• Un récit transverse partant de Mallarmé : Buren, Grisey, Danielewski, Rahm, Noé par Guy LELONG Les conceptions dominantes de l’esthétique occidentale contemporaine se montrent tantôt accrochées à l’idée d’un « grand récit », cher aux modernes, tels que vus par les post-modernes, tantôt chevillées à celle d’un émiettement. Elles tendent, de diverses façons, à soumettre les œuvres et leurs propriétés — langage, médium, lieu d’accueil — à des idées ou des systèmes a priori. Parlant de Mallarmé, entre autres, il a été question d’une « révolution du langage poétique » (Kristeva) ou d’une « dissémination » des marques (Derrida). Le présent ouvrage propose, lui, le récit d’un renversement partant de Mallarmé : celui qui, ayant consisté à déduire les œuvres de leur support et de leurs propriétés, continue de se manifester dans les domaines artistiques les plus divers : poésie, roman, arts plastiques, musique, architecture, cinéma. Guy Lelong y montre ainsi, au plus près des œuvres et de leur perception, qu’il est possible d’établir, entre ces différents domaines, une sorte de continuum.
  • Médiation esthétique et énonciation éditoriale par Pascal DURAND et Christine SERVAIS (dirs)

    On sait, depuis Mallarmé, que « rien n’aura eu lieu que le lieu » et, depuis McLuhan, que « le message c’est le médium ». Les supports de l’inscription n’en sont pas moins demeurés les parents pauvres des études littéraires et artistiques : envisagés, au mieux, pour les effets de cadrage qu’ils exercent sur les oeuvres, ou bien réduits, trop souvent, au niveau de substrats fonctionnels. Les sciences de la communication en ont fait en revanche leur objet principal, à travers la notion de « médium » et l’analyse des discours, des œuvres et des pratiques en contexte. Objet pour elles à trois dimensions : symbolique, technique et sociale. Le renouvellement des technologies esthétiques, la labilité des frontières au sein de l’univers numérique, la circulation accrue des contenus d’un média à d’autres appellent, en ce sens, à porter une attention plus grande non seulement aux supports en tant que tels, mais surtout à la variété et à l’étendue de leurs « interventions ». C’est à quoi s’emploient les spécialistes ici réunis : de la poésie à l’architecture, du cinéma et du théâtre à l’espace urbain, de l’énonciation éditoriale aux dispositifs du jeu vidéo.

    Pascal DURAND et Christine SERVAIS enseignent tous deux au sein du Département de Communication de la Faculté de Philosophie et Lettres de l’Université de Liège.

    Contributions de Julie Delbouille, Pascal Durand, Nancy Delhalle, Tanguy Habrand, Pierre-Yves Hurel, Bernard Lamizet, Bertrand Legendre, Guy Lelong, Marc-Emmanuel Mélon, Didier Plassard, Christine Servais et Marie-Ève Thérenty.

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