprochement fructueux de ces différents champs qui partagent le recours à l’enquête, elle-même fondée sur le prélèvement et l’analyse des indices. Ainsi, la formulation d’hypothèses ancrées dans un raisonnement que Charles Sanders Peirce nommait « abduction » nourrit-elle le spectre très large du paradigme indiciaire fournissant au chercheur des pistes sémiotiques fécondes qu’il aurait tort de ne pas suivre. Sur les traces de Dupin, Holmes et Peirce, les auteurs des différents textes rassemblés par Umberto Eco et Thomas A. Sebeok s’emparent des questions essentielles qui président à toute recherche, quelle qu’en soit la nature : l’historien de l’art, le médecin et le détective sont avant tout sémioticiens et au-delà, tout chercheur qui appréhende son objet d’étude comme une énigme à résoudre en découvrant et interprétant des indices. Cet ouvrage propose de confronter l’ensemble des pratiques investigatrices qui mettent en question les méthodes d’observation et d’analyse de l’enquêteur. Ces dernières se manifestent chez tout professionnel du signe, qu’il soit savant ou praticien, soucieux de s’interroger sur leur logique sous-jacente.

    Notices des éditeurs

    Umberto ECO fut, jusqu’en 2008, professeur de sémiotique à l’université de Bologne. Il est notamment l’auteur de La Production des signes, Lector in fabula, Sémiotique et philosophie du langage, Les Limites de l’interprétation.

    Thomas A. SEBEOK (1920-2001) fut professeur de linguistique, sémiotique et anthropologie à l’université d’Indiana. Ses nombreuses publications comprennent la tétralogie sémiotique : Contribution to the Doctrine of Signs, The Sign & its Masters, The Play of Musement, et I Think I Am a Verb.

    Traduit par Rémi Clot-Goudard, Estelle Diksa-Grand, Viviane Huys, Denis Vernant Préface de Jean-Marie Klinkenberg

  • par Pierre HENROTAY, Mariza KRYSINSKA, Hilda ROSSEEL, Maggy SCHNEIDER Collection dirigée par Maggy SCHNEIDER

    Ce projet d’enseignement a une origine lointaine. Il s’inspire en effet largement d’une première expérimentation menée, fin des années 70, dans des classes du secondaire à orientation littéraire, par Maggy Schneider aujourd’hui professeur de didactique à l’Université de Liège. L’intention, restée la même, est de mettre à l’avant-plan les propriétés fondamentales qui font des fonctions sinusoïdales, exponentielles et logarithmiques des outils incontournables dans de nombreuses disciplines. Il s’agit de favoriser une compréhension plus approfondie de ces fonctions que les élèves ont tendance à réduire à une vague allure graphique tout en banalisant leurs expressions analytiques, sans en percevoir les enjeux en termes de solutions d’équations fonctionnelles. Les fonctions sont ici « taillées » progressivement pour satisfaire ces équations dont l’intérêt est expliqué d’entrée de jeu.

    La réflexion s’est poursuivie, au fil du temps et de partenariats divers. En ce qui concerne les fonctions sinusoïdales, le travail a été mené avec Hilda Rosseel, professeur au Collège St Paul à Godinne, dans le cadre de l’animation pédagogique des Collèges Jésuites. Quant à l’approche des fonctions exponentielles et logarithmiques, elle s’est enrichie des résultats d’une thèse sur les modèles fonctionnels paramétrés soutenue par Mariza Krysinska, professeur au Collège St Michel à Bruxelles et formatrice d’enseignants.

    Le travail s’est également enrichi des apports de Pierre Henrotay, aujourd’hui professeur de mathématique à l’Athénée Royal et École d’Hôtellerie de Spa et chargé de formation CIFEN à l’Université de Liège. Sa carrière d’ingénieur physicien dans le secteur privé en fait un partenaire privilégié d’une réflexion interdisciplinaire authentique et d’un regard sur les applications qui va bien au-delà des simplismes…

    Dans cette collection…

    Traité de didactique des mathématiques Maggy SCHNEIDER ISBN 978-2-87456-066-8

    Le mathématicien et ses esclaves Pierre LECOMTE ISBN 978-2-87456-080-4

    Vers une modélisation algébrique des points, droites et plans Catherine LEBEAU & Maggy SCHNEIDER ISBN 978-2-87456-091-0

    Des grandeurs inaccessibles à la géométrie du triangle Hilda ROSSEEL & Maggy SCHNEIDER ISBN 978-2-87456-092-7

    L’émergence de modèles fonctionnels Mariza KRYSINSKA & Maggy SCHNEIDER ISBN 978-2-87456-116-0

    Ces nombres qu’on dit imaginaires sont-ils vraiment des nombres ? Hilda ROSSEEL & Maggy SCHNEIDER ISBN 978-2-87456-141-2

    Du calcul infinitésimal à l’analyse (à paraitre)

    Quand les Stats rencontrent les Probas (à paraitre)

  • par COLLECTIF SOMMAIRE Droit grec M.L. Zunino, Parola del dio, scrittura del δᾶμος, norme panelleniche. Ripensando l’iscrizione elea IvO 7 Droit romain E. Chevreau, Étymologie juridique et regula iuris A. Corbino, Caso, diritto e regula. Limiti della funzione normativa del caso deciso nella visione romana D. Liebs, Das Rechtssprichwort Fiat iustitia et pereat mundus C.F. Amunátegui Perelló, The Decline of the Middle Class and the Fall of the Roman Republic J. Benke, “De emptore, qui non vult rem tollere”. Gedanken zu einigen Problemen des Gläubigerverzuges nach Pomp. D.19.1.9 L. De Maddalena, Liberti scribae N. Donadio, ‘Locus inferior naturaliter superiori servit’ di un’antica ‘regula iuris’ in tema di scolo dell’acqua piovana tra fondi attigui A. Grebieniow, La laesio enormis e la stabilità contrattuale Ph. Klausberger, Versionshaftung trotz Verlust? Nochmals zu D.15.3.17pr Ł.J. Korporowicz, Roman Tax Policy in Roman Britain O. Toro, L’arricchimento del creditore ai danni del debitore: riflessioni sul patto Marciano e sul divieto del patto commissorio Droit chinois G. MacCormack, The Evolution of the Law of Theft from the Western Zhou (ca. 1045 BCE–771 BCE) to the Tang (618–907 CE)

    Réception du droit M.L. Martínez de Morentin, Sobre la construcción del principio pacta sunt servanda rebus sic stantibus, su aplicación a los contratos y estado actual de la cuestión

    Chroniques M. Sievert, Anton Friedrich Justus Thibaut, Bürger und Gelehrter L. Labruna, Les règles du droit à Naples C. Masi Doria, Accueil de la Société à Naples J.-Fr. Gerkens, La SIHDA à Naples Xe Prix International de Droit Romain Gérard Boulvert
  • par J.-P. BERTRAND, Fr. PROVENZANO & V. STIÉNON (dirs)

    Dossier

    1. La littérature, c’est la sémiotique Sémir Badir, Qu’est-ce qu’un thème ? Une approche sémiologique Pascal Durand, Sens et signification dans l’esthétique de Mallarmé

    2. Héritages et continuités de la sémiotique textuelle Gianfranco Marrone, L’âge d’or de la sémiotique littéraire, et quelques conséquences théoriques Christine Chollier, Textual Semantics and Literature: Corpus, Texts, Translation

    3. Lire et voir Bernard Vouilloux, La description de l’œuvre d’art : un double défi pour la sémiotique du texte littéraire Denis Bertrand, Le texte et le tableau. Zola, L’Œuvre. Cézanne, l’œuvre

    4. Disciplines / Frontières Pierre Popovic, De la semiosis sociale au texte : la sociocritique Nathalie Roelens, Sémiotique urbaine et géocritique

    5. Applications Hamid Reza Shairi et Somayeh Kariminejad, Pour une sémiotique de l’alerte. Les conditions sémiolittéraires de l’éveil du corps Amir Biglari, L’espoir dans Les Contemplations de Victor Hugo : « Ce que dit la bouche d’ombre » Houda Landolsi, Suzanne et les mères : une histoire d’amour et de mort.. Une lecture sémiotique de La Religieuse de Diderot 

    Entretiens Philippe Hamon, De la structure du personnage à la structure de l’image Groupe µ, Des figures à la perception Marc Angenot, Du discours social à l’histoire des idées

    Varia Anna Cabak Rédei, Cognitive and Semiotic Aspects of Endings in Self-Narrations: the Example of Germaine de Staël Marie Renoue, Voir l’altérité ? De l’outrenoir et de la vie artificielle

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