• par MARTINIELLO, Marco et BOUSETTA, Hassan BLOC 1 du grade de Bachelier en Sciences humaines et sociales, Sociologie et Anthropologie BLOC 3 du grade de Bachelier en Information et Communication Bachelier en Langues et Lettres anciennes (Classiques), Langues et Lettres françaises et romanes (générale) Langues et Lettres modernes (générale et germaniques), Langues et Lettres anciennes (orientales), Philosophie, Histoire de l’art et archéologie (générale et musicologie), Histoire BLOC 1 du grade de Master en Communication multilingue - Master en Journalisme, Sociologie et Anthropologie, Sociologie, Sciences de la Population et du Développement (à finalité) 
  • par GUILLAUME, Jean-François BLOC 1 du grade de Bachelier en en Sociologie et Anthropologie, Sciences humaines et sociales 
  • Politiques d’inclusion sociale et agriculture familiale en Argentine

    par Frédéric GOULET

    Les technosciences sont parfois accusées d’évoluer dans leur tour d’ivoire, sans suffisamment prendre en compte les grands défis auxquels les sociétés font face. Comment les États et les politiques publiques peuvent-ils dès lors favoriser et organiser ce rapprochement entre sciences et sociétés ? Et quels rôles peuvent jouer les chercheurs et les ingénieurs dans ces évolutions ? Depuis la perspective d’une sociologie politique des sciences et des techniques, cet ouvrage tente d’apporter des réponses à ces questions. Il nous conduit pour cela dans l’Argentine des années 2000, en explorant les dynamiques qui ont accompagné la promotion de recherches en faveur de l’inclusion sociale des publics vulnérables. Il se penche en particulier sur les initiatives qui ont cherché à orienter la recherche agricole en faveur de l’agriculture familiale, notion incarnant les petits producteurs laissés pour compte des politiques publiques et des avancées technologiques. Cette enquête revient sur les ressorts et les effets de cette mobilisation, à l’interface entre les sphères politiques et scientifiques. Elle montre comment l’enjeu de renforcer l’utilité sociale des recherches est venu questionner les frontières entre les métiers et spécialités au sein des organisations scientifiques et techniques. Elle souligne par ailleurs les débats liés à la tentation de traiter « à part » les publics vulnérables, alors même que l’objectif affiché est de favoriser leur inclusion au sein de la société. Ce livre ouvre ainsi des pistes pour penser les formes contemporaines d’articulation entre science et politique, et propose une analyse originale des politiques scientifiques menées par les gouvernements de gauche en Argentine au cours des années 2000.

    Frédéric GOULET est sociologue, chercheur au sein du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD). Ses recherches portent sur l’innovation technique en agriculture et les transformations contemporaines de la recherche agricole, en France et en Amérique latine.

  • Le dynamisme d'une série de bande dessinée par Gert MEESTERS, Frédéric PAQUES, David VRYDAGHS (éds) Présentation volume

    Né en 1938 sous le crayon de Rob-Vel, le personnage de Spirou, créé pour être l’emblème du journal éponyme, a marqué des générations de lecteurs et vécu quantité d’aventures grâce au concours de nombreux auteurs de bandes dessinées (Jijé, Franquin, Fournier, Tome & Janry, Yoann & Vehlmann et d’autres encore).

    D’un dessinateur à l’autre, les personnages principaux des Aventures de Spirou et Fantasio restent immédiatement reconnaissables, mais leurs traits connaissent une labilité bien plus grande que la plupart des héros de la bande dessinée franco-belge. L’univers dans lequel ils évoluent se modifie également selon les époques, les dessinateurs et les scénaristes, comme changent aussi les techniques narratives.

    C’est cette plasticité relative de la série que le groupe Acme a souhaité examiner dans ce volume. Sans exclure d’autres perspectives, la notion d’héritage a été placée au coeur de ses réflexions : à partir du moment où les éditions Dupuis ont racheté les droits du personnage à Rob-Vel, les auteurs ou groupes d’auteurs successifs ont pu développer plus librement un ton et un regard propres, tout en héritant de personnages, d’un univers ou encore d’un genre déjà présents. Certes, la contribution d’André Franquin a été décisive, mais les intervenants ultérieurs réinterprétèrent tout de même ce legs, avec plus ou moins de réussite et d’originalité. Ce sont ces réinterprétations différentes, toujours contraintes par les conventions d’une ligne éditoriale et d’une histoire, mais ouvertes aux innovations et aux apports des uns et des autres, qui confèrent à la série son dynamisme et son originalité dans la bande dessinée franco-belge.

    Table des matières Dick Tomasovic, Spirou, une aventure du mouvement David Turgeon, Spirou et ses lecteurs David Vrydaghs, L'aventure en héritage Gert Meesters, L’auteur ou le temps : les évolutions stylistiques dans la série Spirou depuis sa création Olivier Odaert, La préhistoire de Spirou Frédéric Paques, Quand Jijé dessinait Spirou Benoît Glaude, Franquin dialoguiste de Spirou et Fantasio : entre la tradition de Jijé et l’innovation avec Greg Erwin Dejasse, Ce Spirou qui m’emmerde Mélanie Tasset, Entre Spirou et Lagaffe, à la croisée des chemins Clément Lemoine, D’un Z à l’autre Maud Hagelstein, Yves Chaland nous tend un piège. Tentatives Spirou Benoît Crucifix et Pedro Moura, L’Archive Spirou revisitée par Émile Bravo, Yann et Olivier Schwartz Laurent Demoulin, N comme cornichon: pas même un pastiche Notice des éditeurs Gert Meesters est maître de conférences de néerlandais à l’Université de Lille et publie sur la bande dessinée néerlandophone et francophone. Frédéric Paques est professeur d’histoire de la bande dessinée aux ESA Saint-Luc de Bruxelles et Liège. Il est également maître de conférence à l’Université de Liège. David Vrydaghs est professeur de théorie de la littérature et de littérature française contemporaine à l’Université de Namur.
  • Analyse comparée de la Belgique, la France et le Canada

    par Céline PAROTTE

    Que faire de nos déchets hautement radioactifs ? Comment gérer ces objets toxiques à la fois pour l’homme et l’environnement, dont la durée de vie s’étend sur des milliers, voire des millions d’années ? Au cours des trois dernières décennies, les institutions chargées de gérer les déchets nucléaires ont organisé de nombreuses consultations publiques sur le sujet. Plus récemment, ces dispositifs se sont ouverts à des acteurs jusqu’alors exclus du processus de décision, comme les représentants du monde associatif, de la vie politique locale ou encore des citoyens dits « ordinaires ». Que retenir de ces expériences ? En quoi ont-ils contribué à modifier la gestion des déchets hautement radioactifs ? Contestés, stockés ou simplement oubliés, les déchets nucléaires ont une vie politique que cet ouvrage se propose d’analyser en comparant leur situation en Belgique, en France et au Canada, de 1990 à nos jours. S’appuyant sur des auteurs comme Michel Foucault ou Sheila Jasanoff, il analyse les échecs et les succès de trois politiques publiques de gestion qui ont chacune mené au choix d’enterrer les déchets nucléaires. Le livre dévoile les différentes stratégies déployées dans le temps tant par les autorités publiques que par les producteurs de déchets et en questionne les limites. Il met aussi en évidence les résistances et le pouvoir d’action des populations concernées par les projets d’enfouissement. Au fil des pages, c’est à l’élaboration d’un véritable art de gouverner que l’on assiste : on découvre l’association systématique du déchet hautement radioactif à une option pour sa gestion de long terme, mais aussi la difficulté pour les experts de rester indépendants lorsqu’il s’agit d’évaluer dans la durée un projet controversé, ou encore les types de savoirs qui influencent, de manière inégale, les décisions politiques aux niveaux national et local. Ce faisant, l’ouvrage décrypte les rapports de force qui sous-tendront les décisions durant les années à venir, que ce soit sur le type de déchets à enterrer et le mode de dépôt à imaginer, sur la capacité d’action des populations concernées et des experts embarqués dans le futur, ou sur les évaluations et les contrôles encore à opérer. Et si l’art de gouverner les déchets hautement radioactifs était l’art d’expérimenter ?

    Céline PAROTTE est Docteure en sciences politiques et sociales au Centre de recherches Spiral de l’Université de Liège. Elle mène des recherches sur des projets technologiques controversés depuis 2009.

  • Enquêter avec les modes d'existence de Bruno Latour

    par François THOREAU et Ariane D’HOOP (dirs)

    Ce livre relaie plusieurs situations d’enquête. On y croise, pêle-mêle, des projets défendus par des architectes, un lieu de soins psychiatriques en réaménagement, la conception d’un dispositif algorithmique de surveillance, le terrain d’une lutte opposant les mineurs britanniques aux forces de police, un viticulteur aux prises avec les conséquences de l’insaisissable dérèglement climatique, ou encore une artiste cherchant à rendre compte de la fabrique d’images comme pièces à conviction lors d’un procès pour génocide. Toutes ces enquêtes ont pour point commun d’être traversées par des incertitudes sur les entités qui y sont mobilisées. Quels sont leurs gradients de réalité ? Comment qualifier leur qualité d’existence? En quoi ces entités importent-elles dans tel cas précis et quelle différence y font-elles ? Que la situation mette en jeu des processus d’apprentissages automatisés par des machines, les aménagements d’un lieu qui le rendent propice au soin, ou encore l’avènement progressif de formes architecturales, l’enquête s’enrichit à être attentive à de telles entités et à leurs existences fragiles. Pour aborder ces questions vitales, le présent ouvrage s’appuie sur la proposition d’enquête formulée par Bruno Latour dans l’Enquête sur les modes d’existence. Les modes d’existence permettent toutes sortes d’explorations inattendues. Ils amènent à discerner progressivement certaines des puissances d’agir en jeu, qui pourraient si facilement être négligées. Chaque contribution propose, de façon expérimentale, des manières de qualifier les enjeux qui comptent dans chaque situation. Chemin faisant, il s’agit de se rendre attentifs à ne pas piétiner la façon dont ces entités peuplent leurs mondes respectifs et contribuent à en faire des lieux habitables.

    Ariane d’HOOP est docteure en anthropologie (UvA, Amsterdam) et en architecture (ULB, Bruxelles).

    François THOREAU est chercheur postdoctorant (ULiège) et professeur invité (UMons).

    Depuis 2013, ils coordonnent le collectif du « Petit groupe du Grand Gagnage » (P3G), qui réunit des chercheuses.eurs en sciences sociales, en philosophie et en art. Ils explorent en commun des ouvrages d’anthropologie, de ‘sciences studies’ et de philosophie pragmatiste, tout en les reliant aux enquêtes qui les mettent au travail.

  • L’intervention du traducteur par Valérie BADA, Céline LETAWE, Christine PAGNOULLE, Patricia WILLSON (dirs) Présentation du volume

    Entre l’hypothèse selon laquelle tout peut se traduire et celle qui veut que la traduction soit impossible, la démarche du traducteur emprunte bien des voies diverses. Comme l’a fait remarquer Gideon Toury dans « The Nature and Role of Norms in Translation », les décisions du traducteur sont contraintes par un ensemble de normes en vigueur dans la culture cible et par toute une série de facteurs qui l’obligent à « manœuvrer » pour mieux remplir la fonction que la société lui a confiée : celle d’opérer l’acte de médiation qui rendra lisible un texte auparavant inaccessible dans son étrangeté.

    Le présent volume explore les notions d’implicitation et d’explicitation et la place qu’elles occupent dans cet acte de médiation. Les treize chapitres qui le composent constituent autant d’analyses de ces deux stratégies telles qu’elles sont mises en œuvre par les traducteurs afin de dépasser l’écart entre culture source et culture cible. Depuis toujours, ces stratégies intéressent les théoriciens de la traduction : bien des traductologues (dont Shoshana Blum-Kulka) considèrent même l’explicitation comme un invariant de la traduction ; Antoine Berman, en revanche, la condamne comme étant une « tendance déformante ». À travers des réflexions théoriques et plusieurs études de cas, les auteurs du présent ouvrage s’interrogent sur la prévalence réelle de l’explicitation et sur les enjeux artistiques, sociétaux, mais aussi didactiques qui sous-tendent tant l’explicitation que l’implicitation.

    Table des matières

    Introduction

    Approches théoriques Lance Hewson, Explicitation and Implicitation: Testing the Limits of Translation Theory Christiane Nord, Translating the Referential Function: About the Appropriate Balance between Presupposed and New Information

    Productions artistiques Christophe Tournu, Quand la théologie s’en mêle : première traduction française de Paradise Lost de John Milton Karen Bruneaud, Traduire l’écriture des confins chez Sapphire : entre trop-dit et non dit Sabrina Baldo de Brébisson, Le traducteur : danseur, jongleur ou funambule ? Étude d’un culturème intraduisible et de sa traduction plus ou moins équilibrée Sarah Cummins et Adriana Şerban, Implicitation and Explicitation in Film Translation: Inseparable Twins

    Enjeux économiques et politiques Alessandra Rollo, Les enjeux de la traduction économique français-italien-français : choix traductologiques et stratégies mises en œuvre Fabrice Antoine, Les noms de marques en traduction : entre implicitation obligée et explicitation obligatoire Héba Medhat-Lecocq, Traduire la révolution égyptienne. Vers une démarche interculturelle de la traduction Christina Schäffner, Bridging the Ideological Abyss? Politically Sensitive Texts in Translation Réflexions didactiques Margrethe Lykke Eriksen, Développer les compétences inférentielles des étudiants en traduction Céline Letawe et Vera Viehöver, Les enjeux de l’implicite politique en traduction. Réflexions à partir d’une séquence didactique Jean-René Ladmiral, Explicitation-cible. Dans l’atelier du traducteur Conclusion Notices éditrices Valérie Bada est docteure en philosophie et lettres de l'Université de Liège, où elle enseigne la traduction anglaise. Elle est spécialiste de la littérature africaine américaine et a collaboré avec les universités de Harvard et de Columbia. Céline Letawe est docteure en philosophie et lettres et titulaire d’un diplôme d’études spécialisées en traduction. Elle enseigne la traduction à l’Université de Liège depuis 2011 et concentre ses recherches sur la visibilité des traducteurs et la traduction collective. Christine Pagnoulle a enseigné les littératures de langue anglaise et la traduction à l’Université de Liège ; elle est elle-même traductrice, avec une prédilection pour les poèmes. Elle a également publié un grand nombre d’articles et quatre recueils de textes. Patricia Willson enseigne la traduction à l’Université de Liège. Elle a été professeure à l’Université de Buenos Aires et au Colegio de México. Ses traductions de Flaubert, Barthes, Ricœur, Shelley, Twain et Kipling ont été publiées en Argentine et en Espagne.
  • (P.Monts.Roca III, inv. 162 → - 165 ↓) Édition, traduction et analyse contextuelle d’un récit latin conservé sur papyrus par Tatiana BERG

    Figure phare de la dynastie des Antonins, Hadrien (117-138) n’a cessé de fasciner au cours des âges : empereur voyageur et plutôt pacifiste, homme érudit et lettré, mais aussi insaisissable, il a suscité, selon les lieux, les époques et les auteurs, autant de louanges que d’anathèmes. Ainsi apparaît-il dans des œuvres de natures très diverses, parmi lesquelles a été identifié depuis peu un petit récit en prose latine, dont l’unique copie fait partie d’un codex composite égyptien de papyrus daté de la seconde moitié du IVe s. et conservé à l’Abbaye de Montserrat : l’Hadrianus. Publié pour la première fois en 2010, à Barcelone, avec traduction anglaise, ce texte court, corrompu, d’interprétation difficile, mais riche d’informations, intrigue à plus d’un titre. Le présent ouvrage propose une nouvelle édition de l’Hadrianus de Montserrat, accompagnée de sa première traduction française et de l’analyse de divers aspects du texte et du codex qui le contient : sont ainsi abordés tant l’analyse codicologique et paléographique du texte, que ses caractéristiques linguistiques et son genre littéraire. Combinée à l’examen des autres parties du codex, l’étude du récit latin s’avère utile pour en identifier le contexte de production et les objectifs d’utilisation, et s’interroge enfin sur la présence d’Hadrien dans un objet bibliologique copié, plus de deux siècles après sa mort, dans un milieu chrétien. Elle devrait donc intéresser maints lecteurs dans de nombreux domaines de recherche, qu’ils étudient le latin tardif, l’histoire d’Hadrien ou celle de la ville de Cologne, qui y est évoquée, ou encore l’exil dans le monde romain et, plus généralement, la représentation littéraire des empereurs romains.

    Tatiana BERG est titulaire d’un Master en Langues et Littératures Classiques à finalité spécialisée en papyrologie de l’Université de Liège. Elle est membre du Centre de Documentation de Papyrologie Littéraire (CEDOPAL), où elle collabore actuellement à plusieurs projets, comme la transcription diplomatique du papyrus grec contenant le traité Sur l’exil de Favorinos d’Arles (P.Vat.Gr. inv. 11 = MP³ 455).
  • Paléoenvironnement, techno-économie, approche fonctionnelles et spatiale du gisement d’Havrincourt par Emilie GOVAL et David HÉRISSON (eds) Table des matières

    Remerciements Avant-propos – D. CliquetAvant-propos – P. Depaepe Préface – M. Otte Chapitre 1. Présentation et méthodes d’étude – E. Goval, D. Hérisson, P. Antoine, S. Coutard, O. Moine, F. Lagroix, E. Claud, C. Font Chapitre 2. Stratigraphie, paléoenvironnements et chronostratigraphie – P. Antoine, G. Jamet, S. Coutard, O. Moine, G. Guerin, F. Lagroix, E. Schmidt, V. Robert, N. Debenham, S. Maszner, J.-J. Bahain, Q. Shao, C. Galguères, A.-M. Vibet, A. Philippe Chapitre 3. Taphonomie, biochronologie, paléoécololgie et présentation du cortège faunique – E. Gova, D. Hérison, P. Auguste, E. Claud Chapitre 4. Les occupations du Paléolithique moyen –E. Goval, D. Hérisson, E. Claud, P. Auguste, J.-L. Locht, L. Vallin, C. Font Chapitre 5. L’occupation du Paléolithique supérieur ancien –Cl. Paris, D. Hérisson, P. Auguste, E. Claud, C. Font, E. Goval Chapitre 6. Comportements des hommes et modes de vie au Pléistocène supérieur à Havrincourt – E. Goval, P. Auguste, D. Hérisson Bibliographie Résumé

  • Selected papers from the conference “Deir el-Medina and the Theban Necropolis in Contact”  Liège, 27-29 October 2014 par Andreas DORN & Stéphane POLIS (eds.)

    This volume represents the outcome of the conference “Deir el-Medina and the Theban Necropolis in Contact: Describing the interactions within and outside the community of workmen” held in Liège in 2014 (27-29 October). The goal of this conference was to encourage a wider perspective on Deir el-Medina, bringing together scholars from all egyptological fields and disciplines who are interested in studying the many types of interactions that the ancient community of Deir el-Medina developed both internally and at the broader (supra-)regional level.

    The title of the volume, “Outside the box,” refers to two important dimensions touched on by the papers in this volume. First, it points to the fact that a vast quantity of documents from Deir el-Medina and, more broadly, from the Theban Necropolis has been available for a long time to some restricted academic circles, but are now to be taken outside the box: this holds true not only for the publication of papyri and ostraca preserved in many collections across the world, but also for archival material describing the excavations at the site itself, and more broadly for the monuments that remain there still, but are not available to scholars or the general public. Second, most of the papers collected in this volume share a common feature, namely their attempt to think outside the box, using new theoretical frameworks, cross-disciplinary approaches, or innovative technological solutions. Accordingly, “Outside the box,” can be read both as a plea for making the fascinating material from Deir el-Medina more broadly available, and as a shout of admiration regarding the creativity and tireless inventiveness of scholars working on the sources stemming from this exceptional socio-cultural setting.

    Andreas Dorn is professor of Egyptology at the University of Uppsala (Sweden). He specializes in cultural history, archaeology and architecture. He focuses mainly on the contextualisation of artefacts, including text-bearing objects, in order to investigate micro-historical phenomena. His ongoing research projects include the publication of the burial equipment of king Sety I, the architecture and archaeology of the tomb of Siptah, newly discovered graffiti in the Valley of the Kings and in the nearby desert valleys as well as the publication of hieratic texts from Deir el-Medina with a special focus on the texts linked to Amennakhte, son of Ipuy, whose biography forms part of a long-term project.

    Stéphane Polis is research associate at the National Fund for Scientific Research (Belgium). His fields of research are ancient Egyptian linguistics, and Late Egyptian philology and grammar. His work focuses, on the one hand, on language variation and language change in Ancient Egyptian, and, on the other hand, on the publication and analysis of hieratic material from the community of Deir el-Medina. He supervises the development of the Ramses Project at the University of Liège with Jean Winand, and coordinates the Thot Sign List project and the semantic maps project Le Diasema with Thanasis Georgakopoulos.

  • On Rhyme

    32,00

    par David CAPLAN

    Edited by David Caplan, On Rhyme collects essays by leading scholars from America and the United Kingdom. Like its subject, the essays on rhyme range broadly. They consider an array of topics and employ a number of approaches. Surveying the field, the authors examine rhyme in various historical periods (including the Renaissance, Augustan, Romantic, Modern and Contemporary eras) and in different genres (including poetry and song). Several consider how particular artists (such as the poets Robert Creeley, Emily Dickinson, and Edmund Spenser, and the Somali-born hip-hop artist K’naan) utilize rhyme. Others analyze the shifting attitudes toward rhyme that characterize particular historical periods. Close readings extend insights from linguistics, philosophy, and literary criticism. A selection of poems adds to the interdisciplinary approach as poets offer their own perspectives on the technique. Suggesting its main emphases, the book is divided into six sections: Rhyme in Modern and Contemporary American Poetry, Rhyme across Time Periods, Rhyme in Earlier Periods, Poetry Portfolio, Hip Hop and Rhyme, and Rhyme in Other Texts.

    David Caplan is the Charles M. Weis Professor of English and Associate Director of Creative Writing at Ohio Wesleyan University. He is the author of four books of literary criticism and poetry, most recently, Rhyme’s Challenge: Hip Hop, Poetry, and Contemporary Rhyming Culture.

  • Contrats et serments dans le monde gréco-romain Actes de la Journée d’étude internationale (Liège, 29 octobre 2014) par Marie-Hélène MARGANNE & Antonio RICCIARDETTO (éds)

    En dépit des nombreux travaux récents consacrés au Serment hippocratique, l’origine documentaire de ce célèbre écrit n’avait encore jamais fait l’objet d’une étude approfondie. Elle est pourtant mentionnée dès la première phrase du texte : « Je jure par Apollon médecin, par Asclépios, Hygie et Panacée, par tous les dieux et toutes les déesses, les prenant à témoin, de remplir, selon ma capacité et mon jugement, ce serment et ce contrat ». S’inscrivant dans une approche interdisciplinaire, le présent ouvrage réunit six contributions présentées lors de la Journée d’étude internationale En marge du Serment hippocratique : contrats et serments dans le monde gréco-romain, organisée à l’Université de Liège, le 29 octobre 2014, où, en confrontant les sources littéraires et documentaires, qu’elles soient de nature médicale, religieuse ou juridique, on s’est efforcé de replacer le fameux écrit attribué à Hippocrate dans son contexte originel : celui des contrats et serments antiques.

    Marie-Hélène MARGANNE est directrice du Centre de Documentation de Papyrologie Littéraire (CEDOPAL) de l’Université de Liège, où elle enseigne la papyrologie littéraire, la paléographie grecque et la langue grecque. À la fois philologue classique, papyrologue et historienne de la médecine, elle est l’auteur de nombreuses publications sur les papyrus médicaux, l’histoire de la médecine, le livre et les bibliothèques antiques.

    Antonio RICCIARDETTO est Docteur en Langues et Lettres (2015) de l’Université de Liège et actuellement A.T.E.R. au Collège de France (Paris). Sa thèse de doctorat a porté sur des papyrus documentaires grecs de médecine. Poursuivant des recherches dans les domaines de la papyrologie et de l’histoire de la médecine, il est membre du CEDOPAL de l’Université de Liège et secrétaire de la Société Belge d’Études Byzantines. Il est l’auteur d’une édition de l’Anonyme de Londres, un papyrus médical grec du Ier siècle (Papyrologica Leodiensia, 4 ; 2e éd. Paris, 2016).

  • Actes du colloque du 2-3-4 juin 2016 à l’université de Paris Nanterre

    par Vincent LAISNEY (dir.)

    Les Souvenirs littéraires se différencient des Mémoires historiques par la matière traitée (les écrivains et leur microcosme) et la période couverte (1850-1950). Un auteur relate en témoin ce qu’il a vu et entendu au sein du milieu littéraire qu’il fréquentait jadis : tels sont les paramètres les plus apparents de ce qui constitue un genre à part entière, dont la valeur n’est pas que documentaire. Au-delà des anecdotes qu’il procure, le corpus très abondant de ces Souvenirs intéresse en effet aussi bien l’histoire et la sociologie de la littérature que l’analyse des figurations de la vie littéraire. Le présent ouvrage s’emploie à cerner la poétique particulière de ce genre à partir d’un large éventail de témoignages sur le romantisme, le Parnasse, le naturalisme, le symbolisme et le surréalisme. Il rassemble à cet effet — débats compris — les actes d’un colloque qui s’est tenu en 2016 à l’Université de Paris Nanterre. Contributions et interventions de Jean-Pierre Bertrand, Patrick Besnier, Laurence Campa, Antoine Compagnon, Pierre-Jean Dufief, Pascal Durand, Luc Fraisse, Adrien Frenay, Emmanuel Giraud, Anthony Glinoer, Jean-Marc Hovasse, Martine Lavaud, Dominique Maingueneau, Michel Murat, Alain Pagès, Antoine Piantoni, Jean-Michel Pottier, Thierry Poyet, Corinne Saminadayar-Perrin, Tiphaine Samoyault, Julien Schuh, Yoan Vérilhac, David Vrydaghs, Damien Zanone.

    Vincent LAISNEY est maître de conférences à l’Université de Paris Nanterre. Spécialiste des sociabilités littéraires au xixe siècle, il est l’auteur, entre autres ouvrages, de L’Âge des cénacles (avec A. Glinoer, Paris, Fayard, 2013) et d’un essai sur la lecture à voix haute en petit comité : En lisant en écoutant (Bruxelles, Impressions Nouvelles, 2017).

  • Érudition, lecture et écriture dans le monde gréco-romain Actes du colloque international (Liège, 6–7 septembre 2013) par Gabriel NOCCHI MACEDO et Maria Chiara SCAPPATICCIO (éds)

    Un grand nombre de textes grecs et latins écrits sur papyrus, parchemin, tablettes de bois et ostraca, ou gravés sur support dur, sont accompagnés de signes graphiques qui fournissent des informations non seulement sur eux-mêmes, mais aussi sur leur contexte de production et d’utilisation. Identifiés comme accents, marques de ponctuation, signes critiques ou dispositifs d’organisation du texte, ils reflètent les pratiques d’écriture, de lecture et d’étude des textes dans l’Antiquité et au Moyen Âge. Premier recueil entièrement consacré aux signes employés dans les textes grecs et latins, le présent ouvrage réunit 17 contributions présentées lors du colloque international organisé à l’Université de Liège les 6 et 7 septembre 2013. Relevant tant de l’épigraphie et de la papyrologie, que de la philologie, de la paléographie et de la codicologie, elles examinent des textes littéraires et documentaires,  sur pierre, papyrus, parchemin et papier, qui sont datés du IVe siècle avant notre ère au XVIe siècle.

    Gabriel NOCCHI MACEDO a reçu sa formation en philologie classique, papyrologie et paléographie à Liège, Rome et Heidelberg. Membre du Centre de Documentation de Papyrologie Littéraire (CEDOPAL), il est actuellement chercheur post-doctoral à l’University of Michigan. Il est l’auteur d’une édition du poème latin Alcestis Barcinonensis (Papyrologica Leodiensia 3), ainsi que de plusieurs articles dans les domaines de la papyrologie, la paléographie et l’érudition antique.

    Maria Chiara SCAPPATICCIO est professeur associé de langue et littérature latines à l’Università degli Studi « Federico II » de Naples. Elle est l’auteur de plusieurs éditions de textes latins sur papyrus. Ses recherches portent sur la circulation et l’enseignement de la langue et de la littérature latines dans la partie orientale de l’Empire.

  • par S. VASYLYEV, A. SINITSYN, M. OTTE (edit.)

    Actes du colloque international de la 8e commission de l'UISPP, qui s'est tenu à Saint Petersbourg en 2016. Le Sungirien est décrit en tant que tradition culturelle du début du Paléolithique supérieur en Europe orientale, à travers son historiographie, sa chronologie, ses productions lithiques et en matières dures animales, ses traces d'habitat, ses ornements...

  • par Leah SOUFFRANT

    “Leah Souffrant, with laudably quiet gestures, reaches lyrically into literature’s silent places to delineate the thermodynamics of the lacuna. Working the pauses, she does a Duras: nimble, stunned, alert. Hats off to Souffrant for the elliptical beauty she unearths and—with interpretive deftness—performs!” — Wayne Koestenbaum

    How might the unsayable become known to us? In the arts, silence and blank space often attempt to convey what cannot be said, making one revelation even as another is withheld. In this meditative study, Leah Souffrant explores how creative forms of reticence can communicate knowledge and create experience. Attending to word and image and what hovers between, Souffrant describes an aesthetics of attention to absence and presents a poetics of the unsayable. Through the work of Anne Carson, Marguerite Duras, Sylvia Plath, Jean Rhys, Rainer Maria Rilke, Lorna Simpson, Rachel Zucker, and others, Souffrant investigates creative gestures and critical assertions at the intersection of phenomenology, feminism, and form. She invites readers to dwell in the spaces created by works that withhold explication, remain silent or blank, and discover the understanding made available to us in such spaces when we give them our attention. While acknowledging that language inevitably is inadequate, Souffrant examines the ways in which creative works nevertheless translate experience into form, and can — echoing Maurice Merleau-Ponty —“make us advance toward” richer understanding of what is often most difficult to grasp.

    Leah SOUFFRANT, PhD, MFA, is a poet and critic. She holds degrees in English; Creative Writing-Poetry; and Russian. Souffrant teaches at New York University.

  • Proceedings of the conference held at the University of Liège, 6th-8th February 2013 par Todd GILLEN (ed.)

    Tradition is central to Egyptology, and this volume discusses and problematises the concept by bringing together the most recent work on archaeological, art historical and philological material from the Predynastic to the Late Period. The eclectic mix of material in this volume takes us from New Kingdom artists in the Theban foothills to Old Kingdom Abusir, and from changing ideas about literary texts to the visual effects of archaising statuary. With themes of diachrony persisting at the centre, aspects of tradition are approached from a variety of perspectives: as sets of conventions abstracted from the continuity of artefactual forms; as processes of knowledge (and practice) acquisition and transmission; and as relevant to the individuals and groups involved in artefact production. The volume is divided into four main sections, the first three of which attempt to reflect the different material foci of the contributions: text, art, and artefacts. The final section collects papers dealing with traditions which span different media.

    The concepts of cultural productivity and reproductivity are inspired by the field of text criticism and form common reference points for describing cultural change across contributions discussing disparate kinds of data. Briefly put, productive or open traditions are in a state of flux that stands in dialectic relation to shifting social and historical circumstances, while reproductive or closed traditions are frozen at a particular historical moment and their formulations are thereafter faithfully passed down verbatim. The scholars in this volume agree that a binary categorisation is restrictive, and that a continuum between the two poles of dynamic productivity and static reproductivity is by all means relevant to and useful for the description of various types of cultural production.

    This volume represents an interdisciplinary collaboration around a topic of perennial interest, a rarity in a field increasingly fractured by progressive specialisation.

    Todd GILLEN earned his PhD in Egyptology from Macquarie University, Sydney, and worked as a postdoctoral fellow for the Ramses project at the University of Liège. He has published on a variety of topics relating to ancient Egyptian text and culture of the New Kingdom. He is currently pursuing a career in psychology and counselling.

  • Savoirs, discours, politiques

    par Émilie GOIN & François PROVENZANO (dirs)

    À quoi réfère le mot peuple ? Vieille question que les sciences sociales semblent avoir aujourd’hui évacuée. Faire usage du peuple n’en demeure pas moins un geste idéologique fréquent, envisagé ici sous trois perspectives. Une perspective historique : la mise en débat de la notion de peuple est resituée dans une généalogie allant de la période révolutionnaire française aux enjeux actuels autour de la « citoyenneté ». Une perspective comparatiste : l’ouvrage aborde les usages du peuple dans différentes aires géographiques et culturelles. Une perspective pluridisciplinaire : les contributions touchent tant à la littérature qu’à la science politique, tant à l’histoire qu’à la philosophie, sans oublier le rapport savant au peuple, lui-même questionné comme pratique engagée au sujet du peuple. Conjuguant rigueur et liberté de ton, l’ouvrage entend contribuer à une approche unifiée des Humanités sous l’angle d’une question centrale dans notre imaginaire social contemporain.

    Émilie GOIN est assistante-doctorante à l’Institut d’études Romanes, Médias et Arts de l’Université du Luxembourg et collaboratrice scientifique au Centre de Sémiotique et Rhétorique de l’Université de Liège. Elle achève une thèse de doctorat sur les sens et enjeux esthétiques et socio-politiques de la notion de peuple dans l’oeuvre romanesque d’Aragon.

    François PROVENZANO est enseignant-chercheur au Centre de Sémiotique et Rhétorique de l’Université de Liège (UR Traverses). Ses recherches actuelles portent sur la rhétorique du discours social, la circulation sociale du discours théorique et l’histoire des idées linguistiques.

  • par Sémir BADIR & Maria Giulia DONDERO (dirs)

    L’image peut-elle nier ? La question est en apparence toute simple et attendrait une réponse catégorique, oui ou non. Si pourtant, dans le présent ouvrage, des linguistes, des sémioticiens, des philosophes, des spécialistes des arts visuels et audiovisuels se sont penchés sur cette question, c’est qu’en réalité tout fait problème en elle. Car répondre à une telle question, cela consisterait d’abord à déterminer les conditions dans lesquelles elle se pose. Qu’appelle-t-on « nier » et qu’appelle-t-on « image » ? Et selon quel corpus d’images ? Peut-on donner une réponse unique à la diversité de ses domaines d’usage : les arts, les religions et les sciences, ainsi que de ses genres (portrait, nature morte, etc.) ? Les contributeurs du présent volume explorent différentes sortes de supports médiatiques et d’objets visuels : expériences picturales contemporaines, photographie, films, peinture chinoise, mais aussi peinture religieuse médiévale, pictographies esquimaudes de la fin du XIXe siècle ou hiéroglyphes égyptiens. Une première partie, intitulée « L’énonciation en image », explore les relations entre la négation dans l’image et la théorie de l’énonciation comme celle-ci est revisitée par la sémiotique contemporaine. Une seconde, ayant pour titre « Du langage verbal aux images », s’attache à des comparaisons entre les sens de la négation dans différentes langues et grammaires et leurs cultures visuelles respectives. Les comparaisons inévitables avec d’autres lieux d’exercice de la négation — à savoir les langages formels et les langues verbales — et l’examen des transferts conceptuels non moins indispensables que ces comparaisons suscitent mettent ainsi à l’épreuve d’une question le statut ontologique de l’image.

    Sémir BADIR, maître de recherches du FNRS à l’Université de Liège, est un linguiste spécialisé en sémiotique. Son projet intellectuel est celui d’une épistémologie conforme aux pratiques discursives du savoir. Son dernier ouvrage : Épistémologie sémiotique. La théorie du langage de Louis Hjelmslev (2014).

    Maria Giulia DONDERO, chercheure qualifiée du FNRS à l’Université de Liège, est spécialiste de sémiotique et rhétorique visuelle. Son dernier ouvrage : Des images à problèmes. Le sens du visuel à l’épreuve de l’image scientifique (avec J. Fontanille), Limoges, 2012.

  • Patronages sacrés dans l’Europe des Habsbourg

    par Marie-Élizabeth DUCREUX (dir.)

    Ce livre propose une réflexion comparative et transdisciplinaire sur les adaptations aux réformes de la sainteté et des patronages dans les pays gouvernés par les deux branches de la dynastie des Habsbourg à l’époque moderne : l’Espagne et les pays de l’empereur, en particulier la Hongrie, la Bohême et la Basse-Autriche de la fin du XVIe au début du XVIIIe siècle, puis la Sicile entre 1720 et 1730. Ils sont confrontés aux cas des villes et principautés de l’Italie du Nord et à la situation en Pologne-Lituanie. La création en 1588 de la Congrégation des Rites et la publication des nouveaux livres liturgiques romains — le Bréviaire, le Missel et le Martyrologe — entraînèrent dans tout le monde catholique un double mouvement de demande d’approbation des rituels et des calendriers propres. Il s’agissait à la fois de se mettre en conformité avec la normativité universaliste de la Curie et de réaffirmer l’irréductibilité des particularismes. Or, dans les pays concernés ici de l’Europe centrale et orientale, le pluralisme religieux juxtaposait à un catholicisme souvent minoritaire au début du XVIIe siècle, une adhésion importante, parfois majoritaire, aux différents courants de la Réforme en Hongrie, en Autriche et en Pologne-Lituanie, à l’utraquisme et à l’Unité des Frères issus du hussitisme en Bohême. Dans le Grand-Duché de Lituanie et en Ukraine polonaise avait lieu aussi, non sans conflits et résistances, le passage de l’orthodoxie à l’uniatisme. La mise en perspective de situations impliquant donc une recatholicisation, sous des modalités différentes selon les contextes, avec celles de l’Italie et de l’Espagne apporte de nouveaux éléments de réflexion sur un point central de ces remises en ordre : la notion de patronage sacré. Le patronage, en effet, est susceptible d’usages multiples. Il est support d’autant plus fort à la dévotion locale qu’il insiste sur l’attachement à un lieu, à une histoire, à un groupe ou un territoire. Il est aussi un élément d’identification recréant l’idée de la tradition et de la continuité précisément dans une période de grands bouleversements. Enfin, il est un maillon essentiel des politiques symboliques et légitimatrices, dynastiques ou non. En reconstruisant les contributions d’acteurs particuliers dans les demandes de reconnaissances de cultes anciens, en montrant l’existence des réseaux dans la diffusion de nouveaux cultes, ce livre élargit notre compréhension des rôles conférés au culte des saints à l’époque moderne. Il éclaire la place de l’hagiographie et du bréviaire comme matrices d’une littérature vernaculaire en Europe centrale et suggère la plasticité des modèles iconographiques et rhétoriques s’adaptant à une vaste gamme des conceptions de la sainteté moderne, jusqu’à la veille des Lumières.

    Marie-Élizabeth DUCREUX est historienne de la Monarchie des Habsbourg à l’époque moderne et plus spécialement de la recatholicisation de la Bohême. Elle cherche à articuler dans ses travaux les aspects religieux, politiques, culturels et sociaux des transformations en cours dans les différents pays que les Habsbourg gouvernaient en Europe centrale aux XVIIe et XVIIIe siècles.

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